2e épître aux Corinthiens – 16 au 22 octobre (semaine 8)

             « annoncer gratuitement l’Evangile de Dieu » (2 Co 11,7)

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

DIMANCHE 16 OCTOBRE 2022

                                                                     

 Lecture suivie : 2 Co 9, 1 – 15 « Dieu aime celui qui donne avec joie »

Référence complémentaire : Livre des Psaumes (Ps 112) 

Alleluia ! Heureux l’homme qui craint le Seigneur, et se plaît fort à ses préceptes !

Sa lignée sera puissante sur la terre, et bénie la race des hommes droits.

Opulence et bien-être en sa maison ; sa justice demeure à jamais.

Il se lève en la ténèbre, lumière des cœurs droits, pitié, tendresse et justice.

Bienheureux l’homme qui prend pitié et prête, qui règle ses affaires avec droiture.

Non, jamais il ne chancelle, en mémoire éternelle sera le juste.

Il ne craint pas d’annonces de malheur, ferme est son cœur, confiant dans le Seigneur ;

son cœur est assuré, il ne craint pas : à la fin il toisera ses oppresseurs.

Il fait largesse, il donne aux pauvres ; sa justice demeure à jamais,

sa vigueur rehausse son prestige.

L’impie le voit et s’irrite, il grince des dents et dépérit.

Le désir des impies va se perdre.

 

LUNDI 17 OCTOBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 9, 1 – 15 « Dieu aime celui qui donne avec joie » 

Texte de méditation : BENOÎT XVI (Sur le Ps 112)

Selon le Psaume 112, le cœur de la fidélité à la Parole divine consiste en un choix fondamental, celui de la charité envers les pauvres et les indigents : « Bienheureux l’homme qui prend pitié et prête… Il fait largesse, il donne aux pauvres » (vv. 5.9). Nous tournons notre regard sur le visage serein de l’homme fidèle qui « fait largesse, il donne aux pauvres« . Nous sommes tous appelés à nous confronter à l’énigme de la mort et donc à la question de comment vivre bien, comment trouver le bonheur. A cela, le Psaume répond :  heureux l’homme qui donne ; heureux l’homme qui n’utilise pas sa vie pour lui-même, mais qui la donne ; heureux l’homme qui est miséricordieux, bon et juste ; heureux l’homme qui vit dans l’amour de Dieu et du prochain. Ainsi nous vivons bien et ainsi nous ne devons pas avoir peur de la mort, car nous sommes dans le bonheur qui vient de Dieu et qui ne connaît pas de fin.

 

MARDI 18 OCTOBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 10, 1 – 18 « moi si humble avec vous face à face »

Référence complémentaire : Livre du prophète Jérémie (Jr 1, 4 – 12)

La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Avant même de te former au ventre maternel, je t’ai connu ; avant même que tu sois sorti du sein, je t’ai consacré ; comme prophète des nations, je t’ai établi. Et je dis : « Ah! Seigneur Dieu, vraiment, je ne sais pas parler, car je suis un enfant ! » Mais le Seigneur répondit : Ne dis pas : « Je suis un enfant ! » car vers tous ceux à qui je t’enverrai, tu iras, et tout ce que je t’ordonnerai, tu le diras. N’aie aucune crainte en leur présence car je suis avec toi pour te délivrer, oracle du Seigneur. Alors le Seigneur étendit la main et me toucha la bouche ; et le Seigneur me dit : Voici que j’ai placé mes paroles en ta bouche. Vois ! Aujourd’hui même je t’établis sur les nations et sur les royaumes, pour arracher et renverser, pour exterminer et démolir, pour bâtir et planter. La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes: « Que vois-tu, Jérémie ? » Je répondis : « Je vois une branche de veilleur. » Alors le Seigneur me dit : « Tu as bien vu, car je veille sur ma parole pour l’accomplir. »

 

MERCREDI 19 OCTOBRE

  

Lecture suivie : 2 Co 10, 1 – 18 « moi si humble avec vous face à face »

Texte de méditation : BENOÎT XVI (Audience)

Par ses Lettres, nous savons que Paul fut bien plus qu’un habile orateur ; il partageait même avec Moïse et avec Jérémie le manque de talent oratoire. « C’est un corps chétif et sa parole est nulle » (2 Co 10, 10), disaient de lui ses adversaires. Les résultats apostoliques extraordinaires qu’il put obtenir ne sont donc pas à attribuer à une brillante rhétorique ou à des stratégies apologétiques et missionnaires raffinées. Le succès de son apostolat dépend surtout d’une implication personnelle dans l’annonce de l’Evangile avec un dévouement total pour le Christ ; un dévouement qui ne craignit pas les risques, les difficultés et les persécutions : « Ni mort ni vie, écrivait-il aux Romains, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur » (8, 38-39). Nous pouvons en tirer une leçon plus importante que jamais pour chaque chrétien. L’action de l’Eglise est crédible et efficace uniquement dans la mesure où ceux qui en font partie sont disposés à payer de leur personne leur fidélité au Christ, dans chaque situation. Là où cette disponibilité fait défaut, l’argument décisif de la vérité dont dépend l’Eglise elle-même fait également défaut.

JEUDI 20 OCTOBRE 

 

Lecture suivie : 2 Co 11, 1 – 11 « je vous ai fiancés à un Epoux unique »

Référence complémentaire : Livre du prophète Osée (Os 2, 16 – 25) 

Je la conduirai au désert et je parlerai à son coeur. Là, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai du val d’Akor une porte d’espérance. Là, elle répondra comme aux jours de sa jeunesse, comme au jour où elle montait du pays d’Egypte. Il adviendra en ce jour-là – oracle de Yahvé – que tu m’appelleras « Mon mari », et tu ne m’appelleras plus « Mon Baal. » J’écarterai de sa bouche les noms des Baals, et ils ne seront plus mentionnés par leur nom. Je conclurai pour eux une alliance, en ce jour-là, avec les bêtes des champs, avec les oiseaux du ciel et les reptiles du sol ; l’arc, l’épée, la guerre, je les briserai et les bannirai du pays, et eux, je les ferai reposer en sécurité. Je te fiancerai à moi pour toujours ; je te fiancerai dans la justice et dans le droit, dans la tendresse et la miséricorde; je te fiancerai à moi dans la fidélité, et tu connaîtras Yahvé. Il adviendra, en ce jour-là, que je répondrai – oracle de Yahvé – je répondrai aux cieux et eux répondront à la terre ; la terre répondra au froment, au vin nouveau et à l’huile fraîche, et eux répondront à Yizréel. Je la sèmerai dans le pays, j’aurai pitié de Lo-Ruhamah, je dirai à Lo-Ammi : « Tu es mon peuple » et lui dira : « Mon Dieu ! »

VENDREDI 21 OCTOBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 11, 1 – 11 « je vous ai fiancés à un Epoux unique »

Texte de méditation : CATÉCHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE (§ 796)

L’unité du Christ et de l’Eglise, Tête et membres du Corps, implique aussi la distinction des deux dans une relation personnelle. Cet aspect est souvent exprimé par l’image de l’époux et de l’épouse. Le thème du Christ Epoux de l’Eglise a été préparé par les prophètes et annoncé par Jean-Baptiste (cf. Jn 3,29). Le Seigneur s’est lui-même désigné comme « l’Epoux » (Mc 2,19 cf. Mt 22,1-14 Mt 25,1-13). L’apôtre présente l’Eglise et chaque fidèle, membre de son Corps, comme une Epouse « fiancée » au Christ Seigneur, pour n’être avec Lui qu’un seul Esprit (cf. 1Co 6,15-16 ; 2Co 11,2). Elle est l’Epouse immaculée de l’Agneau immaculé (cf. Ap 22,17 Ep 1,4 Ep 1,5) que le Christ « a aimée, pour laquelle il s’est livré afin de la sanctifier » (Ep 5,26), qu’il s’est associée par une Alliance éternelle, et dont il ne cesse de prendre soin comme de son propre Corps (cf. Ep 5,29) : « Voilà le Christ total, tête et corps, un seul formé de beaucoup … Que ce soit la tête qui parle, que ce soit les membres, c’est le Christ qui parle. Il parle en tenant le rôle de la tête (« ex persona capitis ») ou bien en tenant le rôle du corps (« ex persona corporis »). Selon ce qui est écrit: « Ils seront deux en une seule chair. C’est là un grand Mystère, je veux dire en rapport avec le Christ et l’Eglise » (Ep 5,31-32). Et le Seigneur lui-même dans l’Evangile: « Non plus deux, mais une seule chair » (Mt 19,6). Comme vous l’avez vu, il y a bien en fait deux personnes différentes, et cependant, elles ne font qu’un dans l’étreinte conjugale … En tant que tête il se dit « époux », en tant que corps il se dit « épouse » » (S. Augustin, Ps 74,4).

SAMEDI 22 OCTOBRE

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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