1ère Epître de saint Pierre – 11 au 17 juin (semaine 9)

« pour vous exhorter et attester que telle est la vraie grâce de Dieu » (1 P 5,12)

 

113-9 (1P)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «  Dieu qui as des disciples pleins de foi et de l’Esprit Saint, pour qu’ils portent aux païens le message du salut ; fais que l’Évangile du Christ, dont ils furent les Apôtres courageux, soit encore annoncé fidèlement en paroles et en actes. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 11 JUIN 2023 – SAINT SACREMENT

                                                                     

 Lecture suivie : 1 P 5, 1 – 4   « Veillez en devenant les modèles du troupeau »

    Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Romains (Rm 12, 9 – 21)

Que votre charité soit sans feinte, détestant le mal, solidement attachés au bien; que l’amour fraternel vous lie d’affection entre vous, chacun regardant les autres comme plus méritants, d’un zèle sans nonchalance, dans la ferveur de l’esprit, au service du Seigneur, avec la joie de l’espérance, constants dans la tribulation, assidus à la prière, prenant part aux besoins des saints, avides de donner l’hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent; bénissez, ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec qui est dans la joie, pleurez avec qui pleure. Pleins d’une égale complaisance pour tous, sans vous complaire dans l’orgueil, attirés plutôt par ce qui est humble, ne vous complaisez pas dans votre propre sagesse. Sans rendre à personne le mal pour le mal, ayant à coeur ce qui est bien devant tous les hommes, en paix avec tous si possible, autant qu’il dépend de vous, sans vous faire justice à vous-mêmes, mes bien-aimés, laissez agir la colère; car il est écrit: C’est moi qui ferai justice, moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Bien plutôt, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s’il a soif, donne-lui à boire; ce faisant, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien.

LUNDI 12 JUIN

 

Lecture suivie : 1 P 5, 1 – 4   « Veillez en devenant les modèles du troupeau »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie)

Il appelle le Christ « le pasteur et le gardien de vos âmes » (2, 25). Là où la traduction française parle de « gardien », le texte grec porte le mot epíscopos (évêque). Un peu plus loin, le Christ est qualifié de Pasteur suprême: archipoímen (5, 4). Il est surprenant que Pierre appelle le Christ lui-même évêque – évêque des âmes. Qu’entend-il dire par là? Dans le mot grec « episcopos » est contenu le verbe « voir »; c’est pourquoi il a été traduit par « gardien » c’est-à-dire « surveillant ». Mais assurément, il ne s’agit pas d’une surveillance externe, comme celle par exemple d’un gardien de prison. Il s’agit plutôt d’une vision d’en haut – une vision depuis la hauteur de Dieu. Une vision dans la perspective de Dieu est une vision de l’amour qui veut servir l’autre, qui veut l’aider à devenir vraiment lui-même. Le Christ est l' »évêque des âmes », nous dit Pierre. Cela signifie qu’il nous voit dans la perspective de Dieu. En regardant à partir de Dieu, on a une vision d’ensemble, on voit les dangers tout comme les espoirs et les opportunités. Dans la perspective de Dieu, on voit l’essence, on voit l’homme intérieur. Si le Christ est l’évêque des âmes, l’objectif est d’éviter que l’âme dans l’homme s’appauvrisse, c’est de faire en sorte que l’homme ne perde pas son essence, sa capacité à la vérité et à l’amour. Faire en sorte qu’il vienne connaître Dieu; qu’il ne s’égare pas dans les impasses; qu’il ne se perde pas dans l’isolement, mais demeure ouvert pour l’ensemble. Le devoir du pasteur est de paître et de garder le troupeau et de le conduire sur les justes pâturages. Paître le troupeau veut dire prendre soin que les brebis trouvent la juste nourriture, que leur faim soit rassasiée et leur soif étanchée. Au-delà des métaphores, cela signifie: la Parole de Dieu est la nourriture dont l’homme a besoin. Rendre toujours à nouveau présente la Parole de Dieu et apporter ainsi leur nourriture aux hommes est la tâche du pasteur juste. Et il doit également savoir résister aux ennemis, aux loups. Il doit précéder, indiquer le chemin, préserver l’unité du troupeau

 

MARDI 13 JUIN

 

Lecture suivie : 1 P 5, 5 – 11  « résistez au diable avec la force de la foi »

Référence complémentaire : Epître de saint Jacques (Jc 4, 6 – 12)

Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. Purifiez vos mains, pécheurs ; sanctifiez vos cœurs, gens à l’âme partagée. Voyez votre misère, prenez le deuil, pleurez. Que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera. Ne médisez pas les uns des autres, frères. Celui qui médit d’un frère ou qui juge son frère, médit de la Loi et juge la Loi. Or si tu juges la Loi, tu n’es pas l’observateur de la Loi, mais son juge. Il n’y a qu’un seul législateur et juge, celui qui peut sauver ou perdre. Et toi, qui es-tu pour juger le prochain ?

MERCREDI 14 JUIN

 

 

    Lecture suivie: 1 P 5, 5 – 11  « résistez au diable avec la force de la foi »

   Texte de méditation : ST CYRILLE DE JÉRUSALEM (Sur le baptême) – IVe siècle

Quand < au baptême > tu renonces à Satan, dénonçant sans réserve tout le pacte avec lui, tous les vieux contrats avec l’enfer, alors s’ouvre pour toi le paradis de Dieu, planté par lui à l’Orient, celui d’où fut chassé notre premier père pour avoir désobéi.

Ainsi affermi, sois vigilant. Car notre adversaire le diable, ainsi qu’on vient de le lire, tourne autour de nous comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Eh oui ! dans les temps antérieurs, la mort, victorieuse, dévorait. Depuis le bain sacré de la régénération, au contraire, Dieu a essuyé toute larme sur chaque visage ; tu ne connaîtras plus les pleurs, maintenant que tu as dépouillé le vieil homme, mais tu festoieras, revêtu du manteau de salut, Jésus Christ.

 

 

JEUDI 15 JUIN

 

 

Lecture suivie: 1 P 5, 12 – 14   « Paix à vous qui êtes dans le Christ »

 Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Philippiens (Ph 4, 4 – 13

Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous. Que votre modération soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. N’entretenez aucun souci; mais en tout besoin recourez à l’oraison et à la prière, pénétrées d’action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos coeurs et vos pensées, dans le Christ Jésus. Enfin, frères, tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste, de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut y avoir de bon dans la vertu et la louange humaines, voilà ce qui doit vous préoccuper. Ce que vous avez appris, reçu, entendu de moi et constaté en moi, voilà ce que vous devez pratiquer. Alors le Dieu de la paix sera avec vous. J’ai eu grande joie dans le Seigneur à voir enfin refleurir votre intérêt pour moi; il était bien toujours vivant, mais vous ne trouviez pas d’occasion. Ce n’est pas mon dénuement qui m’inspire ces paroles; j’ai appris en effet à me suffire en toute occasion. Je sais me priver comme je sais être à l’aise. En tout temps et de toutes manières, je me suis initié à la satiété comme à la faim, à l’abondance comme au dénuement. Je puis tout en Celui qui me rend fort.

VENDREDI 16 JUIN – SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS

 

Lecture suivie : 1 P 5, 12 – 14   « Paix à vous qui êtes dans le Christ »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie du 29 juin 2009)

La première épître de saint Pierre se conclut explicitement avec un salut depuis Rome, qui apparaît toutefois sous le nom apocalyptique de couverture de Babylone: « Celle qui est à Babylone, élue comme vous, vous salue » (5, 13). En disant de l’Eglise de Rome « élue comme vous », il l’inscrit dans la grande communauté de toutes les Eglises locales – dans la communauté de tous ceux que Dieu a réunis, afin que dans la « Babylone » du temps de ce monde ils construisent son peuple et fassent entrer Dieu dans l’histoire. La Première Lettre de saint Pierre est un salut adressé de Rome à toute la chrétienté de tous les temps. Elle nous invite à écouter « l’enseignement des apôtres », qui nous indique le chemin vers la vie.

Cette Lettre est un texte très riche, qui vient du cœur et qui touche le cœur. Son centre est – comment pourrait-il en être autrement? – la figure du Christ, qui est présenté comme Celui qui souffre et qui aime, comme Crucifié et Ressuscité: « lui qui insulté ne rendait pas l’insulte, souffrant ne menaçait pas… lui dont la meurtrissure vous a guéris » (1P 2, 23sq). En partant du centre qui est le Christ, la Lettre constitue ensuite également une introduction aux sacrements chrétiens fondamentaux du baptême et de l’Eucharistie et un discours adressé aux prêtres, dans lequel Pierre se qualifie de co-prêtre avec eux. Il parle aux pasteurs de toutes les générations comme celui qui a été personnellement chargé par le Seigneur de paître ses brebis et a ainsi reçu de manière particulière un mandat sacerdotal.

 

SAMEDI 17 JUIN

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51)

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