Livre de l’Exode (Ex 1 – 7) – 27 mars au 2 avril 2022 (semaine 4)

« je vous ferai monter de la misère vers le pays ruisselant de lait et de miel » (Ex 3, 17)

Version imprimable (Ex 1-7)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, chasse au loin l’ennemi qui nous menace. Hâte-toi de nous donner la paix ; afin que nous marchions sous ta conduite, et que nos vies soient lavées de tout péché ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, tu veux nous former à célébrer le mystère pascal en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament. Ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta miséricorde ainsi la conscience des grâces déjà reçues affermira en nous l’espérance des biens à venir. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 27 MARS 2022

                                                                     

Lecture suivie : Ex 3, 7 – 12 « J’ai vu la misère de mon peuple, j’ai entendu ses cris »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 25, 4 – 10) 

Tu as été un refuge pour le faible, un refuge pour le malheureux plongé dans la détresse, un abri contre la pluie, un ombrage contre la chaleur, car le souffle des violents est comme la pluie d’hiver. Comme la chaleur sur une terre aride, tu apaises le tumulte des étrangers: la chaleur tiédit à l’ombre d’un nuage, le chant des violents se tait. Le Seigneur Sabaot prépare pour tous les peuples, sur cette montagne, un festin de viandes grasses, un festin de bons vins, de viandes moelleuses, de vins dépouillés. Il a détruit sur cette montagne le voile qui voilait tous les peuples et le tissu tendu sur toutes les nations; il a fait disparaître la mort à jamais. Le Seigneur Dieu a essuyé les pleurs sur tous les visages, il ôtera l’opprobre de son peuple sur toute la terre, car le Seigneur a parlé. Et on dira, en ce jour-là: Voyez, c’est notre Dieu, en lui nous espérions pour qu’il nous sauve; c’est le Seigneur, nous espérions en lui. Exultons, réjouissons-nous du salut qu’il nous a donné. Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.

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LUNDI 28 MARS

 

Lecture suivie : Ex 3, 7 – 12 « J’ai vu la misère de mon peuple, j’ai entendu ses cris » 

Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Evangelii Gaudium)

Chaque chrétien et chaque communauté sont appelés à être instruments de Dieu pour la libération et la promotion des pauvres, de manière à ce qu’ils puissent s’intégrer pleinement dans la société ; ceci suppose que nous soyons dociles et attentifs à écouter le cri du pauvre et à le secourir. Il suffit de recourir aux Écritures pour découvrir comment le Père qui est bon veut écouter le cri des pauvres : « J’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte. J’ai entendu son cri devant ses oppresseurs ; oui, je connais ses angoisses. Je suis descendu pour le délivrer […] Maintenant va, je t’envoie… » (Ex 3, 7-8.10), et a souci de leurs nécessités : « Alors les Israélites crièrent vers le Seigneur et le Seigneur leur suscita un sauveur » (Jg 3, 15) Faire la sourde oreille à ce cri, alors que nous sommes les instruments de Dieu pour écouter le pauvre, nous met en dehors de la volonté du Père et de son projet, parce que ce pauvre « en appellerait au Seigneur contre toi, et tu serais chargé d’un péché » (Dt 15, 9). Et le manque de solidarité envers ses nécessités affecte directement notre relation avec Dieu : « Si quelqu’un te maudit dans sa détresse, son Créateur exaucera son imprécation » (Si 4, 6). L’ancienne question revient toujours : « Si quelqu’un, jouissant des biens de ce monde, voit son frère dans la nécessité et lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ? » (1 Jn 3, 17).

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MARDI 29 MARS

 

Lecture suivie : Ex 3, 13 – 22 « Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est ‘Je suis’ »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 8, 23 – 32)

Jésus leur disait: « Vous, vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés. Car si vous ne croyez pas que Je Suis, vous mourrez dans vos péchés. » Ils lui disaient donc: « Qui es-tu? » Jésus leur dit: « Dès le commencement ce que je vous dis. J’ai sur vous beaucoup à dire et à juger; mais celui qui m’a envoyé est véridique et je dis au monde ce que j’ai entendu de lui. » Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. Jésus leur dit donc: « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous saurez que Je Suis et que je ne fais rien de moi-même, mais je dis ce que le Père m’a enseigné, et celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui plaît. » Comme il disait cela, beaucoup crurent en lui. Jésus dit alors aux Juifs qui l’avaient cru: « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera.

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MERCREDI 30 MARS

 

Lecture suivie : Ex 3, 13 – 22  « Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est ‘Je suis’ »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie)

voici que du buisson, une voix appelle Moïse, en disant: « Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob » (Ex 3, 6). Et c’est précisément ce Dieu qui le renvoie en Egypte, avec la mission de conduire le peuple d’Israël sur la terre promise, en demandant au pharaon, en Son nom, la libération d’Israël. Alors Moïse demande à Dieu quel est Son nom, le nom avec lequel Dieu montre son autorité particulière, afin de pouvoir se présenter au peuple, puis au pharaon. La réponse de Dieu peut sembler étrange; elle apparaît comme une réponse et une non réponse. Il dit simplement de lui: « Je suis celui qui est! » « Il est », et cela doit suffire. Dieu n’a donc pas refusé la requête de Moïse, il exprime son nom, en créant ainsi la possibilité de l’invocation, de l’appel, du rapport. En révélant son nom, Dieu établit une relation entre lui et nous. Il se rend invocable, il entre en relation avec nous et nous donne la possibilité d’être en rapport avec lui. Cela signifie qu’il s’en remet, en quelque sorte, à notre monde humain, en devenant accessible, presque l’un d’entre nous. Il affronte le risque de la relation, de l’être avec nous. Ce qui commença près du buisson ardent dans le désert, s’accomplit près du buisson ardent de la croix, où Dieu, devenu accessible dans son Fils fait homme, devenu réellement l’un d’entre nous, est remis entre nos mains et, de cette manière, il réalise la libération de l’humanité. Sur le Golgotha, Dieu qui, pendant la nuit de la fuite d’Egypte, s’est révélé comme Celui qui libère de l’esclavage, se révèle être Celui qui embrasse tout homme avec la puissance salvifique de la Croix et de la Résurrection et le libère du péché et de la mort, l’accepte dans les bras de Son amour.

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JEUDI 31 MARS

 

Lecture suivie : Ex 4, 1 – 9 « dans la main de Moïse le serpent redevint un bâton »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 3, 13 – 21) :

Nul n’est monté au ciel, hormis celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme, afin que quiconque croit ait par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Qui croit en lui n’est pas jugé; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au Nom du Fils unique de Dieu. Et tel est le jugement: la lumière est venue dans le monde et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs oeuvres étaient mauvaises. Quiconque, en effet, commet le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient démontrées coupables, mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, afin que soit manifesté que ses oeuvres sont faites en Dieu. »

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VENDREDI 1er AVRIL

 

Lecture suivie : Ex 4, 1 – 9 « dans la main de Moïse le serpent redevint un bâton »

Texte de méditation : SAINT CÉSAIRE D’ARLES (Sermons sur l’Ecriture) – VIe siècle

Ce bâton, frère bien-aimé, préfigurer le mystère de la Croix : en effet, comme l’Égypte fut frappée de 10 plaies par le bâton, ainsi le monde entier fut humilié et vaincu par la Croix ; et comme Pharaon et son peuple sont frappés par ce bâton mystique pour qu’il laisse partir le peuple juif pour le service de Dieu ainsi le diable et ses anges sont accablés et écrasés par le mystère de la Croix pour qu’ils ne puissent pas détourner le peuple chrétien du service de Dieu. Quant au bâton jeté et transformé en serpent, voyons ce qu’il signifie. Le serpent est réputé pour sa sagesse, comme le Seigneur le dit dans l’Évangile : « soyez prudents comme des serpents ». Nous avons dit que le bâton préfigurait la Croix. La Croix qui passe pour une folie aux yeux des infidèles, « folie pour les païens », comme dit l’Apôtre, cette croix après avoir été plantée en terre, c’est-à-dire disposée pour la Passion du Seigneur, fut transformée en serpent, c’est-à-dire en sagesse et en une sagesse telle qu’elle puisse dévorer toute la sagesse de ce monde. Enfin, de tous les serpents que les magiciens avaient fait surgir par leurs incantations, le bâton n’en fit qu’une bouchée. C’est donc par le bâton que l’Égypte est frappée et par la Croix que le monde est vaincu et le diable supplanté.

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SAMEDI 2 AVRIL

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr