Livre d’Osée – 17 au 23 mars (semaine 4)

« le 3e jour, il nous relèvera et nous vivrons en sa présence » (Os 6,2)

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, chasse au loin l’ennemi qui nous menace. Hâte-toi de nous donner la paix ; afin que nous marchions sous ta conduite, et que nos vies soient lavées de tout péché ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

DIMANCHE 17 MARS 2024

 Lecture suivie : Os 4, 1 – 19     « ils mangeront, mais sans se rassasier »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 55,1-11) 

Ah! vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, même si vous n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez; venez, achetez sans argent, sans payer, du vin et du lait. Pourquoi dépenser de l’argent pour autre chose que du pain, et ce que vous avez gagné, pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez, écoutez-moi et mangez ce qui est bon; vous vous délecterez de mets succulents. Prêtez l’oreille et venez vers moi, écoutez et vous vivrez. Je conclurai avec vous une alliance éternelle, réalisant les faveurs promises à David. Voici que j’ai fait de lui un témoin pour des peuples, un chef et un législateur de peuples. Voici que tu appelleras une nation que tu ne connais pas, une nation qui ne te connaît pas viendra vers toi, à cause de Yahvé, ton Dieu, et pour le Saint d’Israël, car il t’a glorifié. Cherchez Yahvé pendant qu’il se laisse trouver, invoquez-le pendant qu’il est proche. Que le méchant abandonne sa voie et l’homme criminel ses pensées, qu’il revienne à Yahvé qui aura pitié de lui, à notre Dieu car il est riche en pardon. Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies, oracle de Yahvé. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées mes voies au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission.

 

LUNDI 18 MARS

 

Lecture suivie : Os 4, 1 – 19   « ils ont abandonné le Seigneur pour se livrer à la prostitution »

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur Jean) – IV-Ve siècles

Que non seulement Dieu ne livre point, mais encore qu’il n’abandonne point, si nous ne voulons nous-mêmes être abandonnés, en voici la preuve; écoutez ce qu’il dit: «Ne sont-ce pas vos péchés qui font une séparation entre vous et moi?» (Is 59,2) Et encore: «Ceux qui s’éloignent de vous périront». (Ps 73,27) Osée dit: «Vous avez oublié la loi de votre Dieu, et je vous oublierai aussi». (Os 4,6) Et Jésus-Christ dit lui-même dans son Evangile: «Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, et tu ne l’as pas voulu!» (Lc 13,34) Isaïe dit encore: «Je suis venu, et je n’ai trouvé personne; j’ai appelé, et personne ne m’a a entendu». (Is 50,2) L’Ecriture dit ces choses, pour nous montrer que c’est nous-mêmes qui sommes les premiers auteurs et de notre abandon et de notre perte. Dieu non seulement ne veut point nous abandonner, mais encore il ne veut pas nous punir; et quand il punit, il ne faut point s’en prendre à sa volonté: «Je ne veux point la mort du pécheur, dit le Seigneur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive». (Ez 18,32). Ces vérités nous sont parfaitement connues, mes frères: faisons donc tous nos efforts pour ne nous point séparer de Dieu. Appliquons-nous à prendre soin de nos âmes, à exercer la charité fraternelle, et ne déchirons point nos membres: car déchirer ses membres, c’est l’action d’un furieux et d’un fou. Au contraire, ayons-en d’autant plus de soin que nous les voyons dans un état plus triste et plus fâcheux.

MARDI 19 MARS

 

Lecture suivie : Os 5, 1 – 15          « dans leur détresse, ils me rechercheront »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Luc (Lc 15,11-24)

Jésus disait en parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: Père, donne-moi la part de fortune qui me revient. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l’inconduite. « Quand il eut tout dépensé, une famine sévère survint en cette contrée et il commença à sentir la privation. Il alla se mettre au service d’un des habitants de cette contrée, qui l’envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, et personne ne lui en donnait. Rentrant alors en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim! Je veux partir, aller vers mon père et lui dire: Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi; je ne mérite plus d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes mercenaires. Il partit donc et s’en alla vers son père. « Tandis qu’il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié; il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement. Le fils alors lui dit: Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs: Vite, apportez la plus belle robe et l’en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé! Et ils se mirent à festoyer.

 

MERCREDI 20 MARS

 

 Lecture suivie : Os 5, 1 – 15          « dans leur détresse, ils me rechercheront »

   Texte de méditation : LETTRE ATTRIBUÉE À BARNABÉ – IIe siècle

Pour que l’Ennemi ne s’insinue pas en nous, fuyons le néant des idoles, détestons radicalement les actions de la voie mauvaise. Ne vous repliez pas sur vous-mêmes, ne vivez pas dans l’isolement, comme si vous étiez déjà justifiés, mais rassemblez-vous pour rechercher ensemble ce qui concerne le salut de tous. L’Écriture dit en effet: Malheureux ceux qui se croient des sages, qui sont intelligents à leurs propres yeux! Devenons des spirituels, devenons pour Dieu un temple parfait. Autant que nous le pouvons, appliquons-nous à la crainte de Dieu et luttons pour garder ses commandements, afin de trouver notre joie dans ses volontés. Dieu jugera le monde sans faire de différence entre les hommes . Chacun recevra selon ce qu’il a fait. S’il est bon, sa justice marchera devant lui; s’il est mauvais, le salaire de son mal le rejoindra. Evitons de nous reposer sous prétexte que nous sommes appelés, de peur que nous ne nous endormions dans nos péchés et que le Prince du mal ne prenne autorité sur nous pour nous chasser hors du royaume du Seigneur. 

Comprenez encore ceci, mes frères: quand vous voyez comment les Israélites ont été abandonnés, après des signes et des prodiges comme ceux qui se sont produits chez eux, prenons garde à ce que, chez nous aussi, il ne se trouve, comme dit l’Écriture, beaucoup d’appelés et peu d’élus .

 

 

JEUDI 21 MARS

 

Lecture suivie : Os 6, 1 à 7, 12    « C’est l’amour qui me plaît et non les sacrifices »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 9, 9 – 13) :

Etant sorti, Jésus vit, en passant, un homme assis au bureau de la douane, appelé Matthieu, et il lui dit : « Suis-moi ! » Et, se levant, il le suivit.

Comme il était à table dans la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent se mettre à table avec Jésus et ses disciples. Ce qu’ayant vu, les Pharisiens disaient à ses disciples: « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Mais lui, qui avait entendu, dit : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez donc apprendre ce que signifie : C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. »

 

 

VENDREDI 22 MARS

 

Lecture suivie : Os 6, 1 à 7, 12    « C’est l’amour qui me plaît et non les sacrifices »

Texte de méditation : SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE (Homélie) – IV-Ve siècles

      Les portes sont ouvertes à quiconque se tourne sincèrement vers Dieu, de tout son cœur, et le Père reçoit avec joie un fils qui se repent vraiment. Quel est le signe du vrai repentir ? Ne plus retomber dans les vieilles fautes et arracher de ton cœur, par leurs racines, les péchés qui te mettaient en danger de mort. Une fois qu’ils auront été effacés, Dieu reviendra habiter en toi. Car, comme dit l’Écriture, un pécheur qui se convertit et se repent procurera au Père et aux anges du ciel une joie immense et incomparable (Lc 15,10). Voilà pourquoi le Seigneur s’est écrié : « C’est la miséricorde que je désire, et non le sacrifice » (Os 6,6 ; Mt 9,13). « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse » (Éz 33,11). « Si vos péchés sont comme la laine écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont plus noirs que la nuit, je les laverai, si bien qu’ils deviendront comme la laine blanche » (Is 1,18). Dieu seul, en effet, peut remettre les péchés et ne pas imputer les fautes, alors que le Seigneur Jésus nous exhorte à pardonner chaque jour aux frères qui se repentent. Et si nous, qui sommes mauvais, savons donner de bonnes choses aux autres (Mt 7,11), combien plus « le Père plein de tendresse » (2Co 1,3) le fera-t-il ? Le Père de toute consolation, qui est bon, plein de compassion, de miséricorde et de patience par nature, attend ceux qui se convertissent. Et la conversion véritable suppose que l’on cesse de pécher et que l’on ne regarde plus en arrière… Regrettons amèrement donc nos fautes passées et prions le Père pour qu’il les oublie. Il peut, dans sa miséricorde, défaire ce qui a été fait et, par la rosée de l’Esprit, effacer nos méfaits passés.

 

 

SAMEDI 23 MARS

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

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ontact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr