Apocalypse (Ap 4-7) – 13 au 19 novembre (semaine 3)

         « il est digne l’Agneau immolé de recevoir la louange » (Ap 5, 12)

Version imprimable (Ap4-7)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Que ta grâce inspire notre action, Seigneur, et la soutienne jusqu’au bout , pour que toutes nos activités prennent leur source en toi et reçoivent de toi leur achèvement. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2022

                                                                     

 Lecture suivie : Ap 5, 8 – 14 « ils chantaient un Cantique nouveau »

 Référence complémentaire : Livre des Psaumes (Ps 96) :

Chantez au Seigneur un chant nouveau! Chantez au Seigneur, toute la terre!

Chantez au Seigneur, bénissez son nom! Proclamez jour après jour son salut,

racontez aux païens sa gloire, à tous les peuples ses merveilles!

Grand, le Seigneur, et louable hautement, redoutable, lui, par-dessus tous les dieux!

Néant, tous les dieux des nations. C’est le Seigneur qui fit les cieux;

devant lui, splendeur et majesté, dans son sanctuaire, puissance et beauté.

Rapportez au Seigneur, familles des peuples, rapportez au Seigneur gloire et puissance,

rapportez au Seigneur la gloire de son nom. Présentez l’oblation, entrez en ses parvis,

adorez le Seigneur dans son éclat de sainteté. Tremblez devant lui, toute la terre.

Dites chez les païens:  » le Seigneur règne. » Le monde est stable, point ne bronchera.

Sur les peuples il prononce avec droiture. Joie au ciel! exulte la terre!

Que gronde la mer, et sa plénitude! Que jubile la campagne, et tout son fruit,

que tous les arbres des forêts crient de joie, à la face du Seigneur, car il vient,

car il vient pour juger la terre; il jugera le monde en justice et les peuples en sa vérité.

LUNDI 14 NOVEMBRE

Lecture suivie : Ap 5, 8 – 14 « ils chantaient un Cantique nouveau » 

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Ecclesia in Europa)

L’Évangile de l’espérance, annonce de la vérité qui libère (cf Jn, 8, 32), doit être célébré. Devant l’Agneau de l’Apocalypse commence une liturgie solennelle de louange et d’adoration: « À Celui qui siège sur le trône, et à l’Agneau, bénédiction, honneur, gloire et domination, dans les siècles des siècles! » (Ap 5, 13). La même vision, qui révèle Dieu et le sens de l’histoire, se produit « le jour du Seigneur » (Ap 1, 10), le jour de la résurrection revécu par l’assemblée dominicale. L’Église qui accueille cette révélation est une communauté qui prie. En priant, elle écoute son Seigneur et ce que l’Esprit lui dit: elle adore, elle loue, elle rend grâce, et enfin elle invoque la venue du Seigneur, « Viens, Seigneur Jésus! » (cf. Ap 22, 16-20), affirmant ainsi qu’elle attend le salut de Lui seul. À toi aussi, Église de Dieu qui vis en Europe, il est demandé d’être une communauté qui prie, célébrant ton Seigneur par les Sacrements, par la liturgie et par toute ta vie. Dans la prière, tu redécouvriras la présence vivifiante du Seigneur. Ainsi, enracinant en lui chacune de tes action s, tu pourras proposer de nouveau aux Européens la rencontre avec lui-même, véritable espérance qui seule peut satisfaire pleinement le désir ardent de Dieu, lui qui est caché sous les diverses formes de recherche religieuse qui se font jour dans l’Europe contemporaine (…) Dans le contexte de la société actuelle, souvent fermée à la transcendance, étouffée par des comportements consuméristes, propice aux formes anciennes et nouvelles d’idolâtrie, et en même temps assoiffée de quelque chose qui aille au-delà de l’immédiat, la mission qui attend l’Église en Europe est tout à la fois exigeante et exaltante. Elle consiste à redécouvrir le sens du « mystère »; à renouveler les célébrations liturgiques afin qu’elles soient des signes toujours plus éloquents de la présence du Christ Seigneur; à assurer de nouveaux espaces au silence, à la prière et à la contemplation; à revenir aux Sacrements, surtout l’Eucharistie et la Pénitence, car ils sont source de liberté et de nouvelle espérance.

 

MARDI 15 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Ap 6, 1 – 8 « il sortit vainqueur pour vaincre à nouveau »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 9, 1 à 7) :

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi. Tu as multiplié la nation, tu as fait croître sa joie; ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit à la moisson, comme on exulte au partage du butin. Car le joug qui pesait sur elle, la barre posée sur ses épaules, le bâton de son oppresseur, tu les as brisés comme au jour de Madiân. Car toute chaussure qui résonne sur le sol, tout manteau roulé dans le sang, seront mis à brûler, dévorés par le feu. Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce nom: Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince-de-paix, pour que s’étende le pouvoir dans une paix sans fin sur le trône de David et sur son royaume, pour l’établir et pour l’affermir dans le droit et la justice. Dès maintenant et à jamais, l’amour jaloux du Seigneur Sabaot fera cela. Le Seigneur a jeté une parole en Jacob, elle est tombée en Israël.

MERCREDI 16 NOVEMBRE

 

   Lecture suiv. : Ap 6, 1 – 8 « il sortit vainqueur pour vaincre à nouveau »

   Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèses)

De quelle manière le Seigneur guide-t-il la communauté chrétienne à une lecture plus profonde de l’histoire ? Tout d’abord en l’invitant à considérer avec réalisme le présent que nous sommes en train de vivre. L’Agneau ouvre alors les quatre premiers sceaux du livre et l’Eglise voit le monde où elle est insérée, un monde où il y a divers éléments négatifs. Il y a les maux que l’homme accomplit, comme la violence qui naît du désir de posséder, de dominer les uns sur les autres, au point d’arriver à se tuer (deuxième sceau); ou bien l’injustice, parce que les hommes ne respectent pas les lois qui ont été données (troisième sceau). À ceux-ci s’ajoutent les maux que l’homme doit subir comme la mort, la faim, la maladie (quatrième sceau). Face à ces réalités, souvent dramatiques, la communauté ecclésiale est invitée à ne jamais perdre l’espérance, à croire fermement que l’apparente toute-puissance du Malin se heurte à la toute-puissance véritable qui est celle de Dieu. Et le premier sceau qu’ouvre l’Agneau contient précisément ce message. Jean raconte : « Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval blanc ; celui qui le montait tenait un arc ; on lui donna une couronne et il partit en vainqueur, et pour vaincre encore » (Ap 6,2). Dans l’histoire de l’homme est entré la force de Dieu, qui est non seulement en mesure d’équilibrer le mal, mais même de le battre ; la couleur blanche rappelle la Résurrection : Dieu s’est fait si proche qu’il est descendu dans l’obscurité de la mort pour l’éclairer de la splendeur de sa vie divine ; il a pris sur lui le mal du monde pour le purifier avec le feu de son amour.

 

JEUDI 17 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Ap 6, 9 – 17 « ils furent égorgés pour la Parole de Dieu »

 Référence complémentaire : Épître aux Hébreux (He 11,39 à 12, 6) 

Tous ceux-là, bien qu’ils aient reçu un bon témoignage à cause de leur foi, ne bénéficièrent pas de la promesse: c’est que Dieu prévoyait pour nous un sort meilleur, et ils ne devaient pas parvenir sans nous à la perfection. Voilà donc pourquoi nous aussi, enveloppés que nous sommes d’une si grande nuée de témoins, nous devons rejeter tout fardeau et le péché qui nous assiège et courir avec constance l’épreuve qui nous est proposée, fixant nos yeux sur le chef de notre foi, qui la mène à la perfection, Jésus, qui au lieu de la joie qui lui était proposée, endura une croix, dont il méprisa l’infamie, et qui est assis désormais à la droite du trône de Dieu. Songez à celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle contradiction, afin de ne pas défaillir par lassitude de vos âmes. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans la lutte contre le péché. Avez-vous oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas la correction du Seigneur, et ne te décourage pas quand il te reprend. Car celui qu’aime le Seigneur, il le corrige, et il châtie tout fils qu’il agrée.

VENDREDI 18 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Ap 6, 9 – 17 « jusqu’à ce que soient au complet leurs compagnons »

  Texte de méditation : GUERRIC D’IGNY (Sermons) – XIIe siècle

« Je déborde d’espérance en ta parole » (Ps 118,81 Vulg). Espérant en Dieu et même débordant d’espérance, j’ajouterai espoir à espoir, même si l’épreuve s’ajoute à l’épreuve, le délai au délai. Car je suis certain « qu’il apparaîtra à la fin et ne nous trompera pas ». C’est pourquoi, « même s’il se fait attendre, je l’attendrai car il viendra sans aucun doute et ne tardera pas » (Ha 2,3 Vulg) au-delà du temps déterminé et favorable. Quel est ce temps favorable ? Celui où sera complet le nombre de nos frères (Ap 6,11), où sera achevé le délai de miséricorde accordé pour le repentir. Écoute Isaïe (…) expliquer pourquoi le Seigneur remet le jugement : « Si le Seigneur attend, c’est pour vous faire miséricorde, car en vous épargnant il sera glorifié. Le Seigneur est un Dieu de justice ; bienheureux tous ceux qui l’attendent » (30,18). Vois donc, si tu es sage, comment employer la trêve due à ce délai. Si tu es pécheur, elle t’est donnée pour faire pénitence et non pour vivre dans la négligence ; si tu es saint, c’est pour avancer en sainteté et non pour défaillir dans la foi. Car « si le mauvais serviteur se dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se met alors à frapper les autres serviteurs, à manger et à boire en compagnie des ivrognes, son maître viendra au jour qu’il n’attend pas et qu’il ignore ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles. » Oui, attendre vraiment le Seigneur, c’est garder notre foi en lui et, même si nous sommes privés de la consolation de sa présence, ne pas suivre le séducteur, mais demeurer suspendu à son retour. C’est bien ce que dit encore le Seigneur par le prophète : « Mon peuple sera suspendu à mon retour » (Os 11,7 Vulg). « Suspendu », expression belle et exacte, qui signifie qu’étant comme entre ciel et terre, on ne peut pas encore atteindre les biens célestes, sans pour autant vouloir toucher les choses de la terre

SAMEDI 19 NOVEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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