1ère Epître de saint Pierre – 7 au 13 mai (semaine 4)

« Ils vous prêchent l’Évangile, dans l’Esprit Saint envoyé du ciel » (1 P 1, 12)

 

113-4 (1P)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as des disciples pleins de foi et de l’Esprit Saint, pour qu’ils portent aux païens le message du salut ; fais que l’Évangile du Christ, dont ils furent les Apôtres courageux, soit encore annoncé fidèlement en paroles et en actes. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 7 MAI 2023

                                                                     

 Lecture suivie : 1 P 1, 1 – 2   «  à ceux qui sont choisis par Dieu, désignés d’avance »

    Référence complémentaire : Epître de saint Paul Apôtre aux Ephésiens (Ep 1, 3 – 14)

Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ. C’est ainsi qu’Il nous a élus en lui, dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour, déterminant d’avance que nous serions pour Lui des fils adoptifs par Jésus Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté, à la louange de gloire de sa grâce, dont Il nous a gratifiés dans le Bien-Aimé. En lui nous trouvons la rédemption, par son sang, la rémission des fautes, selon la richesse de sa grâce, qu’Il nous a prodiguée, en toute sagesse et intelligence: Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, ce dessein bienveillant qu’Il avait formé en lui par avance, pour le réaliser quand les temps seraient accomplis: ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres. C’est en lui encore que nous avons été mis à part, désignés d’avance, selon le plan préétabli de Celui qui mène toutes choses au gré de sa volonté, pour être, à la louange de sa gloire, ceux qui ont par avance espéré dans le Christ. C’est en lui que vous aussi, après avoir entendu la Parole de vérité, l’Evangile de votre salut, et y avoir cru, vous avez été marqués d’un sceau par l’Esprit de la Promesse, cet Esprit Saint qui constitue les arrhes de notre héritage, et prépare la rédemption du Peuple que Dieu s’est acquis, pour la louange de sa gloire.

 

LUNDI 8 MAI

 

Lecture suivie : 1 P 1, 1 – 2   «  à ceux qui sont choisis par Dieu, désignés d’avance »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie du 8 fév. 2013)

« aux étrangers de la Dispersion, élus » (cf. 1 P 1, 1). Nous avons à nouveau ce paradoxe de la gloire et de la croix : élus mais dispersés et étrangers. Élus : cela était le titre de gloire d’Israël : nous somme les élus, Dieu a élu ce petit peuple non pas parce que nous sommes grands — dit le Deutéronome — mais parce qu’il nous aime (cf. 7, 7-8). Nous sommes élus : cela, à présent, Pierre le transfère à tous les baptisés, et le contenu propre des premiers chapitres de sa première Épître est que les baptisés entrent dans les privilèges d’Israël, ils sont le nouvel Israël. Élus : il me semble qu’il vaut la peine de réfléchir sur ce mot. Nous sommes élus. Dieu nous a connus depuis toujours, avant notre naissance, notre conception; Dieu m’a voulu comme chrétien, comme catholique, il m’a voulu comme prêtre. Dieu a pensé à moi, il m’a cherché parmi des millions, parmi un très grand nombre, il m’a vu et m’a élu, non pas pour mes mérites qui n’existaient pas, mais pour sa bonté ; il a voulu que je sois le porteur de son élection, qui est aussi toujours mission, surtout mission, et responsabilité pour les autres. Élus : nous devons être reconnaissants et heureux de ce fait. Dieu a pensé à moi, il m’a élu moi comme catholique, comme porteur de son Évangile, comme prêtre. Il me semble qu’il vaut la peine de réfléchir à plusieurs reprises sur cela, et rentrer à nouveau dans ce fait de son élection: il m’a élu, il m’a voulu ; à présent je réponds.

 

MARDI 9 MAI

 

Lecture suivie : 1 P 1, 3 – 12     « Le Père nous a engendrés de nouveau »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul Apôtre aux Ephésiens (Ep 2, 1 – 10)

Vous étiez morts par suite des fautes et des péchés dans lesquels vous avez vécu jadis, selon le cours de ce monde, selon le Prince de l’empire de l’air, cet Esprit qui poursuit son œuvre en ceux qui résistent. Nous tous d’ailleurs, nous fûmes jadis de ceux-là, vivant selon nos convoitises charnelles, servant les caprices de la chair et des pensées coupables, si bien que nous étions par nature voués à la colère tout comme les autres. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés ! – avec lui Il nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux, dans le Christ Jésus. Il a voulu par là démontrer dans les siècles à venir l’extraordinaire richesse de sa grâce, par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus. Car c’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu ; il ne vient pas des œuvres, car nul ne doit pouvoir se glorifier. Nous sommes en effet son ouvrage, créés dans le Christ Jésus en vue des bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour que nous les pratiquions.

MERCREDI 10 MAI

 

    Lecture suivie : 1 P 1, 3 – 12     « Le Père nous a engendrés de nouveau »

   Texte de méditation : CYRILLE DE JÉRUSALEM (Cat. baptismales) – IVe siècle

Ce que Salomon dit à un autre sujet pourrait s’appliquer à vous : Il y a un temps pour enfanter, et un temps pour mourir. Mais pour vous c’était l’inverse : un temps pour mourir et un temps pour naître. Un seul temps a produit les deux effets, et votre naissance a coïncidé avec votre mort. Chose étrange et incroyable! Nous n’avons pas été véritablement morts ni véritablement ensevelis, et nous avons ressuscité sans être véritablement crucifiés. Mais si la représentation ne réalise qu’une image, le salut, lui, est véritable. Le Christ a été réellement crucifié, réellement enseveli, et il a ressuscité véritablement. Et tout ceci nous est accordé par grâce. Unis par la représentation de ses souffrances, c’est en toute vérité que nous gagnons le salut. Bonté excessive pour les hommes ! Le Christ a reçu les clous dans ses mains toutes pures, et il a souffert; et moi, qui n ai connu ni la souffrance ni la peine, il me fait, par pure grâce, participer au salut ! Nous savons très précisément que notre baptême, s’il est purification des péchés et nous attire le don de l’Esprit Saint, est aussi l’empreinte et l’image de la passion du Christ. C’est pourquoi saint Paul proclamait : Ne le savez-vous pas ? Nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été mis au tombeau avec lui par le baptême.

 

 

JEUDI 11 MAI

 

Lecture suivie: 1 P 1, 13 – 21   « Vous avez été rachetés par un sang précieux »

    Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 52, 1 – 10) 

Eveille-toi, éveille-toi, revêts ta force, Sion! revêts tes habits les plus magnifiques, Jérusalem, ville sainte, car ils ne viendront plus jamais chez toi, l’incirconcis et l’impur. Secoue ta poussière, lève-toi, Jérusalem captive! les chaînes sont tombées de ton cou, fille de Sion captive! Car ainsi parle le Seigneur : Vous avez été vendus pour rien, vous serez rachetés sans argent. Car ainsi parle le Seigneur Dieu: C’est en Egypte qu’autrefois mon peuple est descendu pour y séjourner, c’est Assur qui à la fin l’a opprimé. Mais maintenant, qu’ai-je à faire ici? —  oracle du Seigneur —  car mon peuple a été enlevé pour rien, ses maîtres poussent des cris de triomphe — oracle du Seigneur —  sans cesse, tout le jour, mon nom est bafoué. C’est pourquoi mon peuple connaîtra mon nom, c’est pourquoi il saura, en ce jour-là, que c’est moi qui dis: « Me voici. » Qu’ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds du messager qui annonce la paix, du messager de bonnes nouvelles qui annonce le salut, qui dit à Sion: « Ton Dieu règne. » C’est la voix de tes guetteurs: ils élèvent la voix, ensemble ils poussent des cris de joie, car ils ont vu de leurs propres yeux le Seigneur qui revient à Sion. Ensemble poussez des cris, des cris de joie, ruines de Jérusalem! car le Seigneur a consolé son peuple, il a racheté Jérusalem. Le Seigneur a découvert son bras de sainteté aux yeux de toutes les nations, et tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu.

 

VENDREDI 12 MAI

 

Lecture suivie : 1 P 1, 13 – 21   « Vous avez été rachetés par un sang précieux d’un agneau »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Sacramentum Caritatis)

Nous sommes invités à réfléchir sur l’institution de l’Eucharistie au cours de la dernière Cène. Cela se produit dans le contexte d’un repas rituel qui constituait le mémorial de l’événement fondateur du peuple d’Israël: la libération de l’esclavage en Égypte. Ce repas rituel, lié à l’immolation des agneaux (cf. Ex 12,1-28.43-51), était la mémoire du passé, mais en même temps cette mémoire était aussi prophétique, c’est-à-dire annonce d’une libération future. En effet, le peuple avait fait l’expérience du fait que cette libération n’avait pas été définitive, parce que son histoire était encore trop marquée par l’esclavage et par le péché. Le mémorial de l’antique libération s’ouvrait ainsi à la question et à l’attente d’une sagesse plus profonde, plus radicale, plus universelle et plus définitive. C’est dans ce contexte que Jésus introduit la nouveauté de son offrande. Dans la prière de louange, la Berakah, il ne remercie pas le Père uniquement pour les événements de l’histoire passée, mais aussi pour son « exaltation ». En instituant le sacrement de l’Eucharistie, Jésus anticipe et intègre le Sacrifice de la croix et la victoire de la résurrection. Dans le même temps, il se révèle comme le véritable agneau immolé, prévu dans le dessein du Père dès avant la création du monde, ainsi qu’il est écrit dans la première Lettre de Pierre (1,18-20). En situant l’offrande de lui-même dans ce contexte, Jésus rend manifeste la signification salvifique de sa mort et de sa résurrection, mystère qui devient ainsi une réalité qui renouvelle l’histoire et le cosmos tout entier. L’institution de l’Eucharistie montre en effet que cette mort, en soi violente et absurde, est devenue en Jésus un acte suprême d’amour et pour l’humanité une libération définitive du mal.

 

SAMEDI 13 MAI

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51)

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