Evangile selon saint Luc (Lc 3-6) – 30 jan. au 5 fév. 2022 (semaine 4)

« rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37)

Version imprimable (Lc3-4)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «Dieu qui as confié à saint Luc la mission de proclamer la Bonne Nouvelle,accorde-nous de si bien profiter de son enseignement que nous marchions sur les traces du Christ. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 30 JANVIER 2022

                                                                     

Lecture suivie : Lc 3, 15 – 20 « lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu »

Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 1 – 11

Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu; elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Or il y avait, demeurant à Jérusalem, des hommes dévots de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, la multitude se rassembla et fut confondue: chacun les entendait parler en son propre idiome. Ils étaient stupéfaits, et, tout étonnés, ils disaient: « Ces hommes qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entende dans son propre idiome maternel? Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et d’Asie, de Phrygie et de Pamphylie, d’Egypte et de cette partie de la Libye qui est proche de Cyrène, Romains en résidence, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons publier dans notre langue les merveilles de Dieu! »

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LUNDI 31 JANVIER

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Lecture suivie : Lc 3, 15 – 20 « lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » 

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II  (Dominum et vivificantem)

Même si dans sa propre ville de Nazareth Jésus n’est pas reconnu comme Messie, sa mission messianique dans l’Esprit Saint est cependant révélée au peuple par Jean-Baptiste au commencement de son activité publique. Au bord du Jourdain, Jean, fils de Zacharie et d’Elisabeth, annonce la venue du Messie et administre le baptême de pénitence. Il dit: «Pour moi, je vous baptise avec de l’eau, mais vient le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales: lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu». Jean-Baptiste annonce le Messie-Christ non seulement comme celui qui «vient» dans l’Esprit Saint, mais aussi comme celui qui «porte» l’Esprit Saint, comme Jésus le révélera mieux au Cénacle. Jean se fait ici l’écho fidèle des paroles d’Isaïe, qui concernaient l’avenir chez le prophète ancien, tandis que dans son enseignement sur les rives du Jourdain, elles constituent l’introduction immédiate à la réalité messianique nouvelle. Jean n’est pas seulement prophète, il est aussi messager: il est le précurseur du Christ. Ce qu’il annonce se réalise aux yeux de tous. Jésus de Nazareth vient au Jourdain pour recevoir, lui aussi, le baptême de pénitence. En voyant celui qui arrive, Jean proclame: «Voici l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde». Il dit cela sous l’inspiration du Saint-Esprit et rend témoignage à l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe. En même temps, il proclame la foi en la mission rédemptrice de Jésus de Nazareth. Sur les lèvres de Jean-Baptiste, « Agneau de Dieu » est une expression de la vérité sur le Rédempteur qui n’a pas moins de portée que celle de « Serviteur du Seigneur ». Ainsi, par le témoignage de Jean au Jourdain, Jésus de Nazareth, rejeté par ses compatriotes, se trouve manifesté aux yeux d’Israël comme le Messie, c’est-à-dire « l’Oint » de l’Esprit Saint.

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MARDI 1er FÉVRIER

Lecture suivie : Lc 3, 21 – 38  « tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 63, 19 à 64, 7)

Ah! si tu déchirais les cieux et descendais —  devant ta face les montagnes seraient ébranlées; comme le feu enflamme des brindilles, comme le feu fait bouillir l’eau —  pour faire connaître ton nom à tes adversaires, devant ta face les nations trembleraient quand tu ferais des prodiges inattendus. Tu es descendu: devant ta face les montagnes ont été ébranlées. Jamais on n’avait ouï dire, on n’avait pas entendu, et l’œil n’avait pas vu un Dieu, toi excepté, agir ainsi en faveur de qui a confiance en lui. Tu as rencontré celui qui, plein d’allégresse, pratique la justice; en suivant tes voies, ils se souviendront de toi. Voici que toi, tu t’es irrité, et nous avons péché. Nous sommes à jamais dans tes voies et nous serons sauvés. Tous, nous étions comme des êtres impurs, et nos bonnes actions comme du linge souillé. Tous, nous nous flétrissons comme des feuilles mortes, et nos fautes nous emportent comme le vent. Plus personne pour invoquer ton nom, pour se réveiller en s’attachant à toi, car tu nous as caché ta face et tu nous as livrés au pouvoir de nos fautes. Et pourtant, Seigneur, tu es notre père, nous sommes l’argile, tu es notre potier, nous sommes tous l’œuvre de tes mains.

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MERCREDI 2 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 3, 21 – 38  « tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie »

Texte de méditation : SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE  (Sermon) – IVe siècle

Jésus s’approche : Peut-être pour sanctifier celui-là même qui le baptise, certainement pour ensevelir tout entier dans les eaux le vieil Adam, mais d’abord – et pour cela même – sanctifiant le Jourdain. Jean-Baptiste refuse, Jésus insiste. « C’est moi qui dois être baptisé par toi », dit la lampe au Soleil, la voix au Verbe, l’ami à l’Époux, le plus grand des enfants des femmes au Premier-né de toute créature. « C’est moi qui dois être baptisé par toi » – il pourrait ajouter : « et pour toi, et à cause de toi. » Car Jean savait peut-être qu’il serait baptisé (par le martyre) afin d’être pur tout entier, comme le proposait saint Pierre, quand il ne voulait pas que ses pieds seuls soient purifiés… Jésus remonte de l’eau, il faut monter avec Lui le cosmos ; Il voit les cieux ouverts qu’Adam avait fermés, pour lui et pour ceux qui viendraient après lui, comme Il avait fermé le paradis par le glaive de feu. Et l’Esprit rend témoignage à sa divinité, il accourt vers Celui qui lui est semblable, et une voix vient du ciel, car c’est de là que vient Celui à qui il est rendu témoignage. Et il apparaît comme une colombe vue sous une forme corporelle : il veut en effet honorer le corps puisque celui-ci aussi est Dieu par l’incarnation. En même temps, depuis longtemps déjà, la colombe a l’habitude d’annoncer la fin du déluge.

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JEUDI 3 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 4, 1 – 13 « L’homme ne vit pas seulement de pain »

Référence complémentaire : Livre du Deutéronome (Dt 8, 1 – 10) :

Vous garderez tous les commandements que je vous ordonne aujourd’hui de mettre en pratique, afin que vous viviez, que vous multipliiez et que vous entriez dans le pays que Yahvé a promis par serment à vos pères et le possédiez. Souviens-toi de tout le chemin que Yahvé ton Dieu t’a fait faire pendant 40 ans dans le désert, afin de t’humilier, de t’éprouver et de connaître le fond de ton cœur : allais-tu ou non garder ses commandements ? Il t’a humilié, il t’a fait sentir la faim, il t’a donné à manger la manne que ni toi ni tes pères n’aviez connue, pour te montrer que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Yahvé. Le vêtement que tu portais ne s’est pas usé et ton pied n’a pas enflé, au cours de ces 40 ans ! Comprends donc que Yahvé ton Dieu te corrigeait comme un père corrige son enfant, et garde les commandements de Yahvé ton Dieu pour marcher dans ses voies et pour le craindre. Mais Yahvé ton Dieu te conduit vers un heureux pays, pays de cours d’eau, de sources qui sourdent de l’abîme dans les vallées comme dans les montagnes, pays de froment et d’orge, de vigne, de figuiers et de grenadiers, pays d’oliviers, d’huile et de miel, pays où le pain ne te sera pas mesuré et où tu ne manqueras de rien, pays où il y a des pierres de fer et d’où tu extrairas, dans la montagne, le bronze. Tu mangeras, tu te rassasieras et tu béniras Yahvé ton Dieu en cet heureux pays qu’il t’a donné.

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VENDREDI 4 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Lc 4, 1 – 13 « L’homme ne vit pas seulement de pain »

Texte de méditation : DOSTOIEWSKI (Les frères Karamazov)

Seigneur, tu veux aller au monde les mains vides, en prêchant aux hommes une liberté que leur sottise et leur ignominie naturelles les empêchent de comprendre, une liberté qui leur fait peur, car il n’y a et il n’y a jamais rien eu de plus intolérable pour l’homme et la société ! Tu vois ces pierres dans ce désert aride ? Change-les en pains, et l’humanité accourra sur tes pas, telle qu’un troupeau docile et reconnaissant, tremblant pourtant que ta main se retire et qu’ils n’aient plus de pain. Mais tu n’as pas voulu priver l’homme de la liberté, et tu as refusé, estimant qu’elle était incompatible avec l’obéissance achetée par des pains. Tu as répliqué que l’homme ne vit pas seulement de pain. Tu as repoussé l’unique drapeau infaillible qu’on t’offrait et qui aurait courbé sans conteste tous les hommes devant toi, le drapeau du pain terrestre ; tu l’as repoussé au nom du pain céleste et de la liberté ! Vois ce que tu fis ensuite, toujours au nom de la liberté ! Il n’y a pas, je te le répète, de souci plus cuisant pour l’homme que de trouver au plus tôt un être à qui déléguer ce don de la liberté que le malheureux apporte en naissant. Mais pour disposer de la liberté des hommes, il faut leur donner la paix de la conscience. Le pain te garantissait le succès ; l’homme s’incline devant qui le donne, car c’est une chose incontestée, mais qu’un autre se rende maître de la conscience humaine, il laissera même ton pain pour suivre celui qui captive sa conscience. Mais toi, tu as accru la liberté humaine au lieu de la confisquer tu voulais être librement aimé, volontairement suivi par les hommes.

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SAMEDI 5 FÉVRIER

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr