Genèse (Gn 1 – 12) – 8 au 14 octobre (semaine 8)

« je me souviendrai de mon alliance éternelle avec tout vivant » (Gn 9,16)

115-8 (Gn 1-12)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, toi qui as fait merveille en créant l’homme et plus grande merveille encore en le rachetant, donne-nous de résister aux attraits du péché par la sagesse de l’Esprit, et de parvenir aux joies éternelles. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 8 OCTOBRE 2014

                                                                  

 

Lecture suivie: Gn 8, 1 – 22   « jamais plus je ne frapperai tous les vivants »

Référence complémentaire : Livre de la Sagesse (Sg 14, 1 – 7

Tel qui prend la mer pour traverser les flots farouches invoque à grands cris un bois plus fragile que le bateau qui le porte. Car ce bateau, c’est la soif du gain qui l’a conçu, c’est la sagesse artisane qui l’a construit; mais c’est ta Providence, ô Père, qui le pilote, car tu as mis un chemin jusque dans la mer, et dans les flots un sentier assuré, montrant que tu peux sauver de tout, en sorte que, même sans expérience, on puisse embarquer. Tu ne veux pas que les œuvres de ta Sagesse soient stériles; c’est pourquoi les hommes confient leur vie même à un bois minuscule, traversent les vagues sur un radeau et demeurent sains et saufs. Et de fait, aux origines, tandis que périssaient les géants orgueilleux, l’espoir du monde se réfugia sur un radeau et, piloté par ta main, laissa aux siècles futurs le germe d’une génération nouvelle. Car il est béni, le bois par lequel advient la justice.

LUNDI 9 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Gn 8, 1 – 22  « Dieu se souvint de Noé et de tout ce qui était dans l’arche » 

Texte de méditation : JEAN CHRYSOSTOME (Hom. sur Mt) – IVe siècle

Pourquoi le ciel s’ouvre-t-il lorsque Jésus Christ est baptisé ? Pour nous apprendre que la même chose arrive invisiblement à votre baptême : Dieu vous appelle alors à votre patrie qui est dans le ciel, et vous invite à ne plus rien avoir de commun avec la terre. Si nous ne voyons plus maintenant les mêmes signes, nous recevons néanmoins les mêmes grâces, dont ces signes étaient le symbole.

 On vit alors descendre une colombe: elle indiquait à Jean Baptiste et aux juifs que Jésus était le Fils de Dieu. Elle devait en plus apprendre à chacun qu’au moment du baptême le Saint Esprit descend en notre âme. Il ne vient plus sous une forme visible, parce que nous n’en avons plus besoin : la foi suffit maintenant. Pourquoi le Saint Esprit paraît-il sous la forme d’une colombe ? C’est parce que la colombe est douce et pure, et le Saint Esprit est un esprit de douceur et de paix. Cette colombe nous rappelle aussi un événement que nous lisons dans l’Ancien Testament : lorsque la terre a été inondée par le déluge et toute la race des hommes en danger de périr, la colombe est apparue pour annoncer la fin du cataclysme ; elle portait un rameau d’olivier, apportant la bonne nouvelle du rétablissement de la paix dans le monde. Or tout cela était une préfiguration de l’avenir. Alors que tout était perdu, la délivrance et la rénovation sont survenues. Ce qui est arrivé autrefois par le déluge des eaux arrive aujourd’hui comme par un déluge de grâce et de miséricorde. Ce n’est plus un seul homme que la colombe appelle à sortir de l’arche pour repeupler la terre : elle attire tous les hommes au ciel. Au lieu d’un rameau d’olivier, elle apporte aux hommes la dignité de leur adoption comme enfants de Dieu.

MARDI 10 OCTOBRE

Lecture suivie : Gn 9, 1 – 29 « j’établis mon alliance avec vous et vos descendants »

Référence complémentaire : Livre du Prophète Isaïe (Is 54, 4 – 13)

N’aie pas peur, tu n’éprouveras plus de honte, ne sois pas confondue, tu n’auras plus à rougir; car tu vas oublier la honte de ta jeunesse, tu ne te souviendras plus de l’infamie de ton veuvage. Ton créateur est ton époux, le Seigneur Sabaot est son nom, le Saint d’Israël est ton rédempteur, on l’appelle le Dieu de toute la terre. Oui, comme une femme délaissée et accablée, le Seigneur t’a appelée, comme la femme de sa jeunesse qui aurait été répudiée, dit ton Dieu. Un court instant je t’avais délaissée, ému d’une immense pitié, je vais t’unir à moi. Débordant de fureur, un instant, je t’avais caché ma face. Dans un amour éternel, j’ai eu pitié de toi, dit le Seigneur, ton rédempteur. Ce sera pour moi comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre. Je jure de même de ne plus m’irriter contre toi, de ne plus te menacer. Car les montagnes peuvent s’écarter et les collines chanceler, mon amour ne s’écartera pas de toi, mon alliance de paix ne chancellera pas, dit le Seigneur qui te console. Malheureuse, battue par les vents, inconsolée, voici que je vais poser tes pierres sur des escarboucles, et tes fondations sur des saphirs; je ferai tes créneaux de rubis, tes portes d’escarboucle et toute ton enceinte de pierres précieuses. Tous tes enfants seront disciples du Seigneur, et grand sera le bonheur de tes enfants.

MERCREDI 11 OCTOBRE

 

   Lecture suivie : Gn 9, 1 – 29 « j’établis mon alliance avec vous et vos descendants »

   Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Audience du 29.11.2000)

Le salut est offert à toutes les nations, comme l’atteste déjà l’alliance avec Noé (cf. Gn 9, 8-17), qui témoigne de l’universalité de la manifestation divine et de la réponse humaine dans la foi (cf. CEC, n. 58). Ensuite, en Abraham, « toutes les familles de la terre pourront se dire bénies » (cf. Gn12, 3). Celles-ci sont en marche vers la ville sainte, pour jouir de cette paix qui changera le visage du monde, lorsque l’on brisera les épées pour en faire des socs de charrue et les lances pour en faire des serpes (cf. Is 2, 2-5).

 Une certaine forme de foi apparaît donc dans l’invocation à Dieu, même lorsque son visage est « inconnu » (cf. Ac 17, 32). Toute l’humanité tend vers l’adoration authentique de Dieu et la communion fraternelle des hommes, sous l’action de « l’Esprit de vérité opérant au-delà des frontières visibles du Corps mystique » (RH, n. 6). Saint Irénée rappelle à ce propos que les alliances établies par Dieu avec l’humanité sont au nombre de quatre: en Adam, en Noé, en Moïse et en Jésus-Christ (cf. AH, 3,11,8). Les trois premières tendent de façon idéale vers la plénitude du Christ, elles rythment le dialogue de Dieu avec ses créatures, une rencontre de révélation et d’amour, d’illumination et de grâce que le Fils rassemble en unité, scelle dans la vérité, conduit à la perfection.

JEUDI 12 OCTOBRE

 

 

Lecture suivie : Gn 10, 1 – 32 « la dispersion des nations se fit sur toute la terre »

Référence complémentaire : Livre du Prophète Isaïe (Is 66, 18 – 23) :

Moi je viendrai rassembler toutes les nations et toutes les langues, et elles viendront voir ma gloire. Je mettrai chez elles un signe et j’enverrai de leurs survivants vers les nations: vers Tarsis, Put, Lud, Méshek, Tubal et Yavân, vers les îles éloignées qui n’ont pas entendu parler de moi, et qui n’ont pas vu ma gloire. Ils feront connaître ma gloire aux nations, et de toutes les nations ils ramèneront tous vos frères en offrande au Seigneur, sur des chevaux, en char, en litière, sur des mulets et des chameaux, à ma montagne sainte, Jérusalem, dit le Seigneur, comme les enfants d’Israël apportent les offrandes à la Maison du Seigneur dans des vases purs. Et de certains d’entre eux je me ferai des prêtres, des lévites, dit le Seigneur. Car, de même que les cieux nouveaux et la terre nouvelle que je fais subsistent devant moi, oracle du Seigneur, ainsi subsistera votre race et votre nom. De nouvelle lune en nouvelle lune, et de sabbat en sabbat, toute chair viendra se prosterner devant ma face, dit le Seigneur.

 

VENDREDI 13 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Gn 10, 1 – 32 « la dispersion des nations se fit sur toute la terre »

 Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Message pour la journée des missions)

Le caractère missionnaire n’est pas seulement une question de territoires géographiques mais de peuples, de cultures et de personnes, parce que justement les « frontières » de la foi ne traversent pas seulement des lieux et des traditions humaines mais le cœur de tout homme et de toute femme. Le Concile Vatican II a souligné de façon particulière la manière dont le devoir missionnaire, le devoir d’élargir les frontières de la foi, est le propre de tout baptisé et de toutes les communautés chrétiennes : « Puisque le Peuple de Dieu vit dans des communautés, diocésaines et paroissiales surtout, et que c’est dans ces communautés que d’une certaine manière il se montre visible, c’est aussi aux communautés qu’il appartient de rendre témoignage au Christ devant les nations » (Décret Ad Gentes, n. 37). Chaque communauté est donc interpellée et invitée à faire sien le mandat confié par Jésus à ses Apôtres afin qu’ils soient ses « témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8), non pas comme un aspect secondaire de la vie chrétienne mais comme un aspect essentiel : nous sommes tous envoyés sur les routes du monde pour cheminer avec nos frères, en professant et en témoignant notre foi au Christ et en étant annonciateurs de son Évangile. Il est urgent de faire resplendir à notre époque la bonne vie de l’Évangile au travers de l’annonce et du témoignage et cela à l’intérieur même de l’Église parce que, dans cette perspective, il est important de ne jamais oublier un principe fondamental pour tout évangélisateur : il n’est pas possible d’annoncer le Christ sans l’Église. Évangéliser n’est jamais un acte isolé, individuel, privé mais toujours ecclésial. Paul VI écrivait que « lorsque le plus obscur prédicateur, catéchiste ou pasteur, dans la contrée la plus lointaine, prêche l’Évangile, rassemble sa petite communauté ou confère un sacrement, même seul, il fait un acte d’Église ». Il agit « non pas par une mission qu’il s’attribue, ou par une inspiration personnelle, mais en union avec la mission de l’Église et en son nom » (Ibid. n. 60).

 

SAMEDI 14 OCTOBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact: lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr