Livre des Psaumes (Ps 1 à 7) – 12 au 18 février (semaine 3)

« Le Seigneur écoute quand je crie vers lui » (Ps 4,4)

Version imprimable (Ps 1-7)

111-3 (Ps 1-7)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Réponds à notre prière, Dieu tout-puissant, et comme au jour de la Pentecôte, que le Christ, lumière de lumière, envoie sur nous l’Esprit de feu : qu’il éclaire nos cœurs, nous que tu as fait renaître et que tu confirmes dans ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 12 FÉVRIER 2023

                                                                     

 Lecture suivie : Psaume 4 « tu as mis dans mon cœur la plénitude de la joie »

 Référence complémentaire : Livre du prophète Jérémie (Jr 31, 3 – 10) 

De loin le Seigneur m’est apparu: D’un amour éternel je t’ai aimée, aussi t’ai-je maintenu ma faveur. De nouveau je te bâtirai et tu seras rebâtie, vierge d’Israël. De nouveau tu te feras belle, avec tes tambourins, tu sortiras au milieu des danses joyeuses. De nouveau tu seras plantée de vignes sur les montagnes de Samarie ; ils planteront, les planteurs, et ils cueilleront. Oui, ce sera le jour où les veilleurs crieront sur la montagne d’Ephraïm: « Debout! Montons à Sion, vers le Seigneur notre Dieu! » Car ainsi parle le Seigneur: Criez de joie pour Jacob, acclamez la première des nations! Faites-vous entendre! louez! Proclamez: « le Seigneur a sauvé son peuple, le reste d’Israël! » Voici que moi je les ramène du pays du Nord, je les rassemble des extrémités du monde. Parmi eux l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la femme qui enfante, tous ensemble: c’est une grande assemblée qui revient ici! En larmes ils reviennent, dans les supplications je les ramène. Je vais les conduire aux cours d’eau, par un chemin tout droit où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël et Ephraïm est mon premier-né. Nations, écoutez la parole du Seigneur! Annoncez-la dans les îles lointaines; dites: « Celui qui dispersa Israël le rassemble, il le garde comme un pasteur son troupeau. »

 

LUNDI 13 FÉVRIER

Lecture suivie : Psaume 4 « tu as mis dans mon cœur la plénitude de la joie » 

Texte de méditation : ST AUGUSTIN (Sur les Psaumes) – IVe-Ve siècles

 Dans les tribulations, vous avez dilaté mon cœur, vous m’avez fait passer des étreintes de la douleur aux dilatations de la joie. Celui qui dit : « Nous nous réjouissons dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la patience (…) Parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné (Rom. 5, 3-5) » : celui-là n’endure point les étreintes du cœur, quoi que fassent pour les lui causer ses persécuteurs du dehors. Sans doute qu’après avoir dit qu’il a été exaucé dans la dilatation de son cœur, il a préféré s’entretenir avec Dieu, afin de nous montrer par là que dans cette dilatation du cœur, Dieu lui-même se répand dans notre âme qui s’entretient avec lui intérieurement. Ceci s’applique très-bien au fidèle qui croit en Jésus-Christ, et en reçoit la lumière ; mais je ne vois point comment nous pourrions l’entendre de Notre Seigneur, puisque la divine sagesse unie à son humanité, ne l’a point abandonné un instant. Toutefois, de même que dans la prière il faisait ressortir notre faiblesse plutôt que la sienne ; de même aussi, dans cette dilatation du cœur, Notre Seigneur peut parler au nom des fidèles, dont il s’attribue le rôle quand il dit : « J’ai eu faim, et vous ne m’avez pas nourri ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez point donné à boire… (Matt. 25, 35). De même encore Notre Seigneur peut dire : « Vous avez dilaté mon cœur », en parlant au nom de quelque humble fidèle, qui s’entretient avec Dieu dont il ressent en son âme l’amour répandu par l’Esprit-Saint qui a été donné.

 

MARDI 14 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Psaume 5 « Au matin, tu entends ma prière »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 50, 5 à 51, 3)

Le Seigneur Dieu éveille chaque matin, il éveille mon oreille pour que j’écoute comme un disciple. Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé. J’ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; je n’ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats. Le Seigneur Dieu va me venir en aide, c’est pourquoi je ne me suis pas laissé abattre, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme la pierre, et je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie. Qui va plaider contre moi? Comparaissons ensemble! Qui est mon adversaire? Qu’il s’approche de moi! Voici que le Seigneur Dieu va me venir en aide, quel est celui qui me condamnerait? Les voici tous qui s’effritent comme un vêtement, rongés par la teigne. Quiconque parmi vous craint le Seigneur et écoute la voix de son serviteur, quiconque a marché dans les ténèbres sans voir aucune lueur, qu’il se confie dans le nom du Seigneur, qu’il s’appuie sur son Dieu (…) Ecoutez-moi, vous qui êtes en quête de justice, vous qui cherchez le Seigneur. Regardez le rocher d’où l’on vous a taillés et la fosse d’où l’on vous a tirés. Regardez Abraham votre père et Sara qui vous a enfantés. Il était seul quand je l’ai appelé, mais je l’ai béni et multiplié. Oui, le Seigneur a pitié de Sion, il a pitié de toutes ses ruines; il va faire de son désert un Eden et de sa steppe un jardin du Seigneur.

 

MERCREDI 15 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Psaume 5 « Au matin, tu entends ma prière »

Texte de méditation : JEAN-PAUL II (Catéchèse)

La tonalité de fond de cette prière est marquée par la tension et par l’inquiétude pour les dangers et les épreuves qui vont avoir lieu. Mais la confiance en Dieu ne manque pas, lui qui est toujours prêt à soutenir son fidèle pour qu’il ne butte pas sur le chemin de la vie.  « Personne, si ce n’est l’Eglise, ne possède une telle confiance » (Jérôme). Saint Augustin, quant à lui, attirant l’attention sur le titre qui est placé au début du Psaume, un titre qui dans sa version latine dit:  « Pour celle qui reçoit l’héritage, explique » :  « Il s’agit donc de l’Eglise qui reçoit en héritage la vie éternelle au moyen de notre Seigneur Jésus-Christ, de sorte qu’elle possède Dieu lui-même, qu’elle adhère à lui, et qu’elle trouve en lui son bonheur, selon ce qui est écrit:  « Heureux les doux, car ils posséderont la terre » (Mt 5, 4) ». (…) La prière du Psalmiste arrive à un final plein de lumière et de paix (vv. 12-13), après le sombre profil du pécheur qui vient d’être dessiné. Une vague de sérénité et de joie enveloppe celui qui est fidèle au Seigneur. La journée qui s’ouvre pour le croyant, même si elle est marquée par des difficultés et des inquiétudes, sera toujours sous le soleil de la bénédiction divine. Le Psalmiste, qui connaît en profondeur le cœur et le style de Dieu, n’a aucun doute: « Seigneur, tu bénis le juste, du bouclier de ta faveur tu le couvres ».

 

JEUDI 16 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Psaume 6 « reviens Seigneur, délivre mon âme »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Luc (Lc 22, 39 – 46) 

Jésus sortit et se rendit, comme de coutume, au mont des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. Parvenu en ce lieu, il leur dit: « Priez, pour ne pas entrer en tentation. » Puis il s’éloigna d’eux d’environ un jet de pierre et, fléchissant les genoux, il priait en disant: « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse! » Alors lui apparut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, il priait de façon plus instante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. Se relevant de sa prière, il vint vers les disciples qu’il trouva endormis de tristesse, et il leur dit: « Qu’avez-vous à dormir? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. » Tandis qu’il parlait encore, voici une foule, et à sa tête marchait le nommé Judas, l’un des Douze, qui s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser. Mais Jésus lui dit: « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme! » Voyant ce qui allait arriver, ses compagnons lui dirent: « Seigneur, faut-il frapper du glaive? » Et l’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui enleva l’oreille droite. Mais Jésus prit la parole et dit: « Restez-en là. » Et, lui touchant l’oreille, il le guérit. Puis Jésus dit à ceux qui s’étaient portés contre lui, grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens: « Suis-je un brigand, que vous vous soyez mis en campagne avec des glaives et des bâtons? Alors que chaque jour j’étais avec vous dans le Temple, vous n’avez pas porté les mains sur moi. Mais c’est votre heure et le pouvoir des Ténèbres. »

 

VENDREDI 17 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Psaume 6 « reviens Seigneur, délivre mon âme »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Sur les psaumes)

A l’aspect visible de l’assaut ennemi, massif, imposant, s’oppose l’invisible présence de Dieu, avec toute son invincible puissance. Et c’est à Lui que de nouveau le Psalmiste, après ses expressions de confiance, adresse sa prière : « Lève-toi, Seigneur ! Sauve-moi, mon Dieu ! » (v. 8a). Les agresseurs « se levaient » (cf. v. 2) contre leur victime. En revanche celui qui « se lèvera », c’est le Seigneur, et il les abattra. Dieu le sauvera, en répondant à son cri. C’est pourquoi le Psaume se conclut avec la vision de la libération du danger qui tue et de la tentation qui peut faire périr. Le Psalmiste peut conclure sa prière avec une phrase aux connotations liturgiques qui célèbre, dans la gratitude et dans la louange, le Dieu de la vie : « Du Seigneur, le salut ! Sur ton peuple, ta bénédiction ! » (v. 9). Chers frères et sœurs, le Psaume 3 nous a présenté une supplique pleine de confiance et de réconfort. En priant ce Psaume, nous pouvons faire nôtres les sentiments du Psalmiste, figure du juste persécuté qui trouve en Jésus son accomplissement. Dans la douleur, dans le danger, dans l’amertume de l’incompréhension et de l’offense, les paroles du Psaume ouvrent notre cœur à la certitude réconfortante de la foi. Dieu est toujours proche — même dans les difficultés, dans les problèmes, dans les ténèbres de la vie — il écoute, il répond et il sauve à sa façon. Mais il faut savoir reconnaître sa présence et accepter ses voies, comme David dans sa fugue humiliante de son fils Absalom, comme le juste persécuté dans le Livre de la Sagesse et, en dernier et jusqu’au bout, comme le Seigneur Jésus sur le Golgotha. Et lorsque, aux yeux des impies, Dieu semble ne pas intervenir et que le Fils meurt, c’est précisément alors que se manifeste, pour tous les croyants, la vraie gloire et la réalisation définitive du salut. Que le Seigneur nous donne foi, qu’il vienne en aide à notre faiblesse et qu’il nous rende capable de croire et de prier à chaque angoisse, dans les nuits douloureuses du doute et dans les longs jours de douleur, en nous abandonnant avec confiance à Lui, qui est notre « bouclier » et notre « gloire ».

SAMEDI 18 FÉVRIER

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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