Livre des Psaumes (Ps 135 à 150) – 9 au 15 mai 2021 (semaine 6)

« Seigneur, entends le cri de ma prière » (Ps 140,7)

Version imprimable (Ps135-150)

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Réponds à notre prière, Dieu tout-puissant, et comme au jour de la Pentecôte, que le Christ, lumière de lumière, envoie sur nous l’Esprit de feu : qu’il éclaire nos cœurs, nous que tu as fait renaître et que tu confirmes dans ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

    

DIMANCHE 9 MAI 2021

                                                                     

Lecture suivie : Ps 140 (139) « Tu es la force qui me sauve, Maître Seigneur »

 Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 7, 51 – 60)

« Nuques raides, oreilles et coeurs incirconcis, toujours vous résistez à l’Esprit Saint! Tels furent vos pères, tels vous êtes! Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils point persécuté? Ils ont tué ceux qui prédisaient la venue du Juste, celui-là même que maintenant vous venez de trahir et d’assassiner, vous qui avez reçu la Loi par le ministère des anges et ne l’avez pas observée. » A ces mots, leurs coeurs frémissaient de rage, et ils grinçaient des dents contre Etienne. Tout rempli de l’Esprit Saint, il fixa son regard vers le ciel; il vit alors la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. « Ah! dit-il, je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Jetant alors de grands cris, ils se bouchèrent les oreilles et, comme un seul homme, se précipitèrent sur lui, le poussèrent hors de la ville et se mirent à le lapider. Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. Et tandis qu’on le lapidait, Etienne faisait cette invocation: « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Puis il fléchit les genoux et dit, dans un grand cri: « Seig

 

LUNDI 10 MAI

 

Lecture suivie : Ps 140 (139) « Tu es la force qui me sauve, Maître Seigneur »

Texte de méditation : ST JEAN CHRYSOSTOME (Sur les Ps) – IVe-Ve siècles

Seigneur, il est en ton Pouvoir de châtier et de faire mourir, mais ta Puissance n’a jamais servi qu’à me sauver. Voyez quel amour respire dans ces paroles, et comme en répétant, Seigneur, Seigneur, et en ajoutant: « De mon salut », il montre l’étendue de son affection. « Tu as mis ma tête à couvert au jour du combat.» (Ps 140,8). Quelle âme profondément reconnaissante ! Il rappelle à son souvenir les bienfaits qu’il a reçus de Dieu, lorsqu’il l’a mis à couvert du danger. Ce n’est pas bien longtemps à l’avance, dit-il, c’est au jour même où le malheur me menaçait, lorsque mes ennemis allaient en venir aux mains, et que je courais les plus grands dangers, que Tu m’as mis en sûreté. C’est qu’en effet Dieu n’a besoin ni de préparatifs, ni d’exhortation, Lui qui connait le présent, l’avenir, le passé, et qui est toujours là prêt à venir à notre secours. La victoire qu’Il remporte est complète, la sécurité qu’Il donne est absolue, aussi le psalmiste ne dit pas simplement: «Tu m’as sauvé,» mais: «Tu as mis ma tête à l’ombre » ; c’est-à-dire Tu m’as mis à l’abri du plus léger péril, de la moindre chaleur. Grâce à Toi, j’ai goûté une sécurité, une joie, une tranquillité sans égale; loin de souffrir d’une chaleur importune, je me suis reposé sous ton Ombre avec délices, affranchi de tout danger, et libre de toute crainte. Cette expression: «Tu m’as mis à l’ombre» signifie encore l’extrême facilité avec laquelle Dieu vient à notre secours. En empruntant cette image, il semble dire à Dieu: Il Te suffit d’être présent, et tout danger disparaît.

    

 MARDI 11 MAI

 

Lecture suivie : Ps 141 (140) « ils font du mal, je me tiens en prière »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Romains (Rm 12, 9 – 18)

Que votre charité soit sans feinte, détestant le mal, solidement attachés au bien; que l’amour fraternel vous lie d’affection entre vous, chacun regardant les autres comme plus méritants, d’un zèle sans nonchalance, dans la ferveur de l’esprit, au service du Seigneur, avec la joie de l’espérance, constants dans la tribulation, assidus à la prière, prenant part aux besoins des saints, avides de donner l’hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent; bénissez, ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec qui est dans la joie, pleurez avec qui pleure. Pleins d’une égale complaisance pour tous, sans vous complaire dans l’orgueil, attirés plutôt par ce qui est humble, ne vous complaisez pas dans votre propre sagesse. Sans rendre à personne le mal pour le mal, ayant à coeur ce qui est bien devant tous les hommes, en paix avec tous si possible, autant qu’il dépend de vous.

MERCREDI 12 MAI

 

Lecture suivie : Ps 141 (140) « ils font du mal, je me tiens en prière »

Texte de méditation : ST AMÉDÉE DE LAUSANNE (Hom. mariale) – XIIe siècle

La tristesse est passée, le temps de la joie est arrivé, la vraie joie qui provient de la résurrection du Christ. Pour toi, il est monté, victorieux des enfers, il a brisé les portes d’airain, il a rompu les barres de fer, il s’est emparé des forteresses de l’enfer, il a écrasé les têtes du dragon. De tes ennemis, il a fait un immense carnage ; il a attaché dans la fosse le prince des enfers. Il a tué la mort et il a mis aux fers l’auteur de la mort. Ensuite, il a retiré les siens des ténèbres et il a r ompu leurs liens. Il s’est associé les âmes de tous les justes marchant à la lumière de son visage et exultant en son nom. Elles ont été exaltées dans sa justice, elles qui avaient été humiliées pour leurs injustices. Dans son passage aux enfers, le Seigneur Jésus fut seul, ainsi que l’a chanté David en sa personne, disant : « Pour moi, je suis seul, tandis que je passe. » (cf. Ps 140,10) Seul à l’entrée, mais nullement seul à la sortie, car il a ramené avec lui d’innombrables milliers de saints. Il est tombé en terre et il est mort, de sorte qu’il a porté beaucoup de fruit (cf. Jn 12,24). Il s’est laissé tomber comme une semence pour récolter en moisson le genre humain. Oui, morts aux péchés en nous-mêmes à la fontaine baptismale, par le bain de la régénération nous renaissons au Christ, afin de vivre à celui qui est mort pour tous. Aussi l’Apôtre dit-il : « Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. » (cf. Ga 3,27) D’un seul grain viennent donc des moissons nombreuses. C’est de lui aussi que l’Apôtre dit : « C’est pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, au ciel, sur terre et dans les enfers. » (Ph 2,9-10) Oui, les enfers fléchissent

    

JEUDI 13 MAI – ASCENSION DU SEIGNEUR

 

Lecture suivie : Ps 142 (141) « tu es mon abri, ma part sur la terre des vivants »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 12, 23 – 32

Jésus dit: « Voici venue l’heure où doit être glorifié le Fils de l’homme. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd; et qui hait sa vie en ce monde la conservera en vie éternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il me suive, et où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant mon âme est troublée. Et que dire? Père, sauve-moi de cette heure! Mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure. Père, glorifie ton nom! » Du ciel vint alors une voix: « Je l’ai glorifié et de nouveau je le glorifierai. » La foule qui se tenait là et qui avait entendu, disait qu’il y avait eu un coup de tonnerre; d’autres disaient: « Un ange lui a parlé. » Jésus reprit: « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. C’est maintenant le jugement de ce monde; maintenant le Prince de ce monde va être jeté dehors; et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi. »

 

VENDREDI 14 MAI

 

Lecture suivie : Ps 142 (141) « tu es mon abri, ma part sur la terre des vivants »

Texte de méditation : BENOÎT XVI (Vêpres du 29,11,2008)

L’identification du Christ avec le Psalmiste est particulièrement évidente dans le Psaume 142. Ici, chaque parole, chaque invocation fait penser à Jésus dans la passion, en particulier à sa prière au Père sur le Gethsémani. Lors de sa première venue, à travers l’incarnation, le Fils de Dieu a voulu partager pleinement notre condition humaine. Naturellement, il n’a pas partagé le péché, mais pour notre salut il en a souffert toutes les conséquences. En priant le Psaume 142, l’Eglise revit chaque fois la grâce de cette compassion, de cette « venue » du Fils de Dieu dans l’angoisse humaine jusqu’à en toucher le fond. Le cri d’espérance exprime alors, dès le début et de la manière la plus forte, toute la gravité de notre état, notre besoin extrême de salut. Comme pour dire: nous attendons le Seigneur non à la manière d’une belle décoration sur un monde déjà sauvé, mais comme unique voie de libération d’un danger mortel. Et nous savons que Lui-même, le Libérateur, a dû souffrir et mourir pour nous faire sortir de cette prison (cf. v. 8) (…) Une espérance fiable, qui ne soit pas trompeuse, ne peut qu’être une espérance « pascale », comme nous le rappelle chaque samedi soir le cantique de la Lettre aux Philippiens, avec laquelle nous louons le Christ incarné, crucifié, ressuscité et Seigneur universel. Tournons vers Lui notre regard et soyons dociles à l’action de l’Esprit Saint, pour que le Dieu de la paix nous sanctifie pleinement, et que l’Eglise devienne signe et instrument d’espérance pour tous les hommes. Amen!

    

SAMEDI 15 MAI

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19.51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr