Livre de l’Ecclésiastique (Si 16 – 22) – 3 au 9 octobre (semaine 9)

« un cœur qui s’appuie sur une réflexion intelligente tient bon » (Si 22,17)

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 3 OCTOBRE 2021

                                                                     

Lecture suivie : Si 22, 1 – 8 « le paresseux ressemble à un tas de fumier »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 25, 14 à 29) 

Un homme, partant en voyage, appela ses serviteurs et leur remit sa fortune. A l’un il donna cinq talents, deux à un autre, un seul à un troisième, à chacun selon ses capacités, et puis il partit. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents alla les faire produire et en gagna cinq autres. De même celui qui en avait reçu deux en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un s’en alla faire un trou en terre et enfouit l’argent de son maître. Après un long temps, le maître de ces serviteurs arrive et il règle ses comptes avec eux (…) Vint enfin celui qui détenait un seul talent: Seigneur, dit-il, j’ai appris à te connaître pour un homme âpre au gain: tu m

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LUNDI 4 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Si 22, 1 – 8 « le paresseux ressemble à un tas de fumier »

Texte de méditation : ST FRANÇOIS DE SALES (Sermon) – XVIe – XVIIe siècles

Les paresseux sont toujours à se lamenter; et de quoi ? De quoi, dites-vous, hélas! il faut travailler; et cependant je pensais qu’il suffisait de s’embarquer en la voie de Dieu et en son service pour se reposer. Mais ne savez-vous pas que la fainéantise et l’oisiveté fit périr le pauvre David en la tentation? Vous voudriez, à l’aventure, être de ces soldats de garnison lesquels ont tout à souhait dans une bonne ville : ils sont joyeux, ils sont maîtres de la maison de l’hôte, ils couchent dans son lit et font bonne chair; ils s’appellent néanmoins soldats, faisant des vaillants et courageux tandis qu’ils ne vont point à la bataille ni à la guerre. Mais Notre Seigneur veut des combattants et des vainqueurs, et non pas des fainéants et des couards ; il a voulu être tenté et attaqué lui-même pour nous donner exemple. Hé, ne craignez rien, je vous prie, puisque vous êtes environnés de l’armure de la vérité et de la foi (Ep 6,11). Levez-vous de votre lit, paresseux, car il est temps (Pr 6,9 Rm 13,11), et ne vous épouvantez pas du travail de la journée, car c’est une chose ordinaire que la nuit étant donnée pour le repos, le jour qui vient après est destiné au travail. Sortez, de grâce, de votre couardise, et mettez bien avant en votre esprit cette vérité infaillible que tous doivent être tentés, que tous se doivent tenir prêts pour combattre afin de remporter la victoire. Puisque la tentation a une merveilleuse force sur nous quand elle nous trouve oiseux, travaillons donc et ne nous lassons point, si nous ne voulons perdre le repos éternel qui nous est préparé pour nous récompenser de nos travaux. Confions-nous en Dieu, qui est notre  » Père tout puissant,  » en la vertu duquel toutes choses nous seront rendues faciles, quoi que d’abord elles nous épouvantent un peu.

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MARDI 5 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Si 22, 9 – 18 « la vie de l’insensé est pire que la mort »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 25, 1 – 13)

Il en sera du Royaume des Cieux comme de dix vierges qui s’en allèrent, munies de leurs lampes, à la rencontre de l’époux. Or cinq d’entre elles étaient sottes et cinq étaient sensées. Les sottes, en effet, prirent leurs lampes, mais sans se munir d’huile; tandis que les sensées, en même temps que leurs lampes, prirent de l’huile dans les fioles. Comme l’époux se faisait attendre, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Mais à minuit un cri retentit: Voici l’époux! sortez à sa rencontre! Alors toutes ces vierges se réveillèrent et apprêtèrent leurs lampes. Et les sottes de dire aux sensées: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Mais celles-ci leur répondirent: Il n’y en aurait sans doute pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez les marchands et achetez-en pour vous. Elles étaient parties en acheter quand arriva l’époux: celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte se referma. Finalement les autres vierges arrivèrent aussi et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous! Mais il répondit: En vérité je vous le dis, je ne vous connais pas! Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.

oissonnes où tu n’as point semé, et tu ramasses où tu n’as rien répandu. Aussi, pris de peur, je suis allé enfouir ton talent dans la terre: le voici, tu as ton bien. Mais son maître lui répondit: Serviteur mauvais et paresseux! tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je ramasse où je n’ai rien répandu? Eh bien! tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon retour j’aurais recouvré mon bien avec un intérêt. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car à tout homme qui a, l’on donnera et il aura du surplus; mais à celui qui n’a pas, on enlèvera ce qu’il a.

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MERCREDI 6 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Si 22, 9 – 18 « la vie de l’insensé est pire que la mort »

Texte de méditation : ST AUGUSTIN (Homélie) – IVe-Ve siècles

Que veulent dire ces paroles : « Elle n’avaient pas pris d’huile avec elles dans leurs vases » ? Dans leur vase, c’est-à-dire dans leur cœur. (…) Les vierges insensées qui n’ont pas emporté d’huile avec elles ont cherché à plaire aux hommes par leur continence et par leurs bonnes œuvres que symbolisent les lampes. Or, si le motif de leurs bonnes œuvres c’est de plaire aux hommes, elles ne portent pas d’huile avec elles. Pour vous, portez cette huile avec vous ; portez-la dans votre intérieur où pénètre le regard de Dieu ; portez là le témoignage d’une bonne conscience. (…) Si vous évitez le mal et si vous faites le bien pour recueillir les louanges des hommes, nous n’avez pas d’huile dans l’intérieur de votre âme. Avant que ces vierges se soient endormies, il n’est pas dit que leurs lampes soient éteintes. Les lampes des vierges sages brillaient d’un éclat vif, alimentées par l’huile intérieure, par la paix de la conscience, par la gloire secrète de l’âme, par la charité qui l’embrase. Les lampes des vierges insensées brillaient également, et pourquoi brillaient-elles ? Parce que leur lumière était entretenue par les louanges des hommes. Lorsqu’elles se sont levées, c’est-à-dire à la résurrection des morts, elles ont commencé à disposer leurs lampes, c’est-à-dire à préparer le compte qu’elles devaient rendre à Dieu de leurs œuvres. Mais alors il n’y a plus personne pour les louer. (…) Elles cherchent, comme elles l’ont toujours fait, à briller avec l’huile d’autrui, à vivre des louanges des hommes : « Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent »..

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JEUDI 7 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Si 22, 19 – 27 « avec un ami, la réconciliation est possible »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 9 – 17)

Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour. Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. Voici quel est mon commandement: vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n’a plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure, afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

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VENDREDI 8 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Si 22, 19 – 27 « avec un ami, la réconciliation est possible »

Texte de méditation : ST FRANÇOIS DE SALES (Sermon) – XVIe – XVIIe siècles

Aimez tout le monde d’un grand amour de charité, mais réservez votre amitié profonde pour ceux qui peuvent échanger avec vous des choses bonnes. Si vous échangez dans le domaine des connaissances, votre amitié est certes louable ; plus encore si vous communiez dans le domaine de la prudence, de la discrétion, de la force et de la justice. Mais si votre relation est fondée sur la charité, la dévotion et la perfection chrétienne, ô Dieu, que votre amitié sera précieuse ! Elle sera excellente parce qu’elle vient de Dieu, excellente parce qu’elle tend à Dieu, excellente parce que son lien, c’est Dieu, parce qu’elle durera éternellement en Dieu. Qu’il fait bon aimer sur la terre comme on aime au ciel, apprendre à s’aimer en ce monde comme nous le ferons éternellement en l’autre ! Je ne parle pas ici de l’amour simple de charité, car il doit être porté à tous les hommes ; mais je parle de l’amitié spirituelle, par laquelle deux ou trois ou plusieurs communient dans la vie spirituelle et deviennent un seul esprit entre eux (cf Ac 4,32). C’est vraiment à bon droit que peuvent chanter de telles âmes heureuses : « Combien il est bon et agréable que les frères habitent ensemble ! » (Ps 132,1) Il me semble que toutes les autres amitiés ne sont que l’ombre de celle-ci. Pour des chrétiens vivant dans le monde, il leur est nécessaire de s’aider les uns les autres par de saintes amitiés ; par ce moyen ils s’encouragent, se soutiennent, se portent mutuellement vers le bien. Personne ne saurait nier que notre Seigneur ait aimé d’une amitié plus douce et plus spéciale saint Jean, Lazare, Marthe et Madeleine, car l’Écriture le témoigne.

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SAMEDI 9 OCTOBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19.51).

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr