Psaumes (Ps 120-135) – 31 juil. au 6 août (semaine 6)

        « notre bouche était pleine de rires, de cris de joie » (Ps 126,2)

 

107-6 (Ps 120-135)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 31 JUILLET 2022

                                                                     

 Lecture suivie : Ps 126 (125) « qui sème dans les larmes moissonne dans la joie »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Luc (Mc 4, 3 à 20) 

« Ecoutez! Voici que le semeur est sorti pour semer. Et il advint, comme il semait, qu’une partie du grain est tombée au bord du chemin, et les oiseaux sont venus et ont tout mangé.

4:5 Une autre est tombée sur le terrain rocheux où elle n’avait pas beaucoup de terre, et aussitôt elle a levé, parce qu’elle n’avait pas de profondeur de terre; et lorsque le soleil s’est levé, elle a été brûlée et, faute de racine, s’est desséchée. Une autre est tombée dans les épines, et les épines ont monté et l’ont étouffée, et elle n’a pas donné de fruit. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit en montant et en se développant, et ils ont produit l’un 30, l’autre 60, l’autre cent. » Et il disait: « Entende, qui a des oreilles pour entendre! » (…) Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, sont ceux qui ne l’ont pas plus tôt entendue que Satan arrive et enlève la Parole semée en eux. Et de même ceux qui sont semés sur les endroits rocheux, sont ceux qui, quand ils ont entendu la Parole, l’accueillent aussitôt avec joie, mais ils n’ont pas de racine en eux-mêmes et sont les hommes d’un moment: survienne ensuite une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, aussitôt ils succombent. Et il y en a d’autres qui sont semés dans les épines: ce sont ceux qui ont entendu la Parole, mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et les autres convoitises les pénètrent et étouffent la Parole, qui demeure sans fruit. Et il y a ceux qui ont été semés dans la bonne terre: ceux-là écoutent la Parole, l’accueillent et portent du fruit, l’un 30, l’autre 60, l’autre cent. »

LUNDI 1er AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 126 (125) « qui sème dans les larmes moissonne dans la joie » 

Texte de méditation : SAINT PAUL VI (Evangelii nuntiandi)

La ferveur des plus grands prédicateurs et évangélisateurs dont la vie a été donnée à l’apostolat inspire notre appel à évangéliser aujourd’hui. Ils ont su dépasser bien des obstacles à l’évangélisation ; notre époque connaît également de nombreux obstacles parmi lesquels nous nous contenterons de mentionner le manque de ferveur. Il est d’autant plus grave qu’il vient du dedans ; il se manifeste dans la fatigue et le désenchantement, la routine et le désintérêt, et surtout le manque de joie et d’espérance. Nous exhortons donc tous ceux qui ont à quelque titre et à quelque échelon la tâche d’évangéliser à alimenter en eux la ferveur de l’esprit. Gardons la ferveur de l’esprit. Gardons la douce et réconfortante joie d’évangéliser, même lorsque c’est dans les larmes qu’il faut semer (Ps 125,5). Que ce soit pour nous — comme pour Jean Baptiste, pour Pierre et Paul, pour les autres apôtres, pour une multitude d’évangélisateurs admirables tout au long de l’histoire de l’Église — un élan intérieur que personne ni rien ne saurait éteindre. Que ce soit la grande joie de nos vies données. Et que le monde de notre temps qui cherche, tantôt dans l’angoisse, tantôt dans l’espérance, puisse recevoir la Bonne Nouvelle, non d’évangélisateurs tristes et découragés, impatients ou anxieux, mais de ministres de l’Évangile dont la vie rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçus en eux la joie du Christ, et qui acceptent de jouer leur vie pour que le Royaume soit annoncé et l’Église implantée au cœur du monde.

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MARDI 2 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 127 (126) « si le Seigneur ne bâtit la ville, ils travaillent en vain »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Luc (Lc 12, 22 – 32)

Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux: ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier, et Dieu les nourrit. Combien plus valez-vous que les oiseaux! Qui d’entre vous d’ailleurs peut, en s’en inquiétant, ajouter une coudée à la longueur de sa vie? Si donc la plus petite chose même passe votre pouvoir, pourquoi vous inquiéter des autres? Considérez les lis, comme ils ne filent ni ne tissent. Or, je vous le dis, Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Que si, dans les champs, Dieu habille de la sorte l’herbe qui est aujourd’hui, et demain sera jetée au four, combien plus le fera-t-il pour vous, gens de peu de foi! Vous non plus, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez; ne vous tourmentez pas. Car ce sont là toutes choses dont les païens de ce monde sont en quête; mais votre Père sait que vous en avez besoin. Aussi bien, cherchez son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît. « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père s’est complu à vous donner le Royaume.

MERCREDI 3 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 127 (126) « si le Seigneur ne bâtit la ville, ils travaillent en vain »

Texte de méditation : SAINT ISAAC LE SYRIEN (Discours) – VIIe siècle

Celui dont le cœur est fondé sur l’espérance de la foi ne manque jamais de quoi que ce soit. Il n’a rien, mais par la foi il possède tout, comme il est écrit : « Ce que vous demanderez dans la prière et la foi, vous le recevrez » et « Le Seigneur est proche, ne vous souciez de rien » (Mt 21,22 ; Ph 4,5-6). L’intellect est toujours à la recherche de moyens qui lui permettent de garder ce qu’elle a acquis ; mais la foi dit que « si le Seigneur ne bâtit pas la maison ni ne la garde, celui qui garde a veillé en vain et celui qui bâtit a travaillé pour rien » (Ps 126,1). Jamais celui qui prie dans la foi ne vit simplement de la connaissance intellectuelle. Ce savoir-là fait l’éloge de la crainte ; un sage a dit : « Celui qui craint dans son cœur est bienheureux ». Mais que dit la foi ? « Quand il a commencé à avoir peur, il se mit à enfoncer. » Et encore : « Vous n’avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un esprit de fils adoptifs, qui vous donne la liberté de la foi et de l’espérance de Dieu » (Rm 8,15-24). Toujours le doute suit la peur… ; toujours la peur et le doute se manifestent dans la recherche des causes et l’examen des faits, car l’intellect n’atteint jamais son apaisement. L’âme est souvent exposée aux imprévus, aux difficultés, aux pièges nombreux qui la mettent en péril, mais ni l’intellect ni les différentes formes de la sagesse ne peuvent l’aider en rien. Par contre la foi n’est jamais vaincue par aucune de ces difficultés… Vois-tu la faiblesse de la connaissance, et la puissance de la foi ? … La foi dit : « Tout est possible à celui qui croit. Car rien n’est impossible à Dieu. » (Mc 9,23 ; 10,27) Ô richesse ineffable ! Ô mer qui porte une telle richesse dans ses vagues, dans ses trésors merveilleux dont elle déborde par la puissance de la foi !

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JEUDI 4 AOÛT

 

Lect. suivie : Ps 128 (127) « heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 5, 3 – 12) 

Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux.

Heureux les doux, car ils posséderont la terre.

Heureux les affligés, car ils seront consolés.

Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu.

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte d’infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux: c’est bien ainsi qu’on a persécuté les prophètes, vos devanciers.

VENDREDI 5 AOÛT

 

Lecture suivie : Ps 128 (127) « heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies »

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Catéchèse) – IVe-Ve siècles

Ecoutons donc ce psaume, en l’appliquant au Christ, et nous tous qui sommes unis au corps du Christ, et devenus ses membres, marchons dans les voies du Seigneur; ayons pour le Seigneur une crainte chaste, une crainte qui demeure dans le siècle des siècles. Car il y a une autre crainte que bannit la charité, comme le dit saint Jean: «La crainte n’est pas dans la charité, mais la charité qui est parfaite, bannit la crainte ». Il ne dit pas que la charité bannit toute crainte, puisque nous lisons dans un psaume: «La crainte du Seigneur, quand elle est chaste, subsiste dans les siècles des siècles ». Donc il est une crainte qui subsiste, et une crainte qui est bannie. Quelle est cette crainte chaste? C’est, mes frères, la crainte que l’on nous désigne dans ces paroles: «Bienheureux ceux qui craignent le Seigneur, qui marchent dans ses voies». Si le Seigneur me fait la grâce de parler dignement de cette crainte chaste, plusieurs d’entre vous pourront bien passer de la crainte chaste aux flammes du chaste amour; et peut-être ne saurais-je me faire comprendre sans une comparaison. Voilà une épouse chaste qui craint son mari, et une épouse adultère qui craint son mari également. L’épouse chaste craint que son mari ne s’éloigne; l’épouse adultère craint qu’il ne vienne. Que le mari de l’une et de l’autre soit absent: l’une craint qu’il ne vienne, l’autre qu’il ne tarde à venir. Cette épouse du Christ est son Eglise, et cette Eglise qui est son épouse, c’est nous-mêmes. Dans l’Eglise les enfants ne diffèrent point de l’épouse, Car les Apôtres appartenaient à l’Eglise, ils en étaient les membres. Donc ils étaient dans l’Epouse du Christ, et ils étaient cette même épouse selon la place qu’ils avaient parmi ses membres.

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SAMEDI 6 AOÛT

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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