Livre de Baruch – 26 mars au 1er avril (semaine 5)

« Courage mes enfants, criez vers Dieu » (Ba 4, 27)

 

Version imprimable (Baruch)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, chasse au loin l’ennemi qui nous menace. Hâte-toi de nous donner la paix ; afin que nous marchions sous ta conduite, et que nos vies soient lavées de tout péché ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus notre Seigneur. Amen »

    

 

DIMANCHE 26 MARS 2023

                                                                     

 Lecture suivie : Ba 4, 5 – 27 « la miséricorde bientôt vous sera envoyée »

 Référence complémentaire : Livre du Prophète Jérémie (Jr 31, 2 – 13)

Ainsi parle le Seigneur : Criez de joie pour Jacob, acclamez la première des nations! Faites-vous entendre! louez! Proclamez: « le Seigneur a sauvé son peuple, le reste d’Israël! » Voici que moi je les ramène du pays du Nord, je les rassemble des extrémités du monde. Parmi eux l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la femme qui enfante, tous ensemble: c’est une grande assemblée qui revient ici! En larmes ils reviennent, dans les supplications je les ramène. Je vais les conduire aux cours d’eau, par un chemin tout droit où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël et Ephraïm est mon premier-né. Nations, écoutez la parole du Seigneur ! Annoncez-la dans les îles lointaines; dites: « Celui qui dispersa Israël le rassemble, il le garde comme un pasteur son troupeau. » Car le Seigneur a racheté Jacob, il l’a délivré de la main d’un plus fort. Ils viendront, criant de joie, sur la hauteur de Sion, ils afflueront vers les biens du Seigneur: le blé, le vin et l’huile, les brebis et les bœufs; ils seront comme un jardin bien arrosé, ils ne languiront plus. Alors la vierge prendra joie à la danse, et, ensemble, les jeunes et les vieux; je

 

LUNDI 27 MARS

Lecture suivie : Ba 4, 5 – 27 « la miséricorde bientôt vous sera envoyée » 

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Dives in Misericordia)

Dans l’Ancien Testament, le concept de « miséricorde » a une longue et riche histoire. Israël en effet fut le peuple de l’alliance avec Dieu, alliance qu’il brisa de nombreuses fois. Quand il prenait conscience de sa propre infidélité – et, tout au long de l’histoire d’Israël, il ne manqua pas d’hommes et de prophètes pour réveiller cette conscience -, il faisait appel à la miséricorde. Les Livres de l’Ancien Testament nous rapportent de nombreux témoignages à ce sujet. Parmi les faits et les textes les plus importants, on peut rappeler: le commencement de l’histoire des Juges, la prière de Salomon lors de l’inauguration du Temple, la finale du prophète Michée, les assurances consolantes prodiguées par Isaïe, la supplication des Hébreux exilés (Ba 2,11-3,8), le renouvellement de l’alliance après le retour d’exil. Il est significatif que les prophètes, dans leur prédication, relient la miséricorde, dont ils parlent souvent à cause des péchés du peuple, à l’image de l’amour ardent que Dieu lui porte. Le Seigneur aime Israël d’un amour d’élection particulier, semblable à l’amour d’un époux ; c’est pourquoi il lui pardonne ses fautes, et jusqu’à ses infidélités et ses trahisons. S’il se trouve en face de la pénitence, de la conversion authentique, il rétablit de nouveau son peuple dans sa grâce. Dans la prédication des prophètes, la miséricorde signifie une puissance particulière de l’amour, qui est plus fort que le péché et l’infidélité du peuple élu.

 

MARDI 28 MARS

 

Lecture suivie : Ba 4, 27 à 5, 9 « Jérusalem, lève-toi, tiens-toi sur la hauteur »

Référence complémentaire : Livre du Prophète Isaïe (Is 54, 1 – 10) :

Crie de joie, stérile, toi qui n’as pas enfanté; pousse des cris de joie, des clameurs, toi qui n’as pas mis au monde, car plus nombreux sont les fils de la délaissée que les fils de l’épouse, dit le Seigneur. Elargis l’espace de ta tente, déploie sans lésiner les toiles qui t’abritent, allonge tes cordages, renforce tes piquets, car à droite et à gauche tu vas éclater, ta race va déposséder des nations et repeupler les villes abandonnées. N’aie pas peur, tu n’éprouveras plus de honte, ne sois pas confondue, tu n’auras plus à rougir; car tu vas oublier la honte de ta jeunesse, tu ne te souviendras plus de l’infamie de ton veuvage. Ton créateur est ton époux, le Seigneur Sabaot est son nom, le Saint d’Israël est ton rédempteur, on l’appelle le Dieu de toute la terre. Oui, comme une femme délaissée et accablée, le Seigneur t’a appelée, comme la femme de sa jeunesse qui aurait été répudiée, dit ton Dieu. Un court instant je t’avais délaissée, ému d’une immense pitié, je vais t’unir à moi. Débordant de fureur, un instant, je t’avais caché ma face. Dans un amour éternel, j’ai eu pitié de toi, dit le Seigneur, ton rédempteur. Ce sera pour moi comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre. Je jure de même de ne plus m’irriter contre toi, de ne plus te menacer. Car les montagnes peuvent s’écarter et les collines chanceler, mon amour ne s’écartera pas de toi, mon alliance de paix ne chancellera pas, dit le Seigneur qui te console.

 

MERCREDI 29 MARS

 

   Lecture suivie : Ba 4, 27 à 5, 9 « Jérusalem, lève-toi, tiens-toi sur la hauteur »

   Texte de méditation : SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE (Sur le Ct) – IVe siècle

Lève-toi ma bien-aimée, ma belle, ma colombe. Elle entend l’ordre, elle s’éveille, elle s’avance, s’approche et devient belle. De même que l’Épouse, avait pris l’apparence du serpent après la chute lorsqu’elle gisait à terre et fixait les yeux sur lui, de même, lorsqu’elle s’est levée elle a pris l’apparence de ce vers quoi elle se tournait. Elle se tourne vers la beauté du Dieu principe et s’approchant de la lumière, elle devient lumière. Ainsi au fur et à mesure qu’elle marche, qu’elle progresse vers ce qui est toujours au-devant d’elle, ses désirs augmentent et les biens qui lui apparaissent lui font croire qu’elle est toujours au début de sa route. C’est pourquoi le Verbe, le Christ dit à nouveau « lève-toi », à celle qui est déjà levée et « viens » à celle qui est déjà venue. En effet, à celui qui se lève vraiment, il faudra toujours se lever à nouveau, et à celui qui court vers Dieu, jamais ne manqueront les larges espaces. Celui qui monte ne s’arrête jamais allant de commencement en commencement, par des commencements qui n’ont jamais de fin. L’âme qui a été justement comparée à une cavale (Ct 1,9), pour courir de sa course divine, s’élance vers ce qui est en avant par des bonds rapides et pressés et ne se tourne pas en arrière, quoi qu’elle ait obtenu dans sa progression. Ce qui est chaque fois saisi est certes beaucoup plus grand que ce qui avait été saisi auparavant, mais comme ce qui est cherché ne comporte pas en soi de limite, le terme de ce qui a été découvert devient pour ceux qui montent le point de départ de la découverte de biens plus élevés. Ainsi celui qui monte ne s’arrête jamais d’aller de commencement en commencement par des commencements qui n’ont jamais de fin. Jamais celui qui monte n’arrête son désir à ce qu’il connaît déjà ; mais s’élevant successivement, par un autre désir à nouveau plus grand, à un autre supérieur encore, l’âme poursuit sa route vers l’infini à travers des ascensions toujours plus hautes.

JEUDI 30 MARS

 

  Lecture suivie : Ba 5, 9 à 6, 28 « les idoles ne sont que déception »

 Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Colossiens (Col 3, 5 – 14) 

Mortifiez vos membres terrestres : fornication, impureté, passion coupable, mauvais désirs, et la cupidité qui est une idolâtrie ; voilà ce qui attire la colère divine sur ceux qui résistent. Vous-mêmes, vous vous conduisiez naguère de la sorte, quand vous viviez parmi eux. Et bien ! à présent, vous aussi, rejetez tout cela : colère, emportement, malice, outrage, vilains propos, doivent quitter vos lèvres ; ne vous mentez plus les uns aux autres. Vous vous êtes dépouillés du vieil homme avec ses agissements, et vous avez revêtu le nouveau, celui qui s’achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l’image de son Créateur. Là, il n’est plus question de Grec ou de Juif, de circoncision ou d’incirconcision, de Barbare, de Scythe, d’esclave, d’homme libre ; il n’y a que le Christ qui est tout et en tout. Vous donc , les élus de Dieu, ses saints et ses bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience ; supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement, si l’un a contre l’autre quelque sujet de plainte ; le Seigneur vous a pardonnés, faites de même à votre tour. Et puis, par dessus tout, la charité, en laquelle se noue la perfection.

 

VENDREDI 31 MARS

 

Lecture suivie : Ba 5, 9 à 6, 28 « les idoles ne sont que déception »

Texte de méditation : CATÉCHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE

Le premier des 10 commandements interdit d’honorer d’autres dieux que l’Unique Seigneur qui s’est révélé à son peuple. Il condamne le polythéisme. Il exige de l’homme de ne pas croire en d’autres dieux que Dieu, de ne pas vénérer d’autres divinités que l’Unique. L’Écriture rappelle constamment ce rejet des « idoles, or et argent, œuvres de mains d’hommes », elles qui  » ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas … « . Ces idoles vaines rendent vain :  » Comme elles, seront ceux qui les firent, quiconque met en elles sa foi  » (Ps 115, 4-5. 8 ; cf. Is 44, 9-20 ; Jr 10, 1-16 ; Dn 14, 1-30 ; Ba 6 ; Sg 13, 1 – 15, 19). Dieu, au contraire, est le  » Dieu vivant  » (Jos 3, 10 ; Ps 42, 3 ; etc.), qui fait vivre et intervient dans l’histoire. L’idolâtrie ne concerne pas seulement les faux cultes du paganisme. Elle reste une tentation constante de la foi. Elle consiste à diviniser ce qui n’est pas Dieu. Il y a idolâtrie dès lors que l’homme honore et révère une créature à la place de Dieu, qu’il s’agisse des dieux ou des démons (par exemple le satanisme), de pouvoir, de plaisir, de la race, des ancêtres, de l’Etat, de l’argent, etc.  » Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon « , dit Jésus (Mt 6, 24). De nombreux martyrs sont morts pour ne pas adorer  » la Bête  » (cf. Ap 13-14), en refusant même d’en simuler le culte. L’idolâtrie récuse l’unique Seigneurie de Dieu ; elle est donc incompatible avec la communion divine (cf. Ga 5, 20 ; Ep 5, 5). La vie humaine s’unifie dans l’adoration de l’Unique. Le commandement d’adorer le seul Seigneur simplifie l’homme et le sauve d’une dispersion infinie. L’idolâtrie est une perversion du sens religieux inné de l’homme. L’idolâtre est celui qui  » rapporte à n’importe quoi plutôt qu’à Dieu son indestructible notion de Dieu  » (Origène, Cels. 2, 40).

SAMEDI 1er AVRIL

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact :
  – site web :