Actes des Apôtres (Ac 1-8) – 12 au 18 juin (semaine 8)

« nous sommes les témoins de tout cela avec l’Esprit Saint » (Ac 5, 32)

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l’amour du Père ; Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse ; et donne-nous ta vigueur éternelle ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Réponds à notre prière, Dieu tout-puissant, et comme au jour de la Pentecôte, que le Christ, lumière de lumière, envoie sur nous l’Esprit de feu : qu’il éclaire nos cœurs, nous que tu as fait renaître et que tu confirmes dans ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 12 JUIN 2022 – SAINTE TRINITÉ

                                                                     

 

Lecture suivie : Ac 5, 27 – 42 « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 7,44 à 8,2) 

Certains voulaient se saisir de Jésus, mais personne ne porta la main sur lui. Les gardes revinrent donc trouver les grands prêtres et les Pharisiens. Ceux-ci leur dirent: « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené? » Les gardes répondirent: « Jamais homme n’a parlé comme cela! » Les Pharisiens répliquèrent: « Vous aussi, vous êtes-vous laissé égarer? Est-il un des notables qui ait cru en lui? Ou un des Pharisiens? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits! » Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était venu trouver Jésus précédemment, leur dit: « Notre Loi juge-t-elle un homme sans d’abord l’entendre et savoir ce qu’il fait! » Ils lui répondirent: « Es-tu de la Galilée, toi aussi? Etudie! Tu verras que ce n’est pas de la Galilée que surgit le prophète. » Et ils s’en allèrent chacun chez soi. Quant à Jésus, il alla au mont des Oliviers. Mais, dès l’aurore, de nouveau il fut là dans le Temple, et tout le peuple venait à lui, et s’étant assis il les enseignait.

LUNDI 13 JUIN

 

Lecture suivie : Ac 5, 27 – 42 « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » 

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur les Ac)IVe-Ve siècles

« Et ils songeaient à les faire mourir ». Voyez encore une fois comme les uns sont dans l’angoisse et la douleur, et les autres dans le calme, l’allégresse et la joie ; et ce n’est pas chez ceux-là une simple douleur, mais « un frémissement de rage ». Il est donc vrai de dire : Mal faire, c’est souffrir; on le voit bien ici. Les apôtres sont dans les chaînes, sont traduits devant le tribunal, et leurs juges sont dans l’incertitude, dans un extrême embarras. Les voilà comme l’homme qui frappe le métal le plus dur, et reçoit lui-même le coup. Ils voyaient que la confiance des apôtres n’avait point diminué, que leur prédication augmentait, qu’ils parlaient sans crainte et ne fournissaient aucun prétexte contre eux. Imitons-les, chers auditeurs, et soyons intrépides dans tous les périls. Il n’y a pas de périls pour celui qui craint Dieu, mais pour celui qui ne le craint pas. Comment celui que la vertu élève au-dessus des souffrantes, qui considère le présent comme une ombre fugitive, pourrait-il éprouver quelque mal? Que craindrait-il ? Qu’est-ce qui pourra être un mal pour lui? Cherchons donc un asile sur ce roc inébranlable. Quand on nous construirait une ville entourée de murailles: mieux encore, quand on nous transporterait dans une terre où nous serions à l’abri de tout trouble et au sein de l’abondance, en sorte que nous n’eussions rien à démêler avec personne, notre sécurité serait moins grande que celle où nous met le Christ.

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MARDI 14 JUIN

 

Lecture suivie : Ac 6, 1 – 15 « cherchez sept hommes remplis de l’Esprit et de Sagesse »

Référence complémentaire : Livre du Deutéronome (Dt 1, 9 – 17)

Moïse parla ainsi au peuple :  Je vous ai dit alors: « Je ne puis à moi seul me charger de vous. Le Seigneur votre Dieu vous a multipliés et vous voici nombreux comme les étoiles du ciel. Le Seigneur le Dieu de vos pères vous multipliera mille fois autant et vous bénira comme il vous l’a dit! Comment donc porterais-je seul vos aigreurs, accusations et contestations? Prenez donc des hommes sages, perspicaces et d’expérience dans chacune de vos tribus, que j’en fasse vos chefs. » Vous m’avez répondu: « Ce que tu proposes est bon. » Je pris donc vos chefs de tribus, hommes sages et d’expérience, et je vous les donnai pour chefs: chefs de milliers, de centaines, de cinquantaines et de dizaines, et scribes pour vos tribus. En ce même temps je prescrivis à vos juges: « Vous entendrez vos frères et vous rendrez la justice entre un homme et son frère ou un étranger en résidence près de lui. Vous ne ferez pas acception de personne en jugeant, mais vous écouterez le petit comme le grand. Vous ne craindrez pas l’homme, car la sentence est à Dieu.

