Genèse (Gn 1-12) – 17 au 23 septembre (semaine 5)

« le Seigneur Dieu appela l’homme et dit : ‘où es-tu ?’» (Gn3,9)

 

115-5 (Gn 1-12)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, toi qui as fait merveille en créant l’homme et plus grande merveille encore en le rachetant, donne-nous de résister aux attraits du péché par la sagesse de l’Esprit, et de parvenir aux joies éternelles. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2023

                                                                     

 Lecture suivie: Gn 2, 4b – 17   « Dieu plaça l’homme dans le jardin qu’il avait fait »

  Référence complémentaire : Apocalypse de saint Jean (Ap 22, 1 à 20

L’Ange me montra le fleuve de Vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de la place, de part et d’autre du fleuve, il y a des arbres de Vie qui fructifient douze fois, une fois chaque mois; et leurs feuilles peuvent guérir les païens. De malédiction, il n’y en aura plus; le trône de Dieu et de l’Agneau sera dressé dans la ville, et les serviteurs de Dieu l’adoreront; ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. De nuit, il n’y en aura plus; ils se passeront de lampe ou de soleil pour s’éclairer, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière, et ils régneront pour les siècles des siècles. Puis il me dit: « Ces paroles sont certaines et vraies; le Seigneur Dieu, qui inspire les prophètes, a envoyé son Ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. Voici que mon retour est proche! » (…) L’Esprit et l’Epouse disent: « Viens! » Que celui qui entend dise: « Viens! » Et que l’homme assoiffé s’approche, que l’homme de désir reçoive l’eau de la vie, gratuitement (…) Le garant de ces révélations l’affirme: « Oui, mon retour est proche! » Amen, viens, Seigneur Jésus!

 

LUNDI 18 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Gn 2, 4b – 17   « Dieu plaça l’homme dans le jardin qu’il avait fait » 

Texte de méditation : SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE (Homélie de Pâques) – IVe siècle

 Le Jour de Pâques a entièrement effacé tout souvenir de notre condamnation. Autrefois l’enfantement se passait dans la douleur ; maintenant notre naissance est sans souffrance. Autrefois nous n’étions que chair, nous naissions de la chair ; aujourd’hui ce qui naît est esprit né de l’Esprit. Hier, nous naissions simples enfants des hommes ; aujourd’hui, nous naissons enfants de Dieu. Hier, nous étions rejetés du ciel sur la terre ; aujourd’hui celui qui règne dans les cieux fait de nous des citoyens du ciel. Hier, la mort régnait à cause du péché ; aujourd’hui, grâce à la Vie, c’est la justice qui reprend le pouvoir. Un seul homme nous a ouvert jadis les portes de la mort ; aujourd’hui, un seul homme nous ramène à la vie. Hier, nous avons perdu la vie à cause de la mort ; mais aujourd’hui la Vie a détruit la mort. Hier, la honte nous faisait nous cacher sous le figuier ; aujourd’hui, la gloire nous attire vers l’arbre de vie. Hier, la désobéissance nous avait chassés du Paradis ; aujourd’hui, notre foi nous y fait entrer. De nouveau, le fruit de la vie nous est offert afin que nous en jouissions autant que nous le voulons. De nouveau la source du Paradis dont l’eau nous irrigue par les quatre fleuves des évangiles (cf Gn 2,10), vient rafraîchir la face entière de l’Église. Que devons-nous faire dès lors, sinon imiter dans leurs bondissements joyeux les montagnes et les collines des prophéties (cf. Ps 113,4) Venez donc, crions de joie pour le Seigneur ! (Ps 94,1) Il a brisé la puissance de l’ennemi et dressé le grand trophée de la croix. Disons donc : « Grand est le Seigneur notre Dieu, un grand roi par toute la terre ! » (Ps 94,3;46,3) Il bénit l’année en la couronnant des ses bienfaits (Ps 64,12), et il nous rassemble en un chœur spirituel, en Jésus Christ notre Seigneur, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles.

 

MARDI 19 SEPTEMBRE

Lecture suivie : Gn 2, 18 – 25  « l’homme s’attache à sa femme et ils deviennent une chair »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 5, 21 – 33)

Mettez-vous au service les uns aux autres dans la crainte du Christ. Que les femmes le fassent pour leurs maris comme au Seigneur: en effet, le mari est chef de sa femme, comme le Christ est chef de l’Eglise, lui le sauveur du Corps; or l’Eglise se soumet au Christ; les femmes doivent donc, et de la même manière, se mettre en tout au service de leurs maris. Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise: il s’est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d’eau qu’une parole accompagne; car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée. De la même façon les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Aimer sa femme, c’est s’aimer soi-même. Car nul n’a jamais haï sa propre chair; on la nourrit au contraire et on en prend bien soin. C’est justement ce que le Christ fait pour l’Eglise: ne sommes-nous pas les membres de son Corps? Voici donc que l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair: ce mystère est de grande portée; je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Eglise. Bref, en ce qui vous concerne, que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari.

 

MERCREDI 20 SEPTEMBRE

   Lect. suivie: Gn 2, 18 – 25 « l’homme s’attache à sa femme et ils deviennent une chair »

   Texte de méditation : BENOIT XVI (Discours)

« Dieu, qui est amour et qui a créé l’homme par amour, l’a appelé à aimer. En créant l’homme et la femme, il les a appelés, dans le mariage, à une intime communion de vie et d’amour entre eux ; ‘à cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul’ » (CEC. Comp, n. 337). Telle est la vérité que l’Église proclame inlassablement au monde. Mon bien-aimé prédécesseur Jean Paul II affirmait que « l’homme est devenu ‘image et ressemblance’ de Dieu (Gn 1,27) non seulement à travers sa propre humanité, mais aussi à travers la communion de personnes constituée par l’homme et la femme dès le début. L’homme devient image de Dieu au moment de la communion plus qu’au moment de la solitude » (Aud. 14/11/79). La famille est une institution intermédiaire entre l’individu et la société, et rien ne peut la remplacer totalement. Elle s’appuie elle-même par-dessus tout sur une relation interpersonnelle profonde entre l’époux et l’épouse, soutenue par l’affection et la compréhension mutuelles. Pour y parvenir, elle reçoit l’aide abondante de Dieu dans le sacrement du mariage, qui comporte une vocation véritable à la sainteté. Puissent leurs enfants contempler davantage les moments d’harmonie et d’affection de leurs parents, plutôt que les moments de discorde ou d’éloignement, puisque l’amour entre le père et la mère offre aux enfants une grande sécurité et leur enseigne la beauté de l’amour fidèle et durable. La famille est un bien nécessaire pour les peuples, un fondement indispensable pour la société et un grand trésor pour les époux durant toute leur vie. C’est un bien irremplaçable pour les enfants, qui doivent être le fruit de l’amour, du don total et généreux de leurs parents. Proclamer la vérité intégrale de la famille, fondée sur le mariage comme Église domestique et sanctuaire de la vie, est une grande responsabilité pour tous.

JEUDI 21 SEPTEMBRE

Lect. suivie: Gn 3, 1 – 13 « tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger »

Référence complémentaire : Livre du Prophète Ezéchiel (Ez 28, 12 – 19) :

Ainsi parle le Seigneur Dieu. Tu étais un modèle de perfection, plein de sagesse, merveilleux de beauté, tu étais en Eden, au jardin de Dieu. Toutes sortes de pierres précieuses formaient ton manteau (…) tout cela fut préparé au jour de ta création. Toi, j’avais fait de toi un chérubin protecteur aux ailes déployées, tu étais sur la sainte montagne de Dieu, tu marchais au milieu des charbons ardents. Ta conduite fut exemplaire depuis le jour de ta création jusqu’à ce que fût trouvée en toi l’injustice. Par l’activité de ton commerce, tu t’es rempli de violence et de péchés. Je t’ai précipité de la montagne de Dieu et je t’ai fait périr, chérubin protecteur, du milieu des charbons. Ton cœur s’est enorgueilli à cause de ta beauté. Tu as corrompu ta sagesse à cause de ton éclat. Je t’ai jeté à terre, je t’ai offert en spectacle aux rois. Par la multitude de tes fautes, par la malhonnêteté de ton commerce, tu as profané tes sanctuaires. J’ai fait sortir de toi un feu pour te dévorer; je t’ai réduit en cendres sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardaient. Quiconque te connaît parmi les peuples est frappé de stupeur à ton sujet.

 

VENDREDI 22 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Gn 3, 1 – 13 « tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger »

  Texte de méditation : SAINT ANDRÉ DE CRÈTE (Grand Canon) – VIIe-VIIIe siècles

Ciel, écoute ma voix. Écoute-moi, ô terre : Dieu me ramène à lui, je veux le célébrer.

Dans ta compassion, ô mon Dieu, jette sur moi les yeux de ton amour,

reçois ma confession brûlante.

Plus que tous les hommes j’ai péché. J’ai péché contre toi seul, Seigneur.

Pourtant prends-moi dans ta pitié, ô mon Sauveur, puisque c’est toi qui m’as créé.

J’ai souillé, ô mon Sauveur, ton image et ta ressemblance (Gn 1,26).

Le vêtement de beauté que le Créateur lui-même m’avait tissé,

je l’ai mis en lambeaux, et je suis nu.

A sa place j’ai voulu mettre une défroque déchirée, œuvre du serpent qui m’a séduit.

La beauté de l’arbre m’a fasciné, elle a trompé mon intelligence.

Maintenant je suis nu et couvert de honte.

Le péché m’a revêtu de tuniques de peau (Gn 3,21)

après m’avoir dépouillé de la robe tissée par Dieu lui-même.

Comme la prostituée, je te crie : « Contre toi seul, j’ai péché ».

Reçois mes larmes, ô mon Sauveur, comme tu as accepté le parfum de la pécheresse (Lc 7)

Pardonne-moi, comme le publicain je crie vers toi.

Pardonne-moi, Sauveur, car, dans la descendance d’Adam, nul n’a péché comme moi.

Comme David je suis tombé (2S 11) et me suis recouvert de boue.

Mais de même que David s’est lavé dans ses larmes, lave-moi, mon Sauveur.

Entends mon âme qui gémit, mon cœur qui languit, reçois mes larmes, ô mon Sauveur,

et sauve-moi.

Tu aimes l’homme et tu veux que tous soient sauvés.

Rappelle-moi dans ta bonté, dans ta bonté accueille-moi, je me repens.

 

SAMEDI 23 SEPTEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

ontact: lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr