2e épître aux Corinthiens – 2 au 8 octobre (semaine 6)

         « Dieu a mis en nous la Parole de la réconciliation » (2 Co 5,19)

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 2 OCTOBRE 2022

                                                                     

 Lecture suivie : 2 Co 4, 7 – 18 « ce trésor nous le portons dans des vases d’argile »

 Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 1 – 11) 

« Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, pour qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Je suis la vigne ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche ; on les ramasse et on les jette au feu et ils brûlent. Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et vous l’aurez. C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciples. Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour. Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète.

LUNDI 3 OCTOBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 4, 7 – 18 « ce trésor nous le portons dans des vases d’argile » 

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur 2 Co) – IVe-Ve siècles

Après tant de beaux développements sur cette gloire ineffable, l’apôtre craint qu’on lui dise : Et comment pouvons-nous bénéficier d’une telle gloire, et vivre dans un corps mortel ? Oui, sans doute, reprend-il, c’est une chose merveilleuse, et la plus grande preuve de la puissance divine, qu’un misérable vase de terre comporte tant d’éclat, et garde un tel trésor. Aussi l’apôtre s’écrie-t-il, saisi d’admiration : « Afin que notre grandeur soit l’œuvre de la puissance de Dieu, et non pas notre propre ouvrage », faisant allusion encore à ceux qui recherchaient leur propre gloire. La. grandeur des dons, et la faiblesse de ceux qui les reçoivent font éclater la puissance de Dieu : il montre sa puissance non seulement en faisant des largesses, mais encore en les faisant à des êtres de si peu de prix. L’apôtre, par ces vases d’argile, représente la fragilité de la nature humaine et la faiblesse de notre chair. Dieu fait éclater surtout sa puissance, en accomplissant de grandes choses au moyen des plus faibles instruments. C’est pourquoi l’apôtre dit dans un autre endroit : « Ma puissance se montre tout entière dans la faiblesse » (2 Co 12,9).

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MARDI 4 OCTOBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 5, 1 – 10 « nous cheminons dans la foi »

Référence complémentaire : Epître aux Hébreux (He 11, 1 à 13)

La foi est la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas. C’est elle qui a valu aux anciens un bon témoignage. Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par une parole de Dieu, de sorte que ce que l’on voit provient de ce qui n’est pas apparent (…) Par la foi, Abraham obéit à l’appel de partir vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait. Par la foi, il vint séjourner dans la Terre promise comme en un pays étranger, y vivant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse. C’est qu’il attendait la ville pourvue de fondations dont Dieu est l’architecte et le constructeur. Par la foi, Sara, elle aussi, reçut la vertu de concevoir, et cela en dépit de son âge avancé, parce qu’elle estima fidèle celui qui avait promis. C’est bien pour cela que d’un seul homme, et déjà marqué par la mort, naquirent des descendants comparables par leur nombre aux étoiles du ciel et aux grains de sable sur le rivage de la mer, innombrables… C’est dans la foi qu’ils moururent tous sans avoir reçu l’objet des promesses, mais ils l’ont vu et salué de loin, et ils ont confessé qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre.

MERCREDI 5 OCTOBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 5, 1 – 10 « nous cheminons dans la foi »

Texte de méditation : SAINT JEAN CASSIEN (Conférences) – IVe-Ve siècles

Selon la tradition des Pères et l’autorité des saintes Écritures, les renoncements sont au nombre de trois : Le premier concerne ce qui est matériel ; il nous fait mépriser toutes les richesses et les biens du monde. Par le deuxième, nous répudions notre ancienne manière de vivre, avec les vices et les passions de l’âme et de la chair. Par la troisième, nous détachons notre esprit de toutes les réalités présentes et visibles pour ne contempler que les réalités futures et ne désirer que les réalités invisibles. Ces renoncements doivent être observés tous les trois, comme le Seigneur l’a ordonné à Abraham, lorsqu’il lui a dit : « Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père » (Gn 12,1). Il a dit en premier lieu : « Quitte ton pays », c’est-à-dire les richesses de la terre. En second lieu : « Quitte ta famille », c’est-à-dire les habitudes et les vices passés qui, en s’attachant à nous depuis notre naissance, nous sont étroitement unis par une sorte de parenté. En troisième lieu : « Quitte la maison de ton père », c’est-à-dire tout attachement au monde actuel qui se présente à nos yeux. Contemplons, comme le dit l’apôtre Paul, « non pas ce qui se voit, mais ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel » (2 Co 4,18) ; « nous, nous sommes citoyens des cieux » (Ph 3,20). Nous sortirons ainsi de la maison de notre ancien père, celui qui était notre père selon le vieil homme, dès notre naissance, quand « nous étions par nature voués à la colère comme tous les autres » (Ep 2,3), et nous porterons toute l’attention de notre esprit aux choses célestes. Notre âme s’élèvera alors jusqu’au monde invisible par la méditation constante des choses de Dieu et la contemplation spirituelle.

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JEUDI 6 OCTOBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 5, 11 – 21 « laissez-vous réconcilier avec Dieu »

Référence complémentaire : Livre de Tobie (Tb 13, 3 – 8) 

Célébrez Dieu en face des nations, vous, enfants d’Israël ! Car s’il vous a dispersés parmi elles, c’est là qu’il vous a montré sa grandeur. Exaltez-le en face de tous les vivants, c’est lui notre Seigneur et c’est lui notre Dieu et c’est lui notre Père et il est Dieu dans tous les siècles ! S’il vous châtie pour vos iniquités, il aura pitié de vous tous, il vous rassemblera de toutes les nations où vous aurez été dispersés. Si vous revenez à lui, du fond du cœur et de toute votre âme, pour agir dans la vérité devant lui, alors il reviendra vers vous, et ne vous cachera plus sa face. Regardez donc comme il vous a traités, rendez-lui grâce à haute voix. Bénissez le Seigneur de justice, et exaltez le Roi des siècles. Pour moi, je le célèbre sur ma terre d’exil, je fais connaître sa force et sa grandeur au peuple des pécheurs. Pécheurs, revenez à lui, pratiquez la justice devant lui ; peut-être vous sera-t-il favorable et vous fera-t-il miséricorde ! Pour moi, j’exalte Dieu et mon âme se réjouit dans le Roi du Ciel. Que sa grandeur soit sur toutes les lèvres, et qu’on le célèbre à Jérusalem !

VENDREDI 7 OCTOBRE

 

Lecture suivie : 2 Co 5, 11 – 21 « laissez-vous réconcilier avec Dieu »

Texte de méditation : CARDINAL MARTINI (Paul et son ministère)

L’Alliance Nouvelle est alliance de réconciliation. Non seulement Dieu veut sceller une relation la plus intime possible, sponsale, définitive et éternelle avec l’homme, en vertu de laquelle Dieu et l’humanité ne deviennent qu’un, un peu comme l’humanité du Christ est une avec le Verbe. Mais en plus, l’Alliance Nouvelle rétablit une relation rompue. Voilà ce qui la caractérise, et ce qui nous fait comprendre pourquoi le mystère de la croix se trouve à son centre. Il ne s’agit pas simplement d’une activité de Dieu qui exhausse l’homme, mais d’une activité qui recrée, qui remet, restaure un monde cassé, qui doit rétablir un lien déchiré, une relation presque totalement disparue. L’Alliance Nouvelle est une nouvelle création, elle inaugure un commencement à partir de la Résurrection du Crucifié, et de notre incorporation dans la mort et la résurrection de Jésus. Voilà pourquoi se dresse au centre d’elle-même, figure essentielle, le Crucifié, qui manifeste l’amour de Dieu en se donnant jusqu’à l’extrême, pardonnant sans mesure ; grâce à ce pardon et à cet amour infini il recrée une humanité nouvelle dans sa résurrection.

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SAMEDI 8 OCTOBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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