Livre de l’Ecclésiastique (Si 16-22) – 12 au 18 septembre 2021 (semaine 6)

« Le Seigneur tient le gouvernail du monde, tout obéit à sa volonté » (Si 18, 2)

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 12 SEPTEMBRE 2021

                                                                     

 Lecture suivie : Si 18, 1 – 14 « comme un berger, Dieu fait revenir son troupeau »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 10, 11 – 18) :

Je suis le bon pasteur; le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Le mercenaire, qui n’est pas le pasteur et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit-il venir le loup, il laisse les brebis et s’enfuit, et le loup s’en empare et les disperse. C’est qu’il est mercenaire et ne se soucie pas des brebis. Je suis le bon pasteur; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les mène; elles écouteront ma voix; et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur; c’est pour cela que le Père m’aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l’enlève; mais je la donne de moi-même. J’ai pouvoir de la donner et j’ai pouvoir de la reprendre; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

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LUNDI 13 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 18, 1 – 14 « comme un berger, Dieu fait revenir son troupeau »

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur les Pasteurs) – IVe – Ve siècles

« Voici ce que dit le Seigneur : ‘Je viens moi-même’ » C’est ce qu’il a fait sans aucun doute, et c’est ce qu’il fera encore : « Voici que je viens moi-même : je rechercherai mes brebis, je m’en occuperai comme un berger s’occupe de son troupeau. » Les mauvais bergers n’en ont pris aucun soin, car ils n’ont pas racheté leurs brebis de leur sang. « Mes brebis écoutent ma voix. Je rechercherai mes brebis au milieu des brebis dispersées, et je les ferai sortir de tous les lieux où elles avaient été dispersées au jour des nuées et des ténèbres. Quelque difficulté qu’il y ait à les trouver, je les trouverai. Je ferai sortir mes brebis des pays étrangers, je les rassemblerai et je les ramènerai chez elles ; je les mènerai paître sur les montagnes d’Israël. » Ces « montagnes d’Israël », ce sont les auteurs des saintes Écritures. Voilà les pâturages où il faut vous nourrir, si vous voulez le faire en sécurité. Savourez tout ce que vous apprenez là, rejetez tout ce qui est en dehors. Ne vous égarez pas dans le brouillard, écoutez la voix du berger. Rassemblez-vous sur les montagnes de la sainte Écriture. Vous trouverez là un vrai délice pour votre cœur ; là il n’y a rien de vénéneux, rien de dangereux ; ce sont de riches pâturages. « Je les mènerai le long des rivières, dans les endroits les meilleurs. » De ces montagnes dont nous venons de parler ont découlé les rivières de la prédication de l’Évangile, puisque « la parole [des apôtres] a retenti jusqu’au bout de la terre », et que tous les endroits de la terre offrent aux brebis des pâturages agréables et abondants. « Je les ferai paître dans un bon pâturage, et là sera leur bergerie », c’est-à-dire là elles vont se reposer, là elles pourront dire : « Il est bon d’être ici ; c’est vrai, c’est parfaitement clair, nous avons trouvé la vérité. » Elles se reposeront dans la gloire de Dieu, comme dans leur bergerie.

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MARDI 14 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 18, 15 – 29 « une parole peut faire plus de bien qu’un cadeau »

Référence complémentaire : Epître de saint Jacques (Jc 3, 8 – 18)

La langue, personne ne peut la dompter: c’est un fléau sans repos. Elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. La source fait-elle jaillir par la même ouverture le doux et l’amer? Un figuier, mes frères, peut-il donner des olives, ou une vigne des figues? L’eau de mer ne peut pas non plus donner de l’eau douce. Est-il quelqu’un de sage et d’expérimenté parmi vous? Qu’il fasse voir par une bonne conduite des actes empreints de douceur et de sagesse. Si vous avez au coeur, au contraire, une amère jalousie et un esprit de chicane, ne vous vantez pas, ne mentez pas contre la vérité. Pareille sagesse ne descend pas d’en haut: elle est terrestre, animale, démoniaque. Car, où il y a jalousie et chicane, il y a désordre et toutes sortes de mauvaises actions. Tandis que la sagesse d’en haut est tout d’abord pure, puis pacifique, indulgente, bienveillante, pleine de pitié et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. Un fruit de justice est semé dans la paix pour ceux qui produisent la paix.

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MERCREDI 15 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 18, 15 – 29 « une parole peut faire plus de bien qu’un cadeau »

Texte de méditation : SAINT IRÉNÉE DE LYON (Adv. Haer.) – IIe siècle

« A qui prend ta tunique, dit le Christ, donne aussi ton manteau ; à qui prend ton bien, ne réclame pas ; et ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 5,40 ;Lc 6,30-31). De la sorte, nous ne nous attristerons pas comme des gens qu’on aurait dépossédés contre leur gré, mais au contraire nous nous réjouirons comme des gens qui auraient donné de bon cœur, puisque nous ferons un don gratuit au prochain plus que nous ne céderons à la contrainte. « Et, dit-il, si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en avec lui deux mille ». De la sorte nous ne le suivons pas comme un esclave, mais nous le précédons comme un homme libre. En toutes choses donc le Christ t’invite à te rendre utile à ton prochain, ne considérant pas sa méchanceté, mais mettant le comble à ta bonté. Il nous invite ainsi à nous rendre semblable à notre Père « qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5,45). Tout cela n’est pas le fait de quelqu’un qui abolit la Loi, mais de quelqu’un qui l’accomplit et qui l’étend pour nous (Mt 5,17). Le service de la liberté est un plus grand service ; notre libérateur nous propose une soumission et une dévotion plus profondes à son égard. Car il ne nous a pas libérés des contraintes de la Loi ancienne pour que nous nous détachions de lui…mais pour que, ayant reçu plus abondamment sa grâce, nous l’aimions davantage et que, l’ayant aimé davantage, nous recevions de lui une gloire d’autant plus grande quand nous serons pour toujours en présence de son Père

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JEUDI 16 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 18, 30 à 19, 12 « qui commet un péché, se fait tort à lui-même »

Référence complémentaire : Epître de saint Jacques (Jc 4, 3 – 11

Vous demandez et ne recevez pas parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos passions. Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu? Qui veut donc être ami du monde, se rend ennemi de Dieu. Penseriez-vous que l’Ecriture dise en vain: Il désire avec jalousie, l’esprit qu’il a mis en nous? Il donne d’ailleurs une plus grande grâce suivant la parole de l’Ecriture: Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. Purifiez vos mains, pécheurs; sanctifiez vos coeurs, gens à l’âme partagée. Voyez votre misère, prenez le deuil, pleurez. Que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera. Ne médisez pas les uns des autres, frères. Celui qui médit d’un frère ou qui juge son frère, médit de la Loi et juge la Loi. Or si tu juges la Loi, tu n’es pas l’observateur de la Loi, mais son juge.

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VENDREDI 17 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Si 18, 30 à 19, 12 « qui commet un péché, se fait tort à lui-même »

Texte de méditation : SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE (Homélie)  – IVe siècle

« Heureux les miséricordieux, dit le Seigneur, ils obtiendront miséricorde. » (Mt 5,7) La miséricorde n’est pas la moindre des béatitudes : « Heureux qui comprend le pauvre et le faible », et aussi : « L’homme bon compatit et partage », ailleurs encore : « Tout le jour, le juste a pitié, il prête » (Ps 71,13;111,5;36,26). Faisons nôtre donc cette béatitude : sachons comprendre, soyons bons. Même la nuit ne doit pas arrêter ta miséricorde ; « ne dis pas : Reviens demain matin et je te donnerai » (Pr 3,28). Qu’il n’y ait pas d’hésitation entre ta première réaction et ta générosité… « Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri » (Is 58,7) et fais-le de bon cœur. « Celui qui exerce la miséricorde, dit saint Paul, qu’il le fasse avec joie » (Rm 12,8). Ton mérite est doublé par ton empressement ; un don fait avec chagrin et par contrainte n’a ni grâce ni éclat. C’est avec un cœur en fête, non en se lamentant, qu’il faut faire le bien. « Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement » (Is 58,8). Y a-t-il quelqu’un qui ne désire pas la lumière et la guérison ?  C’est pourquoi, serviteurs du Christ, ses frères et ses cohéritiers (Ga 4,7), tant que nous en avons l’occasion, visitons le Christ, nourrissons le Christ, habillons le Christ, recueillons le Christ, honorons le Christ (cf Mt 25,31s). Non seulement en l’invitant à table, comme quelques-uns l’ont fait, ou en le couvrant de parfums, comme Marie Madeleine, ou en participant à sa sépulture, comme Nicodème. Ni avec l’or, l’encens et la myrrhe, comme les mages. Le Seigneur de l’univers « veut la miséricorde et non le sacrifice » (Mt 9,13), notre compassion plutôt que « des milliers d’agneaux engraissés » (Mi 6,7). Présentons-lui donc notre miséricorde par les mains de ces malheureux gisant aujourd’hui sur le sol, afin que, le jour où nous partirons d’ici, ils nous « introduisent aux demeures éternelles » (Lc 16,9), dans le Christ lui-même, notre Seigneur.

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SAMEDI 18 SEPTEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19.51).

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr