1ère Epître de saint Jean – 4 au 10 février (semaine 7)

« Qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui » (1 Jn 4,15)

 

Version imprimable (1Jn)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 4 FÉVRIER 2024

                                                                     

 Lecture suivie: 1 Jn 4, 1 – 6  « vous êtes de Dieu et vous êtes vainqueurs »

    Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 14, 23 – 31

Au moment de passer de ce monde à son Père, Jésus prit la parole et dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles; et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé. Je vous ai dit cela tandis que je demeurais près de vous. Mais le Paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix; c’est ma paix que je vous donne; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble ni ne s’effraie. Vous avez entendu que je vous ai dit: Je m’en vais et je reviendrai vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, parce que le Père est plus grand que moi. Je vous le dis maintenant avant que cela n’arrive, pour qu’au moment où cela arrivera, vous croyiez. Je ne m’entretiendrai plus beaucoup avec vous, car il vient, le Prince de ce monde; sur moi il n’a aucun pouvoir, mais il faut que le monde reconnaisse que j’aime le Père et que je fais comme le Père m’a commandé »

 

LUNDI 5 FÉVRIER

 

Lecture suivie: : 1 Jn 4, 1 – 6  « vous êtes de Dieu et vous êtes vainqueurs » 

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Comm. 1 Jn) – IVe – Ve siècles

Que savons-nous? « Que nous sommes passés de « la mort à la vie». Pourquoi le savons-nous? « Parce que nous aimons nos frères ». Que personne ne questionne son voisin; que chacun de nous rentre en lui-même; et s’il trouve en son cœur la charité fraternelle, qu’il soit tranquille, parce qu’il est passé de la mort à la vie. Il est déjà placé à la droite; si maintenant sa gloire est cachée, qu’il n’y fasse pas attention ; lorsqu’aura lieu l’avènement du Seigneur, alors il apparaîtra dans la gloire. Il n’est pas mort, mais il en est encore au temps de l’hiver; sa racine est vivace, mais ses branches semblent desséchées; au dedans se trouvent et se cachent la sève, les feuilles et les fruits, en attendant la saison d’été. « Nous savons » donc « que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères: Celui qui n’aime point, demeure dans la mort ». N’allez pas vous imaginer, mes frères, que détester ou ne pas aimer soit peu de chose. Où commence la charité, mes frères ? Réfléchissez un peu ; vous savez déjà où elle puise sa perfection ; quelle est sa fin et son caractère ? Le Sauveur lui-même vous l’a appris dans l’Évangile: « Personne ne peut témoigner un plus grand amour qu’en donnant sa vie pour ses amis » . Dans l’Évangile, il nous apprend donc en quoi consiste la perfection de la charité, et il nous en donne la plus haute idée dans ce passage. Mais vous vous adressez à vous-mêmes cette question ; vous vous dites : Quand pourrons-nous avoir cette charité ? Ne va pas si vite à perdre confiance. en toi; elle a peut-être déjà pris naissance en ton cœur ; seulement, elle n’est pas arrivée encore au comble de la perfection nourris-la pour qu’elle ne périsse pas.

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MARDI 6 FÉVRIER

 

Lecture suivie : 1 Jn 4, 7 – 12  « C’est Dieu qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul, Apôtre aux Romains (Rm 8, 31 – 39)

Frères, si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a livré pour nous tous, comment avec lui ne nous accordera-t-il pas toute faveur ? Qui se fera l’accusateur de ceux que Dieu a élus ? C’est Dieu qui justifie. Qui donc condamnera ? Le Christ Jésus, celui qui est mort, que dis-je ? Ressuscité, qui est à la droite de Dieu, qui intercède pour nous ? Qui nous séparera de l’amour du Christ ? La tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive ? Selon le mot de l’Ecriture: A cause de toi, l’on nous met à mort tout le long du jour; nous avons passé pour des brebis d’abattoir. Mais en tout cela nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur.

 

 

MERCREDI 7 FÉVRIER

 

   Lecture suivie : 1 Jn 4, 7 – 12  « C’est Dieu qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils »

   Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Joie de l’Evangile)

L’Église « en sortie » est la communauté des disciples missionnaires qui prennent l’initiative, qui s’impliquent, qui accompagnent, qui fructifient et qui fêtent. La communauté évangélisatrice expérimente que le Seigneur a pris l’initiative, il l’a précédée dans l’amour (cf. 1Jn 4, 10), et en raison de cela, elle sait aller de l’avant, elle sait prendre l’initiative sans crainte, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux croisées des chemins pour inviter les exclus. Pour avoir expérimenté la miséricorde du Père et sa force de diffusion, elle vit un désir inépuisable d’offrir la miséricorde. Osons un peu plus prendre l’initiative ! En conséquence, l’Église sait “s’impliquer”. Jésus a lavé les pieds de ses disciples. Le Seigneur s’implique et implique les siens, en se mettant à genoux devant les autres pour les laver. Mais tout de suite après il dit à ses disciples : « Heureux êtes-vous, si vous le faites » (Jn 13, 17). La communauté évangélisatrice, par ses œuvres et ses gestes, se met dans la vie quotidienne des autres, elle raccourcit les distances, elle s’abaisse jusqu’à l’humiliation si c’est nécessaire, et assume la vie humaine, touchant la chair souffrante du Christ dans le peuple. Les évangélisateurs ont ainsi “l’odeur des brebis” et celles-ci écoutent leur voix.

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JEUDI 8 FÉVRIER

 

 

Lecture suivie: 1 Jn 4, 13 – 21 « Qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu »

    Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 15, 1 – 10) :

Avant de passer de ce monde à son Père, Jésus prit la parole et dit : « Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, pour qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Je suis la vigne; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche; on les ramasse et on les jette au feu et ils brûlent. Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et vous l’aurez. C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciples. Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour.

 

VENDREDI 9 FÉVRIER

 

Lecture suivie : 1 Jn 4, 13 – 21 « l’amour parfait bannit la crainte »

  Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Comm. 1 Jn) – IVe – Ve siècles

« L’amour de Dieu est parfait en nous, en ce que nous avons confiance pour le jour  du jugement, parce que nous sommes en ce monde, comme il y est lui-même ». L’Apôtre indique, pour chacun, le moyen de s’éprouver soi-même, de savoir dans quelle proportion la charité a augmenté en lui, ou plutôt, quels progrès il a faits dans la charité. Si la charité est Dieu, Dieu n’augmente ni ne diminue; la charité n’est donc censée augmenter en toi que parce que tu fais en elle des progrès. Cherche alors à savoir combien tu as profité en fait de charité; écoute ce que te dira ton cœur, et tu auras la mesure de ton avancement dans cette vertu. Jean a promis de nous indiquer la manière de connaître Dieu, et il a dit: « L’amour de Dieu est parfait en nous, en ce » ; cherche en quoi? « que nous avons confiance pour le jour du jugement ». Quiconque a confiance pour le jour du jugement, la charité est parfaite en lui. Qu’est-ce qu’avoir confiance pour le jour du jugement? C’est ne pas craindre de le voir venir. Le chrétien commence à désirer ce qu’il craignait. Il craignait de voir le Christ venir et trouver un impie à condamner; il désire maintenant que le Christ vienne, parce qu’il trouvera un homme pieux à récompenser. Et dès l’instant qu’avec une âme chaste, désireuse de recevoir les baisers de son époux, il souhaite la venue du Christ, il renonce à l’adultère; la foi, l’espérance et la charité, le rendent intérieurement vierge. Il a désormais confiance dans le jour du jugement, et il ne se déclare point contre lui-même, quand il prie et qu’il dit: « Que votre règne arrive ». Car celui qui redoute la venue du royaume de Dieu, craint d’être exaucé. Mais celui qui prie avec la confiance qu’inspire la charité, souhaite le voir venir.

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SAMEDI 10 FÉVRIER

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).