Livre de l’Ecclésiastique (Si 16-22) – 19 au 25 septembre 2021 (semaine 7)

« Connaître les commandements du Seigneur est une leçon de vie » (Si 19,19)

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 2021

                                                                     

Lecture suivie : Si 19, 13 – 30 « Toute sagesse est crainte du Seigneur »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 21, 28 – 32) :

Un homme avait deux enfants. S’adressant au premier, il dit: Mon enfant, va-t’en aujourd’hui travailler à la vigne. — Je ne veux pas, répondit-il; ensuite pris de remords, il y alla. S’adressant au second, il dit la même chose; l’autre répondit: Entendu, Seigneur, et il n’y alla point. Lequel des deux a fait la volonté du père »  – « Le premier », disent-ils. Jésus leur dit: « En vérité je vous le dis, les publicains et les prostituées arrivent avant vous au Royaume de Dieu. En effet, Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n’avez pas cru en lui; les publicains, eux, et les prostituées ont cru en lui; et vous, devant cet exemple, vous n’avez même pas eu un remords tardif qui vous fît croire en lui. »

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LUNDI 20 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 19, 13 – 30 « Toute sagesse est crainte du Seigneur »

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur 1Jn) – IVe-Ve siècles

« La crainte du Seigneur est pure, elle subsiste éternellement (Ps 18,10) »Il est des hommes qui craignent Dieu, parce qu’ils ont peur d’être précipités dans la géhenne, de brûler avec le diable dans les flammes éternelles. Voilà l’espèce de crainte qui amène à sa suite la charité; mais elle n’entre dans le cœur que pour en sortir bientôt. Si, en effet, tu en es encore à craindre Dieu à cause des châtiments qu’il inflige, tu n’aimes pas encore celui que tu redoutes de la sorte. Tu ne désires pas les biens de l’éternité; tu en crains les maux. Mais parce que ces malheurs te remplissent d’effroi, tu te corriges, tu commences à désirer le bonheur éternel; et, quand tu commences à désirer le bonheur éternel, une crainte toute pure se trouve en toi. En quoi consiste la crainte pure? A aimer les biens éternels. Attention ! Autre chose est de craindre que Dieu te jette dans le feu de l’enfer avec le diable; autre chose de craindre qu’il s’éloigne de toi. La crainte, en vertu de laquelle tu redoutes que Dieu te jette dans le feu de l’enfer avec le diable, n’est pas encore pure; car, loin de procéder de l’amour divin, elle a sa source dans l’appréhension du châtiment; mais parce que tu crains Dieu, que le souvenir de sa présence ne t’abandonne pas; et alors ton cœur s’attachera à lui, et tu désireras jouir de lui.

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MARDI 21 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 18, 15 – 29 « c’est bien de montrer du repentir après un blâme »

Référence complémentaire : 2e livre de Samuel (2 S 12, 5 – 13)

David entra en grande colère contre cette homme et dit à Natân: « Aussi vrai que le Seigneur est vivant, l’homme qui a fait cela est passible de mort! Il remboursera la brebis au quadruple, pour avoir commis cette action et n’avoir pas eu de pitié. » Natân dit alors à David: « Cet homme, c’est toi! Ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël: Je t’ai oint comme roi d’Israël, je t’ai sauvé de la main de Saül, je t’ai livré la maison de ton maître, j’ai mis dans tes bras les femmes de ton maître, je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda et, si ce n’est pas assez, j’ajouterai pour toi n’importe quoi. Pourquoi as-tu méprisé Yahvé et fait ce qui lui déplaît? Tu as frappé par l’épée Urie le Hittite, sa femme tu l’as prise pour ta femme, lui tu l’as fait périr par l’épée des Ammonites. Maintenant l’épée ne se détournera plus jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé et que tu as pris la femme d’Urie le Hittite pour qu’elle devienne ta femme. « Ainsi parle le Seigneur: Je vais, de ta propre maison, faire surgir contre toi le malheur. Je prendrai tes femmes sous tes yeux et je les livrerai à ton prochain, qui couchera avec tes femmes à la vue de ce soleil. Toi, tu as agi dans le secret, mais moi j’accomplirai cela à la face de tout Israël et à la face du soleil! » David dit à Natân: « J’ai péché contre le Seigneur! » Alors Natân dit à David: « De son côté, le Seigneur pardonne ta faute, tu ne mourras pas.

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MERCREDI 22 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 18, 15 – 29 « c’est bien de montrer du repentir après un blâme »

Texte de méditation : ST GRÉGOIRE LE GRAND (Sur le Ps 50) – VIe-VIIe siècles

Plaçons devant notre regard intérieur un blessé grave, sur le point de rendre son dernier souffle La blessure de l’âme, c’est le péché, dont l’Écriture parle en ces termes : « Blessures, contusions, plaies ouvertes qui ne sont ni pansées, ni bandées, ni soignées avec de l’huile » (Is 1,6). Toi qui es blessé, reconnais ton médecin au-dedans de toi, et montre-lui les plaies de tes péchés. Qu’il entende le gémissement de ton cœur, lui qui connaît déjà toute pensée secrète. Que tes larmes l’émeuvent. Va jusqu’à un peu de sans-gêne dans ta supplication (cf Lc 11,8). Fais sortir vers lui du fond de ton cœur de profonds soupirs, sans cesse. Que ta douleur lui parvienne pour qu’il te dise, à toi aussi : « Le Seigneur a pardonné ton péché » (2S 12,13). Pousse des cris avec David ; lui qui a dit : « Pitié pour moi, mon Dieu, selon ta grande miséricorde » (Ps 50,3). C’est comme s’il disait : « Je suis en grand danger à cause d’une énorme blessure que nul médecin ne peut guérir, à moins que le médecin tout-puissant ne vienne à mon secours. » Pour ce médecin tout-puissant, rien n’est incurable. Il soigne gratuitement : d’un mot il rend la santé. Je désespérerais de ma blessure si je ne mettais pas ma confiance dans le Tout-Puissant.

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JEUDI 23 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 20, 9 – 17 « parfois d’humbles gens ont pu relever la tête »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 46 – 55)

Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur l’abaissement de sa servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, – selon qu’il l’avait annoncé à nos pères – en faveur d’Abraham et de sa postérité à jamais ! »

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VENDREDI 24 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 20, 9 – 17 « parfois d’humbles gens ont pu relever la tête »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Angelus)

Nous pouvons nous interroger :  pourquoi, parmi toutes les femmes, Dieu a choisi précisément Marie de Nazareth ? La réponse est cachée dans le mystère insondable de la volonté divine. L’Évangile met cependant une raison en évidence, son humilité. Dante Alighieri la souligne bien dans le dernier Chant du Paradis : « Vierge Mère, fille de ton Fils, / humble et élevée plus qu’aucune créature, / terme fixe d’un éternel conseil (Par.  XXXIII, 1-3). La Vierge elle-même dans le Magnificat, son cantique de louange, dit ceci : « Mon âme exalte le Seigneur… II s’est penché sur son humble servante » (Lc 1, 46.48). Oui, Dieu a été attiré par l’humilité de Marie, qui a trouvé grâce à ses yeux (cf. Lc 1, 30). Elle est ainsi devenue la Mère de Dieu, image et modèle de l’Église, élue parmi les peuples pour recevoir la bénédiction du Seigneur et la répandre sur la famille humaine tout entière. Cette « bénédiction » n’est autre que Jésus Christ lui-même. C’est Lui la Source de la grâce, dont Marie a été comblée dès le premier instant de son existence. Elle a accueilli Jésus avec foi et l’a donné au monde avec amour. Ceci est également notre vocation et notre mission, la vocation et la mission de l’Église : accueillir le Christ dans notre vie et le donner au monde, « pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 17).

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SAMEDI 25 SEPTEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19.51).

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr