1ère Epître de saint Pierre – 21 au 27 mai (semaine 6)

« Vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes » (1 P 2, 25)

 

113-6 (1P)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «  Dieu qui as des disciples pleins de foi et de l’Esprit Saint, pour qu’ils portent aux païens le message du salut ; fais que l’Évangile du Christ, dont ils furent les Apôtres courageux, soit encore annoncé fidèlement en paroles et en actes. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 21 MAI 2023

                                                                     

 Lecture suivie : 1 P 2, 13 – 17 « Agissez en hommes libres, en serviteurs de Dieu »

 Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Galates (Ga 5, 13 – 25)

Vous avez été appelés à la liberté; seulement, que cette liberté ne se tourne pas en prétexte pour la chair; mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres. Car une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous allez vous entre-détruire. Or je dis: laissez-vous mener par l’Esprit et vous ne risquerez pas de satisfaire la convoitise charnelle. Car la chair convoite contre l’esprit et l’esprit contre la chair; il y a entre eux antagonisme, si bien que vous ne faites pas ce que vous voudriez. Mais si l’Esprit vous anime, vous n’êtes pas sous la Loi. Or on sait bien tout ce que produit la chair: fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d’envie, orgies, ripailles et choses semblables – et je vous préviens, comme je l’ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes-là n’hériteront pas du Royaume de Dieu. — Mais le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi: contre de telles choses il n’y a pas de loi. Or ceux qui appartiennent au Christ Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Puisque l’Esprit est notre vie, que l’Esprit nous fasse aussi agir.

 

LUNDI 22 MAI

 

Lecture suivie : 1 P 2, 13 – 17 « Agissez en hommes libres, en serviteurs de Dieu »

Texte de méditation : VATICAN II (Dignitatis humanae)

Instruits par la parole et l’exemple du Christ, les Apôtres suivirent la même voie. Aux origines de l’Église, ce n’est pas par la contrainte ni par des habilités indignes de l’Évangile que les disciples du Christ s’employèrent à amener les hommes à confesser le Christ comme Seigneur, mais avant tout par la puissance de la Parole de Dieu. Avec courage, ils annonçaient à tous le dessein de Dieu Sauveur « qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 4) ; mais en même temps, vis-à-vis des faibles, même vivant dans l’erreur, leur attitude était faite de respect, manifestant ainsi comment « chacun d’entre nous rendra compte à Dieu pour soi-même » (Rm 14, 12), et, pour autant, est tenu d’obéir à sa propre conscience. Comme le Christ, les Apôtres s’appliquèrent toujours à rendre témoignage à la vérité de Dieu, pleins d’audace pour « annoncer la Parole de Dieu avec assurance » (Ac 4, 31) devant le peuple et ses chefs. Une foi inébranlable leur faisait en effet tenir l’Évangile comme étant en toute vérité une force de Dieu pour le salut de tous les croyants. Rejetant donc toutes les « armes charnelles », suivant l’exemple de douceur et de modestie donné par le Christ, ils proclamèrent la Parole de Dieu avec la pleine assurance qu’elle était une force divine capable de détruire les puissances opposées à Dieu et d’amener les hommes à croire dans le Christ et à le servir. Comme leur Maître, les Apôtres reconnurent, eux aussi, l’autorité civile légitime : « Il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu », enseigne l’Apôtre, qui en conséquence ordonne : « Que chacun se soumette aux autorités en charge… Celui qui résiste à l’autorité se rebelle contre l’ordre établi par Dieu » (Rm 13, 1-2). Mais, en même temps, ils ne craignirent pas de contredire le pouvoir public qui s’opposait à la sainte volonté de Dieu : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5, 29). Cette voie, d’innombrables martyrs et fidèles l’ont suivie en tous temps et en tous lieux.

 

MARDI 23 MAI

 

Lecture suivie : 1 P 2, 18 – 25 « Le Christ vous a laissé un modèle ; suivez ses traces »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Philippiens (Ph 2, 2 – 11)

Mettez le comble à ma joie par l’accord de vos sentiments : ayez le même amour, une seule âme, un seul sentiment ; n’accordez rien à l’esprit de parti, rien à la vaine gloire, mais que chacun par l’humilité estime les autres supérieurs à soi ; ne recherchez pas chacun vos propres intérêts, mais plutôt que chacun songe à ceux des autres. Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus : Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes. S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix ! Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s’agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, de Jésus Christ, qu’il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

MERCREDI 24 MAI

 

    Lecture suivie: 1 P 2, 18 – 25  « Le Christ vous a laissé un modèle ; suivez ses traces »

   Texte de méditation : SAINT CÉSAIRE D’ARLES (Sermons) – VIe siècle

Vous savez ce que nous dirons à Dieu dans la prière avant d’en arriver à la communion : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Préparez-vous intérieurement à pardonner, car ces paroles, vous allez les rencontrer dans la prière. Comment allez-vous les dire ? Peut-être ne les direz-vous pas ? Finalement, telle est bien la question : direz-vous ces paroles, oui ou non ? Tu détestes ton frère, et tu prononces « Pardonne-nous comme nous pardonnons » ? — J’évite ces mots, diras-tu. Mais alors, est-ce que tu pries ? Faites bien attention, mes frères. Dans un instant, vous allez prier ; pardonnez de tout votre cœur ! Regarde le Christ pendu sur la croix ; écoute-le prier : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Tu diras sans doute : lui pouvait le faire, pas moi. Je suis un homme, et lui, il est Dieu. Tu ne peux pas imiter le Christ ? Pourquoi alors l’apôtre Pierre a-t-il écrit : « Le Christ a souffert pour vous, il vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces » (1P 2,21) ? Pourquoi l’apôtre Paul nous écrit-il : « Soyez les imitateurs de Dieu comme des fils bien-aimés » (Ep 5,1) ? Pourquoi le Seigneur lui-même a-t-il dit : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29) ? Nous biaisons, nous cherchons des excuses, quand nous prétendons impossible ce que nous ne voulons pas faire… Mes frères, n’accusons pas le Christ de nous avoir donné des commandements trop difficiles, impossibles à réaliser. En toute humilité, disons-lui plutôt avec le psalmiste : « Tu es juste, Seigneur, et ton commandement est juste » (Ps 118,137).

 

JEUDI 25 MAI

 

Lecture suivie: 1 P 3, 1 – 7   « que votre parure ne soit pas extérieure mais intérieure »

    Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 61,10 à 62,5

Je suis plein d’allégresse dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu, car il m’a revêtu de vêtements de salut, il m’a drapé dans un manteau de justice, comme l’époux qui se coiffe d’un diadème, comme la fiancée qui se pare de ses bijoux. Car de même que la terre fait éclore ses germes et qu’un jardin fait germer sa semence, ainsi le Seigneur Dieu fait germer la justice et la louange devant toutes les nations. A cause de Sion je ne me tairai pas, à cause de Jérusalem je ne me tiendrai pas en repos, jusqu’à ce que sa justice jaillisse comme une clarté, et son salut comme une torche allumée. Alors les nations verront ta justice, et tous les rois ta gloire. Alors on t’appellera d’un nom nouveau que la bouche du Seigneur désignera. Tu seras une couronne de splendeur dans la main du Seigneur, un turban royal dans la main de ton Dieu. On ne te dira plus: « Délaissée » et de ta terre on ne dira plus: « Désolation. » Mais on t’appellera: « Mon plaisir est en elle » et ta terre: « Epousée. » Car le Seigneur trouvera en toi son plaisir, et ta terre sera épousée. Comme un jeune homme épouse une vierge, ton bâtisseur t’épousera. Et c’est la joie de l’époux au sujet de l’épouse que ton Dieu éprouvera à ton sujet.

 

VENDREDI 26 MAI

 

Lecture suivie : 1 P 3, 1 – 7 « que votre parure ne soit pas extérieure mais intérieure »

Texte de méditation : COMMISSION BIBLIQUE PONTIFICALE (Bible et morale)

L’expression du devoir par la négative (éviter, s’abstenir, ne pas faire) n’épuise évidemment pas le champ éthique relatif à la vie de couple. L’horizon moral ouvert par le commandement s’exprimera, entre autres, en termes de responsabilité personnelle, mutuelle, solidaire : par exemple, il revient à chaque conjoint de prendre au sérieux et de renouveler constamment son engagement initial; aux deux, de tenir compte de la psychologie de l’autre, de son rythme, de ses goûts, de son cheminement spirituel (1 P 3,1-2.7), de cultiver le respect, de pratiquer l’un envers l’autre l’amour-soumission (Ep 5, 21-22.28.33), de résoudre les conflits ou divergences de vues, de développer des relations harmonieuses; et au couple en tant que tel de prendre des engagements responsables en matière de natalité, de contribution sociale et même de rayonnement spirituel. En effet, la célébration rituelle du mariage chrétien implique essentiellement un projet dynamique, jamais accompli une fois pour toutes: devenir de plus en plus un couple sacramentel, qui témoigne et symbolise, au cœur d’un monde de relations souvent éphémères ou superficielles, la stabilité, l’irréversibilité et la fécondité de l’engagement d’amour de Dieu envers l’humanité, du Christ envers l’Église. On comprendra que l’Église, dans son engagement de fidélité sans faille à la Parole, ait toujours prôné la grandeur du couple homme et femme, à la fois dans sa dignité fondamentale d’« image de Dieu » (création) et dans son lien d’engagement mutuel devant Dieu et avec lui (alliance). Dans son rappel constant et non négociable de l’importance et de la sainteté du mariage, l’Église n’agit pas tant comme une dénonciatrice de licences morales que comme celle qui défend infatigablement et non sans peine la plénitude de sens de la réalité matrimoniale, en conformité avec le projet de Dieu.

 

SAMEDI 27 MAI

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51)

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr