Psaumes (Ps 120-135) – 17 au 23 juillet (semaine 4)

         « A cause de mes frères et proches, je dirai ‘paix sur toi’ » (Ps 122,8)

107-4 (Ps 120-135)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 17 JUILLET 2022

                                                                     

 Lecture suivie : Ps 120 (119) « malheur à moi, je dois vivre en exil, dans un désert »

 Référence complémentaire : Epître aux Hébreux (He 4, 7 – 13) 

De nouveau Dieu fixe un jour, un aujourd’hui, disant en David, après si longtemps, comme il a été dit ci-dessus: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs… Si Josué avait introduit les Israélites dans ce repos, Dieu n’aurait pas dans la suite parlé d’un autre jour. C’est donc qu’un repos, celui du septième jour, est réservé au peuple de Dieu. Car celui qui est entré dans son repos lui aussi se repose de ses oeuvres, comme Dieu des siennes. Efforçons-nous dont d’entrer dans ce repos, afin que nul ne succombe, en imitant cet exemple de désobéissance. Vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace et plus incisive qu’aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre jusqu’au point de division de l’âme et de l’esprit, des articulations et des moelles, elle peut juger les sentiments et les pensées du coeur. Aussi n’y a-t-il pas de créature qui reste invisible devant elle, mais tout est nu et découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte.

 

LUNDI 18 JUILLET

 

Lecture suivie : Ps 120 (119) « malheur à moi, je dois vivre en exil, dans un désert » 

Texte de méditation : SAINT BAUDOUIN DE FORD (Homélie) – XIIe siècle

« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus affilée qu’un glaive à deux tranchants » (He 4,12). Elle agit dans la création du monde, dans la conduite du monde et dans sa rédemption. Qu’y a-t-il en effet de plus efficace et de plus fort ? « Qui pourrait dire sa puissance et célébrer toutes ses louanges ? » (Ps 105,2) L’efficacité de la Parole se manifeste dans ses œuvres ; elle se manifeste aussi dans la prédication. Elle ne revient pas à Dieu sans avoir produit son effet, mais elle profite à tous ceux à qui elle est envoyée (Is 55,11). Elle est « efficace et plus affilée qu’un glaive à deux tranchants » quand elle est reçue avec foi et avec amour. Qu’y a-t-il d’impossible à celui qui croit, de difficile à celui qui aime ? Lorsque les mots de Dieu retentissent, ils transpercent le cœur du croyant « comme les flèches aiguës d’un guerrier » (Ps 119,4). Elles y entrent comme des dards et se fixent dans ses profondeurs les plus intimes. Oui, cette Parole est plus affilée qu’un glaive à deux tranchants, car elle est plus incisive que toute autre force ou puissance, plus subtile que toute finesse du génie humain, plus aiguisée que toute la pénétration savante de la parole humaine.

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MARDI 19 JUILLET

 

Lecture suivie : Ps 121 (120) « le secours me vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre »

Référence complémentaire : Livre du Deutéronome (Dt 32, 7 – 14)

Rappelle-toi les jours d’autrefois, considère les années, d’âge en âge. Interroge ton père, qu’il te l’apprenne; tes anciens, qu’ils te le disent. Quand le Très-Haut donna aux nations leur héritage, quand il répartit les fils d’homme, il fixa les limites des peuples suivant le nombre des fils de Dieu; mais le lot du Seigneur, ce fut son peuple, Jacob fut sa part d’héritage. Au pays du désert, il le trouve, dans la solitude lugubre de la steppe. Il l’entoure, il l’élève, il le garde comme la prunelle de son oeil. Tel un aigle qui veille sur son nid, plane au-dessus de ses petits; il déploie ses ailes et le prend, il le soutient sur son pennage. Le Seigneur est seul pour le conduire; point de dieu étranger avec lui. Il lui fait chevaucher les hauteurs de la terre, il le nourrit des produits des montagnes, il lui fait goûter le miel du rocher et l’huile de la pierre dure; le lait caillé des vaches et le lait des brebis avec la graisse des pâturages, les béliers, race du Bashân, et les boucs avec la graisse des grains du froment, et pour boisson le sang de la grappe qui fermente.

 

MERCREDI 20 JUILLET

 

   Lecture suivie : Ps 121 (120) « il ne dort pas, ne sommeille pas, le gardien d’Israël »

   Texte de méditation : SAINT APHRAATE LE SYRIEN (Exposés) – IVe siècle

Mon ami, prenons la ressemblance de celui qui nous donne la vie. Alors qu’il était riche, il s’est appauvri lui-même. Alors qu’il était haut-placé, il a abaissé sa grandeur. Alors qu’il habitait les hauteurs, il n’a pas eu de lieu où s’appuyer la tête. Alors qu’il doit venir sur les nuées, il est monté sur un ânon pour entrer à Jérusalem. Alors qu’il est Dieu et fils de Dieu, il a porté la ressemblance de serviteur. Lui qui est le repos de toutes les peines, il a été fatigué de la peine du chemin. Lui qui est la source qui étanche la soif, il a eu soif et il a demandé de l’eau à boire. Lui qui est la satiété qui rassasie notre faim, il a eu faim quand il jeûnait au désert pour être tenté. Lui qui est le veilleur qui ne dort pas, il s’est endormi et s’est couché dans la barque au milieu de la mer. Lui qui est servi dans la tente de son Père, il s’est laissé servir des mains des hommes. Lui qui est le médecin de tous les hommes malades, ses mains ont été percées par des clous. Lui dont la bouche énonçait de bonnes choses, on lui a donné du fiel à boire. Lui qui n’avait fait de mal ni nui à personne, il a été frappé de coups et il a supporté l’outrage. Lui qui fait vivre tous les morts, il s’est livré lui-même à la mort de la croix. Notre Vivificateur lui-même a fait preuve de tout cet abaissement ; abaissons-nous nous-mêmes, mes amis.

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JEUDI 21 JUILLET

 

Lecture suivie : Ps 122 (121) « Jérusalem, ville où tout ensemble ne fait qu’un »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 2, 13 – 22) 

Voici qu’à présent, dans le Christ Jésus, vous qui jadis étiez loin, vous êtes devenus proches, grâce au sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un, détruisant la barrière qui les séparait, supprimant en sa chair la haine, cette Loi des préceptes avec ses ordonnances, pour créer en sa personne les deux en un seul Homme Nouveau, faire la paix, et les réconcilier avec Dieu, tous deux en un seul Corps, par la Croix: en sa personne il a tué la Haine. Alors il est venu proclamer la paix, paix pour vous qui étiez loin et paix pour ceux qui étaient proches: par lui nous avons en effet, tous deux en un seul Esprit, libre accès auprès du Père. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des hôtes; vous êtes concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu. Car la construction que vous êtes a pour fondations les apôtres et prophètes, et pour pierre d’angle le Christ Jésus lui-même. En lui toute construction s’ajuste et grandit en un temple saint, dans le Seigneur; en lui, vous aussi, vous êtes intégrés à la construction pour devenir une demeure de Dieu, dans l’Esprit.

 

VENDREDI 22 JUILLET

 

Lect. suivie : Ps 122 (121) « quelle joie quand on m’a dit: allons à la maison du Seigneur »

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur Psaumes) – IVe-Ve siècles

« Quelle joie quand on m’a dit : ‘Nous irons à la maison du Seigneur.’ Maintenant nos pas s’arrêtent dans les parvis de Jérusalem » (Ps 121,1-2). De quelle Jérusalem ? Il y a sur terre une ville de ce nom, mais elle est l’ombre de l’autre Jérusalem. Quel si grand bonheur y a-t-il à se tenir dans le Jérusalem d’ici-bas qui n’a pas pu se tenir d’elle-même et qui est tombée en ruines ? Ce n’est pas de la Jérusalem d’ici-bas que parle celui qui a tant d’amour, tant d’ardeur, tant de désir à parvenir à la Jérusalem « notre mère », que l’apôtre Paul dit être « éternelle dans les cieux » (Ga 4,26; 2Co 5,1). « Jérusalem, que ta paix soit dans ta force » (Ps 121,7). C’est à dire que ta paix soit dans ton amour, car l’amour est ta force. Écoutez le Cantique des Cantiques : « L’amour est fort comme la mort » (8,6). En effet, l’amour détruit ce que nous avons été, pour nous permettre, par une sorte de mort, de devenir ce que nous n’étions pas. C’est cette mort qui était à l’œuvre en celui qui disait : « Le monde est crucifié pour moi, et je suis crucifié pour le monde » (Ga 6,14). C’est de cette mort que parle ce même apôtre quand il dit : « Vous êtes morts et votre vie est désormais caché avec le Christ en Dieu » (Col 3,3). Oui, « l’amour est fort comme la mort ». Si l’amour est fort, il est puissant, il est de grande force, il est la force même. Que ta paix soit donc dans ta force, Jérusalem ; que ta paix soit dans ton amour.

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SAMEDI 23 JUILLET

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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