Evangile selon saint Luc (Lc 3-6) – 6 au 12 février 2022 (semaine 5)

« Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles cette Parole » (Lc 4,21)

Version imprimable (Lc3-4)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «Dieu qui as confié à saint Luc la mission de proclamer la Bonne Nouvelle,accorde-nous de si bien profiter de son enseignement que nous marchions sur les traces du Christ. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

DIMANCHE 6 FÉVRIER 2022

                                                                     

Lecture suivie : Lc 4, 14 – 21 « L’Esprit m’a envoyé proclamer une année de grâce »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 61, 1 – 11

L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi, car le Seigneur m’a donné l’onction; il m’a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris, annoncer aux captifs la libération et aux prisonniers la délivrance, proclamer une année de grâce de la part du Seigneur et un jour de revanche pour notre Dieu, pour consoler tous les affligés, pour leur donner un diadème au lieu de cendre, de l’huile de joie au lieu d’un vêtement de deuil, un manteau de fête au lieu d’un esprit abattu; et on les appellera térébinthes de justice, plantation du Seigneur pour se glorifier. Ils rebâtiront les ruines antiques, ils relèveront les restes désolés d’autrefois; ils restaureront les villes en ruines, les restes désolés des générations passées. Des étrangers se présenteront pour paître vos troupeaux, des immigrants seront vos laboureurs et vos vignerons. Mais vous, vous serez appelés prêtres du Seigneur, on vous nommera ministres de notre Dieu. Vous vous nourrirez des richesses des nations, vous leur succéderez dans leur gloire. Au lieu de votre honte, vous aurez double part, au lieu de l’humiliation, les cris de joie seront leur part; aussi recevront-ils double héritage dans leur pays et auront-ils une joie éternelle. Car moi, le Seigneur, qui aime le droit, qui hais le vol et l’injustice, je leur donnerai fidèlement leur récompense et je conclurai avec eux une alliance éternelle. Leur race sera célèbre parmi les nations, et leur descendance au milieu des peuples; tous ceux qui les verront les reconnaîtront comme une race que le Seigneur a bénie.

LUNDI 7 FÉVRIER

Lecture suivie : Lc 4, 14 – 21 « L’Esprit m’a envoyé proclamer une année de grâce » 

Texte de méditation : SAINT CYRILLE D’ALEXANDRIE (Sur Is) – Ve siècle

Le Christ a voulu amener à lui le monde entier et conduire à Dieu le Père tous les habitants de la terre. Les gens venus du paganisme, enrichis de la foi dans le Christ, ont bénéficié du divin trésor de la proclamation qui apporte le salut. Par elle, ils sont devenus participants du Royaume des cieux et compagnons des saints, héritiers des réalités inexprimables (Ep 2,19.3,6). Le Christ promet la guérison et le pardon des péchés à ceux qui ont le cœur brisé, et il rend la vue aux aveugles. Comment ne seraient-ils pas aveugles ceux qui ne reconnaissent pas celui qui est le Dieu véritable ? Leur cœur n’est-il pas privé de la lumière divine et spirituelle ? A eux, le Père envoie la lumière de la vraie connaissance de Dieu. Appelés par la foi, ils l’ont connu ; plus encore, ils ont été connus par lui. Alors qu’ils étaient fils de la nuit et des ténèbres, ils sont devenus enfants de la lumière (Ep 5,8), car le jour les a illuminés, le Soleil de justice s’est levé pour eux (Ml 3,20), et l’étoile du matin leur est apparue dans tout son éclat (Ap 22,16). Mais le Christ est venu annoncer les bienfaits de son avènement, précisément aux descendants d’Israël avant les autres, et proclamer en même temps l’année de grâce du Seigneur (Lc 4,19) et le jour de la récompense. L’année de grâce, c’est celle où le Christ a été crucifié pour nous. Car c’est alors que nous sommes devenus agréables à Dieu le Père. Et nous portons du fruit par le Christ, comme lui-même nous l’a enseigné : « Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne un fruit plus abondant » (Jn 12,24). Il a dit encore : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12,32).

 

MARDI 8 FÉVRIER

Lecture suivie : Lc 4, 22 – 30  « Elie fut envoyé à Sarepta chez une veuve étrangère »

Référence complémentaire : Premier Livre des Rois (1 R 17, 8 – 16)

La parole du Seigneur fut adressée au prophète Elie en ces termes : « Lève-toi et va à Sarepta, qui appartient à Sidon, et tu y demeureras. Voici que j’ordonne là-bas à une veuve de te donner à manger. » Il se leva et alla à Sarepta. Comme il arrivait à l’entrée de la ville, il y avait là une veuve qui ramassait du bois; il l’interpella et lui dit: « Apporte-moi donc un peu d’eau dans la cruche, que je boive! » Comme elle allait la chercher, il lui cria: « Apporte-moi donc un morceau de pain dans ta main! » Elle répondit: « Par le Seigneur vivant, ton Dieu! je n’ai pas de pain cuit; je n’ai qu’une poignée de farine dans une jarre et un peu d’huile dans une cruche, je suis à ramasser deux bouts de bois, je vais préparer cela pour moi et mon fils, nous mangerons et nous mourrons. » Mais Elie lui dit: « Ne crains rien, va faire comme tu dis; seulement, prépare-m’en d’abord une petite galette, que tu m’apporteras: tu en feras ensuite pour toi et ton fils. Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël: Jarre de farine ne s’épuisera, cruche d’huile ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur enverra la pluie sur la face de la terre. » Elle alla et fit comme avait dit Elie, et ils mangèrent, elle, lui et son fils. La jarre de farine ne s’épuisa pas et la cruche d’huile ne se vida pas, selon la parole que le Seigneur avait dite par le ministère d’Elie.

MERCREDI 9 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 4, 22 – 30  « Elie fut envoyé à Sarepta chez une veuve étrangère »

Texte de méditation : BENOIT XVI  (Angelus)

Jésus cite deux miracles accomplis par les grands prophètes Élie et Élysée en faveur de personnes qui n’étaient pas des Israélites, pour démontrer qu’il arrive qu’il y ait davantage de foi en dehors d’Israël. A ce moment-là, la réaction est unanime : tous se lèvent et le chassent. On se demande spontanément à ce moment-là : comment se fait-il que Jésus ait voulu provoquer cette rupture ? Au commencement, les gens l’admiraient, et il aurait peut-être pu obtenir une certaine approbation… Mais c’est précisément toute la question : Jésus n’est pas venu pour chercher l’approbation des hommes mais, comme il le dira à la fin à Pilate, pour « rendre témoignage à la vérité » (Jn 18, 37). Le vrai prophète n’obéit à personne d’autre qu’à Dieu et il se met au service de la vérité, prêt à payer de sa personne. Il est vrai que Jésus est le prophète de l’amour, mais l’amour a sa vérité. Amour et vérité sont même les deux noms de la même réalité, deux noms de Dieu. Dans la liturgie d’aujourd’hui résonnent aussi ces paroles de saint Paul : « La charité est longanime ; la charité est serviable ; elle n’est pas envieuse ; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas ; elle ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal ; elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle met sa joie dans la vérité » (1 Co 13, 4-6). Croire en Dieu signifie renoncer à ses préjugés et accueillir le visage concret par lequel Il s’est révélé : l’homme Jésus de Nazareth. Et cette voie conduit aussi à le reconnaître et à le servir dans les autres.

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JEUDI 10 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 4, 31 – 37 « il commande avec autorité aux esprits impurs »

Référence complémentaire : 2e épître de saint Paul aux Corinthiens (2Co 3,17 à 4,7) :

Le Seigneur, c’est l’Esprit, et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Et nous tous qui, le visage découvert, réfléchissons comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en cette même image, allant de gloire en gloire, comme de par le Seigneur, qui est Esprit. Voilà pourquoi, miséricordieusement investis de ce ministère, nous ne faiblissons pas, mais nous avons répudié les dissimulations de la honte, ne nous conduisant pas avec astuce et ne falsifiant pas la parole de Dieu. Au contraire, par la manifestation de la vérité, nous nous recommandons à toute conscience humaine devant Dieu. Que si notre Evangile demeure voilé, c’est pour ceux qui se perdent qu’il est voilé, pour les incrédules, dont le dieu de ce monde a aveuglé l’entendement afin qu’ils ne voient pas briller l’Evangile de la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu. Car ce n’est pas nous que nous prêchons, mais le Christ Jésus, Seigneur; nous ne sommes, nous, que vos serviteurs, à cause de Jésus. En effet le Dieu qui a dit: « Que des ténèbres resplendisse la lumière », est Celui qui a resplendi dans nos coeurs, pour faire briller la connaissance de la gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ. Mais ce trésor, nous le portons en des vases d’argile, pour que cet excès de puissance soit de Dieu et ne vienne pas de nous.

VENDREDI 11 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 4, 31 – 37 « il commande avec autorité aux esprits impurs »

Texte de méditation : SAINT JÉRÔME (Hom. sur Mc) – IVe-Ve siècles

« Jésus menaça le démon en disant : ‘ Tais-toi, et sors de cet homme. ‘ » La Vérité n’a nul besoin du témoignage du Menteur. « Je ne suis pas venu me faire confirmer par ton témoignage mais t’expulser de celui que j’ai créé ; je n’ai pas besoin de la reconnaissance de celui que je voue au déchirement. Tais-toi ! Que ton silence soit ma louange. Je ne veux pas être loué par ta voix, mais tes tourments ; ton châtiment c’est ma louange. Tais-toi, et sors de l’homme ! » C’est comme si il disait : « Sors de chez moi ; que fais-tu dans ma demeure ? Moi, je désire entrer : alors, tais-toi, et sors de l’homme, cet être doué de raison. Sors de l’homme ! Quitte cette demeure qui a été préparée pour moi ! Le Seigneur veut sa maison, sors de cet homme ». Voyez à quel point l’âme de l’homme est précieuse. Ce qui est précieux est sauvé, ce qui est vil est perdu. « Laisse l’homme, ma propriété privée. Je ne te laisserai pas posséder l’homme, car ce serait un outrage pour moi si tu t’installais en lui à ma place. J’ai assumé un corps humain, j’habite dans l’homme : cette chair que tu possèdes fait partie de ma chair, sors de cet homme ! »

SAMEDI 12 FÉVRIER

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr