Livre de Baruch – 19 au 25 mars (semaine 4)

« tu as mis ta crainte en nos cœurs pour que nous invoquions ton nom » (Ba 3,7)

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, chasse au loin l’ennemi qui nous menace. Hâte-toi de nous donner la paix ; afin que nous marchions sous ta conduite, et que nos vies soient lavées de tout péché ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 19 MARS 2023

                                                                     

 Lecture suivie : Ba 3, 1 – 8 « Écoute Seigneur, aie pitié, nous avons péché »

 Référence complémentaire : Livre de l’Ecclésiastique (Si 24, 1 – 12) 

La Sagesse fait son propre éloge, au milieu de son peuple elle montre sa fierté. Dans l’assemblée du Très-Haut elle ouvre la bouche, devant la Puissance elle montre sa fierté. « Je suis issue de la bouche du Très-Haut et comme une vapeur j’ai couvert la terre. J’ai habité dans les cieux et mon trône était une colonne de nuée. Seule j’ai fait le tour du cercle des cieux, j’ai parcouru la profondeur des abîmes. Dans les flots de la mer, sur toute la terre, chez tous les peuples et toutes les nations, j’ai régné. Parmi eux tous j’ai cherché le repos, j’ai cherché en quel patrimoine m’installer. Alors le créateur de l’univers m’a donné un ordre, celui qui m’a créée m’a fait dresser ma tente, Il m’a dit: Installe-toi en Jacob, entre dans l’héritage d’Israël. Avant les siècles, dès le commencement il m’a créée, éternellement je subsisterai. Dans la Tente sainte, en sa présence, j’ai officié; c’est ainsi qu’en Sion je me suis établie, et que dans la cité bien-aimée j’ai trouvé mon repos, qu’en Jérusalem j’exerce mon pouvoir. Je me suis enracinée chez un peuple plein de gloire, dans le domaine du Seigneur, en son patrimoine.

 

 

LUNDI 20 MARS

Lecture suivie : Ba 3, 1 – 8 « Écoute Seigneur, aie pitié, nous avons péché » 

Texte de méditation : SAINT CÉSAIRE D’ARLES (Sermon sur l’Ecriture) – VIe siècle

Dans l’esprit de piété et de foi dont vous avez l’habitude, si vous scrutez les mystères de la sainte Écriture, vous en saisirez plus pleinement, avec la grâce de Dieu, le véritable sens. Quant à nous, nous savons en toute vérité que le désespoir naît de la multitude des péchés et que ce désespoir engendre l’endurcissement. « Lorsque le pécheur a atteint les profondeurs du mal, il s’en moque » (Pr 18,3). Chaque fois donc que quelques péchés se seront glissés en nous, dépêchons-nous sans aucun retard de donner aux blessures de nos âmes le remède de l’aumône ou de la pénitence. C’est en effet avec profit que l’on applique un onguent ou une agrafe sur des blessures encore fraiches, et elle est vite guérie la blessure qu’on ne laisse pas se corrompre par une longue inflammation. Et c’est pourquoi, toutes les fois que nous commettons une faute, que nos péchés trouvent en nous des juges, non des avocats ; qu’ils reconnaissent en nous leurs accusateurs, non leurs défenseurs, selon ce qui est écrit : « mon iniquité, moi, je la connais et mon péché est toujours en face de moi » (Ps 51,5). Toi, reconnais, et Dieu pardonne. Car comment Dieu daignerait-il pardonner ce que l’homme dédaigne reconnaître en lui ? Si une plaie ou une blessure ont atteint notre corps, nous nous dépêchons d’y appliquer des remèdes ; de la même façon nous devons agir pour les blessures de l’âme ; sinon, s’il nous arrive d’être plus préoccupé du salut de notre corps que de celui de notre âme, nous mériterons d’entendre ce reproche prophétique : « L’homme lorsqu’il était à l’honneur n’a pas compris : il s’est égalé aux bêtes sans raison et leur est devenu semblable » (Ps 48,13). Car il est de notre intérêt de nous préoccuper davantage ce la santé de l’âme que de celle du corps et de nous efforcer d’embellir en nous l’image de Dieu.

 

MARDI 21 MARS

 

Lecture suivie : Ba 3, 9 – 31 « tu avais abandonné la source de la Sagesse »

Référence complémentaire : Livre de la Sagesse (Sg 8, 17 à 9, 6) :

Ayant considéré en mon cœur que l’immortalité se trouve dans la parenté avec la Sagesse, dans son amitié une noble jouissance, dans les travaux de ses mains une richesse inépuisable, dans sa fréquentation assidue l’intelligence, et la renommée à s’entretenir avec elle, j’allais de tous côtés, cherchant comment l’obtenir pour moi (…) mais, comprenant que je ne pourrais devenir possesseur de la Sagesse que si Dieu me la donnait, —  et c’était déjà de l’intelligence que de savoir de qui vient cette faveur —  je m’adressai au Seigneur et le priai, et je dis de tout mon coeur: « Dieu des Pères et Seigneur de miséricorde, toi qui, par ta parole, as fait l’univers, toi qui, par ta Sagesse, as formé l’homme pour dominer sur les créatures que tu as faites, pour régir le monde en sainteté et justice et exercer le jugement en droiture d’âme, donne-moi celle qui partage ton trône, la Sagesse, et ne me rejette pas du nombre de tes enfants. Car je suis ton serviteur et le fils de ta servante, un homme faible et de vie éphémère, peu apte à comprendre la justice et les lois. Quelqu’un, en effet, serait-il parfait parmi les fils des hommes, s’il lui manque la sagesse qui vient de toi, on le comptera pour rien.

 

MERCREDI 22 MARS

 

   Lecture suivie : Ba 3, 9 – 31 « tu avais abandonné la source de la Sagesse »

   Texte de méditation : SAINT BERNARD (Sermon divers) – XIIe siècle

« Tu m’as fait connaître les voies de la vie, tu me combleras de joie par la vue de ton visage, et je goûterai éternellement les délices de ta droite (Ps 15,10).» Nous nous présentons volontiers à toi, Seigneur Jésus, tu es notre maître et nous sommes tes disciples; tu es le médecin et nous sommes infirmes; tu es le Seigneur et nous sommes tes serviteurs. Oui, tu es maître et Seigneur, et si ton école est sur la terre, ta chaire est dans les cieux. Tu es ce médecin célèbre qui d’un mot guérit toutes les maladies. Seigneur, montre-nous tes voies et enseigne-nous tes sentiers (Ps 24,4); «car tes voies sont belles, et tes sentiers sont pacifiques (Pr 3,17).» Heureux ceux qui marchent dans tes voies, Seigneur des vertus: plus heureux ceux qui courent dans les sentiers de tes commandements, dans l’odeur de tes parfums. Tu t’élances, en effet, comme un géant, pour parcourir sa carrière, et non seulement tu coures, mais tu bondis dans les montagnes, tu franchis les collines (Ps 18,6). Les géants qu’on nomme philosophes se sont élancés aussi, mais ce ne fut pas pour parcourir la carrière, ce fut pour chercher une vaine gloire; ils se perdaient, dans le vague de leurs pensées, dans une humilité et dans des vertus à eux, non à toi, car ils ne connaissaient point les voies de la sagesse, et n’avaient aucun souvenir de ses sentiers (Ba 3,14). Elle n’a point été entendue dans Chaman, ni vue dans Theman (Jb 21,14). Maudits ceux qui ont dit au Seigneur Jésus: Éloigne-toi de nous, nous ne voulons point connaître tes voies. Pour nous, Seigneur, c’est toi que nous cherchons tous les jours et nous voulons connaître tes voies.

 

JEUDI 23 MARS

 

Lecture suivie : Ba 3, 32 à 4, 4 « la Sagesse a vécu parmi les hommes »

Référence complémentaire : Livre du prophète Jérémie (Jr 31, 31 – 34) 

Voici venir des jours – oracle du Seigneur – où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle. Non pas comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs pères, le jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Egypte – mon alliance qu’eux-mêmes ont rompue bien que je fusse leur Maître, oracle du Seigneur ! Mais voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël après ces jours-là, oracle du Seigneur. Je mettrai ma Loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur. Alors je serai leur Dieu et eux seront mon peuple. Ils n’auront plus à instruire chacun son prochain, chacun son frère, en disant : « Ayez la connaissance du Seigneur ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands – oracle du Seigneur – parce que je vais pardonner leur crime et ne plus me souvenir de leur péché.

 

VENDREDI 24 MARS

 

Lecture suivie : Ba 3, 32 à 4, 4 « la Sagesse a vécu parmi les hommes »

Texte de méditation : SAINT IRÉNÉE DE LYON (Contre les hérésies) – IIe siècle

Il n’y a qu’un seul Dieu, qui, par le Verbe et la Sagesse, a fait et organisé toutes choses. C’est lui le Créateur, et c’est lui qui a assigné ce monde au genre humain. Selon sa grandeur, il est inconnu de tous les êtres faits par lui: car personne n’a scruté son élévation, ni parmi les anciens ni parmi les contemporains. Cependant, selon son amour, il est connu en tout temps grâce à Celui par qui il a créé toutes choses: celui-ci n’est autre que son Verbe, notre Seigneur Jésus-Christ, qui, dans les derniers temps, s’est fait homme parmi les hommes afin de rattacher la fin au commencement, c’est-à-dire l’homme à Dieu. Voilà pourquoi les prophètes, après avoir reçu de ce même Verbe le charisme prophétique, ont prêché à l’avance sa venue selon la chair, par laquelle le mélange et la communion de Dieu et de l’homme ont été réalisés selon le bon plaisir du Père. Dès le commencement, en effet, le Verbe a annoncé que Dieu serait vu des hommes, qu’il vivrait et converserait avec eux sur la terre (Ba 3,38) et qu’il se rendrait présent à l’ouvrage par lui modelé, pour le sauver et se laisser saisir par lui, pour « nous délivrer des mains de tous ceux qui nous haïssent », c’est-à-dire de tout esprit de transgression, et pour faire en sorte que « nous le servions avec sainteté et justice tous les jours de notre vie (Lc 1,74-75) », afin que, enlacé à l’Esprit de Dieu, l’homme accède à la gloire du Père. Dès le commencement, le Fils est le Révélateur du Père, puisqu’il est dès le commencement avec le Père: les visions prophétiques, la diversité des grâces, ses propres ministères, la manifestation de la gloire du Père, tout cela, à la façon d’une mélodie harmonieusement composée, il l’a déroulé devant les hommes, en temps opportun, pour leur profit. Car la gloire de Dieu c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme c’est la vision de Dieu: si déjà la révélation de Dieu par la création procure la vie à tous les êtres qui vivent sur la terre, combien plus la manifestation du Père par le Verbe procure-t-elle la vie à ceux qui voient Dieu !

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SAMEDI 25 MARS

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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