Evangile selon saint Luc (Lc 1-2) – 26 décembre au 1er janvier (semaine 5)

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Lc 2, 14)

Version imprimable (Lc1-2)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Père, toi qui as merveilleusement créé l’homme et plus encore rétabli sa dignité, fais-nous participer à la divinité de ton Fils, puisqu’il a voulu prendre notre humanité. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 26 DÉCEMBRE 2021

                                                                     

Lecture suivie: Lc 2, 1 – 7  « Marie mit au monde son fils premier-né »

Référence complémentaire : Livre du prophète Michée (Mi 5, 1 – 6

Et toi, (Bethléem) Ephrata, le moindre des clans de Juda, c’est de toi que me naîtra celui qui doit régner sur Israël; ses origines remontent au temps jadis, aux jours antiques. C’est pourquoi il les abandonnera jusqu’au temps où aura enfanté celle qui doit enfanter. Alors le reste de ses frères reviendra aux enfants d’Israël. Il se dressera, il fera paître son troupeau par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de son Dieu. Ils s’établiront, car alors il sera grand jusqu’aux extrémités du pays. Celui-ci sera paix! Assur, s’il envahit notre pays, s’il foule notre sol, nous dresserons contre lui sept pasteurs, huit chefs d’hommes; ils feront paître le pays d’Assur avec l’épée, le pays de Nemrod avec le glaive. Il nous délivrera d’Assur s’il envahit notre pays, s’il foule notre territoire. Alors, le reste de Jacob sera, au milieu des peuples nombreux, comme une rosée venant du Seigneur, comme des gouttes de pluie sur l’herbe, qui n’espère point en l’homme ni n’attend rien des humains.

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LUNDI 27 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie: Lc 2, 1 – 7  « Marie mit au monde son fils premier-né » 

Texte de méditation : GUERRIC D’IGNY (Homélie sur la Nativité) – XIIe siècle

« Un petit enfant nous est né » (Is 9,5). Et le Dieu de majesté, s’anéantissant lui-même (Ph 2,7), s’est rendu semblable non seulement au corps terrestre d’un mortel, mais encore à l’âge tendre et faible des enfants… O sainte et douce enfance qui restitue à l’homme la véritable innocence ! Par toi tout âge peut revenir à une bienheureuse enfance (Mt 18,3) et devenir conforme à l’Enfant-Dieu, non par la petitesse de ses membres, mais par l’humilité du cœur et la douceur des mœurs. Pour te servir d’exemple, Dieu a voulu, alors qu’il était le plus grand de tous, devenir le plus humble et le plus petit de tous. C’était peu pour lui de se rendre au-dessous des anges en prenant la condition de la nature mortelle ; il lui a fallu se faire plus petit que les hommes en prenant l’âge et la faiblesse d’un enfant. Que l’homme pieux et humble y prête attention, et qu’il s’en félicite. Que l’homme impie et orgueilleux y prête attention, et qu’il en soit confondu. Qu’ils voient le Dieu infini devenu enfant, un tout-petit qu’il faut adorer. En cette première manifestation aux mortels, Dieu préfère se montrer sous les traits d’un petit enfant, apparaître plus aimable que redoutable. Ainsi, puisqu’il vient sauver et non juger, il montre pour l’instant ce qui pourrait susciter l’amour, et remet à plus tard ce qui pourrait inspirer la crainte. Approchons-nous donc avec confiance du trône de sa grâce (He 4,16), nous qui ne pouvons même pas penser sans trembler au trône de sa gloire. Ici, rien de terrible ni de sévère à redouter. Au contraire, tout est bonté et douceur pour t’inspirer confiance. Vraiment, rien de plus facile à apaiser que le cœur de cet enfant ; il devance tes offrandes de paix et de satisfaction, et le premier, il t’envoie des messagers de paix pour t’encourager à une réconciliation, à toi le coupable. Il te suffit de le vouloir, et de le vouloir vraiment et parfaitement. Non seulement il t’accordera son pardon, mais il te comblera de sa grâce. Bien plus, estimant que ce n’est pas un gain négligeable que d’avoir retrouvé la brebis perdue, il célébrera une fête avec ses anges (Lc 15,7).

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MARDI 28 DÉCEMBRE

Lecture suivie : Lc 2, 8 – 18  « je vous annonce une bonne nouvelle, une grande joie »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 52, 6 – 12)

Mon peuple connaîtra mon nom, il saura, en ce jour-là, que c’est moi qui dis: « Me voici. » Qu’ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds du messager qui annonce la paix, du messager de bonnes nouvelles qui annonce le salut, qui dit à Sion: « Ton Dieu règne. » C’est la voix de tes guetteurs: ils élèvent la voix, ensemble ils poussent des cris de joie, car ils ont vu de leurs propres yeux le Seigneur qui revient à Sion. Ensemble poussez des cris, des cris de joie, ruines de Jérusalem! car le Seigneur a consolé son peuple, il a racheté Jérusalem. Le Seigneur a découvert son bras de sainteté aux yeux de toutes les nations, et tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu. Allez-vous-en, allez-vous-en, sortez d’ici, ne touchez à rien d’impur, sortez du milieu d’elle, purifiez-vous, vous qui portez les objets du Seigneur. Car vous ne sortirez pas à la hâte, vous ne vous en irez pas en fuyards, c’est le Seigneur, en effet, qui marche à votre tête, et votre arrière-garde, c’est le Dieu d’Israël.

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MERCREDI 29 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Lc 2, 8 – 18  « je vous annonce une bonne nouvelle, une grande joie »

Texte de méditation : SAINT IRÉNÉE DE LYON (Contre les hérésies) – IIe siècle

Dès le commencement, Dieu a formé l’homme en vue de ses dons. Il a choisi les patriarches en vue de leur salut. Il s’est préparé un peuple, apprenant aux ignorants à suivre la trace de Dieu. Ensuite, il a instruit les prophètes pour habituer l’homme à porter son Esprit dès cette terre et à entrer en communion avec Dieu. Lui-même, certes, n’avait besoin de personne, mais à ceux qui avaient besoin de lui il offrait sa communion. Par ceux « en qui il mettait sa complaisance » (Lc 2,14), il a dessiné d’avance, tel un architecte, l’édifice du salut. Dans les ténèbres d’Égypte, il s’est fait lui-même leur guide ; au désert où ils erraient, il leur a donné une Loi très appropriée ; et à ceux qui sont entrés dans le bon pays, il a offert un héritage choisi. Enfin, pour tous ceux qui reviennent vers le Père, il a tué le veau gras, et il leur fait don de la robe précieuse (Lc 15,22). Ainsi, de beaucoup de manières, Dieu disposait le genre humain en vue de « la musique et des danses » du salut (Lc 15,25). Voilà pourquoi Jean écrit dans l’Apocalypse : « Et sa voix était la voix des grandes eaux » (Ap 1,15). Car elles sont vraiment multiples les eaux de l’Esprit de Dieu, parce que riche et grand est le Père. Et, passant à travers tout cela, le Verbe accordait généreusement son assistance à ceux qui lui étaient soumis, donnant à toute créature des prescriptions appropriées.

 

JEUDI 30 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie: Lc 2, 19 – 21 « Marie retenait ces événements, les méditant en son cœur »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 55, 3 à 13) :

Prêtez l’oreille et venez vers moi, écoutez et vous vivrez. Je conclurai avec vous une alliance éternelle, réalisant les faveurs promises à David. Voici que j’ai fait de lui un témoin pour des peuples, un chef et un législateur de peuples. Voici que tu appelleras une nation que tu ne connais pas, une nation qui ne te connaît pas viendra vers toi, à cause de Yahvé, ton Dieu, et pour le Saint d’Israël, car il t’a glorifié. Cherchez le Seigneur pendant qu’il se laisse trouver, invoquez-le pendant qu’il est proche. Que le méchant abandonne sa voie et l’homme criminel ses pensées, qu’il revienne au Seigneur qui aura pitié de lui, à notre Dieu car il est riche en pardon. Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies, oracle du Seigneur. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées mes voies au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission. Oui, vous partirez dans la joie et vous serez ramenés dans la paix. Les montagnes et les collines pousseront devant vous des cris de joie, et tous les arbres de la campagne battront des mains. Au lieu de l’épine croîtra le cyprès, au lieu de l’ortie croîtra le myrte, ce sera pour le Seigneur un renom, un signe éternel qui ne périra pas.

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VENDREDI 31 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Lc 2, 19 – 21 « Marie retenait ces événements, les méditant en son cœur »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Verbum Domini)

Marie est bienheureuse parce qu’elle a la foi, qu’elle a cru, et que dans cette foi, elle a accueilli dans son sein le Verbe de Dieu pour le donner au monde. La joie provenant de la Parole peut maintenant s’étendre à tous ceux qui, dans la foi, se laissent transformer par la Parole de Dieu. L’Évangile de Luc nous présente à travers deux textes ce Mystère d’écoute et de joie. Jésus affirme: «Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la Parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (8, 21). Et, face à l’exclamation d’une femme qui, au milieu de la foule, entend exalter le ventre qui l’a porté et le sein qui l’a allaité, Jésus révèle le secret de la vraie joie: «Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent!» (Lc 11, 28). Jésus indique la vraie grandeur de Marie, en ouvrant ainsi à chacun de nous la possibilité de cette béatitude qui naît de la Parole écoutée et mise en pratique. C’est pourquoi, à tous les Chrétiens, je rappelle que notre relation personnelle et communautaire avec Dieu dépend de l’accroissement de notre familiarité avec la Parole divine. Enfin, je m’adresse à tous les hommes, également à ceux qui se sont éloignés de l’Église, qui ont abandonné la foi ou qui n’ont jamais entendu l’annonce du salut. A chacun, le Seigneur dit : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Ap 3, 20). Que chacune de nos journées soit donc façonnée par la rencontre renouvelée du Christ, le Verbe du Père fait chair : il est à l’origine et à la fin et « tout subsiste en lui » (Col 1, 17). Faisons silence pour écouter la Parole du Seigneur et pour la méditer, afin que, par l’action efficace de l’Esprit Saint, elle continue à demeurer, à vivre et à nous parler tous les jours de notre vie. De cette façon, l’Église se renouvelle et rajeunit grâce à la Parole du Seigneur qui demeure éternellement (cf. 1 P 1, 25; Is 40, 8). Ainsi, nous pourrons nous aussi entrer dans le grand dialogue nuptial par lequel se clôt l’Écriture Sainte: «L’Esprit et l’Épouse disent: ‘Viens!’ […] Celui qui témoigne de tout cela déclare: ‘Oui, je viens sans tarder.’ – Amen! Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 17.20).

 

SAMEDI 1ER JANVIER 2022

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr