Psautier (Ps 1 à 13) – 12 au 18 novembre (semaine 4)

« le Seigneur écoute quand je crie vers lui » (Ps 4,4)

 

Version imprimable (Ps 1-13)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, toi qui as fait merveille en créant l’homme et plus grande merveille encore en le rachetant, donne-nous de résister aux attraits du péché par la sagesse de l’Esprit, et de parvenir aux joies éternelles. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 12 NOVEMBRE 2023

                                                                     

 Lecture suivie : Psaume 4 « tu as mis dans mon cœur la plénitude de la joie »

    Référence complémentaire : Livre du prophète Jérémie (Jr 31, 3 – 14) 

De loin le Seigneur m’est apparu: D’un amour éternel je t’ai aimée, aussi t’ai-je maintenu ma faveur. De nouveau je te bâtirai et tu seras rebâtie, vierge d’Israël. De nouveau tu te feras belle, avec tes tambourins, tu sortiras au milieu des danses joyeuses (…) Car ainsi parle le Seigneur: Criez de joie pour Jacob, acclamez la première des nations! Faites-vous entendre! louez! Proclamez:  » le Seigneur a sauvé son peuple, le reste d’Israël! » Voici que moi je les ramène du pays du Nord, je les rassemble des extrémités du monde. Parmi eux l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la femme qui enfante, tous ensemble: c’est une grande assemblée qui revient ici! En larmes ils reviennent, dans les supplications je les ramène. Je vais les conduire aux cours d’eau, par un chemin tout droit où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël et Ephraïm est mon premier-né. Nations, écoutez la parole du Seigneur! Annoncez-la dans les îles lointaines; dites: « Celui qui dispersa Israël le rassemble, il le garde comme un pasteur son troupeau. » Car le Seigneur a racheté Jacob, il l’a délivré de la main d’un plus fort. Ils viendront, criant de joie, sur la hauteur de Sion, ils afflueront vers les biens du Seigneur Yahvé: le blé, le vin et l’huile, les brebis et les bœufs; ils seront comme un jardin bien arrosé, ils ne languiront plus. Alors la vierge prendra joie à la danse, et, ensemble, les jeunes et les vieux; je changerai leur deuil en allégresse, je les consolerai, je les réjouirai après leurs peines. Je fournirai aux prêtres abondance de graisse et mon peuple sera rassasié de mes biens, oracle du Seigneur.

LUNDI 13 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Psaume 4 « tu as mis dans mon cœur la plénitude de la joie » 

Texte de méditation : SAINT CLAUDE DE LA COLOMBÈRE (Sermon sur la confiance)

Mon Dieu, je suis si persuadé que Vous veillez sur ceux qui espèrent en Vous, et qu’on ne peut manquer de rien quand on attend de Vous toutes choses, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci, et de me décharger sur Vous de toutes mes inquiétudes : « dans la paix, aussitôt je me suis endormi, je me suis reposé, sûr de mon espérance parce que je suis ton élu, Seigneur » (Ps 4,9). Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l’honneur, les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de Vous server, je puis même perdre Votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher : « dans la paix, aussitôt je me suis endormi, je me suis reposé ». D’aucuns peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d’autres s’appuyer sur l’innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leur pénitence, ou sur le nombre de leurs aumônes ou sur la ferveur de leurs prières ; « sûr de mon espérance parce que je suis ton élu, Seigneur » : pour moi, Seigneur, toute ma confiance, c’est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne (Ec. 2,11).
 Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j’espère fermement de l’être, et que c’est de Vous, ô mon Dieu que je l’espère: (Ps 30,2). Je connais, hélas ! Je ne connais que trop que je suis fragile et changeant, je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux affermies, j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament, mais tout cela ne peut m’effrayer : tant que j’espérerai je me tiens à couvert de tous les malheurs, et je suis assuré d’espérer toujours parce que j’espère encore cette invariable espérance.

MARDI 14 NOVEMBRE

Lecture suivie : Psaume 5 « Au matin, tu entends ma prière »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 50, 5 à 51, 3) :

  

Le Seigneur Dieu éveille chaque matin, il éveille mon oreille pour que j’écoute comme un disciple. Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé. J’ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; je n’ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats. Le Seigneur Dieu va me venir en aide, c’est pourquoi je ne me suis pas laissé abattre, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme la pierre, et je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie (…) Voici que le Seigneur Dieu va me venir en aide, quel est celui qui me condamnerait? Les voici tous qui s’effritent comme un vêtement, rongés par la teigne. Quiconque parmi vous craint le Seigneur et écoute la voix de son serviteur, quiconque a marché dans les ténèbres sans voir aucune lueur, qu’il se confie dans le nom du Seigneur, qu’il s’appuie sur son Dieu (…) Ecoutez-moi, vous qui êtes en quête de justice, vous qui cherchez le Seigneur. Regardez le rocher d’où l’on vous a taillés et la fosse d’où l’on vous a tirés. Regardez Abraham votre père et Sara qui vous a enfantés. Il était seul quand je l’ai appelé, mais je l’ai béni et multiplié. Oui, le Seigneur a pitié de Sion, il a pitié de toutes ses ruines; il va faire de son désert un Eden et de sa steppe un jardin du Seigneur; on y trouvera la joie et l’allégresse, l’action de grâces et le son de la musique.

MERCREDI 15 NOVEMBRE

   Lecture suivie : Psaume 5 « Au matin, tu entends ma prière »

   Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Audience)

La tonalité de fond de cette prière est marquée par la tension et par l’inquiétude pour les dangers et les épreuves qui vont avoir lieu. Mais la confiance en Dieu ne manque pas, lui qui est toujours prêt à soutenir son fidèle pour qu’il ne butte pas sur le chemin de la vie. « Personne, si ce n’est l’Eglise, ne possède une telle confiance » (Jérôme). Saint Augustin, quant à lui, attirant l’attention sur le titre qui est placé au début du Psaume, un titre qui dans sa version latine dit:  « Pour celle qui reçoit l’héritage, explique » :  « Il s’agit donc de l’Eglise qui reçoit en héritage la vie éternelle au moyen de notre Seigneur Jésus-Christ, de sorte qu’elle possède Dieu lui-même, qu’elle adhère à lui, et qu’elle trouve en lui son bonheur, selon ce qui est écrit:  « Heureux les doux, car ils posséderont la terre » (Mt 5, 4) ». (…) La prière du Psalmiste arrive à un final plein de lumière et de paix (vv. 12-13), après le sombre profil du pécheur qui vient d’être dessiné. Une vague de sérénité et de joie enveloppe celui qui est fidèle au Seigneur. La journée qui s’ouvre pour le croyant, même si elle est marquée par des difficultés et des inquiétudes, sera toujours sous le soleil de la bénédiction divine. Le Psalmiste, qui connaît en profondeur le cœur et le style de Dieu, n’a aucun doute: « Seigneur, tu bénis le juste, du bouclier de ta faveur tu le couvres » (v. 13).

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JEUDI 16 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Psaume 6 « reviens Seigneur, délivre mon âme »

    Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 22, 39 – 46) 

Jésus sortit et se rendit, comme de coutume, au mont des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. Parvenu en ce lieu, il leur dit: « Priez, pour ne pas entrer en tentation. » Puis il s’éloigna d’eux d’environ un jet de pierre et, fléchissant les genoux, il priait en disant: « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse! » Alors lui apparut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, il priait de façon plus instante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. Se relevant de sa prière, il vint vers les disciples qu’il trouva endormis de tristesse, et il leur dit: « Qu’avez-vous à dormir? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. » Tandis qu’il parlait encore, voici une foule, et à sa tête marchait le nommé Judas, l’un des Douze, qui s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser. Mais Jésus lui dit: « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme! » Voyant ce qui allait arriver, ses compagnons lui dirent: « Seigneur, faut-il frapper du glaive? » Et l’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui enleva l’oreille droite. Mais Jésus prit la parole et dit: « Restez-en là. » Et, lui touchant l’oreille, il le guérit. Puis Jésus dit à ceux qui s’étaient portés contre lui, grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens: « Suis-je un brigand, que vous vous soyez mis en campagne avec des glaives et des bâtons? Alors que chaque jour j’étais avec vous dans le Temple, vous n’avez pas porté les mains sur moi. Mais c’est votre heure et le pouvoir des Ténèbres. »

VENDREDI 17 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Psaume  6  « reviens Seigneur, délivre mon âme »

  Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur 1 Jn) – IVe-Ve siècles

L’Apôtre indique, pour chacun, le moyen de s’éprouver soi-même, de savoir dans quelle proportion la charité a augmenté en lui, ou plutôt, quels progrès il a faits dans la charité. Si la charité est Dieu, Dieu n’augmente ni ne diminue; la charité n’est donc censée augmenter en toi que parce que tu fais en elle des progrès. Cherche alors à savoir jusqu’où tu es allé dans la charité; écoute ce que te dira ton cœur, et tu auras la mesure de ton avancement dans cette vertu. Jean a promis de nous indiquer la manière de connaître Dieu, et il a dit: « L’amour de Dieu est parfait en nous, en ce qu’il nous donne pleine confiance pour le jour du jugement ». Qu’est-ce qu’avoir confiance pour le jour du jugement? C’est ne pas craindre de le voir venir. Le chrétien qui commence à craindre le jour du jugement fait donc mourir en lui ce qui appartient à la terre : dans cette mesure même naît et se développe ce qui en lui appartient au ciel, c’est-à-dire toutes les œuvres bonnes. Alors peu à peu, il commence à désirer ce qu’il redoutait. Il craignait en effet de voir le Christ venir et trouver un impie à condamner; il désire maintenant que le Christ vienne, parce qu’il trouvera un homme pieux à récompenser. Et dès l’instant qu’avec une âme chaste, désireuse de recevoir les baisers de son époux, il souhaite la venue du Christ, il renonce à l’adultère; la foi, l’espérance et la charité, le rendent intérieurement vierge. Il a désormais confiance dans le jour du jugement, et il ne se déclare point contre lui-même, quand il prie et qu’il dit: « Que ton règne arrive ». Car celui qui redoute la venue du royaume de Dieu, craint d’être exaucé. Mais celui qui prie avec la confiance qu’inspire la charité, souhaite le voir venir. Quelqu’un parlait de ce désir quand il disait dans un psaume: « Et toi, Seigneur, jusques à quand? Reviens vers moi, Seigneur, et sauve mon âme ».

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SAMEDI 18 NOVEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).