2e épître aux Corinthiens – 18 au 24 septembre (semaine 4)

         « C’est par le Christ que nous disons à Dieu notre ‘Amen’ » (2 Co 1,20)

Version imprimable (2Co)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 18 SEPTEMBRE 2022

                                                                     

 Lecture suivie : 2 Co 1, 1 – 11 « à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe »

 Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 18,5 – 11) 

Quand Silas et Timothée furent arrivés de Macédoine, Paul se consacra tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus est le Christ. Mais devant leur opposition et leurs paroles blasphématoires, il secoua ses vêtements et leur dit : « Que votre sang retombe sur votre tête! Pour moi, je suis pur, et désormais c’est aux païens que j’irai. » Alors, se retirant de là, Paul se rendit chez un certain Justus, homme adorant Dieu, dont la maison était contiguë à la synagogue. Crispus, le chef de synagogue, crut au Seigneur avec tous les siens. Beaucoup de Corinthiens qui entendaient Paul embrassaient également la foi et se faisaient baptiser. Une nuit, dans une vision, le Seigneur dit à Paul: « Sois sans crainte. Continue de parler, ne te tais pas. Car je suis avec toi, et personne ne mettra sur toi la main pour te faire du mal, parce que j’ai à moi un peuple nombreux dans cette ville. » Il séjourna là un an et six mois, enseignant aux gens la parole de Dieu.

LUNDI 19 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 1, 1 – 11 « le Père de tendresse, le Dieu de toute consolation » 

Texte de méditation : SAINT PIERRE DAMIEN (Sermon) – XIe siècle

Il faut que nous vivions détachés de nos possessions et de notre volonté propre, si nous voulons suivre celui qui n’avait « pas d’endroit où reposer la tête » (Lc 9,58) et qui est venu « non pour faire sa volonté, mais pour faire la volonté de celui qui l’a envoyé » (Jn 6,38). Aussitôt nous connaîtrons par expérience ce que la Vérité promet à quiconque abandonne tout et marche à sa suite : « Il recevra le centuple…, et il aura en héritage la vie éternelle » (Mc 10,30). En effet, le don du centuple nous est un réconfort pour la marche, et la possession de la vie éternelle fera notre bonheur pour toujours dans la patrie céleste.
Mais quel est ce centuple ? Simplement, les consolations de l’Esprit doux comme le miel, ses visites et ses premiers fruits. C’est le témoignage de notre conscience, c’est l’heureuse et très joyeuse attente des justes, c’est la mémoire de la bonté surabondante de Dieu, c’est aussi, en vérité, l’immensité de sa douceur. Ceux qui ont fait l’expérience de ces dons n’ont pas besoin qu’on leur en parle, et qui pourrait les décrire avec de simples mots à ceux qui ne l’ont pas faite ?

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MARDI 20 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 1, 12 – 24 « toutes les Promesses ont leur oui dans le Christ »

Référence complémentaire : Epître de saint Jacques (Jc 5, 7 – 12)

Soyez donc patients, frères, jusqu’à l’Avènement du Seigneur. Voyez le laboureur : il attend patiemment le précieux fruit de la terre jusqu’aux pluies de la première et de l’arrière-saison. Soyez patients, vous aussi; affermissez vos coeurs, car l’Avènement du Seigneur est proche. Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin de n’être pas jugés. Voyez : le Juge se tient aux portes ! Prenez, frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voyez : nous proclamons bienheureux ceux qui ont de la constance. Vous avez entendu parler de la constance de Job et vous avez vu le dessein du Seigneur; car le Seigneur est miséricordieux et compatissant. Mais avant tout, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, n’usez d’aucun autre serment. Que votre oui soit oui, que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.

MERCREDI 21 SEPTEMBRE

 

   Lecture suivie : 2 Co 1, 12 – 24 « toutes les Promesses ont leur oui dans le Christ »

   Texte de méditation : CARDINAL MARTINI (Paul et son ministère)

Tout doit devenir occasion de croissance, d’approfondissement dans la foi… comme ce fut le cas pour Paul qui contemple le Christ, sa droiture, sa façon d’être, toujours et si totalement, le « oui » de Dieu ; qui contemple les promesses de Dieu tenues pour nous dans le Christ. Cette contemplation naît des calomnies dont Paul est victime… C’est au cœur même de la souffrance qu’il a mieux pu contempler l’élan, la cohérence et la fidélité de Jésus : Toi Jésus, tu es le seul fidèle, tu es le seul Seigneur, dont le « oui » est éternel et permanent ; et moi, dans l’abîme de ma souffrance et de l’humiliation, je m’appuie sur toi qui es le seul fidèle, l’unique sur qui l’on peut compter, le seul qui jamais ne se dément. Ainsi pouvons-nous imaginer que la prière de Paul souffrant se transforme en consolation. Partant de ce qui l’a perturbé et intérieurement bouleversé, il se refait en contemplant Jésus. Bienheureuses les difficultés, petites ou grandes, que nous rencontrons, à condition qu’elles nous aident à grandir dans la foi.

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JEUDI 22 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 2, 1 – 13 « à qui vous pardonnez, je pardonne aussi »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 6, 30 – 40) 

A quiconque te demande, donne, et à qui t’enlève ton bien ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pour eux pareillement. Que si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Car même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel gré vous en saura-t-on ? Même les pécheurs en font autant. Et si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Même des pécheurs prêtent à des pécheurs afin de recevoir l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien attendre en retour. Votre récompense alors sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon, Lui, pour les ingrats et les méchants. « Montrez-vous compatissants, comme votre Père est compatissant. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis. Donnez, et l’on vous donnera ; c’est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante, qu’on versera dans votre sein; car de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour. » Il leur dit encore une parabole : « Un aveugle peut-il guider un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; tout disciple accompli sera comme son maître ».

VENDREDI 23 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 2, 1 – 13 « à qui vous pardonnez, je pardonne aussi »

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sermon 83) – IVe-Ve siècles

Tout homme est débiteur de Dieu et tout homme a son frère pour débiteur. En effet, qui n’aurait pas de dette envers Dieu sinon celui en qui il ne se trouve pas de péché ? Et qui n’aurait pas son frère pour débiteur sinon celui que personne n’a jamais offensé ? Tout homme est donc à la foi débiteur et créancier. Un mendiant te demande l’aumône et toi tu es le mendiant de Dieu, car nous sommes tous, quand nous le prions, les mendiants de Dieu. Nous nous tenons ou plutôt nous nous prosternons devant la porte de notre Père de famille (cf Lc 11,5s) ; nous le supplions en nous lamentant, désireux de recevoir de lui une grâce, et cette grâce, c’est Dieu lui-même. Que te demande le mendiant ? Du pain. Et toi, que demandes-tu à Dieu si ce n’est le Christ, qui a dit : « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel » (Jn 6,51). Vous voulez être pardonnés ? Pardonnez. « Remettez, et il vous sera remis ». Vous voulez recevoir ? « Donnez, et l’on vous donnera » (Lc 6,37). Nous devons donc être prêts à pardonner toutes les fautes que l’on commet contre nous si nous voulons que Dieu nous pardonne.

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SAMEDI 24 SEPTEMBRE

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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