Genèse (Gn 1-12) – 10 au 16 septembre (semaine 4)

Dieu dit : ‘que la lumière soit’ et la lumière fut » (Gn 1,3)

115-4 (Gn 1-12)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, toi qui as fait merveille en créant l’homme et plus grande merveille encore en le rachetant, donne-nous de résister aux attraits du péché par la sagesse de l’Esprit, et de parvenir aux joies éternelles. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

 

DIMANCHE 10 SEPTEMBRE 2023

                                                                     

 Lecture suivie: Gn 1, 1 – 13   « au commencement, Dieu créa le ciel et la terre »

 Référence complémentaire : Évangile selon saint Jean (Jn 1, 1 – 18

Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie. Il y eut un homme envoyé de Dieu. Son nom était Jean. Il vint pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Celui-là n’était pas la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière. Le Verbe était la lumière véritable, qui éclaire tout homme ; il venait dans le monde. Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, eux qui ne furent engendrés ni du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean lui rend témoignage et il clame : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi, le voilà passé devant moi, parce qu’avant moi il était. » Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce pour grâce. Car la Loi fut donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Nul n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l’a fait connaître.

 

LUNDI 11 SEPTEMBRE

 

Lect. suivie : Gn 1, 1 – 13   « au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » 

Texte de méditation : SAINT ATHANASE (Contre les païens) – IVe siècle

La vue de la création nous permet de découvrir le Créateur. Qui est-il, sinon le très saint, celui qui est au-dessus de toutes les réalités créées? Pareil à un excellent pilote, par sa propre Sagesse et sa propre Parole, le Christ notre Seigneur et notre Sauveur, Dieu gouverne et ordonne l’univers pour notre salut, en faisant ce qui lui semble bon. Et ce monde est très bon en effet, tel qu’il a été fait et tel que nous le voyons, parce que Dieu le veut ainsi; personne ne pourrait en douter. Car si la création se mouvait sans raison, si l’univers s’en allait n’importe comment, on pourrait bien mettre en doute ce que nous venons de dire. Mais puisqu’il a été créé avec raison, sagesse et science, puisqu’il est si beau, celui qui l’a créé et lui a donné cette beauté ne peut être que le Verbe de Dieu. Je ne parle pas d’un « verbe », d’une parole quelconque; je parle du Verbe en personne, celui du Dieu bon de l’univers, vivant et agissant. Il est différent de tous les êtres engendrés ou créés. Il est le Verbe propre et unique du Père plein de bonté. C’est lui qui a organisé cet univers et l’éclaire par sa providence. Étant le Verbe très bon du Père plein de bonté, c’est lui qui a disposé l’ordre de toutes choses, qui a réuni les contraires avec les contraires pour en composer une seule harmonie. Il est le Dieu unique et le Fils unique, le Dieu bon qui procède du Père comme d’une source de bonté, celui qui organise et contient l’univers. Celui qui a tout créé par son Verbe éternel, et qui a donné l’existence à sa création, ne voulut pas que celle-ci s’en aille à la dérive et au chaos, selon sa nature, car elle risquerait de retourner au néant. Mais dans sa bonté, par son Verbe qui est Dieu lui aussi, il gouverne et maintient toute la création. Ainsi, éclairée par la direction, l’organisation et la providence du Verbe, la création peut subsister solidement.

MARDI 12 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Gn 1, 14 – 25   « Dieu vit que cela était bon, il y eut un soir et un matin »

Référence complémentaire : Livre de la Sagesse (Sg 9, 1 à 12)

« Dieu des Pères et Seigneur de miséricorde, toi qui, par ta parole, as fait l’univers, toi qui, par ta Sagesse, as formé l’homme pour dominer sur les créatures que tu as faites, pour régir le monde en sainteté et justice et exercer le jugement en droiture d’âme, donne-moi celle qui partage ton trône, la Sagesse, et ne me rejette pas du nombre de tes enfants. Car je suis ton serviteur et le fils de ta servante, un homme faible et de vie éphémère, peu apte à comprendre la justice et les lois. Quelqu’un, en effet, serait-il parfait parmi les fils des hommes, s’il lui manque la sagesse qui vient de toi, on le comptera pour rien (…) Avec toi est la Sagesse, qui connaît tes œuvres et qui était présente quand tu faisais le monde; elle sait ce qui est agréable à tes yeux et ce qui est conforme à tes commandements. Mande-la des cieux saints, de ton trône de gloire envoie-la, pour qu’elle me seconde et peine avec moi, et que je sache ce qui te plaît; car elle sait et comprend tout. Elle me guidera prudemment dans mes actions et me protégera par sa gloire. Alors mes œuvres seront agréées, je jugerai ton peuple avec justice et je serai digne du trône de mon père ».

 

MERCREDI 13 SEPTEMBRE

 

   Lect. suivie : Gn 1, 14 – 25   « Dieu vit que cela était bon, il y eut un soir et un matin »

   Texte de méditation : SAINT ATHANASE (Contre les païens) – IVe siècle

Comme un musicien qui vient d’accorder sa lyre assemble par son art les notes graves avec les notes aiguës, les notes moyennes avec les autres, pour exécuter une seule mélodie : ainsi la Sagesse de Dieu, le Verbe, tenant l’univers comme une lyre, unit les êtres de l’air avec ceux de la terre, et les êtres du ciel avec ceux de l’air; il combine l’ensemble avec les parties, il conduit tout par son commandement et sa volonté; il produit ainsi, dans la beauté et l’harmonie, un seul monde et un seul ordre du monde. Lui-même reste immuable auprès du Père, tandis qu’il meut toutes choses par l’ordonnance qui vient de lui, selon ce que son Père a décidé. Tous les êtres qui, selon leur nature, reçoivent de lui la vie et la subsistance, composent, grâce à lui, une harmonie admirable et vraiment divine. Pour faire comprendre une si grande chose par un exemple, prenons l’image d’un chœur composé de nombreux chanteurs. Ce chœur comporte des exécutants variés : hommes, enfants, femmes, vieillards et jeunes gens: sous la direction d’un seul chef, chacun chante selon sa nature et ses possibilités : l’homme comme un homme, l’enfant comme un enfant, le vieillard comme un vieillard, le jeune homme comme un jeune homme; mais tous exécutent une seule harmonie. C’est ainsi que tout se passe dans la création; ces comparaisons sont imparfaites, mais il faut savoir les appliquer à des réalités plus hautes. Oui par une seule impulsion, par le commandement du Verbe qui est Dieu, toutes choses sont organisées, chacune agit selon ce qui lui appartient en propre, et toutes ensemble réalisent un ordre unique.

 

JEUDI 14 SEPTEMBRE

 

Lect. suivie: Gn 1, 26 à 2, 4a « faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance »

Référence complémentaire : Livre du Psautier (Ps 8) :

O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre!

Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée par la bouche des enfants, des tout-petits:

rempart que tu opposes à l’adversaire, où l’ennemi se brise en sa révolte.

A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas,

qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,

le fils d’un homme, que tu en prennes souci?

Tu l’as voulu un peu moindre qu’un Dieu, le couronnant de gloire et d’honneur;

tu l’établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds:

les troupeaux de bœufs et de brebis, et même les bêtes sauvages,

les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui va son chemin dans les eaux.

O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre!

 

VENDREDI 15 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Gn 1, 26 à 2, 4a « faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Audience)

« Dieu dit : faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gn 1,26). Comme si le Créateur entrait en lui-même ; comme si, en créant, non seulement il appelait du néant à l’existence en disant : « Qu’il soit ! », mais, d’une façon particulière, il tirait l’homme du mystère de son propre être. Cela est compréhensible parce qu’il ne s’agit pas seulement de l’être, mais de l’image. L’image doit refléter ; elle doit reproduire, en un certain sens, la substance de son prototype… Il est évident que cette ressemblance ne doit pas être entendue comme un « portrait », mais comme le fait pour un être vivant d’avoir une vie semblable à celle de Dieu. En définissant l’homme comme « image de Dieu », le livre de la Genèse met en évidence ce par quoi l’homme est homme, ce par quoi il est un être distinct de toutes les autres créatures du monde visible. La science, on le sait, a fait et continue de faire, dans différents domaines, de nombreuses tentatives pour montrer les liens de l’homme avec le monde naturel, pour montrer sa dépendance de ce monde, afin de l’insérer dans l’histoire de l’évolution des différentes espèces. Tout en respectant ces recherches, nous ne pouvons pas nous limiter à elles. Si nous analysons l’homme au plus profond de son être, nous voyons qu’il se différencie du monde de la nature plus qu’il ne lui ressemble. C’est également dans ce sens que procèdent l’anthropologie et la philosophie lorsqu’elles cherchent à analyser et à comprendre l’intelligence, la liberté, la conscience et la spiritualité de l’homme. Le livre de la Genèse semble aller au-devant de toutes ces expériences de la science et, en disant de l’homme qu’il est « image de Dieu », il fait comprendre que la réponse au mystère de son humanité ne doit pas être cherchée dans sa ressemblance avec le monde de la nature. L’homme ressemble plus à Dieu qu’à la nature. C’est en ce sens que le psaume dit : « Vous êtes des dieux ! » (Ps 82,6), paroles que Jésus reprendra.

 

SAMEDI 16 SEPTEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact: lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr