1ère Epître de saint Jean – 18 au 24 février (semaine 9)

« Qui se tient à cet enseignement, reste attaché au Père et au Fils » (2 Jn 9)

 

Version imprimable (1Jn)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

 

 

DIMANCHE 18 FÉVRIER 2024

                                                                     

 Lect. suivie: 1 Jn 5, 18 – 21 « Le Fils les protège et le Mauvais ne peut les atteindre »

    Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 17, 1 – 11

Au moment de passer de ce monde à son Père, ainsi parla Jésus, et levant les yeux au ciel, il dit : « Père, l’heure est venue: glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie et que, selon le pouvoir que tu lui as donné sur toute chair, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés ! Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t’ai glorifié sur la terre, en menant à bonne fin l’œuvre que tu m’as donné de faire. Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que fût le monde. J’ai manifesté ton nom aux hommes, que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi et tu me les as donnés et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; car les paroles que tu m’as données, je les leur ai données, et ils les ont accueillies et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. C’est pour eux que je prie; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde; eux sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde-les dans ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous.

 

 

LUNDI 19 FÉVRIER

 

Lecture suivie: : 1 Jn 5, 18 – 21 « Le Fils les protège et le Mauvais ne peut les atteindre » 

Texte de méditation : CATÉCHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE

« Mais délivre-nous du Mal » : dans cette demande du Notre Père, le Mal n’est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l’ange qui s’oppose à Dieu. Le « diable » (dia-bolos) est celui qui « se jette en travers » du dessein de Dieu et de son œuvre de salut accomplie dans le Christ. « Homicide dès l’origine, menteur et père du mensonge » (Jn 8,44), « le Satan, le séducteur du monde entier » (Ap 12,9), c’est par lui que le péché et la mort sont entrés dans le monde et c’est par sa défaite définitive que la création toute entière sera « libérée du péché et de la mort » (PE IV). « Nous le savons : l’homme qui est né de Dieu ne commet pas le péché ; le Fils qui est né de Dieu le protège et le Mauvais en peut pas l’atteindre. Nous savons que nous appartenons à Dieu, alors que le monde entier est dominé par le Mauvais » (1Jn 5,18-19). La victoire sur le « prince de ce monde » (Jn 14,30) est acquise, une fois pour toutes, à l’heure où Jésus se livre librement à la mort pour nous donner sa vie. C’est le jugement de ce monde et le prince de ce monde est « jeté bas » (Jn 12,31). « Il se lance à la poursuite de la Femme », mais il n’a pas de prise sur elle : la nouvelle Ève, « pleine de grâce » de l’Esprit Saint, est libérée du péché et de la corruption de la mort. « Alors, furieux de dépit contre la Femme, il s’en va guerroyer contre le reste de ses enfants » (Ap 12,13.17). C’est pourquoi l’Esprit et l’Église prient : « Viens, Seigneur Jésus » (Ap 22,17.20) puisque sa venue nous délivrera du Mauvais. En demandant d’être délivrés du Mauvais, nous prions également pour être libérés de tous les maux, présents, passés et futurs, dont il est l’auteur ou l’instigateur. Dans cette ultime demande, l’Église porte toute la détresse du monde devant le Père. Avec la délivrance des maux qui accablent l’humanité elle implore le don précieux de la paix et la grâce de l’attente persévérante du retour du Christ.

    

MARDI 20 FÉVRIER

 

Lecture suivie : 2 Jn 1 – 13  « l’amour c’est que nous marchions selon ses commandements »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 13, 31 – 36)

Jésus dit: « Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même et c’est aussitôt qu’il le glorifiera. Petits enfants, c’est pour peu de temps que je suis encore avec vous. Vous me chercherez, et comme je l’ai dit aux Juifs: où je vais, vous ne pouvez venir, à vous aussi je le dis à présent. Je vous donne un commandement nouveau: vous aimer les uns les autres; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Simon-Pierre lui dit: « Seigneur, où vas-tu? » Jésus lui répondit: « Où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant; mais tu me suivras plus tard. »

 

MERCREDI 21 FÉVRIER

 

  1. suivie: 2 Jn 1 – 13 « l’amour c’est que nous marchions selon ses commandements »

   Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Comm. 1 Jn) – IVe – Ve siècles

Celui qui aime les enfants de Dieu aime aussi son Fils, comme celui qui aime le Fils, aime aussi le Père; et personne ne peut aimer le Père sans aimer le Fils, comme personne ne peut aimer le Fils de Dieu sans aimer ses enfants. Qui sont les enfants de Dieu? Les membres de son Fils. En aimant, l’on devient un de ses membres; par la charité, l’on entre dans l’ensemble du corps du Christ; et de toutes les parties se forme un seul Christ, qui s’aime lui-même. Lorsque, en effet, tous les membres s’aiment les uns les autres, le corps s’aime lui-même. L’amour ne saurait donc se partager. Choisis l’objet que tu veux aimer; tous les autres viendront à la suite. Aimer Dieu, c’est aimer ses préceptes. Et quels sont ses préceptes? « Je vous donne un dernier commandement, c’est de vous aimer les uns les autres ». Que personne ne croie être dispensé de l’un de ces deux amours en faisant parade de l’autre; car la vraie charité est absolument indivisible ; et comme elle-même ne peut se partager ainsi, elle ne fait qu’un de tous ceux sur lesquels elle s’exerce, et, semblable à une flamme ardente, elle les fond tous ensemble. C’est de l’or; le feu du creuset met les lingots en fusion, et il n’y a plus qu’un seul tout; mais si le feu de la charité ne brûle pas, il est impossible que de beaucoup se forme un ensemble. « De ce que nous aimons Dieu, nous apprenons que nous aimons ses enfants ». Aime-moi, te dit Dieu ; pas n’est besoin de recourir à un autre pour arriver jusqu’à moi ; l’amour te maintient sans cesse en ma présence. Y a-t-il rien de plus doux que cette charité? La charité est la suprême perfection de toutes nos œuvres. Là est le but, c’est pour cela que nous marchons; c’est vers elle que nous dirigeons notre course, et lorsque nous serons parvenus jusqu’à elle, nous nous reposerons.

    

JEUDI 22 FÉVRIER

 

Lecture suivie: 3 Jn 1 – 15 « Nous devons être des collaborateurs de la vérité »

    Référence complémentaire : 1ère épître de st Paul aux Corinthiens (1Co 3, 6 – 13) :

Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé; mais c’est Dieu qui donnait la croissance. Ainsi donc, ni celui qui plante n’est quelque chose, ni celui qui arrose, mais celui qui donne la croissance: Dieu. Celui qui plante et celui qui arrose ne font qu’un, mais chacun recevra son propre salaire selon son propre labeur. Car nous sommes les coopérateurs de Dieu; vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. Selon la grâce de Dieu qui m’a été accordée, tel un bon architecte, j’ai posé le fondement. Un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il y bâtit. De fondement, en effet, nul n’en peut poser d’autre que celui qui s’y trouve, c’est-à-dire Jésus Christ. Que si sur ce fondement on bâtit avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, de la paille, l’œuvre de chacun deviendra manifeste; le Jour, en effet, la fera connaître, car il doit se révéler dans le feu, et c’est ce feu qui éprouvera la qualité de l’œuvre de chacun.

 

VENDREDI 23 FÉVRIER

 

Lecture suivie : 3 Jn 1 – 15 « Nous devons être des collaborateurs de la vérité »

  Texte de méditation : VATICAN II (Sur l’apostolat des laïcs)

L’œuvre de rédemption du Christ qui concerne essentiellement le salut des hommes, embrasse aussi le renouvellement de tout l’ordre temporel. La mission de l’Église, par conséquent, n’est pas seulement d’apporter aux hommes le message du Christ et sa grâce, mais aussi de pénétrer et de parfaire par l’esprit évangélique l’ordre temporel. Les fidèles laïcs, accomplissant cette mission de l’Eglise, exercent donc leur apostolat aussi bien dans l’Église que dans le monde, dans l’ordre spirituel que dans l’ordre temporel. Bien que ces ordres soient distincts, ils sont liés dans l’unique dessein divin. C’est pourquoi Dieu lui-même veut, dans le Christ, réassumer le monde tout entier, pour en faire une « nouvelle créature » (2Co 5,17) en commençant dès cette terre et en lui donnant sa plénitude au dernier jour. Le laïc, qui est tout ensemble membre du Peuple de Dieu et de la cité des hommes, n’a qu’une conscience, chrétienne. Celle-ci doit le guider sans cesse dans les deux domaines. La mission de l’Eglise concerne le salut des hommes, qui s’obtient par la foi au Christ et par sa grâce. Par son apostolat l’Eglise et tous ses membres doivent donc d’abord annoncer au monde le message du Christ par leurs paroles et leurs actes et lui communiquer sa grâce. Cela s’accomplit principalement par le ministère de la parole et des sacrements. Confié spécialement au clergé, il comporte pour les laïcs un rôle propre de grande importance, qui fait d’eux les « coopérateurs de la vérité » (3Jn 8). Dans ce domaine surtout l’apostolat des laïcs et le ministère pastoral se complètent mutuellement. Les laïcs ont d’innombrables occasions d’exercer l’apostolat d’évangélisation et de sanctification. Le témoignage même de la vie chrétienne et les œuvres accomplies dans un esprit surnaturel sont puissants pour attirer les hommes à la foi et à Dieu ; le Seigneur dit en effet : « Que votre lumière brille devant les hommes pour qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est aux cieux ».

    

SAMEDI 24 FÉVRIER

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).