1ère Epître de saint Pierre – 4 au 10 juin (semaine 8)

« Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu » (1 P 4,11)

 

113-8 (1P)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as des disciples pleins de foi et de l’Esprit Saint, pour qu’ils portent aux païens le message du salut ; fais que l’Évangile du Christ, dont ils furent les Apôtres courageux, soit encore annoncé fidèlement en paroles et en actes. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen »

 

 

DIMANCHE 4 JUIN 2023 – SAINTE TRINITÉ

                                                                     

 

 Lecture suivie : 1 P 4, 1 – 6 « même aux morts a été annoncée la Bonne Nouvelle »

    Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Romains (Rm 14, 7 – 15)

Nul d’entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même; si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur. Car le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants. Mais toi, pourquoi juger ton frère? Et toi, pourquoi mépriser ton frère? Tous, en effet, nous comparaîtrons au tribunal de Dieu, car il est écrit: Par ma vie, dit le Seigneur, tout genou devant moi fléchira, et toute langue rendra gloire à Dieu. C’est donc que chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même. Finissons-en donc avec ces jugements les uns sur les autres: jugez plutôt qu’il ne faut rien mettre devant votre frère qui le fasse buter ou tomber. — Je le sais, j’en suis certain dans le Seigneur Jésus, rien n’est impur en soi, mais seulement pour celui qui estime un aliment impur; en ce cas il l’est pour lui. — En effet, si pour un aliment ton frère est contristé, tu ne te conduis plus selon la charité. Ne va pas avec ton aliment faire périr celui-là pour qui le Christ est mort.

LUNDI 5 JUIN

 

Lecture suivie : 1 P 4, 1 – 6 « même aux morts a été annoncée la Bonne Nouvelle »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Audience du 2 juin 1999)

A la lumière de ce que Jésus a accompli, on comprend l’attitude de Dieu le Père face à la vie et à la mort de ses créatures. Le Psalmiste avait déjà eu l’intuition que Dieu ne peut pas abandonner ses fidèles serviteurs dans le sépulcre, ni permettre que son saint voit la corruption (cf. Ps 16, 190). Isaïe parle d’un avenir où Dieu éliminera la mort pour toujours, en essuyant « les pleurs sur tous les visages » (Is 25, 8) et en ressuscitant les morts à une vie nouvelle: «Tes morts revivront, tes cadavres ressusciteront. Réveillez-vous et chantez, vous qui habitez la poussière, car ta rosée est une rosée lumineuse, et le pays va enfanter des ombres » (Ibid., 26, 19). Ainsi, à la mort comme réalité obligatoire pour tous les vivants, vient se superposer l’image de la terre qui, en tant que mère, s’apprête à la naissance d’un nouvel être vivant et donne le jour au juste, destiné à vivre en Dieu. C’est pourquoi, même si les justes « ont, aux yeux des hommes subis des châtiments, leur espérance était pleine d’immortalité » (Sg 3, 4). Dans la perspective de l’Ancien Testament les prophètes invitaient déjà à attendre « le jour du Seigneur » avec une âme droite, sinon celui-ci serait « ténèbre et non lumière » (cf. Am 5, 18.20). Dans la plénitude de la révélation du Nouveau Testament, il est souligné que tous seront soumis au jugement (cf. 1 P 4, 5; Rm 14, 10). Mais face à celui-ci, les justes ne devront rien craindre, car ils sont les élus destinés à recevoir l’héritage promis; ils seront placés à la droite du Christ qui les appellera les «bénis de mon Père» (Mt 25, 34; cf. 22, 14; 24, 22.24).  La mort, dont le croyant fait l’expérience en tant que membre du Corps mystique, ouvre la voie vers le Père, qui nous a en effet démontré son amour dans la mort du Christ, « victime d’expiation pour nos péchés » (1 Gn 4,10; cf. Rm 5,7)

 

MARDI 6 JUIN

 

Lecture suivie : 1 P 4, 7 – 11 « la Charité couvre une multitude de péchés »

Référence complémentaire : Livre des Proverbes (Pr 10, 1 – 12)

Proverbes de Salomon. Le fils sage réjouit son père, le fils sot chagrine sa mère.

Trésors mal acquis ne profitent pas, mais la justice délivre de la mort.

Le Seigneur ne laisse pas le juste affamé, mais il réprime la convoitise des méchants.

Main nonchalante appauvrit, la main des diligents enrichit.

Amasser en été est d’un homme avisé, dormir à la moisson est d’un homme indigne.

Bénédictions sur la tête du juste, mais la bouche des impies recouvre la violence.

La mémoire du juste est en bénédiction, le nom des méchants tombe en pourriture.

L’homme au cœur sage accepte les ordres, l’homme aux lèvres folles court à sa perte.

Qui va honnêtement va en sécurité, qui suit une voie tortueuse est démasqué.

Qui cligne de l’œil donne du tourment, qui réprimande en face procure l’apaisement.

Source de vie: la bouche du juste, mais la bouche des impies recouvre la violence.

La haine allume des querelles, l’amour couvre toutes les offenses.

MERCREDI 7 JUIN

 

 

    Lecture suivie : 1 P 4, 7 – 11 « la Charité couvre une multitude de péchés »

   Texte de méditation : ST CLÉMENT DE ROME (Epître aux Corinthiens) – Ier siècle

Les sommets où nous porte la charité sont ineffables. La charité nous unit à Dieu, « la charité couvre une multitude de péchés » (1P 4,8). La charité supporte tout, la charité est longanime ; rien de mesquin dans la charité, rien d’orgueilleux. La charité ne fait pas de schisme, ne fomente pas de révolte ; elle accomplit toutes choses dans la concorde; c’est la charité qui fait la perfection de tous les élus de Dieu ; sans la charité, rien n’est agréable à Dieu. C’est dans la charité que le Maître nous a tirés à lui ; c’est à cause de la charité qu’il a eue pour nous, que Notre Seigneur Jésus-Christ a donné son sang pour nous, selon le dessein de Dieu, sa chair pour notre chair, son âme pour nos âmes. Vous voyez, bien-aimés, combien la charité est chose grande et admirable, et il n’est pas possible d’en expliquer la perfection. Qui peut être trouvé capable d’y atteindre, sinon celui à qui Dieu en a fait la grâce ? Prions-le donc, et demandons à sa miséricorde d’être trouvés tans la charité, loin de toute acception de personnes, exempts de reproches. Toutes les générations, depuis Adam jusqu’à ce jour, ont passé, mais ceux qui ont été trouvés dans la charité par la grâce de Dieu demeurent dans le séjour des saints, qui se manifesteront lorsque apparaîtra le royaume du Christ.

JEUDI 8 JUIN

 

Lecture suivie : 1 P 4, 12 – 19 « l’Esprit de Gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous »

 Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 11, 1 – 9

Un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur: son inspiration est dans la crainte du Seigneur. Il jugera mais non sur l’apparence. Il se prononcera mais non sur le ouï-dire. Il jugera les faibles avec justice, il rendra une sentence équitable pour les humbles du pays. Il frappera le pays de la férule de sa bouche, et du souffle de ses lèvres fera mourir le méchant. La justice sera la ceinture de ses reins, et la fidélité la ceinture de ses hanches. Le loup habitera avec l’agneau, la panthère se couchera avec le chevreau. Le veau, le lionceau et la bête grasse iront ensemble, conduits par un petit garçon. La vache et l’ourse paîtront, ensemble se coucheront leurs petits. Le lion comme le boeuf mangera de la paille. Le nourrisson jouera sur le repaire de l’aspic, sur le trou de la vipère le jeune enfant mettra la main. On ne fera plus de mal ni de violence sur toute ma montagne sainte, car le pays sera rempli de la connaissance du Seigneur, comme les eaux couvrent le fond de la mer.

VENDREDI 9 JUIN

 

Lecture suivie : 1 P 4, 12 – 19 « l’Esprit de Gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous »

Texte de méditation : SAINT IRÉNÉE DE LYON (Adv. Haer.) – IIe siècle

l’Esprit de Dieu descendit sur lui comme une colombe. C’est lui l’Esprit dont Isaïe avait dit: « Et l’Esprit de Dieu reposera sur lui Is 11,2 », comme nous l’avons expliqué déjà; et encore: « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint. » C’est lui l’Esprit dont le Seigneur disait: Car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père qui parlera en vous Mt 10,20. » De même encore, lorsqu’il donnait à ses disciples le pouvoir de faire renaître les hommes en Dieu, il leur disait: « Allez, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit Mt 28,19. » Cet Esprit, en effet, il avait promis par les prophètes de le répandre dans les derniers temps sur ses serviteurs et ses servantes afin qu’ils prophétisent Jl 3,1-2 Ac 2,17-18. Et c’est pourquoi cet Esprit est descendu sur le Fils de Dieu devenu Fils de l’homme: par là, avec lui, il s’accoutumait à habiter dans le genre humain, à reposer Is 11,2 1P 4,14 sur les hommes, à résider dans l’ouvrage modelé par Dieu; il réalisait en eux la volonté du Père et les renouvelait en les faisant passer de leur vétusté à la nouveauté du Christ. C’est cet Esprit que David avait demandé pour le genre humain. C’est encore cet Esprit dont Luc nous dit qu’après l’ascension du Seigneur il est descendu sur les disciples, le jour de la Pentecôte, avec pouvoir sur toutes les nations pour les introduire dans la vie et leur ouvrir le Nouveau Testament : aussi est-ce dans toutes les langues que, animés d’un même sentiment, les disciples célébraient les louanges de Dieu, tandis que l’Esprit ramenait à l’unité les tribus séparées et offrait au Père les prémices de toutes les nations. C’est pourquoi aussi le Seigneur avait promis de nous envoyer un Paraclet qui nous accorderait à Dieu. Car, comme de la farine sèche on ne peut, sans eau, faire une seule pâte et un seul pain, ainsi nous, qui étions une multitude, nous ne pouvions non plus devenir un dans le Christ Jésus sans l’eau venue du ciel. Et comme la terre aride, si elle ne reçoit de l’eau, ne fructifie point, ainsi nous-mêmes, qui n’étions d’abord que du bois sec, nous n’aurions jamais porté du fruit de vie sans la pluie généreuse venue d’en haut.

 

SAMEDI 10 JUIN

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51)

 

cont contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr