1ère épître aux Corinthiens – 21 au 27 mars 2021 (semaine 8)

« recherchez avec ardeur les dons les plus grands » (1 Co 12, 31)

Version imprimable (1Co) semaine 7

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

    

DIMANCHE 21 MARS 2021

                                                                     

Lecture suivie : 1Co 12, 12 – 30 « vous êtes le Corps du Christ et ses membres »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 4, 13 – 16)

Au terme de la construction du Corps du Christ nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu’un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et à constituer cet Homme parfait, dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ. Ainsi nous ne serons plus des enfants, nous ne nous laisserons plus ballotter et emporter à tout vent de la doctrine, au gré de l’imposture des hommes et de leur astuce à fourvoyer dans l’erreur. Mais, vivant selon la vérité et dans la charité, nous grandirons de toutes manières vers Celui qui est la Tête, le Christ, dont le Corps tout entier reçoit concorde et cohésion par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l’actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même, dans la charité.

    

LUNDI 22 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 12, 12 – 30 « vous êtes le Corps du Christ et ses membres »

Texte de méditation : BENOÎT XVI (Audiences sur saint Paul)

Dans ses Lettres, Paul illustre sa doctrine sur l’Eglise en tant que telle. Ainsi, on connaît bien sa définition originale de l’Eglise comme « corps du Christ », que nous ne trouvons pas chez d’autres auteurs chrétiens du Ier siècle (cf. 1 Co 12, 27; Ep 4, 12; 5, 30; Col 1, 24). Nous trouvons la racine la plus profonde de cette surprenante désignation de l’Eglise dans le Sacrement du corps du Christ. Saint Paul dit:  « Parce qu’il n’y a qu’un pain, à plusieurs nous ne sommes qu’un corps » (1 Co 10, 17). Dans l’Eucharistie elle-même, le Christ nous donne son Corps et nous fait devenir son Corps. C’est dans ce sens que saint Paul dit aux Galates: « Vous tous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Ga 3, 28). A travers tout cela, Paul nous fait comprendre qu’il n’existe pas seulement une appartenance de l’Eglise au Christ, mais également une certaine forme d’égalisation et d’identification de l’Eglise avec le Christ lui-même. C’est donc de là que dérive la grandeur et la noblesse de l’Eglise, c’est-à-dire de nous tous qui en faisons partie : du fait que nous soyons des membres du Christ, presque une extension de sa présence personnelle dans le monde. Et de là découle, naturellement, notre devoir de vivre réellement en conformité avec le Christ. C’est de là que dérivent également les exhortations de Paul à propos des divers charismes qui animent et structurent la communauté chrétienne. On peut tous les reconduire à une source unique, qui est l’Esprit du Père et du Fils, sachant bien que dans l’Eglise il n’y a personne qui en soit dépourvu, car, comme l’écrit l’Apôtre, « chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous » (1 Co 12, 7). Il est cependant important que tous les charismes coopèrent ensemble pour l’édification de la communauté et ne deviennent pas, en revanche, des motifs de déchirement.

    

 

MARDI 23 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 12,31 à 13,13 « s’il me manque la charité, je ne suis rien »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 3,14 à 4,3)

Je fléchis les genoux en présence du Père de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom. Qu’Il daigne, selon la richesse de sa gloire, vous armer de puissance par son Esprit pour que se fortifie en vous l’homme intérieur, que le Christ habite en vos cœurs par la foi, et que vous soyez enracinés, fondés dans l’amour. Ainsi vous recevrez la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu’est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur, vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, et vous entrerez par votre plénitude dans toute la Plénitude de Dieu. A Celui dont la puissance agissant en nous est capable de faire bien au-delà, infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir, à Lui la gloire, dans l’Eglise et le Christ Jésus, pour tous les âges et tous les siècles! Amen. Je vous exhorte donc, moi le prisonnier dans le Seigneur, à mener une vie digne de l’appel que vous avez reçu : en toute humilité, douceur et patience, supportez-vous les uns les autres avec charité ; appliquez-vous à conserver l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix.

    

MERCREDI 24 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 12,31 à 13,13 « s’il me manque la charité, je ne suis rien »

Texte de méditation : SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX (Histoire d’une âme)

A l’oraison mes désirs me faisant souffrir un véritable martyre j’ouvris les épîtres de saint Paul afin de chercher quel­que réponse. Les chapitres 12 et 13 de la première épître aux Corinthiens me tombèrent sous les yeux. J’y lus, dans le premier, que tous ne peuvent être apôtres, prophètes, docteurs, etc…, que l’Église est composée de différents membres et que l’œil ne saurait être en même temps la main. La réponse était claire mais ne comblait pas mes désirs, elle ne me donnait pas la paix. Comme Madeleine se baissant toujours auprès du tombeau vide finit par trouver ce qu’elle cherchait, ainsi, m’abaissant jusque dans les profondeurs de mon néant, je m’élevai si haut que je pus atteindre mon but. Sans me décourager je continuai ma lecture et cette phrase me soulagea : « Recherchez avec ardeur les dons les plus parfaits, mais je vais encore vous montrer une voie plus excellente. » Et l’Apôtre explique comment tous les dons les plus parfaits ne sont rien sans l’Amour. Que la Charité est la voie excellente qui conduit sûrement à Dieu. Enfin j’avais trouvé le repos. Considérant le corps mystique de l’Église, je ne m’étais reconnue dans aucun des membres décrits par Saint Paul, ou plutôt je voulais me reconnaître en tous. La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l’Église avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l’Église avait un Cœur, et que ce Cœur était brû­lant d’Amour. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Église, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Évangile, les Martyrs refuse­raient de verser leur sang. Je compris que l’Amour renfer­mait toutes les Vocations, que l’Amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux ; en un mot qu’il est Éternel!. Alors dans l’excès de ma joie délirante je me suis écriée: 0 Jésus mon Amour ma vocation enfin je l’ai trouvée, ma vocation c’est l’Amour!

    

 

JEUDI 25 MARS – ANNONCIATION

 

Lecture suivie : 1Co 14, 1 – 40 « que tout se passe de manière à édifier »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul Apôtre aux Ephésiens (Ep 4, 1 – 12) 

C’est un devoir pour nous, les forts, de porter les faiblesses de ceux qui n’ont pas cette force et de ne point rechercher ce qui nous plaît. Que chacun d’entre nous plaise à son prochain pour le bien, en vue d’édifier. Car le Christ n’a pas recherché ce qui lui plaisait; mais comme il est écrit: Les insultes de tes insulteurs sont tombées sur moi. En effet, tout ce qui a été écrit dans le passé le fut pour notre instruction, afin que la constance et la consolation que donnent les Ecritures nous procurent l’espérance. Que le Dieu de la constance et de la consolation vous accorde d’avoir les uns pour les autres la même aspiration à l’exemple du Christ Jésus, afin que d’un même cœur et d’une même bouche vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. Aussi soyez accueillants les uns pour les autres, comme le Christ le fut pour vous à la gloire de Dieu.

    

VENDREDI 26 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 14, 1 – 40 « que tout se passe de manière à édifier »

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur 1 Co) – IVe-Ve siècles

« Quoi donc, mes frères ? quand vous êtes réunis, chacun de vous a le chant, a la doctrine, a la langue, a la révélation, a l’interprétation : que tout se fasse pour l’édification ». Voyez-vous la règle fondamentale du Christianisme ? Comme c’est le devoir d’un artisan d’édifier, ainsi c’est le devoir du chrétien d’être utile en tout à ceux qui sont près de lui. L’apôtre s’élève violemment contre un don, mais il ne veut pas faire croire qu’il est inutile, il veut seulement réprimer l’orgueil de ceux qui le possèdent; aussi le compte-t-il de nouveau parmi les autres dons, disant : « Il a le chant, il a la doctrine, il a la langue ». Autrefois on avait le chant par l’effet d’une grâce ou d’un don, et on l’enseignait aux autres; mais tout cela, ajoute Paul, ne doit avoir qu’un but, l’amendement du prochain : que rien ne se fasse au hasard et sans objet. Si vous ne vous approchez point de votre frère pour l’édifier, pourquoi vous approchez-vous de lui ? Je ne fais pas grand cas de la différence des grâces ; je n’ai qu’un souci, je n’applique mes soins qu’à un seul objet, à savoir que tout se fasse pour l’édification. Ainsi celui qui n’aura qu’un petit don, surpassera celui qui en a un grand, si l’édification y est jointe. Aussi les dons n’existent que pour que chacun soit édifié. Si cela n’arrive point, le don ne sert à celui qui l’a reçu que pour sa condamnation. A quoi cela sert-il, dites-moi, de prophétiser ? et à quoi de ressusciter les morts, si personne n’en retire du profit ? Or, si tel est l’objet des dons, et si l’on peut arriver à la même fin par d’autres moyens et sans les dons, il ne faut point s’enorgueillir des miracles, ni se croire malheureux, quand on est privé des grâces.

    

 

SAMEDI 27 MARS

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr