Psaumes (Ps 120-135) – 14 au 20 août (semaine 8)

        « le Seigneur envoie la bénédiction, la vie pour toujours » (Ps 133,3)

107-8 (Ps 120-135)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 14 AOÛT 2022

                                                                     

 Lecture suivie : Ps 132 (131), 1 – 10 « entrons dans la demeure de Dieu »

Référence complémentaire : 2e livre de Samuel (2 S 6, 12 – 19) 

On rapporta au roi David que le Seigneur avait béni la famille d’Obed-Edom et tout ce qui lui appartenait à cause de l’arche de Dieu. Alors David partit et fit monter l’arche de Dieu de la maison d’Obed-Edom à la Cité de David en grande liesse. Quand les porteurs de l’arche du Seigneur eurent fait six pas, il sacrifia un boeuf et un veau gras. David dansait en tournoyant de toutes ses forces devant le Seigneur, il avait ceint un pagne de lin. David et toute la maison d’Israël faisaient monter l’arche de Yahvé en poussant des acclamations et en sonnant du cor. Or, comme l’arche du Seigneur entrait dans la Cité de David, la fille de Saül, Mikal, regardait par la fenêtre, et elle vit le roi David qui sautait et tournoyait devant le Seigneur, et, dans son coeur, elle le méprisa. On introduisit l’arche du Seigneur et on la déposa à sa place, sous la tente que David avait fait dresser pour elle, et David offrit des holocaustes en présence du Seigneur, ainsi que des sacrifices de communion. Lorsque David eut achevé d’offrir des holocaustes et des sacrifices de communion, il bénit le peuple au nom du Seigneur Sabaot. Puis il fit une distribution à tout le peuple, à la foule entière des Israélites, hommes et femmes, pour chacun une couronne de pain, une masse de dattes et un gâteau de raisins secs, puis tout le monde s’en alla chacun chez soi.

 

LUNDI 15 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 132 (131), 1 – 10 « entrons dans la demeure de Dieu » 

Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

David – après avoir surmonté le dur conflit avec son prédécesseur, le roi Saul – « fit serment à Yahvé, un voeu au puissant Jacob » (cf. Ps 131, 2). Le contenu de cet engagement solennel, exprimé dans les versets 3-5, est clair:  le souverain ne mettra pas pied dans le palais royal de Jérusalem, ne trouvera plus la tranquillité, ni le repos avant d’avoir trouvé une demeure pour l’arche du Seigneur. Et il s’agit d’une chose très importante, car elle démontre qu’au centre de la vie sociale d’une ville, d’une communauté, d’un peuple, il doit y avoir une présence qui évoque le mystère de Dieu transcendant, un espace spécifique pour Dieu, une demeure pour Dieu. L’homme ne peut pas bien marcher sans Dieu, il doit marcher avec Dieu dans l’histoire, et le temple, la demeure de Dieu, a le devoir de signaler de façon visible cette communion, cette attitude de se laisser guider par Dieu. Le regard de l’orant va au-delà des événements du royaume de Judée et se projette vers la grande attente du « Consacré » parfait, le Messie qui sera toujours agréable à Dieu, aimé et béni par lui, et qui ne sera pas seulement d’Israël, mais sera le « consacré », le roi pour le monde entier. Lui, Dieu, est avec nous, et attend ce « consacré », venu ensuite dans la personne de Jésus Christ. Et l’Arche de l’Alliance, la véritable demeure de Dieu dans le monde, qui n’est pas faite de bois mais de chair et de sang, c’est la Vierge qui s’offre elle-même au Seigneur comme Arche de l’Alliance et qui nous invite à être nous aussi une demeure vivante pour Dieu dans le monde.

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MARDI 16 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 132 (131), 11 – 18 « Le Seigneur a fait choix de Sion »

Référence complémentaire : 2e livre de Samuel (2 S 7, 8 – 16)

Voici maintenant ce que tu diras à mon serviteur David: Ainsi parle le Seigneur Sabaot. C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière les brebis, pour être chef de mon peuple Israël. J’ai été avec toi partout où tu allais; j’ai supprimé devant toi tous tes ennemis. Je te donnerai un grand nom comme le nom des plus grands de la terre. Je fixerai un lieu à mon peuple Israël, je l’y planterai, il demeurera en cette place, il ne sera plus ballotté et les méchants ne continueront pas à l’opprimer comme auparavant, depuis le temps où j’instituais des juges sur mon peuple Israël; je te débarrasserai de tous tes ennemis. Le Seigneur t’annonce qu’il te fera une maison. Et quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, je maintiendrai après toi le lignage issu de tes entrailles et j’affermirai sa royauté. C’est lui qui construira une maison pour mon Nom et j’affermirai pour toujours son trône royal. Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils: s’il commet le mal, je le châtierai avec une verge d’homme et par les coups que donnent les humains. Mais ma faveur ne lui sera pas retirée comme je l’ai retirée à Saül, que j’ai écarté de devant toi. Ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton trône sera affermi à jamais. »

MERCREDI 17 AOÛT

 

   Lecture suivie : Ps 132 (131), 11 – 18 « Le Seigneur a fait choix de Sion »

   Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

Encore une fois, comme cela s’était produit dans la première partie du Psaume (cf. v. 10), entre en scène la figure du « Consacré », en hébreux « Messie », reliant ainsi la descendance de David au messianisme qui, dans la relecture chrétienne, trouve sa pleine réalisation dans la figure du Christ. Les images utilisées sont vivantes:  David est représenté comme un bourgeon qui grandit avec vigueur. Dieu illumine le descendant de David avec une lampe brillante, symbole de vitalité et de gloire; une couronne splendide marquera son triomphe sur les ennemis et donc la victoire sur le mal. A Jérusalem, dans le temple qui conserve l’arche et dans la dynastie davidique, se réalise la double présence du Seigneur, dans l’espace et dans l’histoire. Le Psaume 131 devient alors une célébration du Dieu-Emmanuel qui est avec ses créatures, qui vit à leurs côtés et les bénit, à condition qu’elles restent unies à lui dans la vérité et dans la justice. Le centre spirituel de cet hymne est déjà un prélude à la proclamation de Jean:  « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14). Et ainsi, nous voyons, dans l’arc de temps qui va du Psaume antique à l’Incarnation du Seigneur, la fidélité de Dieu.  Dans le Psaume apparaît et transparaît déjà le mystère d’un Dieu qui habite avec nous, qui devient un avec nous dans l’Incarnation. Et cette fidélité de Dieu est à la base de notre confiance dans les changements de l’histoire, elle est notre joie.

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JEUDI 18 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 133 (132) « qu’il est bon pour des frères de vivre ensemble unis »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 17, 20 – 26) 

Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un: moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaits dans l’unité, et que le monde reconnaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux. »

VENDREDI 19 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 133 (132) « qu’il est bon pour des frères de vivre ensemble unis »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Novo millenio ineunte)

La prière de Jésus au Cénacle – « Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi » (Jn 17,21) – est en même temps révélation et invocation. Elle nous révèle l’unité du Christ avec son Père, qui est la source de l’unité de l’Église et le don permanent qu’elle recevra mystérieusement en lui jusqu’à la fin des temps. La prière du Christ nous rappelle qu’il est nécessaire d’accueillir ce don et de le développer de manière toujours plus profonde. L’invocation « ut unum sint » est à la fois un impératif qui nous oblige, une force qui nous soutient, un reproche salutaire face à nos paresses et à nos étroitesses de coeur. C’est sur la prière de Jésus, et non sur nos capacités, que s’appuie notre confiance de pouvoir atteindre aussi dans l’histoire la communion pleine et visible de tous les chrétiens. Dans cette perspective d’un chemin post-jubilaire renouvelé, je me tourne avec une grande espérance vers les Églises de l’Orient, souhaitant que l’échange de dons qui a enrichi l’Église du premier millénaire reprenne en plénitude. Puisse le souvenir du temps où l’Église respirait avec « deux poumons » pousser les chrétiens d’Orient et d’Occident à marcher ensemble, dans l’unité de la foi et dans le respect des légitimes diversités, en s’accueillant et en se soutenant mutuellement comme membres de l’unique Corps du Christ. C’est avec un engagement analogue que doit être entretenu le dialogue oecuménique avec les frères et les soeurs de la Communion anglicane et des Communautés ecclésiales nées de la Réforme. La confrontation théologique sur des points essentiels de la foi et de la morale chrétienne, la collaboration dans la charité et surtout le grand oecuménisme de la sainteté, ne pourront pas à l’avenir, avec l’aide de Dieu, ne pas produire leurs fruits. Poursuivons donc avec confiance notre route, aspirant au moment où, avec tous les disciples du Christ, sans exception, nous pourrons chanter ensemble à pleine voix: « Oui, il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble » (Ps 133,1).

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SAMEDI 20 AOÛT

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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