Evangile selon saint Matthieu (Mt 18-20) – 4 au 10 octobre 2020 (semaine 7)

« Tout est possible pour Dieu » (Mt 19,26)

Version imprimable (Mt 18-20) semaine 7

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle,
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement
que nous marchions sur les traces du Christ.
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

DIMANCHE 4 OCTOBRE 2020

 

Lecture suivie : Mt 19, 13 – 15 « le Royaume à ceux qui ressemblent aux enfants »

Référence complémentaire : Psaume 8

O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre!

Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée par la bouche des enfants, des tout-petits:

rempart que tu opposes à l’adversaire, où l’ennemi se brise en sa révolte.

A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas,

qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,

le fils d’un homme, que tu en prennes souci?

Tu l’as voulu un peu moindre qu’un Dieu, le couronnant de gloire et d’honneur;

tu l’établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds:

les troupeaux de bœufs et de brebis, et même les bêtes sauvages,

les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui va son chemin dans les eaux.

O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre!

 

 

LUNDI 5 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Mt 19, 13 – 15 « le Royaume à ceux qui ressemblent aux enfants »

Texte de méditation : SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT-JÉSUS (Lettre) :  

je sais que le Seigneur est infiniment Juste et c’est cette justice qui effraye tant d’âmes qui fait le sujet de ma joie et de ma confiance. C’est parce qu’il est juste qu’il est compatissant et rempli de douceur, lent à punir et abondant en miséricorde (Ps 102,8). Car il connaît notre fragilité (Ps 102,14). Il se souvient que nous ne sommes que poussière (Ps 103,13). Comme un Père a de la tendresse pour ses enfants ainsi le Seigneur a compassion de nous.  Voilà mon Frère, ce que je pense de la justice du bon Dieu ma voie est toute de confiance et d’amour, je ne comprends pas les âmes qui ont peur d’un si tendre Ami. Parfois lorsque je lis certains traités spirituels où la perfection est montrée à travers mille entraves, environnée d’une foule d’illusions, mon pauvre petit esprit se fatigue bien vite, je ferme le savant livre qui me casse la tête et me dessèche le cœur et je prends l’Ecriture Sainte. Alors tout me semble lumineux une seule parole découvre à mon âme des horizons infinis, la perfection me semble facile, je vois qu’il suffit de reconnaître son néant et de s’abandonner comme un enfant dans les bras du Bon Dieu. Laissant aux grandes âmes, aux grands esprits les beaux livres que je ne puis comprendre, encore moins mettre en pratique, je me réjouis d’être petite puisque les enfants seuls et ceux qui leur ressemblent seront admis au banquet céleste (Mc 10,14).

 

MARDI 6 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Mt 19, 16 – 22  «  vends ce que tu possèdes, donne le, viens et suis-moi »

Référence complémentaire : Livre de la Sagesse (Sg 7, 7 – 16)

J’ai prié, et l’intelligence m’a été donnée, j’ai invoqué, et l’esprit de Sagesse m’est venu. Je l’ai préférée aux sceptres et aux trônes et j’ai tenu pour rien la richesse en comparaison d’elle. Je ne lui ai pas égalé la pierre la plus précieuse; car tout l’or, au regard d’elle, n’est qu’un peu de sable, à côté d’elle, l’argent compte pour de la boue. Plus que santé et beauté je l’ai aimée et j’ai préféré l’avoir plutôt que la lumière, car son éclat ne connaît point de repos. Mais avec elle me sont venus tous les biens et, par ses mains, une incalculable richesse. De tous ces biens je me suis réjoui, parce que c’est la Sagesse qui les amène; j’ignorais pourtant qu’elle en fût la mère. Ce que j’ai appris sans faute, je le communiquerai sans envie, je ne cacherai pas sa richesse. Car elle est pour les hommes un trésor inépuisable, ceux qui l’acquièrent s’attirent l’amitié de Dieu, recommandés par les dons qui viennent de l’instruction. Que Dieu me donne d’en parler à son gré et de concevoir des pensées dignes des dons reçus, parce qu’il est lui-même et le guide de la Sagesse et le directeur des sages; nous sommes en effet dans sa main, et nous et nos paroles, et toute intelligence et tout savoir pratique.

 

 

MERCREDI 7 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Mt 19, 16 – 22 «  vends ce que tu possèdes, donne le, viens et suis-moi »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie du 11 octobre 2009)

« Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? ». C’est par cette question que commence le bref dialogue entre le jeune homme riche et Jésus. Nous n’avons pas beaucoup de détails concernant ce personnage anonyme; de ces quelques traits, nous arrivons cependant à percevoir son désir sincère de parvenir à la vie éternelle en conduisant une honnête et vertueuse existence terrestre. Il connaît en effet les commandements et les observe fidèlement depuis le début de sa jeunesse. Et pourtant, tout ceci, qui est certes important, ne suffit pas – dit Jésus – une seule chose manque, mais elle est essentielle. En le voyant alors bien disposé, le divin Maître le fixe avec amour et lui propose le saut de qualité, l’appelle à l’héroïsme de la sainteté et lui demande de tout abandonner pour le suivre:  « Vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres (…) puis viens et suis-moi ». « Viens et suis-moi! ». Voilà la vocation chrétienne qui jaillit d’une proposition d’amour du Seigneur et qui ne peut se réaliser que grâce à notre réponse d’amour. Jésus invite ses disciples au don total de leur vie, sans calcul ni intérêt humain, avec une confiance sans réserve en Dieu. Les saints accueillent cette invitation exigeante et se mettent, avec une humble docilité, à la suite du Christ crucifié et ressuscité. Leur perfection, dans la logique de la foi parfois humainement incompréhensible, consiste à ne plus se mettre au centre, mais à choisir d’aller à contre-courant en vivant selon l’Evangile. Dans les saints, nous contemplons la réalisation des paroles de l’apôtre Pierre:  « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre » et la consolante promesse de Jésus:  « personne n’aura quitté, à cause de moi et de l’Evangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple: … avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle ».

 

JEUDI 8 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Mt 19, 23 – 26 « impossible aux hommes; tout est possible à Dieu »

Référence complémentaire : Livre du prophète Jérémie (Jr 9, 22-23)

Ainsi parle le Seigneur :

Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse,

que le vaillant ne se glorifie pas de sa vaillance,

que le riche ne se glorifie pas de sa richesse!

Mais qui veut se glorifier, qu’il trouve sa gloire en ceci:

avoir de l’intelligence et me connaître,

car je suis le Seigneur qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre.

Oui, c’est en cela que je me complais, oracle du Seigneur !

 

 

VENDREDI 9 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Mt 19, 23 – 26 « impossible aux hommes; tout est possible à Dieu »

Texte de méditation : CLÉMENT D’ALEXANDRIE (Angelus du 8 octobre 2006)

Il y a une richesse qui sème la mort partout où elle domine : libérez-vous-en et vous serez sauvés. Purifiez votre âme ; rendez-la pauvre pour pouvoir entendre l’appel du Sauveur qui vous redit : « Viens et suis-moi » (Mc 10,21). Il est la voie où marche celui qui a le cœur pur ; la grâce de Dieu ne se glisse pas dans une âme encombrée et déchirée par une multitude de possessions. Celui qui regarde sa fortune, son or et son argent, ses maisons, comme des dons de Dieu, celui-là témoigne à Dieu sa reconnaissance en venant en aide aux pauvres avec ses biens. Il sait qu’il les possède plus pour ses frères que pour lui-même. Il reste maître de ses richesses au lieu d’en devenir esclave ; il ne les enferme pas en son âme pas plus qu’il n’enserre sa vie en elles, mais il poursuit sans se lasser une œuvre toute divine. Et si un jour sa fortune vient à disparaître, il accepte sa ruine d’un cœur libre. Cet homme-là, Dieu le déclare « bienheureux » ; il l’appelle « pauvre en esprit », héritier assuré du Royaume des cieux (Mt 5,3). A l’opposé, il y a celui qui blottit sa richesse en son cœur, au lieu du Saint Esprit. Celui-là garde en lui ses terres, il accumule sans fin sa fortune, et ne s’inquiète que d’amasser toujours davantage. Il ne lève jamais les yeux vers le ciel ; il s’enlise dans le matériel. En fait, il n’est que poussière et il retournera à la poussière (Gn 3,19). Comment peut-il éprouver le désir du Royaume, celui qui, au lieu du cœur, porte en lui un champ ou une mine, lui que la mort surprendra inévitablement au milieu de ses désirs déréglés ? « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » (Mt 6,21)

 

 

SAMEDI 10 OCTOBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

➢ Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

➢ Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

➢ Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr