Actes des Apôtres (21-28) – 13 au 19 août (semaine 9)

« ils sont devenus dur d’oreille – moi, je les guérirai » (Ac 28,27)

Version imprimable (Ac 21-28)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 13 AOÛT 2023

                                                                     

 Lecture suivie : Ac 27, 27 – 44 « il a pris du pain, il a rendu grâce, il l’a rompu »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 21, 2 – 13)

Simon-Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres de ses disciples se trouvaient ensemble. Simon-Pierre leur dit: « Je m’en vais pêcher. » Ils lui dirent: « Nous venons nous aussi avec toi. » Ils sortirent, montèrent dans le bateau et, cette nuit-là, ils ne prirent rien. Or, le matin déjà venu, Jésus se tint sur le rivage; pourtant les disciples ne savaient pas que c’était Jésus. Jésus leur dit: « Les enfants, vous n’avez pas du poisson? » Ils lui répondirent: « Non! » Il leur dit: « Jetez le filet à droite du bateau et vous trouverez. » Ils le jetèrent donc et ils n’avaient plus la force de le tirer, tant il était plein de poissons. Le disciple que Jésus aimait dit alors à Pierre: « C’est le Seigneur! » A ces mots: « C’est le Seigneur! » Simon-Pierre mit son vêtement – car il était nu – et il se jeta à l’eau. Les autres disciples, qui n’étaient pas loin de la terre, mais à environ 200 coudées, vinrent avec la barque, traînant le filet de poissons. Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise, avec du poisson dessus, et du pain. Jésus leur dit: « Apportez de ces poissons que vous venez de prendre. » Alors Simon-Pierre monta dans le bateau et tira à terre le filet, plein de gros poissons: 153; et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se déchira pas. Jésus leur dit: « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’osait lui demander: « Qui es-tu? » Sachant que c’était le Seigneur. Jésus vient, il prend le pain et il le leur donne; et de même le poisson.

 

LUNDI 14 AOÛT

 

Lecture suivie : Ac 27, 27 – 44 « il a pris du pain, il a rendu grâce, il l’a rompu »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

Nous devrions nous rappeler ce qui est arrivé dans l’Évangile de ce jour tandis que les disciples, qui étaient tous des pécheurs expérimentés, avaient peiné toute la nuit sans prendre un seul poisson. Quand Jésus apparut sur le rivage, il les dirigea alors pour en prendre tellement qu’ils pouvaient à peine les hisser à bord. Laissés à eux-mêmes, leurs efforts étaient demeurés infructueux ; quand Jésus se tint à leurs côtés, ils prirent dans leurs filets une énorme quantité de poissons. Mes chers frères et soeurs, si nous plaçons notre confiance dans le Seigneur et si nous suivons ses enseignements, nous recueillerons toujours d’immenses récompenses. Aujourd’hui, dans la première lecture, remarquez comment l’équipage du navire, pour survivre, fut contraint de jeter par-dessus bord la cargaison du bateau, y compris le blé qui constituait pourtant leur unique nourriture. Paul les pressa de mettre leur confiance en Dieu seul, tandis que le bateau était chahuté par les vagues. Nous devons nous aussi placer notre confiance en lui seul. Il est tentant de penser que la technique si avancée d’aujourd’hui peut répondre à tous nos besoins et nous sauver de tous les dangers et de tous les périls qui nous guettent. Mais ce n’est pas exact. À chaque moment de notre existence, nous dépendons entièrement de Dieu, en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être. Il est le seul à pouvoir nous protéger du mal, il est le seul à pouvoir nous guider à travers les tempêtes de la vie, il est le seul à pouvoir nous conduire à bon port, comme il le fit pour Paul et ses compagnons à la dérive au large des côtes maltaises. Ceux-ci firent ce que Paul les avait incités à faire et c’est ainsi « que tous parvinrent sains et saufs à terre » (Ac 27,44).

 

MARDI 15 AOÛT

 

Lecture suivie : Ac 28, 1 – 16 « Paul n’a éprouvé aucun mal du serpent accroché à sa main »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 19, 4 – 12)

Pilate sortit dehors et leur dit: « Voyez, je vous l’amène dehors, pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » Jésus sortit donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre; et Pilate leur dit: « Voici l’homme! » Lorsqu’ils le virent, les grands prêtres et les gardes vociférèrent, disant: « Crucifie-le! Crucifie-le! » Pilate leur dit: « Prenez-le, vous, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve pas en lui de motif de condamnation. » Les Juifs lui répliquèrent: « Nous avons une Loi et d’après cette Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. » Lorsque Pilate entendit cette parole, il fut encore plus effrayé. Il entra de nouveau dans le prétoire et dit à Jésus: « D’où es-tu? » Mais Jésus ne lui donna pas de réponse. Pilate lui dit donc: « Tu ne me parles pas? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher et que j’ai pouvoir de te crucifier? » Jésus lui répondit: « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, si cela ne t’avait été donné d’en haut; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi a un plus grand péché. » Dès lors Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs vociféraient, disant: « Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César: quiconque se fait roi, s’oppose à César. »

MERCREDI 16 AOÛT

 

    Lect. suivie: Ac 28, 1 – 16 « Paul n’éprouva aucun mal du serpent accroché à sa main »

   Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur les Ac) – IVe-Ve siècles

Vous vous rappelez ce que je vous ai dit; quoique prisonnier, quoique esclave, quoique étranger, quoique exilé, quiconque porte avec soi la vertu, est plus roi que tous les rois. Le Bienheureux Paul, jeté dans une île barbare, assis auprès d’un grand feu, se chauffait. (Ac 28) Voici que, s’élançant du bois sec, une vipère lui sauta à la main. Qu’arriva-t-il? la bête aussitôt tomba morte; car, comme elle ne trouva pas en lui de péché, il lui fut impossible même de le mordre. Mais, de même que, lorsque nous voulons gravir une hauteur dont la pente ne présente pas d’aspérités si nous ne trouvons rien que notre main puisse saisir, tout à coup nous tombons, soit dans la mer qui s’étend sous nos pieds, soit dans un précipice; de même cette bête qui se trouvait au-dessus du foyer, n’ayant pu trouver le péché pour s’y attacher, pour y enfoncer ses dents, tomba dans le foyer et mourut (…) Le Christ en venant au milieu de nous, nous a promis des biens plus grands que ceux dont nous a dépouillés la faute des premiers pécheurs. Eh bien ! je vous le demande, qu’avez-vous à pleurer? est-ce parce que le péché d’Adam vous a chassés du paradis ? faites de bonnes œuvres, animez-vous d’un vertueux zèle, et ce n’est plus le paradis seulement, mais le ciel, que j’ouvre devant vous; et je ne veux pas que, de la prévarication de votre premier père, il vous arrive aucun mal. Pourquoi vos pleurs? Est-ce parce que vous êtes déchus de votre empire sur les bêtes féroces? Voici que je vous soumets les démons eux-mêmes, si vous voulez vous appliquer au soin de votre âme. Foulez aux pieds, dit l’Evangéliste, les serpents et les scorpions et toute la puissance de l’ennemi (Lc 10,19).

 

JEUDI 17 AOÛT

 

Lecture suivie : Ac 28, 17 – 31 « Paul accueillait tous ceux qui venaient chez lui »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 13, 10 – 17)  

Les disciples s’approchant dirent à Jésus: « Pourquoi leur parles-tu en paraboles »  —  « C’est que, répondit-il, à vous il a été donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux, tandis qu’à ces gens-là cela n’a pas été donné. Car celui qui a, on lui donnera et il aura du surplus, mais celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. C’est pour cela que je leur parle en paraboles: parce qu’ils voient sans voir et entendent sans entendre ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe qui disait: Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez pas; vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. C’est que l’esprit de ce peuple s’est épaissi: ils se sont bouché les oreilles, ils ont fermé les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur esprit ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. « Quant à vous, heureux vos yeux parce qu’ils voient; heureuses vos oreilles parce qu’elles entendent. En vérité je vous le dis, beaucoup de prophètes et de justes ont souhaité voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu!

 

VENDREDI 18 AOÛT

 

Lecture suivie : 28, 17 – 31 « Paul accueillait tous ceux qui venaient chez lui »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

A Rome, Paul rencontra les délégués de la communauté juive, à qui il confia que c’était à cause de « l’espérance d’Israël » qu’il portait ces chaînes (cf. Ac 28,20). Mais le récit de Luc se termine sur la mention de deux années passées à Rome sous une légère surveillance militaire, sans mentionner aucune sentence de César (Néron) pas plus que la mort de l’accusé. Des traditions successives parlent de sa libération, qui aurait permis un voyage missionnaire en Espagne, ainsi qu’un passage en Orient et spécifiquement à Crète, à Ephèse et à Nicopolis en Epire. Toujours sur une base hypothétique, on parle d’une nouvelle arrestation et d’un deuxième emprisonnement à Rome (d’où il aurait écrit les trois Lettres appelés pastorales, c’est-à-dire les deux Lettres à Timothée et celle à Tite) avec un deuxième procès, qui lui aurait été défavorable. Toutefois, une série de motifs pousse de nombreux spécialistes de saint Paul à terminer la biographie de l’apôtre par le récit des Actes de Luc (…) Paul s’est consacré à l’annonce de l’Evangile sans épargner ses énergies, en affrontant une série d’épreuves difficiles, dont il nous a laissé la liste dans la deuxième Lettre aux Corinthiens (cf. 11, 21-28). Du reste, c’est lui qui écrit: « Je le fais à cause de l’Evangile » (1Co 9,23), exerçant avec une générosité absolue ce qu’il appelle le « souci de toutes les Eglises » (2Co 11,28). Nous voyons un engagement qui ne s’explique que par une âme réellement fascinée par la lumière de l’Evangile, amoureuse du Christ, une âme soutenue par une conviction profonde: il est nécessaire d’apporter au monde la lumière du Christ, d’annoncer l’Evangile à tous. Tel est, me semble-t-il, ce qui reste de cette brève revue des voyages de saint Paul: sa passion pour l’Evangile, avoir ainsi l’intuition de la grandeur, de la beauté et même de la nécessité profonde de l’Evangile pour nous tous. Prions afin que le Seigneur qui a fait voir à Paul sa lumière, lui a fait entendre sa Parole, a touché intimement son coeur, nous fasse également voir sa lumière, pour que notre coeur aussi soit touché par sa Parole et que nous puissions ainsi donner nous aussi au monde d’aujourd’hui, qui en a soif, la lumière de l’Evangile et la vérité du Christ.

 

 

SAMEDI 19 AOÛT

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51)

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contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr