Evangile selon saint Luc (Lc 1-2) – 12 au 18 décembre 2021 (semaine 3)

« rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37)

Version imprimable (Lc1-2)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 12 DÉCEMBRE 2021

                                                                     

 Lecture suivie : Lc 1, 1 – 4 « d’après ce qu’ont transmis les serviteurs de la Parole »

Référence complémentaire : Actes des Apôtres (Ac 1, 1 – 8

J’ai consacré mon premier livre, ô Théophile, à tout ce que Jésus a fait et enseigné, depuis le commencement jusqu’au jour où, après avoir donné ses instructions aux apôtres qu’il avait choisis sous l’action de l’Esprit Saint, il fut enlevé au ciel. C’est encore à eux qu’avec de nombreuses preuves il s’était présenté vivant après sa passion; pendant 40 jours, il leur était apparu et les avait entretenus du Royaume de Dieu. Alors, au cours d’un repas qu’il partageait avec eux, il leur enjoignit de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis, « ce que, dit-il, vous avez entendu de ma bouche: Jean, lui, a baptisé avec de l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours. » Etant donc réunis, ils l’interrogeaient ainsi: « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël? » Il leur répondit: « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité. Mais vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »

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LUNDI 13 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Lc 1, 1 – 4  « d’après ce qu’ont transmis les serviteurs de la Parole » 

Texte de méditation : ORIGÈNE (Homélie sur Lc) – IIIe siècle

« Comme l’ont transmis ceux qui ont vu depuis le commencement et furent serviteurs de la Parole ». Il est écrit dans l’Exode : « le peuple voyait la voix de Dieu ». Certes, la voix est entendue avant d’être vue ; mais cela fut écrit pour nous montrer qu’il faut d’autres yeux pour voir la voix de Dieu ; et la voient ceux à qui cela est donné. Dans l’Evangile de saint Luc, ce n’est plus la voix qui est vue, mais la Parole : « ceux qui ont vu, et furent serviteurs de la Parole ». Et la Parole est plus que la voix. Les Apôtres ont donc vu la Parole : non parce qu’ils ont eu sous les yeux le corps du Seigneur Sauveur, mais parce qu’ils ont vu le Verbe. S’il ne s’agissait que de matière, Pilate aurait vu la Parole, et Judas, et tous ceux qui crièrent : « crucifiez-le ! » Voir la Parole de Dieu, le Sauveur explique ce que c’est : « celui qui me voit, voit aussi le Père qui m’a envoyé ».

 

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MARDI 14 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Lc 1, 5 – 25  « le Seigneur a posé sur moi son regard pour effacer ma honte »

Référence complémentaire : Livre de la Genèse (Gn 15, 1 – 6 et 18, 11 – 15)

La parole du Seigneur fut adressée à Abram, dans une vision : « Ne crains pas, Abram ! Je suis ton bouclier, ta  récompense sera très grande. » Abram répondit : « Mon Seigneur Dieu, que me donnerais-tu ? Je m’en vais sans enfant… » Abram dit : « Voici que tu ne m’as pas donné de descendance et qu’un des gens de ma maison héritera de moi. » Alors cette parole du Seigneur lui fut adressée : « Celui-là ne sera pas ton héritier, mais bien quelqu’un issu de ton sang. » Il le conduisit dehors et dit : « Lève les yeux au ciel et dénombre les étoiles si tu peux les dénombrer » et il lui dit : « Telle sera ta postérité. » Abram crut dans le Seigneur, qui le lui compta comme justice.

Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge, et Sara avait cessé d’avoir ce qu’ont les femmes. Donc, Sara rit en elle-même, se disant : « Maintenant que je suis usée, je connaîtrais le plaisir ! Et mon mari qui est un vieillard ! » Mais le Seigneur dit à Abraham : « Pourquoi Sara a-t-elle ri, se disant : Vraiment, vais-je encore enfanter, alors que je suis devenue vieille ? Y a-t-il rien de trop merveilleux pour le Seigneur ? A la même saison l’an prochain, je reviendrai chez toi et Sara aura un fils. » Sara démentit : « Je n’ai pas ri », dit-elle, car elle avait peur, mais il répliqua : « Si, tu as ri. »

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MERCREDI 15 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Lc 1, 5 – 25  « le Seigneur a posé sur moi son regard pour effacer ma honte »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Audience 29.08.2012)

Nous voyons cette grande figure de Jean-Baptiste, cette force dans la passion, dans la résistance contre les puissants. Nous nous demandons : d’où naît cette vie, cette intériorité si forte, si droite, si cohérente, consacrée de façon si totale à Dieu et à préparer la voie pour Jésus ? La réponse est simple : de la relation avec Dieu, de la prière, qui est le fil conducteur de toute son existence. Jean est le don divin longuement invoqué par ses parents, Zacharie et Elisabeth (cf. Lc 1, 13) ; un don grand, humainement impensable, car tous deux avaient un certain âge et Élisabeth était stérile (cf. Lc 1, 7) ; mais rien n’est impossible à Dieu (cf. Lc 1, 36). L’annonce de cette naissance a lieu précisément dans le lieu de la prière, au temple de Jérusalem, elle a même lieu lorsque Zacharie reçoit le grand privilège d’entrer dans le lieu le plus sacré du temple pour faire l’offrande de l’encens au Seigneur (cf. Lc 1, 8-20). La naissance de Jean-Baptiste est marquée elle aussi par la prière : le chant de joie, de louange et d’action de grâce que Zacharie élève au Seigneur et que nous récitons chaque matin dans les Laudes, le Benedictus, exalte l’action de Dieu dans l’histoire et indique de façon prophétique la mission du fils Jean : précéder le Fils de Dieu qui s’est fait chair pour lui préparer les routes (cf. Lc 1, 67-79). L’existence tout entière du Précurseur de Jésus est nourrie par la relation avec Dieu… L’évangéliste Luc, en rapportant la prière que Jésus enseigne aux disciples, le « Notre Père », souligne que la demande est formulée par les disciples à travers ces paroles : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (cf. Lc 11, 1).

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JEUDI 16 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie: Lc 1, 26 – 38 « que tout m’advienne selon ta Parole »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 62, 1 à 12) :

A cause de Sion je ne me tairai pas, à cause de Jérusalem je ne me tiendrai pas en repos, jusqu’à ce que sa justice jaillisse comme une clarté, et son salut comme une torche allumée. Alors les nations verront ta justice, et tous les rois ta gloire. Alors on t’appellera d’un nom nouveau que la bouche du Seigneur désignera. Tu seras une couronne de splendeur dans la main du Seigneur, un turban royal dans la main de ton Dieu. On ne te dira plus: « Délaissée » et de ta terre on ne dira plus: « Désolation. » Mais on t’appellera: « Mon plaisir est en elle » et ta terre: « Epousée. » Car le Seigneur trouvera en toi son plaisir, et ta terre sera épousée. Comme un jeune homme épouse une vierge, ton bâtisseur t’épousera. Et c’est la joie de l’époux au sujet de l’épouse que ton Dieu éprouvera à ton sujet. Sur tes remparts, Jérusalem, j’ai posté des veilleurs, de jour et de nuit, jamais ils ne se tairont (…) Voici que le Seigneur se fait entendre jusqu’à l’extrémité de la terre: Dites à la fille de Sion: Voici que vient ton salut, voici avec lui sa récompense, et devant lui son salaire. On les appellera: « Le peuple saint », « les rachetés du Seigneur. » Quant à toi on t’appellera: « Recherchée », « Ville non délaissée. »

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VENDREDI 17 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Lc 1, 26 – 38 « que tout m’advienne selon ta Parole »

Texte de méditation : Saint BERNARD (Louanges de la Vierge Marie)

Tu as appris, Marie, et l’événement et la manière dont il doit s’accomplir, l’un et l’autre merveilleux. Réjouis-toi, fille de Sion, tressaille de joie, fille de Jérusalem. Puisque tu as entendu cette parole de joie, nous souhaitons entendre de ta bouche l’heureuse réponse qu’appellent nos désirs, afin que tressaillent d’allégresse nos os humiliés; Tu as appris l’événement et tu y as cru; ajoute foi également à la façon dont il s’accomplira. Tu l’as entendu, ô Vierge : tu concevras un fils, non d’un homme, mais de l’Esprit-Saint. L’ange lui attend ta réponse : il va être temps pour lui de retourner auprès de Dieu qui l’a envoyé. Nous aussi, ô Souveraine, nous malheureux sur qui pèse la sentence de damnation, nous attendons une parole de compassion. Voici qu’elle t’est offerte la rançon de notre salut : Consens, nous serons aussitôt délivrés. Nous avons tous été créés dans le Verbe éternel de Dieu, mais voici que nous mourons; de ta brève réponse dépend que nous soyons recréés.

Ta réponse, ô douce Vierge, Adam l’implore tout en larmes, exilé qu’il est du paradis avec sa malheureuse descendance. Il l’implore, Abraham, il l’implore, David, ils la réclament tous instamment, les autres Patriarches, tes propres ancêtres, qui eux aussi habitent le pays de l’ombre de la mort. Cette réponse, le monde entier l’attend, prosterné à tes genoux. Et ce n’est pas sans raison, puisque de ta parole dépendent le soulagement des malheureux, le rachat des captifs, la délivrance des condamnés, le salut enfin de tous les fils d’Adam, de ta race entière.

Ne tarde plus, Vierge Marie. Vite, réponds à l’ange, ou plutôt, par l’ange, réponds au Seigneur. Réponds une parole et accueille la Parole; prononce la tienne et conçois celle de Dieu; profère une parole passagère et étreins la Parole éternelle.

« Voici, dit-elle, la servante du Seigneur : que tout se passe pour moi selon ta parole ».

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SAMEDI 18 DÉCEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr