Evangile selon saint Marc (Mc 11-13) – 7 au 13 novembre 2021 (semaine 5)

« vous vous égarez en méconnaissant les Ecritures » (Mc 12,24)

Version imprimable (Mc 11-13)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, chasse au loin l’ennemi qui nous menace. Hâte-toi de nous donner la paix ; afin que nous marchions sous ta conduite, et que nos vies soient lavées de tout péché ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Marc la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, accorde-nous de si bien profiter de son enseignement que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

    

DIMANCHE 7 NOVEMBRE 2021

                                                                                             

Lecture suivie : Mc 12, 13 – 17 « rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 45, 1 – 6)

Ainsi parle le Seigneur à son oint, à Cyrus dont j’ai saisi la main droite, pour faire plier devant lui les nations et désarmer les rois, pour ouvrir devant lui les vantaux, pour que les portes ne soient plus fermées. C’est moi qui vais marcher devant toi, j’aplanirai les hauteurs, je briserai les vantaux de bronze, je ferai céder les verrous de fer et je te donnerai des trésors secrets, des richesses cachées, afin que tu saches que je suis le Seigneur, celui qui t’appelle par ton nom, le Dieu d’Israël. C’est à cause de mon serviteur Jacob et d’Israël mon élu que je t’ai appelé par ton nom, je te donne un titre, sans que tu me connaisses. Je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre, moi excepté, il n’y a pas de Dieu. Je te ceins, sans que tu me connaisses, afin que l’on sache du levant au couchant qu’il n’y a personne sauf moi: je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre. Je façonne la lumière et je crée les ténèbres, je fais le bonheur et je crée le malheur, c’est moi, le Seigneur, qui fais tout cela. Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut, qu’elle fasse germer en même temps la justice. C’est moi, le Seigneur, qui ai créé cela.

    

LUNDI 8 NOVEMBRE

 

Lecture suivie: Mc 12, 13 – 17 « rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »

Texte de méditation : SAINT CÉSAIRE D’ARLES (Sermon 32) – VIe siècle

Dieu accepte nos offrandes d’argent et prend plaisir aux dons que nous faisons aux pauvres, mais à cette condition : que tout pécheur, quand il offre à Dieu son argent, lui offre en même temps son âme. Quand le Seigneur dit : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mc 12,17), que semble-t-il dire d’autre sinon : « Comme vous rendez à César son image sur la pièce d’argent, rendez aussi à Dieu en vous-mêmes l’image de Dieu » (cf. Gn 1,26). C’est pourquoi, comme nous l’avons déjà dit souvent, quand nous distribuons de l’argent aux pauvres, offrons notre âme à Dieu afin que là où est notre trésor, là aussi puisse être notre cœur. En effet, pourquoi Dieu nous demande-t-il de donner de l’argent ? C’est à coup sûr parce qu’il sait que nous l’aimons particulièrement et que nous y pensons sans cesse ; et que là où est notre argent, là aussi est notre cœur. C’est pourquoi Dieu nous exhorte à faire des trésors dans le ciel en faisant des dons aux pauvres ; c’est pour que notre cœur suive là où nous avons déjà envoyé notre trésor et que, lorsque le prêtre dit : « Élevons notre cœur », nous puissions répondre avec une conscience tranquille : « Nous le tournons vers le Seigneur ».

    

 

MARDI 9 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 12, 18 – 27 « Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants »

Référence complémentaire : Première épître de saint Jean (1 Jn 4, 4 – 12)

Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu et vous les avez vaincus. Car Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu. Qui connaît Dieu nous écoute, qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas. C’est à quoi nous reconnaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur. Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour est de Dieu et que quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est Amour. En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui. En ceci consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. Dieu, personne ne l’a jamais contemplé. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, en nous son amour est accompli.

    

MERCREDI 10 NOVEMBRE

 

Lecture suivie: Mc 12, 18 – 27 « Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie)

Une parole de l’Evangile nous dit que celui qui croit aura la vie éternelle (cf. Jn 3, 36). Dans la foi, dans cette « transformation » que la pénitence apporte, dans cette conversion, sur cette route de l’existence, nous arrivons à la vie, à la vraie vie. Et ici, deux autres textes me viennent à l’esprit. Dans la « Prière sacerdotale » le Seigneur dit: cela est la vie, te connaître, ainsi que ton consacré (cf. Jn 17, 3). Connaître l’essentiel, connaître la Personne décisive, connaître Dieu et son Envoyé est la vie, la vie et la connaissance, la connaissance de réalités qui sont la vie. Et l’autre texte est la réponse du Seigneur au Saduccéens à propos de la Résurrection, où, à partir des livres de Moïse, le Seigneur prouve la Résurrection en disant:  Dieu est le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob (cf. Mt 22, 31-32; Mc 12, 26-27; Lc 20, 37-38). Dieu n’est pas le Dieu des morts. Si Dieu est le Dieu de ceux-ci, ils sont vivants. Celui qui est écrit dans le nom de Dieu participe à la vie de Dieu, il vit. Et ainsi, croire signifie être inscrits dans le nom de Dieu. Et ainsi nous sommes vivants. Celui qui appartient au nom de Dieu n’est pas un mort, il appartient au Dieu vivant. C’est dans ce sens que nous devrions comprendre le dynamisme de la foi, qui est d’inscrire notre nom dans le nom de Dieu et ainsi entrer dans la vie. Prions le Seigneur afin que cela se produise et que réellement, avec notre vie, nous connaissions Dieu, pour que notre nom entre dans le nom de Dieu et que notre existence devienne vraie vie: vie éternelle, amour et vérité.

     

JEUDI 11 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 12, 28 – 34 « quel est premier de tous les commandements ? »

Référence complémentaire : Livre de l’Exode (Ex 22, 20 – 26)

Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Égypte. Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin. Si tu les accables et qu’ils crient vers moi, j’écouterai leur cri. Ma colère s’enflammera et je vous ferai périr par l’épée : vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins. Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas d’intérêts. Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil. C’est tout ce qu’il a pour se couvrir ; c’est le manteau dont il s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant !

    

VENDREDI 12 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 12, 28 – 34 « quel est premier de tous les commandements ? »

Texte de méditation : SAINT ANSELME (Lettre) – XIe-XIIe siècles

Puisque régner dans le ciel n’est rien d’autre que d’adhérer à Dieu et à tous les saints, par l’amour, en une seule volonté, au point que tous n’exercent ensemble qu’un seul et même pouvoir, aime donc Dieu plus que toi-même, et déjà tu commences à tenir ce que tu veux posséder parfaitement dans le ciel. Accorde-toi avec Dieu et avec les hommes — si du moins ceux-ci ne se séparent pas de Dieu — et déjà tu commences à régner avec Dieu et avec tous les saints. Car, dans la mesure où tu t’accordes maintenant avec la volonté de Dieu et avec celle des hommes, Dieu et tous les saints s’accorderont avec ta volonté. Si donc tu veux être roi dans le ciel, aime Dieu et les hommes comme tu le dois, et tu mériteras d’être ce que tu souhaites. Mais cet amour, tu ne pourras le posséder à la perfection que si tu vides ton cœur de tout autre amour. Voilà pourquoi ceux qui remplissent leur cœur d’amour de Dieu et du prochain n’ont de vouloir que celui de Dieu, ou celui d’un autre homme, pourvu qu’il ne soit pas contraire à Dieu. Voilà pourquoi ils sont fidèles à prier, ainsi qu’à s’entretenir et à se souvenir du ciel ; car il leur est agréable de désirer Dieu et de parler de celui qu’ils aiment, d’entendre parler de lui et de penser à lui. C’est aussi pourquoi ils se réjouissent avec qui est dans la joie, ils pleurent avec qui est dans la peine (Rm 12,15), ils ont compassion des malheureux et ils donnent aux pauvres, car ils aiment les autres hommes comme eux-mêmes. Oui, c’est bien ainsi que « toute la Loi et les prophètes se rattachent à ces deux commandements » de l’amour.

    

 

SAMEDI 13 NOVEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio, tout particulièrement durant ces temps de l’Avent et de Noël, dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51)

    

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr