Psaumes (Ps 120-135) – 24 au 30 juillet (semaine 5)

        « notre secours est le Nom du Seigneur qui a fait ciel et terre » (Ps 124,8)

 

Version imprimable (Ps 120-135)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 24 JUILLET 2022

                                                                     

 Lecture suivie : Ps 123 (122) « vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 6, 22 – 32) 

« La lampe du corps, c’est l’oeil. Si donc ton oeil est sain, ton corps tout entier sera lumineux. Mais si ton oeil est malade, ton corps tout entier sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres! « Nul ne peut servir deux maîtres: ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. « Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit! Ne valez-vous pas plus qu’eux? Qui d’entre vous d’ailleurs peut, en s’en inquiétant, ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie? Et du vêtement, pourquoi vous inquiéter? Observez les lis des champs, comme ils poussent: ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Que si Dieu habille de la sorte l’herbe des champs, qui est aujourd’hui et demain sera jetée au four, ne fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi! Ne vous inquiétez donc pas en disant: Qu’allons-nous manger? Qu’allons-nous boire? De quoi allons-nous nous vêtir? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Or votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela.

LUNDI 25 JUILLET

 

Lecture suivie : Ps 123 (122) « vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel » 

Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

Dans l’Evangile, Jésus affirme de façon très incisive que l’oeil est un symbole expressif du moi profond, il est un reflet de l’âme (cf. Mt 6, 22-32). A ce propos, ce Psaume 123(122) est entièrement contenu dans un échange de regards:  le fidèle lève les yeux vers le Seigneur et attend une réaction divine, pour y saisir un geste d’amour, un regard de bienveillance. Nous aussi, nous levons les yeux et attendons un geste de bienveillance du Seigneur.  L’importance du regard plein d’amour de Dieu est révélée dans la deuxième partie du Psaume, caractérisée par l’invocation:  « Pitié pour nous, Yahvé,  pitié pour nous » (Ps 122, 3). Celle-ci se place en continuité avec le final de la première partie, où l’on réaffirme l’attente confiante « tant qu’il [Yahvé] nous prenne en pitié » (v. 2). Les justes ont confié leur cause au Seigneur et celui-ci ne reste pas indifférent devant ces yeux implorants, il n’ignore pas leur invocation et la nôtre, il ne déçoit pas leur espérance. Pour finir, laissons place à la voix de saint Ambroise, le grand Archevêque de Milan, qui, dans l’esprit du Psalmiste, décrit de manière poétique l’oeuvre de Dieu qui nous atteint en Jésus Sauveur:  « Le Christ est tout pour nous. Si tu veux soigner une blessure, il est le médecin; si tu brûles de fièvre, il est une fontaine; si tu es opprimé par l’injustice, il est justice; si tu as besoin d’aide, il est force; si tu crains la mort, il est la vie; si tu désires le ciel, il est la voie; si tu fuis les ténèbres, il est la lumière; si tu cherches la nourriture, il est un aliment ».

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MARDI 26 JUILLET

 

Lecture suivie : Ps 124 (123) « comme un oiseau nous avons échappé au filet du chasseur »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 2, 1 – 10)

Vous qui étiez morts par suite des fautes et des péchés dans lesquels vous avez vécu jadis, selon le cours de ce monde, selon le Prince de l’empire de l’air, cet Esprit qui poursuit son oeuvre en ceux qui résistent… Nous tous d’ailleurs, nous fûmes jadis de ceux-là, vivant selon nos convoitises charnelles, servant les caprices de la chair et des pensées coupables, si bien que nous étions par nature voués à la colère tout comme les autres… Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés! –

avec lui Il nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux, dans le Christ Jésus. Il a voulu par là démontrer dans les siècles à venir l’extraordinaire richesse de sa grâce, par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus. Car c’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu; il ne vient pas des oeuvres, car nul ne doit pouvoir se glorifier. Nous sommes en effet son ouvrage, créés dans le Christ Jésus en vue des bonnes oeuvres que Dieu a préparées d’avance pour que nous les pratiquions.

MERCREDI 27 JUILLET

 

   Lecture suivie : Ps 124 (123) « comme un oiseau nous avons échappé au filet »

   Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

Saint Augustin effectue un commentaire détaillé de ce Psaume. Dans un premier temps, il observe que ce Psaume est chanté de façon adéquate par les « membres du Christ […] dans leur allégresse ». Puis, en particulier, « les martyrs ont chanté ce cantique, ils sont délivrés et tressaillent avec le Christ qui leur redonnera incorruptibles ces mêmes corps qu’ils ont eu dans la corruption, et dans lesquels ils ont tant souffert:  ils seront pour eux des ornements de justice ». Et saint Augustin parle des martyrs de tous les siècles, également de notre siècle. Mais, dans un deuxième temps, l’Evêque d’Hippone nous dit que nous aussi, et pas seulement les bienheureux au ciel, nous pouvons chanter ce Psaume dans l’espérance. Il déclare:  « Soit donc que les martyrs chantent ce cantique dans la réalité de leur bonheur, soit que nous le chantions par l’espérance, et que nous unissions nos transports à leurs couronnes, en soupirant après cette vie que nous n’avons pas et que nous ne pourrons avoir, si nous ne l’avons pas désirée ici-bas, chantons avec eux ».  Saint Augustin revient alors à la première perspective et explique:  « Voilà qu’ils [les saints] ont jeté les yeux sur les quelques tribulations qu’ils ont endurées, et du lieu de bonheur et de sûreté où ils sont établis, ils regardent par  où ils sont passés, et où ils sont arrivés; et comme il était difficile d’échapper à tant de maux sans la main du libérateur, ils redisent avec joie:  « Si le Seigneur n’eût été avec nous ». Tel est le commencement de leur cantique; ils n’ont point dit encore d’où ils sont délivrés, tant est grande leur joie ».

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JEUDI 28 JUILLET

 

Lecture suivie : Ps 125 (124) « qui s’appuie sur le Seigneur demeure inébranlable »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 7, 24 – 29) 

« Ainsi, quiconque écoute ces paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison, et elle n’a pas croulé: c’est qu’elle avait été fondée sur le roc. Et quiconque entend ces paroles que je viens de dire et ne les met pas en pratique, peut se comparer à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont rués sur cette maison, et elle s’est écroulée. Et grande a été sa ruine! » Et il advint, quand Jésus eut achevé ces discours, que les foules étaient frappées de son enseignement: car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

VENDREDI 29 JUILLET

 

Lecture suivie : Ps 125 (124) « qui s’appuie sur le Seigneur demeure inébranlable »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

Ce que nous allons méditer à présent brièvement est un texte sapientiel, qui suscite la confiance dans le Seigneur et contient une brève prière (cf. Ps 124, 4). La première phrase proclame la stabilité de celui « qui s’appuie sur Yahvé », la comparant à la stabilité « rocheuse » et sûre du « mont Sion », qui, de façon évidente, est due à la présence de Dieu qui est « mon roc et ma forteresse, mon libérateur […] mon rocher, mon bouclier et ma force de salut », comme l’affirme  un  autre  Psaume (Ps  17, 3). Même lorsque le croyant se sent isolé et entouré par les risques et l’hostilité, sa foi doit être sereine. Car le Seigneur est toujours avec nous. Sa force nous entoure et nous protège. Le prophète Isaïe atteste lui aussi avoir entendu de la bouche de Dieu ces paroles destinées aux fidèles:  « Voici que je vais poser en Sion une pierre; une pierre de granit, pierre angulaire, précieuse, pierre de fondation bien assise:  celui qui s’y fie ne sera pas ébranlé » (28, 16). Mais, continue le Psalmiste, la confiance du fidèle possède un appui supplémentaire:  le Seigneur entoure en quelque sorte son peuple pour le défendre, précisément comme les montagnes qui entourent Jérusalem, faisant d’elle une ville fortifiée par des bastions naturels (cf. Ps 124, 2). Dans une prophétie de Zaccharie, Dieu dit de Jérusalem:  « Quant à moi, je serai pour elle une muraille de feu tout autour et je serai sa gloire » (2,9). Dans ce climat de confiance radicale, qui est l’atmosphère de la foi, le Psalmiste rassure « les justes », les croyants. Leur situation peut être, en soi, préoccupante à cause de la violence des impies qui veulent imposer leur domination.

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SAMEDI 30 JUILLET

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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