Actes des Apôtres (21 -28) – 6 au 12 aout (semaine 8)

« je mets mon espérance en la promesse faite par Dieu à nos pères » (Ac 26,6)

 

Version imprimable (Ac 21-28)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 6 AOÛT 2023

                                                                     

 Lecture suivie : Ac 26, 1 – 23 « C’est pour te destiner à être serviteur et témoin »

 Référence complémentaire : Epître aux Philippiens (Ph 3, 5 – 14)

Circoncis dès le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d’Hébreux; quant à la Loi, un Pharisien; quant au zèle, un persécuteur de l’Eglise; quant à la justice que peut donner la Loi, un homme irréprochable. Mais tous ces avantages dont j’étais pourvu, je les ai considérés comme un désavantage, à cause du Christ. Bien plus, désormais je considère tout comme désavantageux à cause de la supériorité de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur. A cause de lui j’ai accepté de tout perdre, je considère tout comme déchets, afin de gagner le Christ, et d’être trouvé en lui, n’ayant plus ma justice à moi, celle qui vient de la Loi, mais la justice par la foi au Christ, celle qui vient de Dieu et s’appuie sur la foi; le connaître, lui, avec la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances, lui devenir conforme dans sa mort, afin de parvenir si possible à ressusciter d’entre les morts. Non que je sois déjà au but, ni déjà devenu parfait; mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, ayant été saisi moi-même par le Christ Jésus. Non, frères, je ne me flatte point d’avoir déjà saisi; je dis seulement ceci: oubliant le chemin parcouru, je vais droit de l’avant, tendu de tout mon être, et je cours vers le but, en vue du prix que Dieu nous appelle à recevoir là-haut, dans le Christ Jésus.

 

 

LUNDI 7 AOÛT

 

Lecture suivie : Ac 26, 1 – 23 « C’est pour te destiner à être serviteur et témoin »

Texte de méditation : SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM (Catéchèse) – IVe siècle

« Nous ne nous annonçons pas nous-mêmes, mais nous annonçons Jésus Christ ; nous sommes vos serviteurs à cause de Jésus » (2Co 4,5). Qui donc est ce témoin qui annonce le Christ ? Celui qui auparavant le persécutait. Grande merveille ! Le persécuteur de naguère, le voilà qui annonce le Christ. Pourquoi ? Est-ce qu’il aurait été acheté ? Mais il n’est personne qui aurait pu le persuader de cette manière. Est-ce la vue du Christ sur cette terre qui l’avait aveuglé ? Jésus avait déjà été enlevé au ciel. Saul était sorti de Jérusalem pour persécuter l’Église du Christ, et trois jours plus tard, à Damas, le persécuteur s’était transformé en prédicateur. Sous quelle influence ? D’autres citent comme témoins en faveur de leurs amis des gens de leur parti. Moi, au contraire, je t’ai produit comme témoin un ancien ennemi. Tu doutes encore ? Grand est le témoignage de Pierre et de Jean, mais c’étaient des gens de la maison. Quand le témoin c’est l’ancien ennemi, un homme qui plus tard mourra pour la cause du Christ, qui pourrait encore douter de la valeur de son témoignage ? Je suis dans l’admiration du plan de l’Esprit Saint. Au sujet de Paul, en effet, tous étaient dans la stupéfaction : « N’est-ce pas celui qui nous persécutait ? N’est-il pas venu ici pour nous emmener dans les chaînes ? » (Ac 9,21). Ne soyez pas stupéfaits, dit Paul. Je le sais bien ; pour moi « il est dur de regimber contre l’aiguillon » (Ac 26,14). « Je ne suis pas digne d’être appelé apôtre parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu » (1Co 15,9) ; « il m’a été fait miséricorde : ce que je faisais, c’était par ignorance ». « La grâce de Dieu a surabondé en moi. » (1Tm 1,13-14).

 

MARDI 8 AOÛT

 

Lecture suivie : Ac 26, 24 – 32 « encore un peu et tu me persuades de devenir chrétien »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 19, 4 – 12)

Pilate sortit dehors et leur dit: « Voyez, je vous l’amène dehors, pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » Jésus sortit donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre; et Pilate leur dit: « Voici l’homme! » Lorsqu’ils le virent, les grands prêtres et les gardes vociférèrent, disant: « Crucifie-le! Crucifie-le! » Pilate leur dit: « Prenez-le, vous, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve pas en lui de motif de condamnation. » Les Juifs lui répliquèrent: « Nous avons une Loi et d’après cette Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. » Lorsque Pilate entendit cette parole, il fut encore plus effrayé. Il entra de nouveau dans le prétoire et dit à Jésus: « D’où es-tu? » Mais Jésus ne lui donna pas de réponse. Pilate lui dit donc: « Tu ne me parles pas? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher et que j’ai pouvoir de te crucifier? » Jésus lui répondit: « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, si cela ne t’avait été donné d’en haut; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi a un plus grand péché. » Dès lors Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs vociféraient, disant: « Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César: quiconque se fait roi, s’oppose à César. »

 

 

MERCREDI 9 AOÛT

 

 

   Lecture suivie : Ac 26, 24 – 32 « encore un peu et tu me persuades de devenir chrétien »

   Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

Ce qui compte c’est de placer Jésus Christ au centre de sa propre vie, de manière à ce que notre identité soit essentiellement marquée par la rencontre, la communion avec le Christ et sa Parole. A sa lumière, toute autre valeur est rétablie et, en même temps, purifiée de résidus éventuels. Une autre leçon fondamentale offerte par Paul est le souffle universel qui caractérise son apostolat. Ressentant de manière aiguë le problème de l’accès des Gentils, c’est-à-dire des païens, à Dieu, qui en Jésus Christ crucifié et ressuscité offre le salut à tous les hommes sans exception, il se consacra à faire connaître cet Evangile, littéralement « bonne nouvelle », c’est-à-dire annonce de grâce destinée à réconcilier l’homme avec Dieu, avec lui-même et avec les autres. Dès le premier moment, il avait compris qu’il s’agissait d’une réalité qui ne concernait pas seulement les juifs ou un certain groupe d’hommes, mais qui avait une valeur universelle et concernait chacun, car Dieu est le Dieu de tous. Dans l’apostolat de Paul, les difficultés ne manquèrent pas, qu’il affronta avec courage par amour du Christ. Comment ne pas rendre grâce au Seigneur de nous avoir donné un Apôtre de cette envergure? Il est clair qu’il ne lui aurait pas été possible d’affronter des situations si difficiles et parfois désespérées, s’il n’y avait pas eu une raison de valeur absolue, face à laquelle aucune limite ne pouvait être considérée comme infranchissable. Pour Paul, cette raison, nous le savons, est Jésus Christ, dont il écrit: « En effet l’amour du Christ nous saisit… afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux » (2Co 5,14-15) pour nous, pour tous.

 

JEUDI 10 AOÛT

 

Lecture suivie : Ac 27, 1 – 26 « pour toi, Dieu fait grâce à tous ceux qui sont avec toi »

Référence complémentaire : Livre de Jonas (Jon 1, 4 à 16)  

Il y eut grande tempête sur la mer, au point que le vaisseau menaçait de se briser. (…) Le chef de l’équipage s’approcha de Jonas et lui dit: « Qu’as-tu à dormir? Lève-toi, crie vers ton Dieu! Peut-être Dieu songera-t-il à nous et nous ne périrons pas. » (…) Jonas leur dit: « Je suis Hébreu, et c’est le Seigneur que j’adore, le Dieu du ciel qui a fait la mer et la terre. » Les hommes furent saisis d’une grande crainte (…) Ils lui dirent: « Que te ferons-nous pour que la mer s’apaise pour nous? » Car la mer se soulevait de plus en plus. Il leur répondit: « Prenez-moi et jetez-moi à la mer, et la mer s’apaisera pour vous. Car, je le sais, c’est à cause de moi que cette violente tempête vous assaille. » Les hommes ramèrent pour gagner le rivage, mais en vain, car la mer se soulevait de plus en plus contre eux. Alors ils implorèrent le Seigneur et dirent: « Ah! Seigneur, puissions-nous ne pas périr à cause de la vie de cet homme, et puisses-tu ne pas nous charger d’un sang innocent, car c’est toi, Seigneur, qui as agi selon ton bon plaisir. » Et, s’emparant de Jonas, ils le jetèrent à la mer, et la mer apaisa sa fureur. Les hommes furent saisis d’une grande crainte du Seigneur; ils offrirent un sacrifice au Seigneur et firent des voeux.

 

 

VENDREDI 11 AOÛT

 

Lecture suivie : Ac 27, 1 – 26 « pour toi, Dieu fait grâce à tous ceux qui sont avec toi »

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur les Ac) – IVe-Ve siècles

Les justes, dans le déchaînement même des tempêtes, au milieu des flots d’une mer en courroux, non seulement ne souffrent aucun mal, mais encore ont le pouvoir de sauver ceux qui sont avec eux. Si ces prisonniers, après que le navire a été ballotté par les flots et a fait naufrage, ont été sauvés par Paul, songez combien on doit s’estimer heureux de posséder dans sa maison un saint homme ; car sur cette terre, bien des tempêtes tout autrement terribles que celles-là, se déchaînent sur nous; mais Dieu peut nous sauver, pourvu que nous écoutions les saints, comme firent ces prisonniers, pourvu que nous fassions ce qu’ils nous prescrivent. Et ils ne sont pas sauvés purement et simplement, mais encore ils ont porté avec eux la foi dans le monde. Bien qu’un saint soit enchaîné, il opère encore de plus grandes choses que ceux qui sont libres. Et remarquez que c’est ce qui arrive ici. Le centenier, tout libre qu’il était de ses mouvements, avait besoin de cet homme enchaîné; le pilote, si expérimenté dans son art, avait besoin de celui qui n’entendait rien à cet art, et qui, en réalité, était en ce moment le vrai pilote. En effet, ce n’était pas ce navire-là, mais l’Eglise universelle qu’il gouvernait, non à l’aide d’un. art tout humain, mais en vertu d’une science toute spirituelle, après avoir appris ce gouvernement de Celui qui est aussi le maître de la mer. Pour ce navire, il y a aussi bien des écueils, bien des flots soulevés, bien des souffles de malice. Ce n’est que combats au dehors, que frayeurs au dedans ». De sorte que le véritable pilote, c’était lui. Jetez un coup d’oeil sur l’ensemble de la vie humaine. Tantôt nous sommes l’objet de toute la bienveillance de nos semblables; tantôt nous sommes ballottés. au gré de leurs caprices, et souvent aussi nous tombons dans mille maux par nos propres folies ou par nos propres négligences, mais bien plus encore parce que nous n’écoutons pas Paul, et que nous nous hâtons d’aller là où il ne veut pas que nous allions.

 

SAMEDI 12 AOÛT

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51)

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr