Livre d’Isaïe (Is 1 à 12) – 18 au 24 décembre (semaine 4)

         « qu’il nous enseigne ses chemins, nous irons par ses sentiers » (Is 2,3)

 

Version imprimable (Is1-12)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ». 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

    

DIMANCHE 18 DÉCEMBRE 2022

                                                                     

 Lect. suivie : Is 1, 1 – 31 « si vos péchés sont comme l’écarlate ils deviendront blancs »

Référence complémentaire : Psaume 51 (50) (Ps 51,3-17)

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense,

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice ; être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond. de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

 

 

LUNDI 19 décembre

Lecture suivie : Is 1, 1 – 31 « si vos péchés sont comme l’écarlate ils deviendront blancs » 

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Homélie à Bethléem)

Le Sauveur est né la nuit, dans le noir, dans   le   silence et dans la pauvreté de la grotte de Bethléem. « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi » (Is 9,1). Où se trouve donc le royaume du « Conseiller-merveilleux, Dieu et Prince-de-la-Paix » dont parle le prophète Isaïe ? Quel est le pouvoir auquel se réfère Jésus lui-même lorsqu’il affirme : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28,18) ? Le Royaume du Christ « n’est pas de ce monde » (Jn 18,36). Son Royaume n’est pas le déploiement de force, de richesse et de conquête qui semble forger l’histoire humaine. Au contraire, il s’agit du pouvoir de vaincre le Malin, de la victoire définitive sur le péché et sur la mort. C’est le pouvoir de guérir les blessures qui défigurent l’image du Créateur dans ses créatures. Le pouvoir du Christ est le pouvoir qui transforme notre faible nature humaine et nous rend capable, à travers la grâce de l’Esprit Saint, de vivre en paix les uns avec les autres et en communion avec Dieu. « Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12). Tel est le message de Bethléem, aujourd’hui et à jamais. Tel est le don extraordinaire que le Prince de la Paix a apporté au monde il y a deux mille ans. Dans l’Enfant qui est né, le monde a reçu « la miséricorde promise à nos pères, à Abraham et à sa postérité à jamais » (cf. Lc 1,54-55). Ô Enfant de Bethléem, Fils de Marie et Fils de Dieu, Seigneur de tous les temps et Prince de la Paix, « le même hier, aujourd’hui et à jamais » (He 13,8): guéris nos blessures, renforce nos pas, ouvre notre coeur et notre esprit aux « sentiments de miséricorde de notre Dieu, dans lesquels nous a visités l’Astre d’en haut » (Lc 1,78).

    

 

MARDI 20 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Is 2, 1 – 22 « montons à la Montagne du Seigneur »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 59,21 à 60,6) 

Voici mon alliance avec eux, dit le Seigneur : mon esprit qui est sur toi et mes paroles que j’ai mises dans ta bouche ne s’éloigneront pas de ta bouche, ni de la bouche de ta descendance, ni de la bouche de la descendance de ta descendance, dit le Seigneur, dès maintenant et à jamais. Debout ! Resplendis ! car voici ta lumière, et sur toi se lève la gloire du Seigneur. Tandis que les ténèbres s’étendent sur la terre et l’obscurité sur les peuples, sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire sur toi paraît. Les nations marcheront à ta lumière et les rois à ta clarté naissante. Lève les yeux aux alentours et regarde: tous sont rassemblés, ils viennent à toi. Tes fils viennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche. Alors, tu verras et seras radieuse, ton cœur tressaillira et se dilatera, car les richesses de la mer afflueront vers toi, et les trésors des nations viendront chez toi. Des multitudes de chameaux te couvriront, des jeunes bêtes de Madiân et d’Epha ; tous viendront de Saba, apportant l’or et l’encens et proclamant les louanges du Seigneur.

 

MERCREDI 21 DÉCEMBRE

 

   Lecture suivie : Is 2, 1 – 22 « montons à la Montagne du Seigneur »

   Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Catéchèse)

Cette « vision » d’Is 2, aux résonances messianiques, sera reprise plus tard au chapitre 60 de ce même livre, dans un cadre plus large, signe d’une méditation approfondie des paroles essentielles et incisives du prophète. Au centre de la « vision » d’Isaïe se dresse la montagne de Sion, qui dépassera, en idée, toutes les autres montagnes, puisqu’elle est habitée par Dieu et qu’elle est donc le lieu du contact avec le ciel. De celle-ci, selon l’oracle d’Is 60 1-6, se diffusera une lumière qui déchirera et dissipera les ténèbres, et vers celle-ci se mettront en marche des processions de peuples venus de tous les endroits de la terre. Ce pouvoir d’attraction de Sion est fondé sur deux réalités qui émanent de la sainte montagne de Jérusalem :  la Loi et la Parole du Seigneur. Celles-ci constituent, en vérité, une unique réalité, qui est source de vie, de lumière et de paix, expression du mystère du Seigneur et de sa volonté. Quand les nations arrivent au sommet du mont Sion, où s’élève le temple de Dieu, voilà que s’accomplit ce miracle que l’humanité attend depuis toujours et auquel elle aspire. Les peuples laissent tomber les armes de leurs mains, qui sont ensuite fondues pour être forgées en de pacifiques instruments de travail : les épées sont transformées en socs, les lances en serpes. Ainsi se lève un horizon de paix, de shalôm (cf. Is 60,17), comme l’on dit en hébreux, un terme qui est en particulier cher à la théologie messianique. Le rideau tombe finalement et pour toujours sur la guerre et la haine.

    

 

JEUDI 22 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Is 3, 1 – 15 « Hélas pour eux, ils font leur propre malheur »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 11, 20 – 30) 

Jésus se mit à invectiver contre les villes qui avaient vu ses plus nombreux miracles mais n’avaient pas fait pénitence. « Malheur à toi, Chorazeïn ! Malheur à toi, Bethsaïde ! Car si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que, sous le sac et dans la cendre, elles se seraient repenties. Aussi bien, je vous le dis, pour Tyr et Sidon, au Jour du Jugement, il y aura moins de rigueur que pour vous. Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au ciel ? Jusqu’à l’Hadès tu descendras. Car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. Aussi bien, je vous le dis, pour le pays de Sodome il y aura moins de rigueur, au Jour du Jugement, que pour toi. » En ce temps-là Jésus prit la parole et dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir. Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler. « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. »

 

VENDREDI 23 DÉCEMBRE

 

 

Lecture suivie : Is 3, 1 – 15 « Hélas pour eux, ils font leur propre malheur »

Texte de méditation : SAINT CHARLES DE FOUCAULD (écrits)

Que vous êtes bon, mon Dieu, et comme vous vous appliquez à relever les pécheurs, à crier « Espérance » aux coupables. Comme vous vous montrez, dès les premières lignes de l’Evangile, le Bon Pasteur, le Père de l’enfant prodigue, le divin médecin venu pour les malades. Il semble que vous preniez à tâche dès les premières lignes de l’Evangile de nous répéter : « Je ne veux pas la mort du pécheur mais qu’il se repente et qu’il vive » (Ez 18,23). O Dieu, Père des miséricordes, vous voulez nous dire qu’il y a espérance et grâce même pour les coupables, même pour les plus déchus, les plus souillés. Ceux qui aux yeux des hommes sont irrémédiablement avilis et tombés sont encore nobles et beaux à vos yeux. Qu’ils se repentent, qu’ils disent comme David : « J’ai péché » (2S 12,13). Vous ouvrez si largement pour ces âmes, que le monde croyait si perdues et que vous avez si pleinement retrouvées, relevées, purifiées, embellies, vous leur ouvrez si largement le trésor de vos faveurs qu’aucune grâce ne leur est refusée, qu’aucune grandeur ne leur est inaccessible.

 Quelque bas que nous tombions, ne désespérons jamais. La bonté de Dieu est au-dessus de tout mal possible. « Quand vos péchés seraient comme l’écarlate, je vous rendrais plus blanc que la neige » (Is 1,18). Il n’est pas un moment dans notre vie où nous ne puissions commencer une existence nouvelle, séparée comme par un mur de nos infidélités passées.

    

SAMEDI 24 DÉCEMBRE

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact :
  – site web :