Actes des Apôtres (21-28) – 23 au 29 juillet (semaine 6)

« C’est selon le Chemin du Seigneur que je rends un culte » (Ac 24,14)

 

Version imprimable (Ac 21-28)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 23 JUILLET 2023

                                                                     

 Lecture suivie : Ac 23, 12 – 22 « Nous nous tenons prêts pour supprimer Paul »

    Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 5, 16 – 24)

Les Juifs persécutaient Jésus: parce qu’il faisait ces choses-là le jour du sabbat. Mais il leur répondit: « Mon Père est à l’oeuvre jusqu’à présent et j’oeuvre moi aussi. » Aussi les Juifs n’en cherchaient que davantage à le tuer, puisque, non content de violer le sabbat, il appelait encore Dieu son propre Père, se faisant égal à Dieu. Jésus reprit donc la parole et leur dit: « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, qu’il ne le voie faire au Père; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait; et il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, à vous en stupéfier. Comme le Père en effet ressuscite les morts et leur redonne vie, ainsi le Fils donne vie à qui il veut. Car le Père ne juge personne; il a donné au Fils le jugement tout entier, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.

 

LUNDI 24 JUILLET

 

Lecture suivie : Ac 23, 12 – 22 « Nous nous tenons prêts pour supprimer Paul »

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur les Ac) – IVe-Ve siècles

Que fit Paul? Il ne fut pas troublé, mais il vit dans ce qui se passait l’œuvre de Dieu, et remettant tout à Dieu il sut tirer de ce fait son salut. Voyez comment Dieu a tout dispensé pour le bien. Le jeune homme dénonce le complot, on l’en croit, et Paul est sauvé. — Mais, dira-t-on, puisqu’il avait été renvoyé absous, pourquoi faire partir des accusateurs? — Pour que l’enquête soit plus exacte et l’innocence de l’apôtre mieux établie. Telle est la conduite de Dieu: ce qui devait nous perdre dans la pensée de nos ennemis est souvent ce qui nous sauve. Aussi Joseph fut en butte aux pièges de la femme de son maître, et ce qui paraissait un piège se changea en voie de salut (…) Cette femme attira sur Joseph l’inimitié de son maître, mais elle lui assura l’amitié de Dieu, elle le fit avancer dans l’intimité du Maître véritable et absolu; elle le dépouilla de l’intendance de sa maison, mais elle l’introduisit dans la maison du Maître par excellence. D’un autre côté ses frères le vendirent, mais ils le délivrèrent ainsi des ennemis qu’il rencontrait dans la maison de son père, de la haine, de l’envie, des embûches quotidiennes, ils l’envoyèrent loin de ceux qui le haïssaient. Quoi de plus fâcheux que d’être forcé de vivre avec des frères envieux, d’être en butte aux soupçons, aux pièges de toute espèce ? La Providence fit servir à,la grandeur du juste Joseph ce que ses frères et la femme de Putiphar avaient tenté pour le perdre. Etait-il dans les honneurs, c’est alors qu’il était en danger; était-il dans l’abaissement, c’est alors qu’il était le plus en sûreté. c’est par ces ménagements que Dieu arrivait à ses fins.

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MARDI 25 JUILLET

 

Lecture suivie : Ac 23, 23 – 35 « il n’y avait aucune accusation méritant la prison »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 18, 29 – 38)

Pilate sortit au-dehors, vers les Juifs, et il dit: « Quelle accusation portez-vous contre cet homme? » Ils lui répondirent: « Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré. » Pilate leur dit: « Prenez-le, vous, et jugez-le selon votre Loi. » Les Juifs lui dirent: « Il ne nous est pas permis de mettre quelqu’un à mort »: afin que s’accomplît la parole qu’avait dite Jésus, signifiant de quelle mort il devait mourir. Alors Pilate entra de nouveau dans le prétoire; il appela Jésus et dit: « Tu es le roi des Juifs? » Jésus répondit: « Dis-tu cela de toi-même ou d’autres te l’ont-ils dit de moi? » Pilate répondit: « Est-ce que je suis Juif, moi? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi. Qu’as-tu fait? » Jésus répondit: « Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais mon royaume n’est pas d’ici. » Pilate lui dit: « Donc tu es roi? » Jésus répondit: « Tu le dis: je suis roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » Pilate lui dit: « Qu’est-ce que la vérité? » Et, sur ce mot, il sortit de nouveau et alla vers les Juifs. Et il leur dit: « Je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.

 

MERCREDI 26 JUILLET

 

 

    Lecture suivie : Ac 23, 23 – 35 « il n’y avait aucune accusation méritant la prison »

   Texte de méditation : BENOIT XVI (Vêpres)

Alors qu’après sa rencontre avec le Ressuscité, Paul, aveugle, se trouvait dans sa maison de Damas, Ananie reçut le mandat d’aller chez le persécuteur craint et de lui imposer les mains, pour qu’il retrouve la vue. A Ananie, qui objectait que ce Saul était un dangereux persécuteur des chrétiens, il fut répondu: Cet homme doit faire parvenir mon nom auprès des peuples et des rois. «Et moi, je lui ferai découvrir tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon Nom» (Ac 9, 15sq). La charge de l’annonce et l’appel à la souffrance pour le Christ vont de pair inséparablement. L’appel à devenir le maître des nations est dans le même temps et intrinsèquement un appel à la souffrance dans la communion avec le Christ, qui nous a rachetés à travers sa Passion. Dans un monde où le mensonge est puissant, la vérité se paye par la souffrance. Celui qui veut éviter la souffrance, la garder loin de lui, garde loin de lui la vie elle-même et sa grandeur; il ne peut pas être un serviteur de la vérité et donc un serviteur de la foi. Il n’y a pas d’amour sans souffrance – sans la souffrance du renoncement à soi-même, de la transformation et de la purification du moi pour la véritable liberté. Là où il n’y a rien qui vaille la peine de souffrir, la vie elle-même perd sa valeur.

 

 

JEUDI 27 JUILLET

 

 

Lecture suivie : Ac 24, 1 – 16 « je m’efforce de garder une conscience irréprochable »

    Référence complémentaire : 2e Epître de saint Paul à Timothée (2Tm 1, 7 – 14)  

Ce n’est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un Esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi. Ne rougis donc pas du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais souffre plutôt avec moi pour l’Evangile, soutenu par la force de Dieu, qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non en considération de nos oeuvres, mais conformément à son propre dessein et à sa grâce. A nous donnée avant tous les siècles dans le Christ Jésus, cette grâce a été maintenant manifestée par l’Apparition de notre Sauveur le Christ Jésus, qui a détruit la mort et fait resplendir la vie et l’immortalité par le moyen de l’Evangile, au service duquel j’ai été établi, moi, héraut, apôtre et docteur. C’est à cause de cela que je connais cette nouvelle épreuve, mais je n’en rougis pas, car je sais en qui j’ai mis ma foi et j’ai la conviction qu’il est capable de garder mon dépôt jusqu’à ce Jour-là. Prends pour norme les saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour du Christ Jésus. Garde le bon dépôt avec l’aide de l’Esprit Saint qui habite en nous.

 

VENDREDI 28 JUILLET

 

Lecture suivie : Ac 24, 1 – 16 « je m’efforce de garder une conscience irréprochable »

Texte de méditation : CATÉCHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE (§ 1790-1794)

L’être humain doit toujours obéir au jugement certain de sa conscience. S’il agissait délibérément contre ce dernier, il se condamnerait lui-même. Mais il arrive que la conscience morale soit dans l’ignorance et porte des jugements erronés sur des actes à poser ou déjà commis. Cette ignorance peut souvent être imputée à la responsabilité personnelle. Il en va ainsi,  » lorsque l’homme se soucie peu de rechercher le vrai et le bien et lorsque l’habitude du péché rend peu à peu la conscience presque aveugle  » (GS 16). En ces cas, la personne est coupable du mal qu’elle commet. L’ignorance du Christ et de son Évangile, les mauvais exemples donnés par autrui, la servitude des passions, la prétention à une autonomie mal entendue de la conscience, le refus de l’autorité de l’Église et de son enseignement, le manque de conversion et de charité peuvent être à l’origine des déviations du jugement dans la conduite morale. Si – au contraire – l’ignorance est invincible, ou le jugement erroné sans responsabilité du sujet moral, le mal commis par la personne ne peut lui être imputé. Il n’en demeure pas moins un mal, une privation, un désordre. Il faut donc travailler à corriger la conscience morale de ses erreurs. La conscience bonne et pure est éclairée par la foi véritable. Car la charité procède en même temps  » d’un coeur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sans détours  » (1Tm 1,5 cf. 1Tm 3,9 2Tm 1,3 1P 3,21 Ac 24,16) : Plus la conscience droite l’emporte, plus les personnes et les groupes s’éloignent d’une décision aveugle et tendent à se conformer aux règles objectives de la moralité (GS 16).

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SAMEDI 29 JUILLET

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51)

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contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr