Livre d’Osée – du 31 mars au 6 avril

« et Dieu parla avec nous » (Os 12,5)

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, chasse au loin l’ennemi qui nous menace. Hâte-toi de nous donner la paix ; afin que nous marchions sous ta conduite, et que nos vies soient lavées de tout péché ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 31 MARS 2024 – JOUR DE PÂQUES

                                                                     

 Lecture suivie : Os 11, 1 – 11      « mon cœur en moi est bouleversé »

    Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Romains (Rm 5, 1 – 11) 

Ayant donc reçu notre justification de la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, lui qui nous a donné d’avoir accès par la foi à cette grâce en laquelle nous sommes établis et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. Que dis-je? Nous nous glorifions encore des tribulations, sachant bien que la tribulation produit la constance, la constance une vertu éprouvée, la vertu éprouvée l’espérance. Et l’espérance ne déçoit point, parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné. C’est en effet alors que nous étions sans force, c’est alors, au temps fixé, que le Christ est mort pour des impies; — à peine en effet voudrait-on mourir pour un homme juste; pour un homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir; — mais la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous. Combien plus, maintenant justifiés dans son sang, serons-nous par lui sauvés de la colère. Si, étant ennemis, nous fûmes réconciliés à Dieu par la mort de son Fils, combien plus, une fois réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie, et pas seulement cela, mais nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ par qui dès à présent nous avons obtenu la réconciliation.

 

LUNDI 1er AVRIL

 

Lecture suivie : Os 11, 1 – 11      « mon cœur en moi est bouleversé »

Texte de méditation : BENOÎT XVI (Deus Caritas est)

L’eros de Dieu pour l’homme, comme nous l’avons dit, est, en même temps, totalement agapè. Non seulement parce qu’il est donné absolument gratuitement, sans aucun mérite préalable, mais encore parce qu’il est un amour qui pardonne. C’est surtout le prophète Osée qui nous montre la dimension de l’agapè dans l’amour de Dieu pour l’homme, qui dépasse de beaucoup l’aspect de la gratuité. Israël a commis «l’adultère», il a rompu l’Alliance; Dieu devrait le juger et le répudier. C’est précisément là que se révèle cependant que Dieu est Dieu et non pas homme : «Comment t’abandonnerais-je, Éphraïm, te livrerais-je, Israël ? … Mon cœur se retourne contre moi, et le regret me consume. Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère, je ne détruirai plus Israël, car je suis Dieu, et non pas homme: au milieu de vous je suis le Dieu saint» (Os 11, 8-9). L’amour passionné de Dieu pour son peuple – pour l’homme – est en même temps un amour qui pardonne. Il est si grand qu’il retourne Dieu contre lui-même, son amour contre sa justice. Le chrétien voit déjà poindre là, de manière voilée, le mystère de la Croix : Dieu aime tellement l’homme que, en se faisant homme lui-même, il le suit jusqu’à la mort et il réconcilie de cette manière justice et amour.

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MARDI 2 AVRIL

 

Lecture suivie : Os 12, 1 à 14, 1     « où est ta peste, ô Mort ? »

Référence complémentaire : 1ère épître de st Paul aux Corinthiens (1 Co 15, 47-58) :

A propos de la résurrection des morts: Le premier homme, issu du sol, est terrestre, le second, lui, vient du ciel. Tel a été le terrestre, tels seront aussi les terrestres; tel le céleste, tels seront aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste. Je l’affirme, frères: la chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité. Oui, je vais vous dire un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés. En un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette finale, car elle sonnera, la trompette, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons transformés. Il faut, en effet, que cet être corruptible revête l’incorruptibilité, que cet être mortel revête l’immortalité. Quand donc cet être corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire? Où est-il, ô mort, ton aiguillon? L’aiguillon de la mort, c’est le péché, et la force du péché, c’est la Loi. Mais grâces soient à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ! Ainsi donc, mes frères bien-aimés, montrez-vous fermes, inébranlables, toujours en progrès dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre labeur n’est pas vain dans le Seigneur.

 

MERCREDI 3 AVRIL

 

    Lecture suivie : Os 12, 1 à 14, 1     « où est ta peste, ô Mort ? »

   Texte de méditation : SAINT BRAULION (Lettre)

      Le Christ, espérance de tous les croyants, appelle ceux qui quittent ce monde non pas des morts mais des dormants lorsqu’il dit : « Lazare, notre ami, s’est endormi » (Jn 11,11) ; l’apôtre Paul à son tour ne veut pas que nous soyons « attristés au sujet de ceux qui se sont endormis » (1Th 4,13) (…) Que l’espérance de la résurrection nous encourage donc, puisque nous reverrons alors ceux que nous avons perdus. Il importe que nous croyions fermement en lui, c’est-à-dire que nous obéissions à ses préceptes, car il met sa puissance suprême à relever les morts plus facilement que nous n’éveillons ceux qui sont endormis. Voilà ce que nous disons et pourtant, je ne sais par quel sentiment, nous nous réfugions dans les larmes, et le sentiment du regret entame notre foi. Hélas ! que la condition de l’homme est pitoyable, et sans le Christ combien notre vie est vaine ! Mais toi, ô mort, qui as la cruauté de briser l’union des époux et de séparer ceux que l’amitié unit, dès maintenant ta force est écrasée. Dès maintenant ton joug impitoyable est broyé par celui qui te menaçait par les paroles du prophète Osée : « Ô mort, je serai ta mort » (Os 13,14 Vulg). C’est pourquoi, avec l’apôtre Paul, nous jetons ce défi : « Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton dard venimeux ? » (1Co 15,55) Celui qui t’a vaincu nous a rachetés, il a livré son âme bien-aimée aux mains des impies, afin de faire d’eux ses bien-aimés.  Il serait trop long de rappeler tout ce qui dans les saintes Écritures devrait nous apporter à tous la consolation. Qu’il nous suffise d’espérer en la résurrection et d’élever nos regards vers la gloire de notre Rédempteur, car c’est en lui que nous sommes déjà ressuscités, comme notre foi nous le fait penser, selon le mot de l’apôtre Paul : « Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui » (Rm 6, 8).

 

JEUDI 4 AVRIL

 

Lecture suivie : Os 14 , 2 – 10      « je les aimerai de bon cœur »

    Référence complémentaire : 1ère épître de st Paul aux Corinthiens (1 Co 15, 47-58) :

    Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 1 à 16)

Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et vous l’aurez. C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciples. Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour. Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. Voici quel est mon commandement: vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n’a plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure.

 

VENDREDI 5 AVRIL

 

 

Lecture suivie : Os 14 , 2 – 10      « je les aimerai de bon cœur »

  Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Homélie:

« Mon Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu ». Ces paroles ne doivent pas s’entendre en ce sens que ses disciples aient été les premiers à l’aimer, et que, par conséquent, ils aient mérité par eux-mêmes d’être aimés du Père; en effet, le Père les a aimés le premier, et ç’a été de sa part un don tout gratuit qu’ils aient été capables d’aimer le Fils et de croire en lui. II a dit d’eux par la bouche du Prophète : « Je les aimerai spontanément (Os 14,5) » ; et dans l’Evangile : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis ». Voilà pourquoi l’apôtre Jacques a prononcé ces paroles : « Il nous a volontairement engendrés par la parole de la vérité ». La grâce subséquente, qui aide l’homme à pouvoir faire le bien, est d’abord antécédente à son égard, c’est-à-dire qu’elle lui inspire la volonté de bien agir. Si, en effet, la grâce de Dieu ne prévenait la volonté humaine, pour la porter au bien, le Psalmiste ne dirait pas : « En vous, Seigneur, je conserverai ma force; vous êtes mon asile; Dieu m’a prévenu de sa miséricorde ». Et si la même grâce ne venait point ensuite pour l’aider à bien faire, le même Psalmiste ne dirait pas non plus « Et votre miséricorde me suivra pas à pas tous les jours de ma vie ».

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SAMEDI 6 AVRIL

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

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Contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr