1ère Epître de saint Jean – 14 au 20 janvier (semaine 4)

« ce que nous avons entendu du Verbe de Vie nous vous l’annonçons » (1 Jn 1,1)

 

Version imprimable (1Jn)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 14 JANVIER 2024

                                                                     

 Lecture suivie: 1 Jn 1, 1 – 4  « ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 42, 6 – 18

Thomas, l’un des Douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux, lorsque vint Jésus, au soir de sa Résurrection. Les autres disciples lui dirent donc : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur dit : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. » Huit jours après, ses disciples étaient de nouveau à l’intérieur et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant closes, et il se tint au milieu et dit : « Paix à vous. Puis il dit à Thomas : « Porte ton doigt ici: voici mes mains; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais croyant. » Thomas lui répondit: « Mon Seigneur et mon Dieu! » Jésus lui dit: « Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. » Jésus a fait sous les yeux de ses disciples encore beaucoup d’autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Ceux-là ont été mis par écrit, pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.

 

LUNDI 15 JANVIER

 

Lecture suivie: 1 Jn 1, 1 – 4  « ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie » 

Texte de méditation : PAPE BENOÎT XVI (Verbum Domini)

Plus nous saurons être disponibles à la Parole divine, plus nous pourrons constater que le Mystère de la Pentecôte est ‘en action’ aujourd’hui aussi dans l’Église de Dieu. L’Esprit du Seigneur continue de répandre ses dons sur l’Église afin que nous soyons conduits à la vérité tout entière, nous ouvrant le sens des Écritures et faisant de nous des messagers crédibles de la Parole du salut. Nous revenons ainsi à la première Lettre de saint Jean. A travers la Parole de Dieu, nous aussi, nous avons entendu, vu et touché le Verbe de vie. Nous avons écouté par grâce l’annonce que la vie éternelle s’est manifestée, afin que nous reconnaissions que nous sommes en communion les uns avec les autres, avec ceux qui nous ont précédés sous le signe de la foi et avec tous ceux qui, répandus à travers le monde, écoutent la Parole, célèbrent l’Eucharistie, vivent le témoignage de la charité. La communication de cette annonce – nous rappelle l’Apôtre Jean – est donnée pour que « nous ayons la plénitude de la joie » (1 Jn 1, 4).

L’Assemblée synodale nous a permis d’expérimenter ce qui est contenu dans le message johannique : l’annonce de la Parole crée la communion et apporte la joie. Il s’agit d’une joie profonde qui jaillit du cœur même de la vie trinitaire et qui se communique à nous dans le Fils. Il s’agit de la joie, comme don ineffable, que le monde ne peut donner. On peut organiser des fêtes, mais pas la joie. Selon l’Écriture, la joie est un fruit de l’Esprit Saint (cf. Ga 5, 22), qui nous permet de pénétrer dans la Parole et de faire en sorte que la Parole divine entre en nous en portant ses fruits pour la vie éternelle. En annonçant la Parole de Dieu dans la force de l’Esprit Saint, nous désirons communiquer aussi la source de la vraie joie, non une joie superficielle et éphémère mais celle qui jaillit de la conscience que seul le Seigneur Jésus a les paroles de la vie éternelle (cf. Jn 6, 68).

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MARDI 16 JANVIER

 

Lecture suivie : 1 Jn 1, 5 – 7  « Dieu est lumière, en lui il n’y a pas de ténèbres »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 5, 8 – 18)

Jadis vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur; conduisez-vous en enfants de lumière; car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice et vérité. Discernez ce qui plaît au Seigneur, et ne prenez aucune part aux oeuvres stériles des ténèbres; dénoncez-les plutôt. Certes, ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même de le dire; mais quand tout cela est dénoncé, c’est dans la lumière qu’on le voit apparaître; tout ce qui apparaît, en effet, est lumière. C’est pourquoi l’on dit: Eveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et sur toi luira le Christ. Ainsi prenez bien garde à votre conduite; qu’elle soit celle non d’insensés mais de sages, qui tirent bon parti de la période présente; car nos temps sont mauvais; ne vous montrez donc pas inconsidérés, mais sachez voir quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin: on n’y trouve que libertinage; mais cherchez dans l’Esprit votre plénitude. Récitez entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre coeur. En tout temps et à tout propos, rendez grâces à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ. Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ.

 

MERCREDI 17 JANVIER

 

   Lecture suivie : 1 Jn 1, 5 – 7  « Dieu est lumière, en lui il n’y a pas de ténèbres »

   Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Comm. 1 Jn) – IVe – Ve siècles

Si Dieu est lumière, s’il n’y a point en lui de ténèbres, et si nous devons entrer en communion avec lui, nous devons éloigner de nous toutes ténèbres, afin que la lumière se fasse dans notre âme, car les ténèbres ne peuvent entrer en communion avec la lumière. L’apôtre Paul a dit, de son côté : « Quelle union peut-il y avoir entre la lumière et les ténèbres ? » Tu dis que tu es en union avec Dieu, et tu marches dans les ténèbres, et « Dieu est lumière, et il n’y a point en lui de ténèbres». Comment donc y a-t-il union entre la lumière et les ténèbres ? C’est donc pour l’homme un devoir de se dire : Que faire? Comment devenir lumière? Je vis dans le péché et l’iniquité ! De là résulte pour lui une sorte de désespoir et de tristesse : pour lui, il n’y a d’issue favorable possible que dans son union avec Dieu. « Dieu est lumière, et en lui il n’y a point de ténèbres ». Le péché est ténèbres, car l’Apôtre donne au diable et à ses anges le nom de maîtres de ces ténèbres. Certes, il ne les appellerait pas les maîtres des ténèbres, s’ils n’étaient les maîtres des pécheurs, s’ils ne dirigeaient point certains hommes dans les voies de l’iniquité. Que faisons-nous donc, mes frères? Il nous faut vivre en union avec Dieu: c’est notre seule ressource pour arriver à la vie éternelle ; mais « Dieu est lumière et, en lui, il n’y a point de ténèbres » : l’iniquité est ténèbres, le péché nous accable et nous empêche d’entrer en, communion avec Dieu : quelle espérance avons-nous donc encore ? Ecoutons l’Apôtre ; peut-être nous consolera-t-il pour nous relever de notre abattement, nous donner de l’espoir et nous empêcher de tomber en défaillance le long du chemin. Car nous courons, nous marchons en hâte vers notre patrie, et si nous désespérons d’y parvenir, le désespoir nous ôtera toutes nos forces. Mais celui qui veut nous y faire arriver, afin de nous y conserver, nous soutient pendant la durée de notre course en ce monde.

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JEUDI 18 JANVIER

 

Lecture suivie: 1 Jn 1, 8 à 2, 2 « Si vous venez à pécher, nous avons un défenseur »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 6,2-11) :

Si nous sommes morts au péché, comment continuer de vivre en lui ? Ou bien ignorez-vous que, baptisés dans le Christ Jésus, c’est dans sa mort que tous nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle. Car si c’est un même être avec le Christ que nous sommes devenus par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable; comprenons-le, notre vieil homme a été crucifié avec lui, pour que fût réduit à l’impuissance ce corps de péché, afin que nous cessions d’être asservis au péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivons aussi avec lui, sachant que le Christ une fois ressuscité des morts ne meurt plus, que la mort n’exerce plus de pouvoir sur lui. Sa mort fut une mort au péché, une fois pour toutes ; mais sa vie est une vie à Dieu. Et vous de même, considérez que vous êtes morts au péché et vivants à Dieu dans le Christ Jésus.

 

VENDREDI 19 JANVIER

 

Lecture suivie : 1 Jn 1, 8 à 2, 2 « Si vous venez à pécher, nous avons un défenseur »

  Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Comm. 1 Jn) – IVe – Ve siècles

Si tu reconnais que tu es pécheur, la vérité se trouve en toi, car la vérité, c’est la lumière. Ta vie n’a pas encore brillé d’un vif éclat, parce qu’elle est ternie par le péché; elle a déjà néanmoins commencé à s’illuminer, parce que tu as confessé tes fautes; car vois ce qui suit : « Mais si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les remettre et pour nous purifier de toute iniquité ». L’Apôtre parle, non seulement de nos fautes passées, mais encore de celles dont nous avons pu nous rendre coupables par cela même que notre vie s’est prolongée depuis lors; en effet, tant que dure son existence mortelle, il est impossible à l’homme de se préserver complètement de fautes au moins légères. Ces fautes, que nous appelons légères, ne les regarde pas comme indignes de ton attention; car elles té semblent peu de chose, quand tu en apprécies la grièveté ; elles doivent te faire trembler, dès que tu en considères le nombre. Une immense quantité de péchés peu considérables ne constitue-t-elle pas une lourde masse? Ce sont des gouttes d’eau nombreuses qui remplissent le lit d’un fleuve;. les tas de blé se composent d’une multitude de grains. Où puiser de l’espoir? D’abord, dans ‘l’aveu de nos iniquités : que personne ne se croie juste; que personne ne lève la tête en, présence du Dieu qui voit ce que: nous, sommes. Car si nous existons, il y a eu un temps ou nous n’existions pas. Avant tout, faisons donc l’aveu de nos péchés; puis, ayons la charité, parce qu’il est dit d’elle : « La charité couvre la multitude des péchés ». Remarquons-le Jean nous recommande la charité en raison des iniquités dont nous nous souillons à chaque instant; car la charité seule fait disparaître notre culpabilité. Ce qui tue la charité, c’est l’orgueil; la charité puise sa force dans l’humilité, et elle détruit le péché.

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SAMEDI 20 JANVIER

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).