Evangile selon saint Luc (Lc 3-6) – 20 au 26 février 2022 (semaine 7)

« nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui » (Lc 5,26)

Version imprimable (Lc3-4)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «Dieu qui as confié à saint Luc la mission de proclamer la Bonne Nouvelle,accorde-nous de si bien profiter de son enseignement que nous marchions sur les traces du Christ. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

    

 

DIMANCHE 20 FÉVRIER 2022

                                                                     

Lecture suivie : Lc 5, 17 – 26 « Le Fils de l’homme a pouvoir de remettre les péchés »

Référence complémentaire : Livre des Psaumes (Ps 103, 2 à 18

Bénis le Seigneur, mon âme, du fond de mon être, son saint nom,

bénis le Seigneur, mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits.

Lui qui pardonne toutes tes offenses, qui te guérit de toute maladie ;

qui rachète à la fosse ta vie, qui te couronne d’amour et de tendresse ;

qui rassasie de biens tes années, et comme l’aigle se renouvelle ta jeunesse.

le Seigneur qui fait œuvre de justice et fait droit à tous les opprimés

révéla ses desseins à Moïse, aux enfants d’Israël ses hauts faits.

le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour;

elle n’est pas jusqu’à la fin, sa querelle, elle n’est pas pour toujours, sa rancune ;

il ne nous traite pas selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.

Comme est la hauteur des cieux sur la terre, puissant est son amour pour qui le craint ;

comme est loin l’orient de l’occident, il éloigne de nous nos péchés.

Comme est la tendresse d’un père pour ses fils, tendre est le Seigneur pour qui le craint ;

il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que poussière nous sommes.

L’homme! ses jours sont comme l’herbe, comme la fleur des champs il fleurit;

sur lui, qu’un souffle passe, il n’est plus, jamais plus ne le connaîtra sa place.

Mais l’amour du Seigneur pour qui le craint est de toujours à toujours, et sa justice pour les fils de leurs fils,

pour ceux qui gardent son alliance, qui se souviennent d’accomplir ses volontés.

    

LUNDI 21 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 5, 17 – 26 « Le Fils de l’homme a pouvoir de remettre les péchés » 

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur Mt) – IVe-Ve siècles

Les juifs professaient que Dieu seul peut remettre les péchés. Mais Jésus, avant même de remettre les péchés, a révélé les secrets des cœurs, montrant par là qu’il possédait aussi cet autre pouvoir réservé à Dieu. Car il est écrit : « Toi seul, Seigneur, tu connais les secrets des humains » (2Ch 6,30). Jésus révèle donc sa divinité et son égalité avec le Père en dévoilant aux scribes le fond de leur cœur, en divulguant des pensées qu’ils n’osent pas déclarer ouvertement par crainte de la foule. Et il fait cela avec beaucoup de douceur. Le paralytique aurait pu manifester sa déception au Christ en lui disant : « Soit ! Tu es venu pour soigner une autre maladie et guérir un autre mal, le péché. Mais quelle preuve aurai-je que mes péchés sont pardonnés ? » Or, il ne dit rien de tel, mais il se confie à celui qui a le pouvoir de le guérir. Aux scribes, le Christ dit : « Qu’est-ce qui est le plus facile ? De dire : Tes péchés sont pardonnés, ou bien de dire : Prends ta civière et rentre chez toi ? » Autrement dit : Qu’est-ce qui vous semble le plus facile? De montrer son pouvoir sur un corps inerte, ou de pardonner à une âme ses fautes ? C’est évidemment de guérir un corps, car le pardon des péchés dépasse cette guérison autant que l’âme est supérieure au corps. Mais puisque l’une de ces œuvres est visible, et l’autre pas, je vais accomplir également l’œuvre qui est visible et moindre, pour prouver celle qui est plus grande et invisible. A ce moment-là, Jésus témoigne par ses œuvres qu’il est « celui qui enlève les péchés du monde » (Jn 1,29).

    

 

MARDI 22 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 5, 27 – 32  « je suis venu appeler les pécheurs au repentir »

Référence complémentaire : Livre de la Sagesse (Sg 11,21 – 12,1)

Ta grande puissance est toujours à ton service, et qui peut résister à la force de ton bras ? Le monde entier est devant toi comme ce qui fait pencher la balance, comme la goutte de rosée matinale qui descend sur la terre. Mais tu as pitié de tous, parce que tu peux tout, tu fermes les yeux sur les péchés des hommes, pour qu’ils se repentent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, et tu n’as de dégoût pour rien de ce que tu as fait; car si tu avais haï quelque chose, tu ne l’aurais pas formé. Et comment une chose aurait-elle subsisté, si tu ne l’avais voulue ? Ou comment ce que tu n’aurais pas appelé aurait-il été conservé ? Mais tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître ami de la vie ! Car ton esprit incorruptible est en toutes choses ! Aussi est-ce peu à peu que tu reprends ceux qui tombent; tu les avertis, leur rappelant en quoi ils pèchent, pour que, débarrassés du mal, ils croient en toi, Seigneur.

    

MERCREDI 23 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 5, 27 – 32  « je suis venu appeler les pécheurs au repentir »

Texte de méditation : BIENHEUREUX CHARLES DE FOUCAULD

Que vous êtes bon, mon Dieu, et comme vous vous appliquez à relever les pécheurs, à crier « Espérance » aux coupables. Comme vous vous montrez, dès les premières lignes de l’Evangile, le Bon Pasteur, le Père de l’enfant prodigue, le divin médecin venu pour les malades.

 Il semble que vous preniez à tâche dès les premières lignes de l’Evangile de nous répéter : « Je ne veux pas la mort du pécheur mais qu’il se repente et qu’il vive » (Ez 18,23). O Dieu, Père des miséricordes, vous voulez nous dire qu’il y a espérance et grâce même pour les coupables, même pour les plus déchus, les plus souillés. Ceux qui aux yeux des hommes sont irrémédiablement avilis et tombés sont encore nobles et beaux à vos yeux. Qu’ils se repentent, qu’ils disent comme David : « J’ai péché » (2S 12,13). Vous ouvrez si largement pour ces âmes, que le monde croyait si perdues et que vous avez si pleinement retrouvées, relevées, purifiées, embellies, vous leur ouvrez si largement le trésor de vos faveurs qu’aucune grâce ne leur est refusée, qu’aucune grandeur ne leur est inaccessible.

 Quelque bas que nous tombions, ne désespérons jamais. La bonté de Dieu est au-dessus de tout mal possible. « Quand vos péchés seraient comme l’écarlate, je vous rendrais plus blanc que la neige » (Is 1,18). Il n’est pas un moment dans notre vie où nous ne puissions commencer une existence nouvelle, séparée comme par un mur de nos infidélités passées.

    

 

JEUDI 24 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 5, 33 – 39 « quand l’Epoux leur aura été enlevé, ils jeûneront »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 54, 1 à 8) :

Crie de joie, stérile, toi qui n’as pas enfanté; pousse des cris de joie, des clameurs, toi qui n’as pas mis au monde, car plus nombreux sont les fils de la délaissée que les fils de l’épouse, dit le Seigneur. Elargis l’espace de ta tente, déploie sans lésiner les toiles qui t’abritent, allonge tes cordages, renforce tes piquets, car à droite et à gauche tu vas éclater, ta race va déposséder des nations et repeupler les villes abandonnées. N’aie pas peur, tu n’éprouveras plus de honte, ne sois pas confondue, tu n’auras plus à rougir; car tu vas oublier la honte de ta jeunesse, tu ne te souviendras plus de l’infamie de ton veuvage. Ton Créateur est ton Epoux, le Seigneur Sabaot est son nom, le Saint d’Israël est ton rédempteur, on l’appelle le Dieu de toute la terre. Oui, comme une femme délaissée et accablée, Le Seigneur t’a appelée, comme la femme de sa jeunesse qui aurait été répudiée, dit ton Dieu. Un court instant, je t’avais délaissée, ému d’une immense pitié, je vais t’unir à moi. Débordant de fureur, un instant, je t’avais caché ma face. Dans un amour éternel, j’ai eu pitié de toi, dit le Seigneur, ton rédempteur.

    

VENDREDI 25 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 5, 33 – 39 « quand l’Epoux leur aura été enlevé, ils jeûneront »

Texte de méditation : ASTÉRIUS D’AMASÉE (Sur Ps 15) – IVe-Ve siècles

 Aujourd’hui l’Eglise, l’héritière, est dans l’allégresse. Son époux, le Christ, qui a souffert, vient de ressusciter. Réjouis-toi, Eglise, Epouse du Christ ! La résurrection de ton Epoux t’a relevée de terre où les passants te foulaient aux pieds. Ô merveille ! Une seule graine a été semée, et le monde entier s’en est nourri. Comme un homme, il a été immolé ; comme un Dieu, il a été rendu à la vie et il donne la vie à la terre. Comme un agneau, il a été égorgé, et comme un berger, par le bâton de sa croix, il a dispersé le troupeau des démons. Comme une bougie sur le chandelier, il s’est éteint sur la croix, et comme un soleil, il s’est levé du tombeau. On a vu s’accomplir deux prodiges : le jour s’est obscurci lorsque le Christ a été crucifié, et à sa résurrection, la nuit a brillé comme le jour. Pourquoi le jour s’est-il obscurci ? Parce que, comme il est écrit, « Il fit des ténèbres son voile » (Ps 17,12). Pourquoi la nuit a-t-elle brillé comme le jour ? Parce que, comme le disait le prophète, « Les ténèbres ne sont point ténèbres devant toi et la nuit comme le jour illumine » (Ps 138,12).

 Ô nuit, plus claire que le jour ! Nuit plus lumineuse que le soleil ! Nuit plus blanche que la neige, plus brillante que nos flambeaux, plus douce que le paradis ! Ô nuit qui ne connais point de ténèbres, tu chasses tout sommeil et nous fais veiller avec les anges ! Nuit pascale, frayeur des démons, attendue une année durant ! Nuit nuptiale de l’Église, qui fais naître les nouveaux baptisés et dépouilles le démon endormi ! Nuit où l’héritier introduit ses co-héritiers dans l’héritage !

    

 

SAMEDI 26 FÉVRIER

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr