Psaumes (Ps 120-135) – 21 au 27 août (semaine 9)

        « levez les mains vers le sanctuaire et bénissez le Seigneur » (Ps 134,2)

Version imprimable (Ps 120-135)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 21 AOÛT 2022

                                                                     

 Lecture suivie : Ps 134 (133) « bénissez le Seigneur vous qui veillez dans sa maison »

    Référence complémentaire : Livre des Nombres (Nb 6, 22 à 7, 5) 

Le Seigneur parla à Moïse et dit: « Parle à Aaron et à ses fils et dis-leur: Voici comment vous bénirez les Israélites. Vous leur direz:

Que le Seigneur te bénisse et te garde!

Que le Seigneur fasse pour toi rayonner son visage et te fasse grâce!

Que le Seigneur te découvre sa face et t’apporte la paix!

Qu’ils mettent ainsi mon nom sur les Israélites, et je les bénirai. »

Le jour où Moïse eut achevé d’ériger la Demeure, il l’oignit et la consacra avec tout son mobilier, ainsi que l’autel avec tous ses accessoires. Quand il eut oint et consacré tout cela, les princes d’Israël firent une offrande; c’étaient les chefs des familles, ceux qui étaient les princes des tribus et présidaient au recensement. Ils conduisirent leur offrande devant Yahvé: six chariots couverts et douze boeufs, un chariot pour deux princes, et un boeuf chacun. Ils les firent venir devant la Demeure. Le Seigneur parla à Moïse et dit: « Reçois-les d’eux, et qu’ils soient affectés au service de la Tente du Rendez-vous. Tu les donneras aux Lévites, à chacun en raison de sa fonction. »

 

LUNDI 22 AOÛT

Lecture suivie : Ps 134 (133) « bénissez le Seigneur vous qui veillez dans sa maison » 

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Psaumes) – IVe-Ve siècles

Le psalmiste termine ici dignement les psaumes intitulés Cantiques des degrés par un chant de louange et de bénédiction. Il veut que les serviteurs de Dieu honorent un si beau titre non seulement par leurs croyances, mais par la pratique fidèle des vertus. Voilà pourquoi il ajoute: « Vous qui veillez pendant la nuit dans la maison du Seigneur, dans les parvis de la maison de notre Dieu. » Car il est défendu à celui qui est impur et souillé de crimes de franchir les barrières du sanctuaire. Celui, au contraire, qui est digne d’entrer, est digne aussi de chanter les louanges de Dieu. En effet, la maison de Dieu est semblable au ciel, et aussi bien que le ciel, cette maison sainte doit rester fermée à toute puissance ennemie. Considérez donc, ô homme, à quelle dignité vous êtes élevé, et quelle pureté Dieu exige de vous qui êtes devenu son temple. Or, en quoi consiste cette pureté? A rejeter toute pensée mauvaise, à rendre la forteresse de votre âme inaccessible à toutes les attaques du démon, à demeurer dans votre coeur comme dans un inviolable sanctuaire, et à l’orner sans cesse. Pourquoi le psalmiste dit-il: « Pendant les nuits ? » Il veut nous apprendre qu’il ne faut point donner au sommeil la nuit tout entière. Or, si c’est un devoir pour nous de fréquenter le lieu saint jusque durant la nuit, quelle excuse, dites-moi, pourra donner celui qui alors ne songe pas à prier même dans sa maison? Le prophète vous engage à sortir de votre lit, il vous conduit dans le temple, il vous commande d’y passer toute la nuit, et vous ne remplissez pas le devoir de la prière même dans l’intérieur de votre demeure?

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MARDI 23 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 135 (134), 1 – 12 « louez-le vous qui veillez dans la maison de Dieu »

Référence complémentaire : Évangile selon saint Luc (Lc 2, 27 – 38)

Syméon vint au Temple, poussé par l’Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son égard, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit: « Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël. » Son père et sa mère étaient dans l’étonnement de ce qui se disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère: « Vois! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël; il doit être un signe en butte à la contradiction, — et toi-même, une épée te transpercera l’âme! – afin que se révèlent les pensées intimes de bien des coeurs. » Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d’Aser. Elle était fort avancée en âge. Après avoir, depuis sa virginité, vécu sept ans avec son mari, elle était restée veuve; parvenue à l’âge de 84 ans, elle ne quittait pas le Temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle louait Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

 

MERCREDI 24 AOÛT

 

   Lecture suivie : Ps 135 (134), 1 – 12 « louez-le vous qui veillez dans la maison de Dieu »

   Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

L’amour divin devient concret et presque tangible dans l’histoire avec tous ses événements amers et glorieux. La liturgie a le devoir de rendre les dons divins toujours présents et efficaces, en particulier dans la grande célébration pascale qui est la racine de tout autre solennité et qui constitue l’emblème suprême de la liberté et du salut. Nous recueillons l’esprit du Psaume et de sa louange à Dieu en le reproposant à travers la voix de saint Clément Romain, tel qu’il retentit dans la longue prière de conclusion de sa Lettre aux Corinthiens. Il observe que, de même que dans le Psaume 134 apparaît le visage du Dieu rédempteur, sa protection, déjà accordée aux anciens pères, nous parvient maintenant dans le Christ:  « Ô Seigneur, fais resplendir sur nous ta face, pour le bien dans la paix, pour nous protéger par ta main puissante et nous sauver de tout péché avec ton bras très haut et nous sauver de ceux qui nous haïssent injustement. Donne-nous, ainsi qu’à tous les habitants de la terre, la concorde et la paix, comme tu les as données à nos pères lorsqu’ils t’invoquaient saintement dans la foi et dans la vérité… C’est à toi, le seul capable d’accomplir pour nous ces biens et d’autres plus grands encore, que nous rendons grâce à travers le grand prêtre et protecteur de nos âmes, Jésus Christ, pour lequel te soient rendues à présent gloire et magnificence, de génération en génération et pour les siècles des siècles ». Oui, nous pouvons réciter nous aussi à notre époque cette prière d’un Pape du premier siècle comme notre prière pour aujourd’hui:  « O Seigneur, fais resplendir sur nous aujourd’hui ta face, pour le bien de la paix. Donne-nous à notre époque, ainsi qu’à tous les habitants de la terre, la concorde et la paix, par Jésus Christ qui règne de génération en génération et pour les siècles des siècles. Amen ».

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JEUDI 25 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 135 (134), 13 – 20 « les idoles, œuvres de mains humaines »

 Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 44, 8 à 20)

Ne vous effrayez pas, soyez sans crainte, dès longtemps ne vous l’ai-je pas annoncé et révélé? Vous êtes mes témoins. Y aurait-il un dieu à part moi? Il n’y a pas de Rocher, je n’en connais pas! Néant, tous ceux qui modèlent des idoles, leurs meilleures oeuvres ne servent à rien! Elles sont leurs témoins, qui ne voient ni ne savent rien, en sorte qu’ils seront couverts de honte. Qui a façonné un dieu et fondu une idole qui ne peuvent servir à rien? Voici que tous ses fidèles seront couverts de honte, ainsi que ses artisans qui ne sont que des hommes. Qu’ils se rassemblent tous, qu’ils comparaissent; qu’ils soient remplis à la fois d’épouvante et de honte! (…) Ils ne savent pas, ils ne comprennent pas, car leurs yeux sont incapables de voir, et leur coeur de réfléchir. Pas un ne rentre en lui-même, pas un n’a la connaissance et l’intelligence de se dire: « J’en ai brûlé la moitié au feu et j’ai cuit du pain sur ses braises, je rôtis de la viande et je la mange; avec le reste je ferais une chose abominable, me prosterner devant un bout de bois! » Il est attaché à de la cendre, son coeur abusé l’a égaré, il ne sauvera pas sa vie.

 

VENDREDI 26 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 135 (134), 13 – 20 « les idoles, œuvres de mains humaines »

  Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

En commentant les versets de ce Psaume concernant les idoles et la ressemblance que prennent ceux qui croient en eux (cf. Ps 134, 15-18), saint Augustin fait observer:  « En effet – croyez-le, mes frères – apparaît en eux une certaine ressemblance avec leurs idoles:  non pas, bien sûr, dans leur corps, mais dans leur être intérieur. Ils ont des oreilles, mais ils n’entendent pas lorsque Dieu leur crie:  « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ». Ils ont des yeux, mais ils ne voient pas:  c’est-à-dire qu’ils ont les yeux du corps, mais pas l’œil de la foi ». Ils ne perçoivent pas la présence de Dieu. Ils ont des yeux et ne voient pas (…) C’est vrai, reconnaît saint Augustin, il reste encore des personnes liées à l’idolâtrie. Et cela vaut également pour notre temps, avec son matérialisme qui est une idolâtrie. Augustin ajoute:  même si ces personnes demeurent, cette idolâtrie se poursuit; « chaque jour il y a cependant des gens qui, convaincus par les miracles du Christ Seigneur, embrassent la foi, et grâce à Dieu, il en est de même aujourd’hui! Chaque jour les yeux s’ouvrent à des aveugles et les oreilles à des sourds, des narines qui étaient auparavant bouchées commencent à respirer, les langues des muets se délient, les membres des paralytiques se fortifient, les pieds des boiteux se redressent. De toutes ces pierres sortent les fils d’Abraham (cf. Mt 3, 9). Que l’on dise donc à eux tous:  « Maison d’Israël, bénis le Seigneur »… Bénissez le Seigneur, vous peuples en général! Cela signifie « Maison d’Israël ». Bénissez-le vous, ô prélats de l’Eglise! Cela signifie « Maison d’Aaron ». Bénissez-le, vous ministres! Cela signifie « Maison de Lévi ». Et des autres nations que dire? « Vous qui craignez le Seigneur, bénissez le Seigneur » ». Faisons nôtre cette invitation et bénissons, louons et adorons le Seigneur, le Dieu vivant et véritable. 

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SAMEDI 27 AOÛT

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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