MERCREDI 15 JUIN

 

   Lecture suivie : Ac 6, 1 – 15 « cherchez sept hommes remplis de l’Esprit et de Sagesse »

   Texte de méditation : BENOÎT XVI (Deus Caritas est)

Une étape décisive dans la difficile recherche de solutions pour réaliser ce principe ecclésial fondamental (l’amour du prochain) nous devient visible dans le choix de sept hommes, ce qui fut le commencement du ministère diaconal (cf. Ac 6,5-6). Dans l’Église des origines, en effet, s’était créée, dans la distribution quotidienne aux veuves, une disparité entre le groupe de langue hébraïque et celui de langue grecque. Les Apôtres, auxquels étaient avant tout confiés la «prière» (Eucharistie et Liturgie) et le «service de la Parole», se sentirent pris de manière excessive par le «service des tables»; ils décident donc de se réserver le ministère principal et de créer pour l’autre tâche, tout aussi nécessaire dans l’Église, un groupe de sept personnes. Cependant, même ce groupe ne devait pas accomplir un service simplement technique de distribution: ce devait être des hommes «remplis d’Esprit Saint et de sagesse» (cf. Ac 6,1-6). Cela signifie que le service social qu’ils devaient effectuer était tout à fait concret, mais en même temps, c’était aussi sans aucun doute un service spirituel; c’était donc pour eux un véritable ministère spirituel, qui réalisait une tâche essentielle de l’Église, celle de l’amour bien ordonné du prochain. Avec la formation de ce groupe des Sept, la «diaconia» – le service de l’amour du prochain exercé d’une manière communautaire et ordonnée – était désormais instaurée dans la structure fondamentale de l’Église elle-même.

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JEUDI 16 JUIN

 

Lecture suivie : Ac 7, 1 – 29 « Dieu tira Joseph de toutes ses tribulations »

Référence complémentaire : Livre de l’Ecclésiastique (Si 44, 1 – 15) 

Faisons l’éloge des hommes illustres, de nos ancêtres dans leur ordre de succession. Le Seigneur a créé à profusion la gloire, et montré sa grandeur depuis les temps anciens. Des hommes exercèrent l’autorité royale et furent renommés pour leurs exploits; d’autres furent avisés dans les conseils et s’exprimèrent en oracles prophétiques. D’autres régirent le peuple par leurs conseils, leur intelligence de la sagesse populaire et les sages discours de leur enseignement; d’autres cultivèrent la musique et écrivirent des récits poétiques; d’autres furent riches et doués de puissance, vivant en paix dans leur demeure. Tous ils furent honorés de leurs contemporains et glorifiés, leurs jours durant. Certains d’entre eux laissèrent un nom qu’on cite encore avec éloges. D’autres n’ont laissé aucun souvenir et ont disparu comme s’ils n’avaient pas existé. Ils sont comme n’ayant jamais été, et de même leurs enfants après eux. Mais voici des hommes de bien dont les bienfaits n’ont pas été oubliés. Dans leur descendance ils trouvent un riche héritage, leur postérité. Leur descendance reste fidèle aux commandements et aussi, grâce à eux, leurs enfants. Leur descendance demeurera à jamais, leur gloire ne ternira point. Leurs corps ont été ensevelis dans la paix et leur nom est vivant pour des générations. Les peuples proclameront leur sagesse, l’assemblée célébrera leurs louanges.

VENDREDI 17 JUIN

 

Lecture suivie : Ac 7, 1 – 29 « Dieu tira Joseph de toutes ses tribulations »

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur les Ac) – IVe-Ve siècles

Les patriarches jaloux vendirent Joseph. C’est aussi ce qui est arrivé pour le Christ, dont Joseph était la figure ; c’est ce que saint Etienne insinue et dont il forme tout le tissu de son histoire. Voyez-vous presque partout la figure de la résurrection ? Que quelque chose se fasse par la volonté de Dieu ou par celle de l’homme, c’est bien différent. Mais rien, de ceci n’était l’effet de la volonté humaine. « Et il était puissant en paroles et en œuvres ». Etienne dit cela pour montrer que Moïse fut un sauveur, et que l’on se montra ingrat envers lui. De même que Joseph, Moïse sauva ceux qui l’avaient maltraité. Sans doute on ne le fit pas réellement mourir, mais, comme Joseph, il fut tué en parole. Joseph fut vendu pour passer de sa patrie dans une terre étrangère ; Moïse fut chassé d’une terre étrangère à une terre étrangère. L’un procura de la nourriture, l’autre donna des conseils pour apprendre à être avec Dieu. De tout cela, ressort la vérité proclamée par Gamaliel : « Si cette œuvre est de Dieu, vous ne pourrez la détruire ». Mais vous, qui voyez comment ceux dont on a cherché la perte deviennent les sauveurs de ceux qui voulaient les perdre, admirez la sagesse et les ressources de Dieu ! car, si ceux-ci n’eussent pas formé leurs coupables projets, ils n’eussent pas été sauvés. Il vint une famine, et elle ne les fit pas mourir. Bien plus : ils furent sauvés par celui qu’ils croyaient perdu. Le roi donne un ordre, et il ne les détruit pas ; au contraire, le peuple croissait quand celui qui les connaissait mourut. Ils voulaient faire périr leur sauveur, et ils n’en purent venir à bout.

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SAMEDI 18 JUIN

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

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