Livre des Psaumes (Ps 76 à 89) – 1er au 7 septembre 2019 (semaine 4)

« j’ouvre la bouche pour une parabole, je publie ce qui était caché » (Ps 78,2)

Version imprimable (Ps 76-89 semaine 4)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles.Amen »

 

 

DIMANCHE 1erSEPTEMBRE 2019

             

 Lecture suivie : Ps 76 (75) « Dieu se lève pour sauver tous les humbles de la terre »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 41 – 55)

Dès qu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie d’Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit: « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein! Et comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur! » Marie dit alors: « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur l’abaissement de sa servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, — selon qu’il l’avait annoncé à nos pères – en faveur d’Abraham et de sa postérité à jamais! »

 

LUNDI 2 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 76 (75) « Dieu se lève pour sauver tous les humbles de la terre » 

Texte de méditation : SAINTE THÉSRÈSE DE LISIEUX (Lettre)

Jésus se fait pauvre afin que nous puissions lui faire la charité, il nous tend la main comme un mendiant afin qu’au jour radieux du jugement, alors qu’il paraîtra dans sa gloire, il puisse nous faire entendre ces douces paroles : « Venez, les bénis de mon Père, car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, je ne savais où loger et vous m’avez donné un asile, j’étais en prison, malade, et vous m’avez secouru » (Mt 25,34-36). C’est Jésus lui-même qui a prononcé ces mots, c’est lui qui veut notre amour, qui le mendie. Il se met pour ainsi dire à notre merci, il ne veut rien prendre sans que nous le lui donnions. Jésus est un trésor caché, un bien inestimable que peu d’âmes savent trouver car il est caché et le monde aime ce qui brille. Ah, si Jésus avait voulu se montrer à toutes les âmes avec ses dons ineffables, sans doute il n’en est pas une seule qui l’aurait dédaigné, mais il ne veut pas que nous l’aimions pour ses dons, c’est lui-même qui doit être notre récompense. Pour trouver une chose cachée, il faut se cacher soi-même ; notre vie doit donc être un mystère, il nous faut ressembler à Jésus, à Jésus dont le visage était caché (Is 53,3). Jésus t’aime d’un amour si grand que si tu le voyais tu serais dans une extase de bonheur, mais tu ne le vois pas et tu souffres. Bientôt Jésus « se lèvera pour sauver tous les doux et les humbles de la terre » (Ps 75,10).

 

 

MARDI 3 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 77 (76) « Tu es le Dieu qui accomplis des merveilles »

Référence complémentaire : Livre du Deutéronome (Dt 32, 1 – 12)

Cieux, prêtez l’oreille, et je parlerai; terre, écoute ce que je vais dire! Que ma doctrine ruisselle comme la pluie, que ma parole tombe comme la rosée, comme les ondées sur l’herbe verdoyante, comme les averses sur le gazon! Car je vais invoquer le nom du Seigneur; vous, magnifiez notre Dieu. Il est le Rocher, son oeuvre est parfaite, car toutes ses voies sont le Droit. C’est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est Justice et Rectitude. Ils se sont corrompus, eux qu’il avait engendrés sans tare, génération fourbe et tortueuse. Est-ce là ce que vous rendez au Seigneur? Peuple insensé, dénué de sagesse! N’est-ce pas lui ton père, qui t’a procréé, lui qui t’a fait et par qui tu subsistes? Rappelle-toi les jours d’autrefois, considère les années, d’âge en âge. Interroge ton père, qu’il te l’apprenne; tes anciens, qu’ils te le disent. Quand le Très-Haut donna aux nations leur héritage, quand il répartit les fils d’homme, il fixa les limites des peuples suivant le nombre des fils de Dieu; mais le lot du Seigneur, ce fut son peuple, Jacob fut sa part d’héritage. Au pays du désert, il le trouve, dans la solitude lugubre de la steppe. Il l’entoure, il l’élève, il le garde comme la prunelle de son oeil. Tel un aigle qui veille sur son nid, plane au-dessus de ses petits; il déploie ses ailes et le prend, il le soutient sur son pennage. Le Seigneur est seul pour le conduire; point de dieu étranger avec lui.

 

 

MERCREDI 4 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 77 (76) « Tu es le Dieu qui accomplis des merveilles »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Catéchèse)

Le Psalmiste se demande pourquoi le Seigneur le repousse, pourquoi il a changé de visage et d’attitude, oubliant l’amour, la promesse de salut et la tendresse miséricordieuse. « La droite du Très-Haut », qui avait accompli les prodiges salvifiques de l’Exode, semble désormais paralysée (cf. v. 11). Il s’agit d’un véritable « tourment » qui met à l’épreuve la foi de la personne en prière. Dans ces versets de la première partie du Psaume 76 est contenu tout le drame de la foi dans le temps de l’épreuve et du silence de Dieu. Mais il existe des motifs d’espérance. C’est ce qui ressort de la deuxième partie de la supplication (cf. vv. 12-21), semblable à un hymne destiné à reproposer la confirmation courageuse de sa foi également lors des jours ténébreux de la douleur. On chante le passé de salut, qui a connu son épiphanie de lumière dans la création et dans la libération de l’esclavage d’Egypte. Le présent amer est illuminé par l’expérience salvifique passée, qui est une semence déposée dans l’histoire: celle-ci n’est pas morte, mais seulement enterrée, pour ensuite germer (cf. Jn 12, 24). En rappelant, à la fin, que Dieu guida « comme un troupeau » son peuple « par la main de Moïse et d’Aaron » (Ps 76, 21), le Psaume conduit implicitement à une certitude: Dieu conduira à nouveau vers le salut. Sa main puissante et invisible sera avec nous à travers la main visible des pasteurs et des guides qu’il a constitués. Le Psaume, qui s’est ouvert sur un cri de douleur, suscite à la fin des sentiments de foi et d’espérance dans le grand pasteur de nos âmes (cf. He 13, 20; 1 P 2, 25).

 

 

JEUDI 5 SEPTEMBRE

  

Lecture suivie : Ps 78 (77), 1 – 33 « il donne le froment du ciel, le pain des forts »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 6, 12 – 23) :

Ils dirent à Jésus: « Que devons-nous faire pour travailler aux oeuvres de Dieu? » Jésus leur répondit: « L’oeuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » Ils lui dirent alors: « Quel signe fais-tu donc, pour qu’à sa vue nous te croyions? Quelle oeuvre accomplis-tu? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit: Il leur a donné à manger du pain venu du ciel. » Jésus leur répondit: « En vérité, en vérité, je vous le dis, non, ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel; mais c’est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel, le vrai; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors: « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. » Jésus leur dit: « Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n’aura jamais faim; qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous l’ai dit: vous me voyez et vous ne croyez pas. Tout ce que me donne le Père viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors; car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.

 

VENDREDI 6 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 78 (77), 1 – 33 « il donne le froment du ciel, le pain des forts »

Texte de méditation : SAINT THOMAS D’AQUIN (Prière) – XIIIe siècle

Dieu tout-puissant et éternel, voici que je m’approche du sacrement de ton Fils unique notre Seigneur Jésus Christ. Malade, je viens au médecin dont dépend ma vie ; souillé, à la source de la miséricorde ; aveugle, au foyer de la lumière éternelle ; pauvre et dépourvu de tout, au maître du ciel et de la terre. J’implore donc ton immense, ton inépuisable générosité, afin que tu daignes guérir mes infirmités, laver mes souillures, illuminer mon aveuglement, combler mon indigence, couvrir ma nudité ; et qu’ainsi je puisse recevoir le pain des anges (Ps 77,25), le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs (1Tm 6,15), avec tout le respect et l’humilité, toute la contrition et la dévotion, toute la pureté et la foi, toute la fermeté de propos et la droiture d’intention que requiert le salut de mon âme. Donne-moi, je t’en prie, de ne pas recevoir simplement le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, mais bien toute la force et l’efficacité du sacrement. Dieu plein de douceur, donne-moi de si bien recevoir le Corps de ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, ce corps matériel qu’il a reçu de la Vierge Marie, que je mérite d’être incorporé à son Corps mystique et compté parmi ses membres. Père plein d’amour, accorde-moi que ce Fils bien-aimé que je m’apprête à recevoir maintenant sous le voile qui convient à mon état de voyageur, je puisse un jour le contempler à visage découvert et pour l’éternité, lui qui, étant Dieu, vit et règne avec toi dans l’unité du Saint Esprit dans les siècles des siècles. Amen.

 

 

SAMEDI 7 SEPTEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : ch.dedreuille@lectiodivina.cef.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr