1ère Epître de saint Pierre – 14 au 20 mai (semaine 5)

« La Parole du Seigneur demeure pour toujours » (1 P 1, 25)

 

113-5 (1P)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «  Dieu qui as des disciples pleins de foi et de l’Esprit Saint, pour qu’ils portent aux païens le message du salut ; fais que l’Évangile du Christ, dont ils furent les Apôtres courageux, soit encore annoncé fidèlement en paroles et en actes. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen »

DIMANCHE 14 MAI 2023

                                                                     

 Lecture suivie : 1P 1,22 à 2,3 « Dieu vous a fait renaître de sa Parole vivante »

    Référence complémentaire : Epître de saint Jacques (Jc 1, 16 – 25)

Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : tout don excellent, toute donation parfaite vient d’en haut et descend du Père des lumières, chez qui n’existe aucun changement, ni l’ombre d’une variation. Il a voulu nous enfanter par une parole de vérité, pour que nous soyons comme les prémices de ses créatures. Sachez-le, mes frères bien-aimés : que chacun soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ; car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. Rejetez donc toute malpropreté, tout reste de malice, et recevez avec docilité la Parole qui a été implantée en vous et qui peut sauver vos âmes. Mettez la Parole en pratique. Ne soyez pas seulement des auditeurs qui s’abusent eux-mêmes ! Qui écoute la Parole sans la mettre en pratique ressemble à un homme qui observe sa physionomie dans un miroir. Il s’observe, part, et oublie comment il était. Celui, au contraire, qui se penche sur la Loi parfaite de liberté et s’y tient attaché, non pas en auditeur oublieux, mais pour la mettre activement en pratique, celui-là trouve son bonheur en la pratiquant.

 

LUNDI 15 MAI

 

Lecture suivie : 1P 1, 22 à 2, 3 « Dieu vous a fait renaître de sa Parole vivante et permanente »

Texte de méditation : SAINT BERNARD (Sur le Cantique, s. 28) – XIIe siècle

Heureux celui à qui la vérité rend ce témoignage : « Il m’a obéi en pratiquant ce qu’il a entendu ». Qu’heureux est celui qui dit : « Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille, et je ne m’y suis point opposé, je n’ai point reculé en arrière (Is 50,5) ». Vous avez là un modèle d’obéissance volontaire, et un exemple de persévérance. Car celui qui ne contredit point, agit volontairement ; et celui qui ne retourne point en arrière, persévère dans le bien. L’un et l’autre est nécessaire, parce que Dieu aime celui qui donne avec gaieté (2Co 9,7). « Et celui-là seul sera sauvé qui persévérera jusqu’à la fin (Mt 10,22) ». Dieu veuille que le Seigneur daigne aussi m’ouvrir l’oreille, que les paroles de la vérité entrent dans mon coeur, qu’elles purifient mes yeux et les préparent à la vision bienheureuse, afin que je puisse dire aussi à Dieu : «Votre oreille a entendu la préparation de mon coeur (Ps 9,17) » ; et que je puisse aussi, avec ceux qui obéissent à Dieu, entendre ces paroles de sa bouche : « Vous êtes purs à cause des discours que je vous ai faits (Jn 15,3) ». Mais tous ceux qui écoutent ne sont pas purifiés, il n’y a que ceux qui lui obéissent. « Bienheureux sont ceux qui écoutent ma parole, et qui la gardent (Lc 11,28) ». Voilà quelle ouïe demande celui qui dit : « Écoutez Israël (Dt 6,3) » ; et voilà celle qu’offre celui qui répond : « Parlez, Seigneur, car votre serviteur écoute (1S 3,9) ». Celui qui dit : « J’écouterai ce que le Seigneur me dira intérieurement (Ps 85,9) » en promet une pareille.

 

MARDI 16 MAI

 

Lecture suivie : 1 P 2, 4 – 10   « Approchez-vous du Christ, pierre vivante choisie par Dieu »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul Apôtre aux Ephésiens (Ep 2, 12 – 22)

Vous étiez jadis sans Christ, exclus de la cité d’Israël, étrangers aux alliances de la Promesse, n’ayant ni espérance ni Dieu en ce monde ! Or voici qu’à présent, dans le Christ Jésus, vous qui jadis étiez loin, vous êtes devenus proches, grâce au sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un, détruisant la barrière qui les séparait, supprimant en sa chair la haine, cette Loi des préceptes avec ses ordonnances, pour créer en sa personne les deux en un seul Homme Nouveau, faire la paix, et les réconcilier avec Dieu, tous deux en un seul Corps, par la Croix: en sa personne il a tué la Haine. Alors il est venu proclamer la paix, paix pour vous qui étiez loin et paix pour ceux qui étaient proches : par lui nous avons en effet, tous deux en un seul Esprit, libre accès auprès du Père. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des hôtes; vous êtes concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu. Car la construction que vous êtes a pour fondations les apôtres et prophètes, et pour pierre d’angle le Christ Jésus lui-même. En lui toute construction s’ajuste et grandit en un temple saint, dans le Seigneur ; en lui, vous aussi, vous êtes intégrés à la construction pour devenir une demeure de Dieu, dans l’Esprit.

MERCREDI 17 MAI

 

    Lect. suivie: 1 P 2, 4 – 10 « Approchez-vous du Christ, pierre vivante choisie par Dieu »

   Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sermons, 337) – IVe – Ve siècles

Qu’est-ce donc que doit rendre le Seigneur à ses fidèles lorsque ceux-ci élèvent des églises avec tant de piété, tant de gaîté et de dévouement ? C’est de les faire entrer à leur tour dans la construction de l’édifice immense vers lequel s’élancent les pierres vivantes que forme la foi, qu’affermit l’espérance et qu’unit la charité ; édifice mystérieux où l’Apôtre, en sage architecte, établit comme fondement Jésus-Christ même, la grande pierre angulaire, comme le dit saint Pierre d’après les Ecritures prophétiques, « pierre rejetée par les hommes, choisie et glorifiée par Dieu ». C’est en nous unissant à elle que nous trouvons la paix, et la fermeté en nous appuyant sur elle ; car elle est à la fois la pierre fondamentale où nous trouvons notre stabilité, et la pierre angulaire qui sert à nous unir. Jésus est aussi le roc sur lequel l’homme sage bâtit sa demeure et reste en pleine sûreté malgré les tempêtes du siècle, sans être ni entraîné par la pluie qui tombe, ni submergé par les fleuves débordés, ni ébranlé par le souffle des vents. « Il est aussi notre paix, puisque de deux il a fait un » ; attendu qu’ « en lui il n’y a ni circoncision, ni incirconcision, mais une création nouvelle ». En effet, semblables à deux murailles venant de directions, opposées, la circoncision et l’incirconcision étaient fort éloignées l’une de l’autre, avant d’arriver jusqu’à lui et de s’y unir comme à l’angle. De même donc que cet édifice sensible a été élevé pour nous réunir corporellement ; ainsi l’édifice mystérieux qui est nous-mêmes se construit pour servir à Dieu d’habitation spirituelle. « Le temple de Dieu est saint, dit l’Apôtre, et ce temple c’est vous-mêmes ».

 

 

JEUDI 18 MAI – ASCENSION DU SEIGNEUR

 

Lecture suivie: 1 P 2, 11 – 12   « Ayez au milieu des nations une belle conduite »

    Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 1, 6 – 13) 

Etant réunis, les disciples interrogeaient Jésus ainsi: « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël? » Il leur répondit: « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité. Mais vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » A ces mots, sous leurs regards, il s’éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvèrent à leurs côtés; ils leur dirent: Hommes » de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel? Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, viendra comme cela, de la même manière dont vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » Alors, du mont des Oliviers, ils s’en retournèrent à Jérusalem; la distance n’est pas grande: celle d’un chemin de sabbat. Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement.

 

VENDREDI 19 MAI

 

Lecture suivie : 1 P 2, 11 – 12  « Ayez au milieu des nations une belle conduite »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Angelus – 12 août 2007)

Le croyant demeure éveillé et vigilant pour être prêt à accueillir Jésus lorsqu’il viendra dans sa gloire. A travers des exemples tirés de la vie quotidienne, le Seigneur exhorte ses disciples, c’est-à-dire nous, à vivre dans cette disposition intérieure comme ces serviteurs de la parabole, qui attendent le retour de leur maître. « Bienheureux ces serviteurs – dit-il – que le maître en arrivant trouvera en train de veiller » (Lc 12, 37). Nous devons donc veiller, en priant et en faisant le bien. C’est vrai, nous sommes tous de passage sur terre, comme nous le rappelle à juste titre la Lettre aux Hébreux. Elle nous présente Abraham en habit de pèlerin, comme un nomade qui vit sous une tente et s’arrête dans une région étrangère. C’est la foi qui le guide. « Par la foi – écrit l’Auteur sacré – Abraham obéit à l’appel de partir vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait (He 11, 8). Son véritable but était, en effet, « la ville pourvue de fondations dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (11, 10). La ville à laquelle il est fait référence, n’est pas dans ce monde, mais c’est la Jérusalem céleste, le paradis. La première communauté chrétienne était bien consciente de cela, et se considérait ici-bas comme « étrangers et voyageurs » et appelait ses centres d’habitation dans les villes des « paroisses », ce qui signifie précisément colonies d’étrangers [en grec pàroikoi] (cf. 1 P 2, 11). De cette façon, les premiers chrétiens manifestaient la caractéristique la plus importante de l’Eglise, qui est précisément la tension vers le ciel. La liturgie de la Parole de ce jour veut donc nous inviter à penser « à la vie du monde qui viendra » comme nous le répétons chaque fois que nous faisons notre profession de foi à travers le Credo.

 

SAMEDI 20 MAI

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51)

 

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr