2e épître aux Corinthiens – 25 sept. au 1er oct (semaine 5)

         « notre lettre, c’est vous, écrite dans nos coeurs » (2 Co 3,2)

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 25 SEPTEMBRE 2022

                                                                     

 Lecture suivie : 2 Co 2,14 à 3,3 « qui est capable de ces choses »

 Référence complémentaire : Livre du Deutéronome (Dt 8, 7 à 18) 

Le Seigneur ton Dieu te conduit vers un heureux pays, pays de cours d’eau, de sources qui sourdent de l’abîme dans les vallées comme dans les montagnes (…) Tu mangeras, tu te rassasieras et tu béniras le Seigneur ton Dieu en cet heureux pays qu’il t’a donné (…) Quand tu auras mangé et te seras rassasié, quand tu auras bâti de belles maisons et les habiteras, quand tu auras vu multiplier ton gros et ton petit bétail, abonder ton argent et ton or, s’accroître tous tes biens, que tout cela n’élève pas ton cœur ! N’oublie pas alors le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude : lui qui t’a fait passer à travers ce désert grand et redoutable, pays des serpents brûlants, des scorpions et de la soif ; lui qui dans un lieu sans eau a fait pour toi jaillir l’eau de la roche la plus dure ; lui qui dans le désert t’a donné à manger la manne, inconnue de tes pères, afin de t’humilier et de t’éprouver pour que ton avenir soit heureux ! Garde-toi de dire en ton cœur : « C’est ma force, c’est la vigueur de ma main qui m’ont fait agir avec cette puissance. » Souviens-toi du Seigneur ton Dieu: c’est lui qui t’a donné cette force, pour agir avec puissance, gardant ainsi, comme aujourd’hui, l’alliance jurée à tes pères.

LUNDI 26 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 2,14 à 3,3 « qui est capable de ces choses » 

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur 2 Co) – IVe-Ve siècles

L’apôtre vient de tenir un langage magnifique, en disant : Nous sommes immolés pour le Christ, nous sommes une bonne odeur, partout nous triomphons; maintenant pour tempérer cette magnificence, il renvoie à Dieu toute la gloire : « Et qui est capable de ces choses ? » Tout cela appartient au Christ ; nous ne devons rien nous attribuer à nous-mêmes. Quelle différence entre ce langage et celui des faux apôtres ! Ceux-ci se glorifiaient en effet comme si, dans la prédication de l’Evangile, ils avaient eu quelque mérite propre ; mais saint Paul ne se glorifie que d’une chose, c’est de ne rien avoir en propre « Notre gloire dit-il, c’est ce témoignage de notre conscience que nous avons vécu dans le monde non pas selon la sagesse de la chair, mais selon les mouvements de la grâce de Dieu ». (2Co 1,12) Cette sagesse extérieure que les faux apôtres se glorifiaient de posséder, saint Paul se glorifie de ne pas l’avoir ; et c’est pourquoi il dit : « Et qui est capable de ces choses ? » Si nous n’en sommes point capables, elles sont donc l’oeuvre de la grâce : « Car nous ne ressemblons pas à tant d’autres qui corrompent la parole de Dieu ». Oui, nous avons dit de grandes choses; mais nous avons protesté que tous ces succès ne nous appartiennent pas, qu’ils appartiennent à Jésus-Christ.

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MARDI 27 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 3, 4 – 18 « nous reflétons la gloire du Seigneur »

Référence complémentaire : Livre de l’Exode (Ex 34, 27 – 34)

Le Seigneur dit à Moïse : « Mets par écrit ces paroles car selon ces clauses, j’ai conclu mon alliance avec toi et avec Israël. » Moïse demeura là, avec le Seigneur, 40 jours et 40 nuits. Il ne mangea ni ne but, et il écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles. Lorsque Moïse redescendit de la montagne du Sinaï, les deux tables du Témoignage étaient dans la main de Moïse quand il descendit de la montagne, et Moïse ne savait pas que la peau de son visage rayonnait parce qu’il avait parlé avec lui. Aaron et tous les Israélites virent Moïse, et voici que la peau de son visage rayonnait, et ils avaient peur de l’approcher. Moïse les appela ; Aaron et tous les chefs de la communauté revinrent alors vers lui, et Moïse leur parla. Ensuite tous les Israélites s’approchèrent, et il leur ordonna tout ce dont le Seigneur avait parlé sur le mont Sinaï. Quand Moïse eut fini de leur parler, il mit un voile sur son visage. Lorsque Moïse entrait devant le Seigneur pour parler avec lui, il ôtait le voile jusqu’à sa sortie. En sortant, il disait aux Israélites ce qui lui avait été ordonné, et les Israélites voyaient le visage de Moïse rayonner. Puis Moïse remettait le voile sur son visage, jusqu’à ce qu’il entrât pour parler avec lui.

MERCREDI 28 SEPTEMBRE

 

   Lecture suivie : 2 Co 3, 4 – 18 « nous reflétons la gloire du Seigneur »

   Texte de méditation : ORIGÈNE (Sur le Cantique) – IIIe siècle

L’inspiration divine des oracles prophétiques et le caractère spirituel de la Loi n’apparurent de façon éclatante qu’avec la venue de Jésus. Auparavant, il n’était pas clair que Moïse et les prophètes avaient écrit à l’aide d’une grâce céleste. Désormais, qui les étudie avec soin est pris d’un enthousiasme le persuadant que ce ne sont pas des écrits d’homme, mais qu’il faut y croire comme à des paroles de Dieu. Et la lumière qui se trouve dans la Loi de Moïse, cachée jusque-là sous le voile, a brillé avec la venue de Jésus, qui a écarté le voile et fait connaître peu à peu les réalités dont « la lettre » ne détenait que l’ombre, même si notre faiblesse ne sait pas faire ressortir en chacune des expressions de la Bible, la splendeur cachée des révélations incluses dans une lettre vile et méprisable, comme l’Apôtre le dit de lui-même (cf. 2 Co 4,7). Quand le voile est enlevé à l’Epouse, c’est-à-dire à l’Eglise, tournée vers le Seigneur, elle le voit soudain « bondissant sur les collines » des livres prophétiques (Ct 2,8). A chaque page des prophètes, elle voit le Christ surgir.

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JEUDI 29 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 4, 1 – 6 « Dieu a resplendi en nos cœurs »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 1, 1 – 18) 

Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie. Il y eut un homme envoyé de Dieu. Son nom était Jean. Il vint pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Celui-là n’était pas la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière. Le Verbe était la lumière véritable, qui éclaire tout homme ; il venait dans le monde. Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, eux qui ne furent engendrés ni du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean lui rend témoignage et il clame : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi, le voilà passé devant moi, parce qu’avant moi il était. » Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce pour grâce. Car la Loi fut donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Nul n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l’a fait connaître.

VENDREDI 30 SEPTEMBRE

 

 

Lecture suivie : 2 Co 4, 1 – 6 « Dieu a resplendi en nos cœurs »

Texte de méditation : GUERRIC D’IGNY (Sermons) – XIIe siècle

Nous te rendons grâces, Père des lumières (Jc 1,17) de nous avoir appelés des ténèbres à ton admirable lumière (1 P 2,9). Nous te rendons grâces d’avoir, par ta parole, fait jaillir la lumière des ténèbres, et de l’avoir fait briller dans nos cœurs pour nous éclairer de la connaissance de la face du Christ Jésus (2 Co 4,6). Oui, la vraie lumière – bien plus, la vie éternelle – c’est de te connaître, toi le seul Dieu, et ton envoyé Jésus Christ. Nous te connaissons, puisque nous connaissons Jésus, car le Père et le Fils sont un (Jn 10,30). Nous te connaissons par la foi, c’est vrai, et nous la tenons comme un gage assuré de la connaissance dans la vision. D’ici là, pourtant, augmente notre foi (Lc 17,5), conduis-nous de foi en foi, de clarté en clarté, comme sous la motion de ton Esprit, pour que nous pénétrions plus avant chaque jour dans les profondeurs de la lumière. Ainsi notre foi se développera, notre science s’enrichira, notre charité deviendra plus fervente et plus universelle, jusqu’à ce que la foi nous conduise au face à face.

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SAMEDI 1er OCTOBRE

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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