1ère épître aux Corinthiens – 14 au 20 mars 2021 (semaine 7)

« j’ai reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis » (1 Co 11, 23)

Version imprimable (1Co) semaine 7

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 14 MARS 2021

                                                                     

 Lecture suivie : 1Co 10,1 à 11,1 « ils buvaient à un rocher spirituel, le Christ »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 4, 7 – 15)

Une femme de Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit: « Donne-moi à boire. » Ses disciples en effet s’en étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. La femme samaritaine lui dit: « Comment! toi qui es Juif, tu me demandes à boire à moi qui suis une femme samaritaine? » Les Juifs en effet n’ont pas de relations avec les Samaritains. Jésus lui répondit: « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire, c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’eau vive. » Elle lui dit: « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où l’as-tu donc, l’eau vive? Serais-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits et y a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses bêtes? » Jésus lui répondit: « Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau; mais qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle. » La femme lui dit: « Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif et ne vienne plus ici pour puiser. »

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LUNDI 15 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 10,1 à 11,1 « ils buvaient à un rocher spirituel, le Christ »

Texte de méditation : SAINT EPHREM (Diatessaron) – IVe siècle

Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d’une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons; comme des gens assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux qui l’étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu’il aime. Et dans sa parole il a caché tous les trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu’il médite.

 La parole de Dieu est un arbre de vie qui, de tous côtés, te présente des fruits bénis ; elle est comme ce rocher qui s’est ouvert dans le désert pour offrir à tous les hommes une boisson spirituelle. Selon l’Apôtre, ils ont mangé un aliment spirituel, ils ont bu à une source spirituelle. (1 Co 10,3-4). Celui qui obtient en partage une de ces richesses ne doit pas croire qu’il y a seulement, dans la parole de Dieu, ce qu’il y trouve. Il doit comprendre au contraire qu’il a été capable d’y découvrir une seule chose parmi bien d’autres. Enrichi par la parole, il ne doit pas croire que celle-ci est appauvrie; incapable de l’épuiser, qu’il rende grâce pour sa richesse. Réjouis-toi parce que tu es rassasié, mais ne t’attriste pas de ce qui te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s’attriste pas de ne pouvoir épuiser la source. Que la source apaise ta soif, sans que ta soif épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur.

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 MARDI 16 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 11, 2 – 34 « cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang »

Référence complémentaire : Epître aux Hébreux (He 9, 11 – 15)

Le Christ, lui, survenu comme grand prêtre des biens à venir, traversant la tente plus grande et plus parfaite qui n’est pas faite de main d’homme, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, entra une fois pour toutes dans le sanctuaire, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle. Si en effet du sang de boucs et de taureaux et de la cendre de génisse, dont on asperge ceux qui sont souillés, les sanctifient en leur procurant la pureté de la chair, combien plus le sang du Christ, qui par un Esprit éternel s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un culte au Dieu vivant. Voilà pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, sa mort ayant eu lieu pour racheter les transgressions de la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel promis.

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MERCREDI 17 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 11, 2 – 34 « cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang »

Texte de méditation : FULGENCE DE RUSPE (Contre Fabien) – Ve – VIe siècles

Le sacrifice est offert pour que la mort du Seigneur soit annoncée, et que mémoire soit faite de celui qui a donné sa vie pour nous. Or lui-même a dit : « Nul n’a de plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). Puisque le Christ est donc mort par amour pour nous, nous demandons, à l’instant du sacrifice où nous faisons mémoire de sa mort, que la charité nous soit accordée par la venue de l’Esprit Saint. La participation même au corps et au sang du Seigneur, quand nous mangeons le pain et buvons le calice, doit faire entrer puissamment dans notre âme le désir de mourir au monde, de tenir notre vie cachée avec le Christ en Dieu, et de crucifier notre chair avec ses vices et ses convoitises. Ainsi arrivera-t-il que tous les fidèles, à condition d’aimer Dieu et le prochain – même s’ils ne boivent pas le calice d’une passion corporelle – boiront le calice de la charité du Christ. Enivrés de ce calice, ils mortifieront leurs membres qui sont sur la terre. Ayant revêtu le Seigneur Jésus Christ, ils n’auront plus souci des choses de la chair qui les entraînerait à ses convoitises ; et ils contempleront non les choses visibles, mais les invisibles.

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JEUDI 18 MARS

 

Lecture suivie: 1Co 12, 1 – 11 « les dons de la grâce sont variés mais c’est le même Esprit »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul Apôtre aux Ephésiens (Ep 4, 1 – 12) 

Je vous exhorte, moi le prisonnier dans le Seigneur, à mener une vie digne de l’appel que vous avez reçu: en toute humilité, douceur et patience, supportez-vous les uns les autres avec charité; appliquez-vous à conserver l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix. Il n’y a qu’un Corps et qu’un Esprit, comme il n’y a qu’une espérance au terme de l’appel que vous avez reçu; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême; un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous. Cependant chacun de nous a reçu sa part de la faveur divine selon que le Christ a mesuré ses dons. C’est pourquoi l’on dit: Montant dans les hauteurs il a emmené des captifs, il a donné des dons aux hommes. « Il est monté », qu’est-ce à dire, sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre? Et celui qui est descendu, c’est le même qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. C’est lui encore qui « a donné » aux uns d’être apôtres, à d’autres d’être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l’œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ.

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VENDREDI 19 MARS

 

Lecture suivie: 1Co 12, 1 – 11 « les dons de la grâce sont variés mais c’est le même Esprit »

Texte de méditation : CONCILE VATICAN II (Lumen Gentium)

L’Église, qu’il guide vers la vérité tout entière, qu’il rend une dans la communion et le service, l’Esprit la construit et la dirige par ses dons variés, hiérarchiques et charismatiques, et il l’embellit de ses fruits. Il assure sa jeunesse par la force de l’Évangile, il la renouvelle sans cesse, il la conduit jusqu’à l’union parfaite avec son Époux. Car « l’Esprit et l’Épouse disent » au Seigneur Jésus : « Viens! » (Ap 22,17) (…) Mais cet Esprit-Saint ne se borne pas à sanctifier le peuple de Dieu par les sacrements et les ministères, à le conduire et à lui donner l’ornement des vertus, il distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres, « répartissant ses dons à son gré en chacun » (1 Cor. 12, 11), les grâces spéciales qui rendent apte et disponible pour assumer les diverses charges et offices utiles au renouvellement et au développement de l’Eglise, suivant ce qu’il est dit: « C’est toujours pour le bien commun que le don de l’Esprit se manifeste dans un homme » (1 Cor. 12, 7). Ces grâces, des plus éclatantes aux plus simples et aux plus largement diffusées, doivent être reçues avec action de grâce et apporter consolation, étant avant tout ajustées aux nécessités de l’Eglise et destinées à y répondre.

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SAMEDI 20 MARS

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr