Psaumes (Ps 120-135) – 7 au 13 août (semaine 7)

        « j’espère le Seigneur de toute mon âme, j’attends sa Parole » (Ps 130,5)

107-7 (Ps 120-135)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 7 AOÛT 2022

                                                                     

 Lecture suivie : Ps 129 (128) « Au nom du Seigneur, nous vous bénissons »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Luc (Mc 4, 3 à 20) 

« Ecoutez! Voici que le semeur est sorti pour semer. Et il advint, comme il semait, qu’une partie du grain est tombée au bord du chemin, et les oiseaux sont venus et ont tout mangé.

Une autre est tombée sur le terrain rocheux où elle n’avait pas beaucoup de terre, et aussitôt elle a levé, parce qu’elle n’avait pas de profondeur de terre; et lorsque le soleil s’est levé, elle a été brûlée et, faute de racine, s’est desséchée. Une autre est tombée dans les épines, et les épines ont monté et l’ont étouffée, et elle n’a pas donné de fruit. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit en montant et en se développant, et ils ont produit l’un 30, l’autre 60, l’autre cent. » Et il disait: « Entende, qui a des oreilles pour entendre! » (…) Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, sont ceux qui ne l’ont pas plus tôt entendue que Satan arrive et enlève la Parole semée en eux. Et de même ceux qui sont semés sur les endroits rocheux, sont ceux qui, quand ils ont entendu la Parole, l’accueillent aussitôt avec joie, mais ils n’ont pas de racine en eux-mêmes et sont les hommes d’un moment: survienne ensuite une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, aussitôt ils succombent. Et il y en a d’autres qui sont semés dans les épines: ce sont ceux qui ont entendu la Parole, mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et les autres convoitises les pénètrent et étouffent la Parole, qui demeure sans fruit. Et il y a ceux qui ont été semés dans la bonne terre: ceux-là écoutent la Parole, l’accueillent et portent du fruit, l’un 30, l’autre 60, l’autre cent. »

LUNDI 8 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 129 (128) « Au nom du Seigneur, nous vous bénissons » 

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Psaumes) – IVe-Ve siècles

Le psalmiste termine son exhortation par une prière; le récit des événements passés, joint à cette invocation, a pour but d’inspirer de la confiance à l’auditeur, en lui montrant l’injustice de cette guerre. Elle avait pour cause en effet, l’envie et la haine, et c’est ce qui lui fait dire: « Qu’ils rougissent et qu’ils retournent en arrière, tous ceux qui haïssent Sion. » C’est-à-dire, qu’ils soient non seulement vaincus, mais qu’ils le soient d’une manière honteuse et ridicule. Qu’ils deviennent, a-t-il dit, comme l’herbe des toits. Sans doute, l’herbe qui croit dans un champ fertile passe bien vite; mais pour montrer le peu de valeur de ses adversaires, il les compare à l’herbe qui croit sur les toits, et tire ainsi une double preuve de leur fragilité, de la nature de l’herbe et du lieu où elle pousse. Telles sont, dit-il, les attaques de ces ennemis qui n’ont ni racine ni fondement, ils sont comme l’herbe qu’on voit presqu’en même temps fleurir, et puis tomber et se flétrir d’elle-même. Telle est aussi la prospérité de ceux qui passent leur vie dans le crime. Voilà ce que deviennent les choses les plus brillantes de cette vie, elles frappent un instant notre vue et puis elles s’évanouissent, parce qu’elles n’ont ni fondement, ni force. Gardons-nous d’y attacher notre coeur, mais que la considération de leur fragilité nous fasse désirer les biens éternels et immuables, qui sont à l’abri des vicissitudes du temps. Puissions-nous les mériter par la Grâce et la Miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ, auquel soit la gloire avec le Père et le saint Esprit dans les siècles des siècles. Amen.

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MARDI 9 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 130 (129) « des profondeurs, je crie vers toi Seigneur, écoute mon appel »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul à Tite (Tt 2, 11 – 15)

La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, s’est manifestée, nous enseignant à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, pour vivre en ce siècle présent dans la réserve, la justice et la piété, attendant la bienheureuse espérance et l’Apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ Jésus qui s’est livré pour nous afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier un peuple qui lui appartienne en propre, zélé pour le bien. C’est ainsi que tu dois parler, exhorter, reprendre avec une autorité entière. Que personne ne te méprise.

MERCREDI 10 AOÛT

 

   Lecture suivie : Ps 130 (129) « des profondeurs, je crie vers toi Seigneur, écoute-moi »

   Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

Ce psaume est avant tout un chant à la miséricorde divine et à la réconciliation entre le pécheur et le Seigneur, un Dieu juste, mais toujours prêt à se révéler comme le « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité; qui garde sa grâce à des milliers, tolère faute, transgression et péché » (Ex 34, 6-7). Ce Psaume s’ouvre par une voix qui monte des profondeurs du mal et de la faute (cf. vv 1-2). Le moi de l’orant s’adresse au Seigneur en disant:  « Je crie vers toi, Yahvé ». Le Psaume se développe ensuite en trois moments consacrés au thème du péché et du pardon. On s’y adresse avant tout à Dieu, interpellé directement par un tutoiement:  « Si  tu  retiens  les  fautes, Yahvé, Seigneur, qui subsistera? Mais le pardon est près de toi, pour que demeure ta crainte » (vv. 3-4). Il est significatif que ce qui engendre la crainte, attitude de respect mêlée d’amour, ne soit pas le châtiment, mais le pardon. Plus que la colère de Dieu, c’est sa magnanimité et sa générosité désarmante qui doivent provoquer en  nous  une sainte crainte. En effet, Dieu  n’est  pas  un  souverain inexorable qui condamne le coupable, mais un père aimant, que nous devons aimer non par crainte d’une punition, mais pour sa bonté prête à pardonner. En partant du gouffre ténébreux du péché, la supplique du De profundis parvient à l’horizon lumineux de Dieu; où dominent « la miséricorde et la rédemption », deux grandes caractéristiques du Dieu qui est amour.

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JEUDI 11 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 131 (130) « mon âme est en moi comme un enfant contre sa mère »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 11, 25 – 30) 

En ce temps-là Jésus prit la parole et dit: « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir. Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler. « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. »

VENDREDI 12 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 131 (130) « mon âme est en moi comme un enfant contre sa mère »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

La grande tentation de l’orgueilleux, qui veut être comme Dieu, arbitre du bien et du mal (cf. Gn 3, 5), est fortement repoussée par l’orant, qui opte pour la confiance humble et spontanée dans l’unique Seigneur. On passe ainsi à l’image inoubliable de l’enfant et de la mère. Le texte original hébreu ne parle pas d’un nouveau-né, mais d’un « petit enfant » (Ps 130, 2). Or, on sait que dans l’antiquité, au Proche-Orient, le sevrage se situait officiellement aux alentours des trois ans, et était célébré par une fête (cf. Gn 21, 8; 1 S 1, 20-23; 2 M 7, 27). L’enfant, auquel le Psalmiste fait référence, est lié à la Mère par un rapport désormais plus personnel et intime et non pas par le simple contact physique et la nécessité de se nourrir. Il s’agit d’un lien plus conscient, même s’il est toujours immédiat et spontané. Telle est la parabole idéale de la véritable « enfance » de l’esprit, qui s’abandonne à Dieu non pas de façon aveugle et automatique, mais sereine et responsable. Il est facile de continuer la prière en reprenant d’autres voix présentes dans le Psautier, inspirées par la même confiance en Dieu:  « Sur toi je fus jeté au sortir des entrailles dès le ventre de ma mère, mon Dieu c’est toi » (Ps 21, 11). « Si mon père et ma mère m’abandonnent, Yahvé m’accueillera » (Ps 26, 10). « Car c’est toi mon espoir, Seigneur, Yahvé, ma foi dès ma jeunesse. Sur toi j’ai mon appui dès le sein, toi ma part dès les entrailles de ma mère » (Ps 70, 5-6). A l’humble confiance s’oppose l’orgueil. Un écrivain chrétien du IV-V siècle, Jean Cassien, met en garde les fidèles contre la gravité de ce péché, qui « détruit toutes les vertus et ne menace pas seulement les médiocres et les faibles, mais surtout ceux qui sont arrivés au sommet en utilisant leurs forces ».

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SAMEDI 13 AOÛT

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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