Evangile selon saint Luc (Lc 3-6) – 13 au 19 février 2022 (semaine 6)

« la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la Parole de Dieu » (Lc 5,1)

Version imprimable (Lc3-4)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «Dieu qui as confié à saint Luc la mission de proclamer la Bonne Nouvelle,accorde-nous de si bien profiter de son enseignement que nous marchions sur les traces du Christ. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 13 FÉVRIER 2022

                                                                     

Lecture suivie : Lc 4, 38 – 44 « il me faut annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume »

Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 4, 29b – 35

Les disciples prièrent ainsi : Seigneur, afin de permettre à tes serviteurs d’annoncer ta parole en toute assurance, étends la main pour opérer des guérisons, signes et prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus. » Tandis qu’ils priaient, l’endroit où ils se trouvaient réunis trembla; tous furent alors remplis du Saint Esprit et se mirent à annoncer la parole de Dieu avec assurance. La multitude des croyants n’avait qu’un coeur et qu’une âme. Nul ne disait sien ce qui lui appartenait, mais entre eux tout était commun. Avec beaucoup de puissance, les apôtres rendaient témoignage à la résurrection du Seigneur Jésus, et ils jouissaient tous d’une grande faveur. Aussi parmi eux nul n’était dans le besoin; car tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de la vente et le déposaient aux pieds des apôtres. On distribuait alors à chacun suivant ses besoins.

LUNDI 14 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 4, 38 – 44 « il me faut annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume » 

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur Jn) – IVe-Ve siècles

Les miracles accomplis par notre Seigneur Jésus Christ sont vraiment des œuvres divines. Ils disposent l’intelligence humaine à connaître Dieu à partir de ce qui est visible, puisque nos yeux sont incapables de le voir en raison même de sa nature. En plus, les miracles que Dieu opère pour gouverner l’univers et organiser toute sa création ont tellement perdu de leur valeur à force de se répéter, que presque personne ne prend la peine de remarquer quelle œuvre merveilleuse et étonnante il réalise dans n’importe quelle petite graine de semence. C’est pourquoi, dans sa bienveillance, il s’est réservé d’accomplir, au moment choisi, certaines actions en dehors du cours habituel des choses. Ainsi, ceux qui tiennent pour négligeables les merveilles de tous les jours restent stupéfaits à la vue d’œuvres qui sortent de l’ordinaire et cependant ne l’emportent pas sur celles-là. Gouverner l’univers est en vérité un miracle plus grand que de rassasier cinq mille hommes avec cinq pains ! Et pourtant personne ne s’en étonne… Qui, en effet, nourrit aujourd’hui encore l’univers sinon celui qui, avec quelques grains, crée les moissons ? Le Christ a donc agi en Dieu.

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MARDI 15 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 5, 1 – 11  « Avance en eau profonde et lâchez vos filets pour la pêche »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 6, 1 – 8)

L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône grandiose et surélevé. Sa traîne emplissait le sanctuaire. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui, ayant chacun six ailes, deux pour se couvrir la face, deux pour se couvrir les pieds, deux pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre ces paroles: « Saint, saint, saint est le Seigneur Sabaot, sa gloire emplit toute la terre. » Les montants des portes vibrèrent au bruit de ces cris et le Temple était plein de fumée. Alors je dis: « Malheur à moi, je suis perdu! car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au sein d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur Sabaot. » L’un des séraphins vola vers moi, tenant dans sa main une braise qu’il avait prise avec des pinces sur l’autel. Il m’en toucha la bouche et dit: « Voici, ceci a touché tes lèvres, ta faute est effacée, ton péché est pardonné. » Alors j’entendis la voix du Seigneur qui disait: « Qui enverrai-je? Qui ira pour nous? » Et je dis: « Me voici, envoie-moi. »

MERCREDI 16 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 5, 1 – 11  « Avance en eau profonde et lâchez vos filets »

Texte de méditation : SAINT GRÉGOIRE LE GRAND (Sur Mt) – VIe siècle

Vous avez entendu, mes frères, qu’au premier appel Pierre et André laissèrent leurs filets et suivirent le Rédempteur. Or ils ne lui avaient encore vu faire aucun miracle ; il ne leur avait rien dit de la récompense éternelle ; et cependant, sur un seul ordre du Seigneur ils oublièrent tout ce qu’ils paraissaient posséder. Et nous, combien avons-nous vu de miracles, combien avons-nous éprouvé de fléaux, que de menaces nous effraient ! – et nous dédaignons de suivre Celui qui nous appelle. Mais peut-être l’un ou l’autre d’entre vous se dit-il en lui-même : « Qu’ont-ils laissé, à la voix du Seigneur, ces deux pêcheurs qui n’avaient presque rien ? » En cette affaire, frères bien-aimés, nous devons peser plutôt l’amour que l’argent. Il a beaucoup laissé celui qui n’a rien gardé pour lui ! Il a beaucoup laissé celui qui a abandonné tout le peu qu’il avait ! Quant à nous, non seulement nous gardons avec soin ce que nous possédons, mais nous poursuivons avec convoitise ce que nous n’avons pas. Pierre et André ont beaucoup laissé, quand ils ont abandonné jusqu’au désir d’avoir. Pour les choses qui nous sont extérieures, le Seigneur se contente de peu. Il pèse le cœur, non l’argent. Il examine non pas combien on lui offre en sacrifice, mais de quel cœur on le fait. Si nous ne regardons que la valeur marchande, ces célestes spéculateurs ont acheté, pour une barque et des filets, une vie éternelle semblable à celle des anges. Il n’est pas question de fixer un prix – mais le Royaume de Dieu vaut tout ce que tu as. À Pierre et André, il a coûté une barque et des filets, à la veuve deux petites pièces, à tel autre un verre d’eau fraîche.

 

JEUDI 17 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 5, 12 – 16 « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier »

Référence complémentaire : 2e livre des Rois (2R 5, 5 à 14) :

Naamân, chef de l’armée syrienne, présenta au roi d’Israël la lettre du roi d’Aram (…) le roi d’Israël déchira ses vêtements et dit: « Suis-je un dieu qui puisse donner la mort et la vie, pour que celui-là me mande de délivrer quelqu’un de sa lèpre? (…) » Mais quand Elisée apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il fit dire au roi: « Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements? Qu’il vienne donc vers moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël. » Naamân arriva avec son attelage et son char et s’arrêta à la porte de la maison d’Elisée, et Elisée envoya un messager lui dire: « Va te baigner sept fois dans le Jourdain, ta chair redeviendra  nette. » Naamân, irrité, s’en alla en disant: « Je m’étais dit: Sûrement il sortira et se présentera lui-même, puis il invoquera le nom du Seigneur son Dieu, il agitera la main sur l’endroit malade et délivrera la partie lépreuse. Est-ce que les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël? Ne pourrais-je pas m’y baigner pour être purifié? » Il tourna bride et partit en colère. Mais ses serviteurs s’approchèrent et s’adressèrent à lui en ces termes: « Mon père! Si le prophète t’avait prescrit quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait? Combien plus, lorsqu’il te dit: « Baigne-toi et tu seras purifié. » Il descendit donc et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole d’Elisée: sa chair redevint nette comme la chair d’un petit enfant.

VENDREDI 18 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 5, 12 – 16 « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier »

Texte de méditation : SAINT PAUL VI (Homélie)

Le geste affectueux de Jésus qui s’approche des lépreux pour les réconforter et les guérir a son expression pleine et mystérieuse dans sa Passion. Supplicié et défiguré par la sueur de sang, par la flagellation, par le couronnement d’épines, par la crucifixion, abandonné par ceux qui ont oublié ses bienfaits, Jésus dans sa Passion s’identifie avec les lépreux. Il devient leur image et leur symbole, comme le prophète Isaïe en avait eu l’intuition en contemplant le mystère du Serviteur du Seigneur : « Il n’avait ni beauté ni éclat, il était méprisé, abandonné des hommes, semblable à quelqu’un devant qui on cache son visage. (…) Et nous, nous pensions qu’il était châtié, frappé par Dieu et humilié » (Is 53,2-4). Mais c’est précisément des plaies du corps supplicié de Jésus et de la puissance de sa résurrection que jaillissent la vie et l’espérance pour tous les hommes frappés du mal et des infirmités.

L’Église a toujours été fidèle à sa mission d’annoncer la parole du Christ, unie aux gestes concrets de miséricorde solidaire à l’égard des plus humbles, des derniers. Au cours des siècles, il y a eu un crescendo de dévouement bouleversant et extraordinaire en faveur de ceux qui étaient frappés par les maladies humainement les plus répugnantes. L’histoire met nettement en lumière le fait que les chrétiens ont été les premiers à se préoccuper du problème des lépreux. L’exemple du Christ avait fait école ; il a porté beaucoup de fruit en gestes de solidarité, de dévouement, de générosité et de charité désintéressée.

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SAMEDI 19 FÉVRIER

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr