Livre des Psaumes (Ps 70 à 75) – 3 au 16 fév. (Semaines 1 et 2)

« je n’avais que ta louange à mes lèvres, tout le jour ta splendeur » (Ps 71,8)

 

Version imprimable (Ps 70-75)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

UN NOUVEAU PARCOURS DE « LECTIO DIVINA »

A partir du 3 février, nous vous proposons un bref parcours de lectio divina (avant le temps du Carême) dans le Livre du Psautier (les Psaumes 70 à 75).

Pour les 9 premiers jours, à l’aide des références données par cette feuille, nous vous invitons d’abord à prendre le temps de la LECTUREpriante du texte, en lecture continue. C’est la raison pour laquelle durant ces semaines, le programme quotidien de la lectio ne comporte pas de textes complémentaires ni de commentaires de la tradition chrétienne (cela viendra pour la seconde et la troisième lecture de ces chapitres, à partir du 13 février). Cette première étape permet de recevoir la Parole de Dieu dans la cohérence d’un texte entier. Rendez-vous disponibles pour cette lecture priante vécue sous la lumière de l’Esprit Saint. N’oubliez pas qu’elle est d’abord une nourriture spirituelle, c’est-à-dire qu’il faut le temps de l’assimiler, avant de chercher à la méditer.

 

LES PSAUMES 70 à 75

 

Nous sommes habitués à prier les psaumes par bribes dans la liturgie eucharistique, ou dans un ordre plus ou moins aléatoire, dans la Liturgie des Heures. Or ils nous sont transmis dans le livre biblique du Psautier. Ce livre est plus qu’un simple recueil de poèmes ou de prières. Chaque psaume y est en effet agencé par rapport aux autres. Aussi est-il intéressant de lire ces psaumes en lecture continue dans le Psautier.

Dans la Bible, la Révélation du dessein divin se raconte et s’enseigne ; mais aussi se célèbre et se chante. Dieu nous offre sa Parole transmise par les patriarches et les prophètes. Cette Parole invite le croyant à formuler sa réponse. La Parole de Dieu se fait parole d’homme pour la parole des hommes devienne Parole de Dieu. C’est ce qui s’exprime dans la prière des psaumes. Ils sont la mémoire priée des merveilles du salut opérées par le Seigneur et l’expression de la prière du peuple de Dieu qui chante, loue, rend grâce, supplie, manifeste sa confiance. De même que le Pentateuque était composé de cinq livres, ainsi le Psautier est-il organisé en 5 livrets.

Nous avions déjà médité les 69 premiers psaumes.

 

Nous nommons les psaumes selon leur numérotation biblique(par exemple la BJ), appuyée sur le texte hébreu. Entre parenthèses, nous reproduisons la numérotation liturgique (basée sur la version grecque, puis latine).

 

Quelques références pour aller plus loin avec ces textes :

 

– Revue Biblia n°48, 49, 50.

– Cahiers Evangile n° 71 et 92

– Paul BEAUCHAMP. Psaumes nuit et jourSeuil 1980.

– André WENIN, Le livre des louanges. Entrer dans les psaumes. Lumen Vitae 2001.

– Bible chrétienne V et V* (les Psaumes). Ed. Sigier.

 

RÉFÉRENCES DE LECTURE

 

DIMANCHE 3 FÉVRIER 2019

Ps 70 (69), 1 – 6 : « Seigneur, viens vite à mon secours, viens me délivrer »

LUNDI 4 FÉVRIER

Ps 71 (70), 1 – 13 : « en toi, Seigneur mon rocher, j’ai mon refuge »

 

MARDI 5 FÉVRIER

Ps 71 (70), 14 – 24 : « tu m’élèveras, tu me grandiras, tu reviendras me consoler »

MERCREDI 6 FÉVRIER

Ps 72 (71), 1 – 20 : «  il aura souci du faible et du pauvre, dont il sauve la vie »

JEUDI 7 FÉVRIER

Ps 73 (72), 1 – 12 : «  Dieu est bon pour Israël, pour les hommes au cœur pur »

VENDREDI 8 FÉVRIER

Ps 73 (72), 13 – 28 : « il est bon d’être proche de Dieu, j’ai pris refuge auprès de lui »

SAMEDI 9 FÉVRIER :Reprise

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

Semaine 2

 

DIMANCHE 10 FÉVRIER 2019

Ps 74 (73), 1 – 9 : « rappelle-toi la communauté que tu acquis dès l’origine »

LUNDI 11 FÉVRIER

Ps 74 (73), 10 – 23 : « Lève-toi, Dieu, défends ta cause ! »

MARDI 12 FÉVRIER

Ps 75 (74), 1 – 11 : « C’est Dieu qui abaisse les uns, les autres il les relève »

 

MERCREDI 13 FÉVRIER

Lecture suivie :Ps 70(69), 1 – 6  « Seigneur, viens vite à mon secours »

Référence complémentaire : JEAN CASSIEN (Conférences) – IVe-Ve siècles

La formule qui vous rappellera toujours Dieu, et dont vous ne devez jamais vous séparer, est celle-ci : « Mon Dieu, venez à mon aide ; hâtez-vous, Seigneur, de me secourir. Deus in adjutorium meum intende; Domine; ad adjuvandum me festina. » Ce verset, choisi dans toute l’Écriture, renferme tous les sentiments que peut concevoir la nature humaine; il convient parfaitement à tous les états et à toutes les tentations. On y trouve l’invocation de Dieu contre tous les dangers, l’humilité d’une sincère confession, la vigilance de la sollicitude et de la crainte, la considération de notre faiblesse, l’espérance d’être exaucé, la confiance en un secours présent et certain; car celui qui invoque son protecteur est toujours certain de sa présence. On y trouve l’ardeur de l’amour et de la charité, la vigilance contre les pièges qui nous environnent et contre les ennemis qui nous attaquent nuit et jour, et l’âme confesse qu’elle ne peut en triompher sans le secours de son défenseur. Ce verset, pour ceux que les démons tourmentent, est un rempart inexpugnable, une cuirasse impénétrable, un bouclier qui nous couvrira toujours lorsque la paresse, l’ennui, la tristesse , le découragement nous accablent; il nous empêche de désespérer de notre salut, en nous montrant Celui. que nous invoquons présent à nos combats et entendant nos supplications. Lorsque les joies spirituelles inondent notre cœur, il nous avertit de ne pas nous élever et nous enorgueillir de ce bonheur que nous ne pourrions conserver sans la protection de Dieu, dont nous implorons sans cesse le prompt secours. Ainsi, dans quelque état que nous nous trouvions, ce verset nous sera toujours utile et nécessaire.

JEUDI 14 FÉVRIER

 

   Lecture suiviePs 71(70),1 – 13 « Seigneur mon Dieu tu es mon espérance mon appui »

   Référence complémentaire: Livre du Psautier (Ps 130(131).

Seigneur, je n’ai pas le cœur fier

ni le regard ambitieux;

je ne poursuis ni grands desseins,

ni merveilles qui me dépassent.

Non, mais je tiens mon âme

égale et silencieuse;

mon âme est en moi comme un enfant,

comme un petit enfant contre sa mère.

Attends le Seigneur, Israël,

maintenant et à jamais.

VENDREDI 15 FÉVRIER

 

Lecture suivie: Ps 71(70),1 – 13 « Seigneur mon Dieu tu es mon espérance mon appui »

  Texte de méditation:Livre du prophète Isaïe (Is 4, 2 – 6) 

Voici quelques voix présentes dans le Psautier, inspirées par la même confiance en Dieu: « Sur toi je fus jeté au sortir des entrailles dès le ventre de ma mère, mon Dieu c’est toi » (Ps 21, 11). « Si mon père et ma mère m’abandonnent, Yahvé m’accueillera » (Ps 26, 10). « Car c’est toi mon espoir, Seigneur, Yahvé, ma foi dès ma jeunesse. Sur toi j’ai mon appui dès le sein, toi ma part dès les entrailles de ma mère » (Ps 70, 5-6).  A l’humble confiance s’oppose l’orgueil. Un écrivain chrétien du IV-V siècle, Jean Cassien, met en garde les fidèles contre la gravité de ce péché, qui « détruit toutes les vertus et ne menace pas seulement les médiocres et les faibles, mais surtout ceux qui sont arrivés au sommet en utilisant leurs forces ». Il poursuit: « Voilà la raison pour laquelle le bienheureux  David  préserve avec tant de circonspection son cœur jusqu’à oser proclamer devant Celui auquel n’échappait certainement pas les secrets de sa conscience:  « Seigneur, que mon cœur ne s’enorgueillisse pas et que mon regard ne s’élève pas avec supériorité; je ne recherche pas de grandes choses, au-delà de mes forces »… Toutefois, bien conscient de la difficulté, même pour les hommes parfaits, de préserver leur cœur, il ne prétend pas s’appuyer sur ses seules capacités, mais supplie par des prières le Seigneur, de l’aider à échapper aux dards de l’ennemi et à ne pas être blessé: ”Que le pied des superbes ne m’atteigne » (Ps 35, 12) ». 

 

SAMEDI 16 FÉVRIER – reprise